20/03/2008
La mort légale... sans l'avis des familles ?
Rendez-vous dans dix ans :
m
Dans la marée de mots déchaînée par la triste fin de Mme Sébire, une déclaration faite ce matin à France Inter est passée inaperçue. Invitée à s’exprimer au micro de la station, une femme médecin des hôpitaux publics – favorable à l’euthanasie – a dit qu’il fallait décharger les familles de la responsabilité (« invivable ») de décider la mort d’un malade.
Ceci ne laisserait qu’une seule issue : réserver cette décision au corps médical. Sachant que nous sommes régis par l’utilitarisme, et connaissant la situation économique des hôpitaux, se rend-on compte du type de société vers lequel nous sommes convoyés ? Les Français partisans de la mort légale comprendront-ils vers quoi on les emmène ? Rendez-vous dans dix ans.m
19:51 Publié dans Idées | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : chantal sébire
Commentaires
DE GAUCHE ?
> J'ai entendu ça. J'ai aussi entendu Jean-Marie Le Guen, au nom du PS, dire que la mort légale était "un droit de l'homme du XXIe siècle", et que la laïcité en dépendait ! Voilà donc la gauche au service de l'utilitarisme économique consistant à supprimer les improductifs et les non-conformes. (Oui oui, pas maintenant, mais comme dit ce blog : rendez-vous dans dix ans).
Écrit par : Alexia | 20/03/2008
REICH LAÏQUE
> Et moi j'ai entendu un type téléphonant à France Inter pour se plaindre de la présence de représentants des religions au comité national d'éthique ! Si j'avais eu le micro, je lui aurais répondu : vous auriez été heureux à Berlin en 1938, il n'y avait aucun représentant des religions dans les comités de médecine du pays.
Écrit par : Hélène | 20/03/2008
HIPPOCRATE
> "Je ne remettrai à personne du poison, si on m’en demande, ni ne prendrai l’initiative d’une telle suggestion, semblablement, je ne remettrai à aucune femme un pessaire abortif".
Cette petite phrase d'Hippocrate qui a fait l'honneur de la médecine et de la civilisation européennes depuis environ 2400 ans nous apprend ou nous rappelle deux choses essentielles à propos de l'euthanasie :
1) Son interdiction est un des fondements de notre civilisation, et ce fondement ne nous vient pas du judéo-christianisme mais d'une sagesse païenne (les chevaliers de la laïcité pour la laïcité feraient bien de s'en souvenir, et il n'est pas interdit de le leur rappeler)
2) "Semblablement" : à partir du moment où l'avortement est admis, c'est tout le respect de l'humanité qui est sapé à la base et ne saurait tenir longtemps. (quelle lucidité d'Hyppocrate derrière ce "semblablement" !)
La conséquence, c'est que chrétiens et véritables humanistes doivent entrer en résistance pour défendre l'homme contre la société (je n'ose pas écrire "civilisation") mercantile pour laquelle toute référence à une transcendance est insupportable. (fut-ce celle de la dignité inaliénable de l'être humain, qui transcende les valeurs mondaines)
J'ai ce jour (jeudi saint) donné le sacrement des malades à deux personnes en fin de vie, et prié avec elles et leur famille en disant "que Ta volonté soit faite". Nous chrétiens avons la grâce d'entrevoir ce mystère dans la lumière de la Passion et de la Résurrection du Christ. Mais n'oublions pas d'aider de toute notre force les humanistes (les vrais) de bonne volonté, car en ces temps de ténèbres nous ne mesurons pas à quel point la Révélation et la Grâce sont précieuses pour ne pas errer.
Écrit par : Arnaud de Guibert | 21/03/2008
NE NOUS VOILONS PAS LA FACE
> Moi, ce qui m'embête (euphémisme) dans cette histoire, c'est qu'on présente toujours les opposants à l'euthanasie comme des opposants au progrès, ce qui implique qu'ils sont des cathos rétrogrades, bien entendu de droite, voire pire... C'est oublier tous les juifs, musulmans et autres agnostiques dont je connais un certain nombre, dans le monde médical notamment, qui partagent la conviction éthique qui est celle des catholiques. le respect de la personne humaine transcende les partis politiques, les philosophies, les religions, mais pour le savoir, encore faudrait-il interviewer des personnes variées, donc se bouger un peu les neurones pour ne pas ressasser continuellement les communiqués des évêques qui vous arrivent droit sur le bureau. Il faudrait aussi un peu de curiosité pour oser s'intéresser à l'application des lois "euthanasiques" aux Pays-Bas et autre Belgique. L'un de mes amis, médecin en soins palliatifs, m'a dit hier qu'il ne serait pas surpris, vu les difficultés qu'elles ont soulevées dans ces pays, que ces derniers reviennent dans quelques années sur leurs législations. pile au moment où nous mêmes, enfin heureux de pouvoir s'associer au grand progrès pour l'humanité qui consiste à donner la mort à son prochain, nous légifèrerons sur la question. Car ne nous voilons pas la face: le Mal est à l'oeuvre, et il est tenace. Heureusement que nous avons la certitude de l'amour de Dieu pour ses fils et celle du Royaume...
