16/09/2008
Crise de la planète financière (2) : l'analyse de Guetta
La « main invisible » a failli, l’argent s’est empoisonné de ses propres toxines :
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C’est à lire sur
>http://www.liberation.fr/rebonds/chroniques/international...
15:22 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : crise financière
Commentaires
ARROGANCE
> Une fois de plus Bernard Guetta est plein de bon sens.
Mais quand on pense à l'arrogance obtuse des soi-disants experts des années 1990 qui nous interdisaient de critiquer le règne de l'argent ! et celle des "intellectuels" de l'argent, qui nous faisaient la même interdiction assortie des pires soupçons si on passait outre !
Écrit par : Jérôme Ripert | 17/09/2008
LA CHUTE D'ICARE
> Les systèmes ne sont pas désincarnés. Il y a toujours des hommes derrière et à leur tête. L'échec libéral comme celui du communisme est avant tout celui de l'homme. La chute d'Icare. Le retour à l'Etat providence consiste à remplacer un système défaillant par un autre qui n'est pas parfait non plus quand il importe de replacer l'homme et ses responsabilités au centre des réflexions, à commencer par les dirigeants.
Écrit par : Annie | 18/09/2008
PAS LA SOLUTION UNIQUE
> Réhabiliter l'Etat oui, mais dans ses véritables prérogatives, à savoir définir des règles de fonctionnement et non prendre la place des entreprises.
Il ne faudrait pas que les excès d'une liberté économique nous rendent un Etat qui a perdu la tête comme les golden boys l'ont perdu.
L'Etat ne doit pas plus représenter la Providence que la main invisible, ce sont deux idoles.
Concrètement en France, je ne suis pas sûr que l'Etat ait trouvé le bon réglage. Si la réglementation des métiers de la finance est quelque chose de bien mieux fait en Europe Continentale qu'aux Etats Unis (mais on est en train de passer sur le modèle Américain, ouie !!!), en revanche le poids de l'Etat dans l'activité économique (environ 55% de prélèvement) ne permet pas de dire que nous pêchons par un excès de libéralisme de ce point de vu là.
Cela n'empêche évidemment pas que le capitalisme financier gangrène des secteurs de l'économie.
Preuve encore une fois que l'Etat n'est pas la solution unique. Pour un chrétien, c'est facile à comprendre: on ne remplace pas un matérialisme par un autre.
Ludovic
[ De PP à L. - Regardez l'état de la planète : à l'égard du bien commun de l'humanité (je ne parle pas du bien du Medef), le danger aujourd'hui n'est pas l'Etat. ]
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Écrit par : Ludovic | 18/09/2008
Cher Patrice, je ne peux vous suivre sur votre conclusion qui est trop globale. Pour prendre la France, un Etat qui n'assure pas de vraie liberté scolaire, qui encourage la culture de mort, qui subventionne l'achat de voitures par une prime soit disant écologique, qui fait peser une dette croissante et très lourde sur les jeunes générations pour s'assurer une tranquilité sociale à court terme, qui accepte de transmettre une partie de ses pouvoir à une bureaucratie européenne à la fois tatillonne, ultralibérale et non démocratique..., un tel Etat est dangereux pour le bien commun, car il sort de son rôle naturel.
Cela ne signifie pas bien sûr que l'Etat n'ait pas un rôle positif dans certains domaines, ou que la solution soit de donner tous les pouvoirs au privé, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit.
Ludovic
[ De PP à L. :
Cela signifie surtout que l'Etat, comateux dans ses vraies fonctions, cafouilleux dans ses fonctions usurpées, est à réinventer : car sans une réapparition du Politique, la planète livrée à l'Argent va à la catastrophe.
Pour preuve supplémentaire et extrême : ce qui se passe dans la sphère financière à l'heure même où nous parlons !
La légitimité du Politique est de servir le bien commun, ce dont l'Argent-roi est strictement incapable.
Nous ne sommes plus en 1981, cher ami. Si les libéraux persistent dans leur aveuglement et, se trompant d'époque (voire de siècle), s'opposent à la réapparition du Politique, ils seront balayés par l'histoire. J'ai tendance à penser qu'ils le sont déjà. Puis-je vous conseiller de lire "Le nouveau XXIe siècle" de Jacques Sapir, paru au Seuil ? ]
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Écrit par : Ludovic | 19/09/2008
À REINVENTER
> Alors nous sommes d'accord. L'Etat est bien à réinventer.
Mais ni par les ultralibéraux, ni par les adorateurs d'un Etat tout puissant.
Ludovic
Écrit par : Ludovic | 19/09/2008
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