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16/09/2008

Crise de la planète financière (1) : même George Soros annonce la fin du mirage ultralibéral

…et même Le Monde y fait écho :


 

 

 

Dans son nouveau livre [*], Georges Soros « explique comment, depuis la seconde guerre mondiale, la finance est partie à la dérive, trompée sur l'idée que les marchés étaient naturellement vertueux et qu'il fallait les "laisser faire" »,  rapporte Le Monde  daté de ce jour :

« …Parti de Hongrie à 15 ans, diplômé de la London School of Economics à 22 ans, millionnaire à moins de 40 ans, M. Soros donne dans son ouvrage un peu de hauteur aux débats sur le désordre économique occidental. En dépit d'un vocabulaire parfois technique, l'écriture est appliquée, concrète, mais aussi accusatoire. George Soros fustige la finance sophistiquée, dénonce les crédits subprimes délivrés par des banquiers avides, les prêts Ninja trappe du surendettement, ou les crédits Alt-A, encore appelés des "prêts pour menteurs". Plus fondamentalement, il accuse Ronald Reagan et Margaret Thatcher, chantres du libéralisme, et traite Alan Greenspan, président de la Réserve fédérale américaine, ancienne idole des marchés, de manipulateur. Convaincu, M. Soros met sa théorie à l'épreuve des faits. Expliquant que la crise actuelle ne correspond pas uniquement à l'éclatement d'une bulle des crédits et encore moins à celle des subprimes. Pour lui, c'est une énorme bulle qui est en train d'exploser et de faire voler en éclats toutes nos certitudes. En clair, nous vivons la fin d'une époque… »

 

[*]  La vérité sur la crise financière, Denoël.

 

Commentaires

DEJÀ, GOLDSMITH...

> On avait vu une conversion de ce genre dans les années 1990 : celle de Jimmy Goldsmith, devenu lui aussi milliardaire grâce à des opérations financières exorbitantes, puis passé, l'âge venant, à la critique radicale du système - et à l'écologie politique, sous l'influence de son frère Teddy.

Écrit par : Amicie T. | 16/09/2008

CHALLENGES

> J'ai entendu ce matin sur France Inter quelqu'un qui demandait le retour des règles dans les marchés boursier et qui soutenait que c'était la seule voie de sortie possible.
L'ultra-libéralisme nous aura fait rire ou pleurer mais en tout aura été une belle démonstration que le matérialisme et le dieu argent sont des chemins qui mènent droit dans le mur.
Il va falloir maintenant se méfier de certains journalistes qui ont beau jeu de dire :
- que l'Eglise s'occupe de ses oignons, lorsqu'elle demande que l'homme soit mis en avant
- que l'Islam est ce qu'il y a de plus sain car la charia interdit de faire de l'argent sur l'argent lui-même, cf. éditorial de l'hebdomadaire "Challenges".
C'est un fabuleux sophisme : dire aux uns "rester dans la sphère privée, ne donner pas de consigne" et aux autres "merci d'être dans la sphère publique et économico-politique, merci de vos consignes qui profitent aux fabuleux pays du Moyen-Orient, nouvel El Dorado terrestre".
C'est en tout cas comme cela que j'ai compris la phrase de cet éditorial. (qui d'ailleurs s'appuyant sur un article situé 60 pages plus loin, contredisait le dit article sur la doctrine sociale de l'Eglise).
Un dernier point, toujours par rapport à ce numéro de "Challenges", il semble qu'un texte n'ait plus de valeurs s'il n'a pas moins de 5 ans. Ainsi l'enseignement de Léon XIII n'est plus recevable, ni celui de Pie XI. Par voie de conséquence, la DSE est inexistante car son seul texte serait "Centesimus annus" de Jean-Paul II, et encore, il commence à dater ...

Écrit par : boris | 16/09/2008

QU'IL FASSE UN PEU PENITENCE

> On attend néanmoins de George Soros, l'un des inventeurs de cette bulle financière, et l'un des ses plus fervents exportateurs vers les pays de l'Est et le Tiers-Monde, qu'il fasse un peu pénitence, et se débarrasse de sa fortune si mal acquise. Comme ses amis Buffett et Gates l'ont fait si noblement.

Écrit par : JG | 16/09/2008

LE MYTHE DE LA CROISSANCE INFINIE

> Plutot que remettre en question les dérives de la finance (quel actionnaire ne souhaite pas un résultat ?) parlons de la finalité du système : une croissance infinie dans un monde fini n'est pas tenable.
La faillite d'une banque n'est rien à coté du cout du déréglement climatique (cf rapport Stern)

Écrit par : etienne | 16/09/2008

SOROS

> Il est dommage que Monsieur Soros attende le moment où s'effondre le système, qui a fait sa fortune, pour venir le critiquer.
Les coupables qu'il désigne ne sont plus au pouvoir depuis plusieurs années.
Monsieur Reagan a quitté la présidence US en 1989, Madame Thatcher n'est plus au pouvoir depuis 1990, et Alan Greenspan a quitté la réserve fédérale le 31 janvier 2006.
Il oublie la famille Bush qui a pourtant poursuivi l'oeuvre de Reagan et se trouve, comme lui, partenaires du Groupe Carlyle, gros fournisseur du Pentagone.
"Supercapitalisme" de Robert Reich ou "3000 milliards de dollars" de Joseph Stiglitz paraissent moins suspects.

Écrit par : Annie | 17/09/2008

MODE DE PENSEE

> Georges Soros nous a expliqué ce matin sur France Inter qu'il était sorti de sa retraite pour pouvoir mieux gérer ses placements qui selon ses dires ont fait + 30% en 2007. « On ne résout pas un problème avec les modes de pensée qui l’ont engendré » disait Albert Einstein

Écrit par : etienne | 17/09/2008

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