Écrit par : Natalie | 21/03/2008
LE TRAGIQUE
> Oui, rendez-vous dans dix ans, dans vingt ans... l'homme devra -t-il toujours répéter les expériences dramatiques avant de comprendre?
D'où vient ce tragique de l' Histoire? suffit-il de parler du péché originel?
Écrit par : vicenzo | 21/03/2008
TANT QU'ON Y EST
> Et tant qu'on y est, vu le marasme économique, il faudrait aussi laisser la société "laïque" envisager d'éliminer les poids inutiles : les handicapés, les malades, les vieux, les prématurés...
A partir de 65 ans, on passe des tests et puis si on n'est pas dans la norme... on passe dans la chambre à côté... Ce sera sans douleur, comme une chambre à gaz : Hitler l'a imaginé, ils vont le faire "tranquillement". Nous pouvons d'ores et déjà respirer : nous ne serons pas responsables !
Écrit par : Yvan | 21/03/2008
DEMAIN
> Le citoyen évolué de demain laissera sa place en son temps de fin de vie citoyenne après avoir reçu son droit de jouir sans entrave. Le bien vivre et l'intérêt général démocratique, le renouveau socialiste et néo-libéral avec une vie de haute qualité pour tous...
Écrit par : 2Oline | 21/03/2008
CHOIX
> Je pense que le débat sur l'euthanasie ne porte pas sur un choix de société mais découle d'un choix de société.
Écrit par : Annie | 21/03/2008
LE SERMENT DES MEDECINS
> Voici le serment prononcé par les médecins français :
« Au moment d'être admis(e) à exercer la médecine, je promets et je jure d'être fidèle aux lois de l'honneur et de la probité. Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux. Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions. J'interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l'humanité. J'informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences. Je ne tromperai jamais leur confiance et n'exploiterai pas le pouvoir hérité des circonstances pour forcer les consciences. Je donnerai mes soins à l'indigent et à quiconque me les demandera. Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire. Admis(e) dans l'intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés. Reçu(e) à l'intérieur des maisons, je respecterai les secrets des foyers et ma conduite ne servira pas à corrompre les moeurs. Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément. Je préserverai l'indépendance nécessaire à l'accomplissement de ma mission. Je n'entreprendrai rien qui dépasse mes compétences. Je les entretiendrai et les perfectionnerai pour assurer au mieux les services qui me seront demandés. J'apporterai mon aide à mes confrères ainsi qu'à leurs familles dans l'adversité. Que les hommes et mes confrères m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ; que je sois déshonoré(e) et méprisé(e) si j'y manque".
....."Je ferai tout pour soulager les souffrances."
Tout, y compris donner la mort ?
Écrit par : Luisa | 21/03/2008
UNE LOGIQUE
> Bien sûr, tout cela est abominable, et nous voyons la culture de mort s'installer de plus en plus.
Mais il y a une sorte de justice dans tout cela, car la première génération à se faire euthanasier massivement sera justement celle qui a installé l'avortement comme un droit, qui a appris aux jeunes qu'il est légitime d'éliminer un innocent qui vous cause une detresse (subjective) et qui pousse nombre de jeunes femmes enceintes à avorter.
Si la France s'enfonce dans la culture de mort c'est parce que les français l'ont bien voulu, ont toujours voté contre les pro-vie, et se sont rués dans les avortoirs.
Maintenant la majorité d'entre eux veut que le gouvernement légalise l'euthanasie, ce qui est logique une fois admis l'avortement.
On essaie de couvrir tout cela du manteau d'une rhétorique ronflante sur l'amour et la souffrance insupportable de voir le malade souffrir.
Au fond c'est de la lâcheté.
Écrit par : texmex | 21/03/2008
@ Luisa
"Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément."
C'est clair !
