Le Synode universel des évêques va s’ouvrir au Vatican

Venus de toute la planète catholique, ils vont travailler du 5 au 26 octobre, sur un sujet crucial pour les chrétiens, la Parole de Dieu dans la vie et la mission de l’Eglise :

 

 

 

Ce synode 2008 donne aussi la parole aux non catholiques.  Le 18 octobre, les évêques vont entendre le patriarche orthodoxe de Constantinople, Bartholomeos Ier, qui leur parlera de saint Paul ; intervention  à laquelle répondra personnellement Benoît XVI.  De nombreux autres représentants des Eglises orthodoxes, et des communautés protestantes et anglicanes, sont également invités au synode.

Evénement plus singulier : le 6 octobre, le rabbin Shear-Yashuv Cohen, grand rabbin de Haïfa, s’adressera aux pères synodaux sur le thème des rapports du peuple juif avec la Bible. « Cette invitation est un signe d’espérance », a-t-il déclaré en annonçant l’événement à la presse. Commentant cette invitation, Mgr Nikola Eterovic, secrétaire du synode, expliquait le 2 octobre : « Donner la parole à des représentants du peuple juif, c’est affirmer, dans la ligne du document  Le peuple juif et ses saintes Ecritures dans la Bible chrétienne (publié en 2001 par la Commission biblique pontificale), que la lecture juive est une lecture possible de la Bible, et qu’elle est importante dans le dialogue que nous menons avec les juifs. »

Comprendre la pédagogie divine qui se déploie à travers les livres de la Bible, comprendre qu’elle est « à lectures multiples » mais  parle à tous, comprendre comment, dans la foi chrétienne, Jésus de Nazareth accomplit les annonces et les promesses de cette pédagogie divine : c’est la tâche des chrétiens. D’où la multiplication des groupes d’études bibliques dans les diocèses. D’où aussi les dialogues entre catholiques et protestants, réformés ou évangéliques. Ces dialogues ne sont pas aussi faciles qu’on le croit : les approches protestantes de la Bible sont autant source de division que de rapprochement envers les catholiques. Vieux et douloureux débat qui remonte au XVIe siècle… 

Une chose saute aux yeux : le dialogue catholiques-protestants sera d’autant plus solide que les catholiques auront mieux étudié la Bible. Le christianisme n’est pas une religion du Livre, mais la religion de la rencontre avec la personne du Christ ; cependant le Christ et la Bible sont inséparables ; mieux connaître la Bible est un moyen de s’approcher mieux du Christ, présent dans l’histoire humaine. En attendant les orientations du synode des évêques, recommandons les six volumes de Marie-Noëlle Thabut intitulés L’intelligence des Ecritures (Soceval), qui donnent, dimanche après dimanche, les clés de compréhension des textes bibliques lus dans nos paroisses.