Écrit par : Michel de Guibert | 22/03/2008
@ YVAN
> Hitler l'a imaginé et réalisé. Il a fait euthanasier les handicapés, malades incurables etc; au nom d'une "saine charité" selon ses dires à partir de juillet 1939. Ce fut appelé Aktion T4 et seul le clergé catholique osa réagir. Mgr Von Galen fit éclater le scandale en août 1941. Il ne faut pas oublier que les nazis présentèrent, eux-aussi, l'euthanasie comme un acte de charité et de respect. plus j'y pense et plus je me dis que le nazisme a gagne la guerre. Sa vision matérialiste et utilitariste de l'Homme a triomphé. Il n'y a qu'à voir le tri de l'espèce par l'avortement sélectif des plus "inadaptés", l'euthanasie maintenant, la vision uniquement productive de l'Homme, sans parler du ministère de la propagande qu'est la pub qui vante autant des produits que des comportements ou des valeurs. Encore un fois, le seul rempart des plus faibles est l'Eglise.
Écrit par : Vf | 22/03/2008
@ Michel
J`ai lu Michel , j`ai lu... le problème est que j`entends des médecins se prononcer en faveur de l`euthanasie, je me demande alors quel sens a encore ce serment pour eux !
Le médecin que j`ai entendu sur France Inter et qui faisait de l`euthanasie une victoire de la laïcité, d`une société enfin libérée de l`influence délétère des religions, me fait dire qu`en réalité, la soi-disant mort dans la dignité, les souffrances des malades, pèsent bien moins aux yeux des partisans du droit de tuer que leur bataille idéologique , qu`ils portent en avant en instrumentalisant la souffrance des malades, de leurs familles, faisant levier sur l`émotion si facile à déclencher.
Ce qu`ils veulent est un retournement radical, le bouleversement, des valeurs sur lesquelles se sont construites nos sociétés et quand on sait que ces valeurs nous les devons au christianisme, la boucle est bouclée.
Luisa
[ De PP à L. - Surtout si l'on met ces déclarations en rapport avec le grand dogme actuel : la flexibilité inéluctable de l'éthique, qui doit accompagner la transition vers le post-humain à travers les nanotechnologies. Bientôt l'humain "programmé" pour "booster ses performances" ! L'envers de ça, c'est la mort légale pour les non-performants. Oui : comme sous le IIIe Reich. Mais version ultralibérale. Comme si la privatisation de l'inhumain rendait celui-ci acceptable. ]
Écrit par : Luisa | 22/03/2008
D'UN "LIBERAL"
> Je constate que l'on confond souvent sur ce blog libéralisme et ultra-libéralisme. Ainsi que libéralisme économique et libéralisme moral. Nous avons bien entendu ici affaire à l'utra-libéralisme moral.
J'espère ne pas être censuré cette fois.
Stat Crux
[ De PP à SC - Il est absurde faire une différence entre le libéralisme et l'ultralibéralisme, qui sont une seule et même chose à divers degrés d'intensité. Il est également absurde de distinguer le libéralisme moral (?) du libéralisme économique, parce que les "nouvelles moeurs" sont un produit dérivé du marketing des émotions, qui est le ressort du système économique (ultralibéral) sous lequel nous vivons. Vous devriez vous informer quant à l'impact de l'économique sur le sociétal.
PS/ Signer "Stat Crux" des messages comme les vôtres a quelque chose de blasphématoire.
Si vous ne voyez pas pourquoi, lisez l'encyclique Centesimus Annus et le Compendium de la doctrine sociale de l'Eglise. Lisez aussi Ecclesia in America, et en général tout ce que l'Eglise catholique a publié en la matière depuis trente ans.
PS 2 / Quand on écrit sous pseudonyme à quelqu'un qui travaille sous son nom, on a la décence de ne pas parler de "censure". Vous n'avez aucun droit particulier à être publié.
Les messages qui ne paraissent pas sont ceux qui n'apportent rien aux débats. (Je publie néanmoins celui-ci et l'autre, parce que sont des symptômes intéressants).
PS 3 / à tous et avec mes excuses : j'avoue que le ton de cette réponse est trop vif, mais reportez-vous à l'autre "message" du même pseudonyme sous la note du 19.03 ("Une belle figure de l'ultralibéralisme"). Ces zozos de la droite nous harcèlent de leçons de maintien - dont je vous épargne habituellement la lecture.]
Cette réponse s'adresse au commentaire
Écrit par : Stat Crux | 22/03/2008
FOLIE
> Et cette folie commence dès le début de la vie, une vie qui se doit d`être parfaite, sans le moindre défaut.
Non seulement le désir d`enfant s`est transformé en un droit à avoir un enfant, mais encore il faut que cet enfant soit parfait!
Les apprentis sorciers dans leurs laboratoires trient les embryons en fonction des désidérata des parents et jettent ou congèlent le "matériel biologique" excédentaire, ils créent la vie pour leurs "recherches" pour ensuite la supprimer, la vie est, l`embryon est devenu un outil pour une soi-disant recherche scientifique.
Quand on parle dans un avortement de "produit expulsé" ou "matériel expulsé" ou encore de "produit de la conception" expulsé, on peut se demander où est la dignité de l`être humain .
Quand on connaît la souffrance de ces vies que l`on supprime avec des méthodes parfois barbares, on est en droit de se poser la même question.
Mais ce mot magique, ce "sésame ouvre toi", dignité, revient en force dans la bouche de ces tenants de la mort sur demande, là la notion de dignité, revisitée à la sauce de leurs idéologies, leur sera utile, servira à supprimer d`autres vies imparfaites, inutiles, insupportables .
Écrit par : Luisa | 22/03/2008
@ Luisa
> Bien sûr des médecins se prononcent pour l'euthanasie, c'est inquiétant. Mais rétablissons la vérité, souvent masquée: ils constituent une minorité parmi leurs confrères. L'illusion que le corps médical soutient majoritairement le droit de tuer provient du fait que les médias donnent de préférence la parole à ceux qui vont dans leur sens. Et remarquons que ceux qui travaillent en soins palliatifs brillent par leur absence. Ce n'est pas innocent !! Lorsqu'une personne souffrante dispose des soins qui conviennent dans une structure appropriée, la tentation de mettre fin à ses jours disparaît. Remarquons encore que la pétition des médecins ayant tué "en conscience" rassemble beaucoup moins de signatures que celle (non publiée par les journaux) des médecins déclarant s'opposer à la mise à mort de leurs patients.
Comparé au reste de la population et malgré la difficulté actuelle du métier, le corps médical demeure exemplaire. C'est pourquoi l'essayiste François de Closets, militant assez antipathique du droit de tuer, n'hésite pas à brocarder la "clique médico-religieuse". Lui n'est pas convaincu que les médecins soient passés de son côté.
Écrit par : Blaise | 22/03/2008
@ LUISA
> L'utilisation d'euphémismes réifiants pour ne pas désigner l'être humain par son nom est caractéristique de tous les totalitarismes. Dans l'univers des KZ, l'administration nazie ne disait pas "déporté" mais "Stück", c'est-à-dire "pièce", "morceau". Les terribles exemples d'euphémismes administratifs français pour désigner les foetus avortés relèvent, non de la même idéologie, mais de la même structure mentale. Or les mêmes causes produisent les mêmes effets, Aristoteles dixit.
Écrit par : Barnabé | 22/03/2008
S'ACCROCHER
> La réflexion de la personne qui signe Luisa - titre du message "UNE LOGIQUE" - est intéressante. Il y a un fort courant qui travaille les esprits des hommes,et les positionnements notamment politiques font partie du dérisoire; l'esprit antique est toujours là et bien là, il souffle à l'oreille des choses apparemment doucereuses et qui flattent la vanité, l'homme est tenu d'exercer sa conscience pour se construire. Et ce qui est stupéfiant, c'est que le Créateur lui-même, et plus précisément une des personnes de la trinité, se soit volontairement abandonnée au choix des hommes à l'occasion de son incarnation; Il a jusqu'au bout respecté la liberté de sa créature raisonnable en se donnant par cette voie (qu’Il s’est librement imposée dans Sa justice et Sa probité) la liberté de sauver ceux qui au final le voudront bien. Et quant à ceux qui ne le voudront pas le moment venu du choix décisif et donc éclairé pleinement, il ne pourront pas reprocher à leur Créateur de faire acception de personnes au prétexte qu’il aura sauvé les autres qui auront été pécheurs également (mais qui eux auront accepté l'offre du salut). Si cela n'est pas de l'amour, qu'est ce donc ! Comment ne pas admirer un tel Créateur, comment ne pas pleurer de joie devant tant d'amour; car c'est cela que l'on appelle l'amour. Et c'est un « jeune » catho qui est retourné à la foi de son enfance passé l'âge de 50 ans qui vous le dis (il y a presque dix ans maintenant de cela) et qui pendant longtemps a été très hostile à la foi.
Et pour en revenir au message de Lucia, il serait en effet étonnant qu'une génération perverse - pervertie elle-même par les adultes de l'époque qui ont vu l'occasion de faire de l'argent sur son dos ; le "show biz" en est une illustration - ne récolte pas d'une manière ou d'une autre les fruits de ses crimes. La génération de ceux qui ont "voulu jouir sans entraves" c'est-à-dire rejeter le décalogue et en particulier le « tu ne tueras pas », risque à la retraite de "jouir aussi sans entraves" : il y a l'euthanasie qui se profile à l'horizon, les retraites qui ne pourront pas être payées (avec déjà aujourd’hui 1,4 actif pour un retraité, c'est impossible à tenir et les hommes politiques le savent bien).
Toutes ces choses sont bien sûres obscures dans l’esprit de la masse humaine qui malgré tout pressent un malaise, et il y a bien du mystère dans tout cela, notamment le mystère d’iniquité. Mais comment faire pour que le dévoilement du réel – c’est-à-dire l’évangélisation (qui est une forme d’exorcisme ; cf le livre du Pape sur Jésus de Nazareth) - porte du fruit dans le cœur si celui-ci n’est pas fécondé par les conséquences de l’exercice de la liberté ? Le mystère est une forme de protection, il donne d’une certaine manière le bénéfice du doute et complique l’action du Mauvais (appelons les choses par leur nom) qui heureusement ne voit pas tous les tenants et aboutissants des diverses situations et qui agit à l’aveuglette tant au travers du peuple que des élites. Mais les hommes ont choisi sa suzeraineté par le péché originel – n’est-il pas le prince de ce monde ? -, heureusement, le temps de cela est compté.
L’horizon sera au final radieux, mais en attendant il y intérêt à s’accrocher en toute simplicité, patience et confiance au Christ (n’ayons toujours pas peur des mots) et pour les cathos fuir les querelles stupides de type – tradi, pas tradi (personnellement j’apprécie autant les deux messes et ne ne veux pas choisir, je vais à mon église locale : on n’est pas au supermarché où l’on choisit son rayon) - en revenant aux fondamentaux que nous rappellent de Rome le pape Benoit XVI. Vaste programme mais exaltant.
roxane
[ De PP à R. - Merci de ce témoignage. ]
Écrit par : roxane | 22/03/2008
AU LUXEMBOURG
> Je voulais vous signaler qu'au Luxembourg où la question de l'euthanasie et du suicide assisté est largement débattue (une loi adoptée en première lecture le 19 février 2008 les a dépénalisées), un site anti-euthanasie vient de s'ouvrir aujourd'hui.
Voir www.euthanasie.lu ou www.palliativ.lu
Si cette loi était définitivement adoptée (la seconde lecture ne peut intervenir avant le 19 mai 2008), le Luxembourg complèterait le tableau du Benelux : les trois pays de cette petite union auraient alors légalisé ou dépénalisé l'euthanasie. Affreux, tout simplement affreux.
Mais nous luttons, chrétiens surtout, mais d'autres aussi.
Christian
Écrit par : Christian Descoups | 22/03/2008
REPONSES
> Merci pour vos réponses aux commentaires, même si c'est en effet assez vif.
Sur la censure : en effet "charbonnier est maître chez soi".
Sur le libéralisme ("une seule et même chose à divers degrés d'intensité") je ne peux pas être d'accord car cela manque de nuance : faut-il l'accepter ou le rejeter en bloc ? je ne pense pas et j'essaye de distinguer ce qui est bon dans le libéralisme (économique pas ultra - on peu discuter de la position du curseur) de ce qui est mauvais (le moral).
Sur la doctrine sociale de l'Eglise : j'avoue que je la connais mal et j'aimerais connaître son statut thélogique : est-ce un dogme ? un catholique a-t-il le devoir d'y souscrire à 100% ?
Sur les "zozos de droite" : avouez qu'il y a un paradoxe à déplorer le relativisme moral et ne pas soutenir les seuls qui le combattent dans le champ politique.
Sur le pseudo "Stat Crux" : n'y voyez surtout pas de blasphème, ni certainement un porte-parole, plutôt un hommage et un message que j'admire.
Bien cordialement,
F. Carton
Écrit par : Stat Crux | 23/03/2008
BRRRR !!!
> Bonjour à tous ceux qui ont écrit des commentaires dans ce fil de discussion.
Je me suis prononcé sur le problème soulevé par Chantal Sébire dans l'article "Mort légale : malaise dans la presse écrite", donc je ne reviendrai pas dessus.
Je veux cependant réagir à certains commentaires de ce fil, qui me font froid dans le dos.
Hier, Christ est ressuscité.
Depuis peu de temps, ces mots reprennent tout leur sens chez moi et ils me remplissent d'un bonheur et d'une assurance que je qualifie volontiers… d'ineffables.
Pourtant, je ne suis pas allé à la messe. J'ai repris l'habitude de passer le repas pascal dans mon ex-belle famille, avec mes enfants et leur maman, parce que nous avons tous gardé de bonnes relations. Il y a là des athées, des agnostiques, certains par habitude, d'autres par choix, il y a même des ésotériques version catharo-égypto-gnoso-Rose-Croix. Mes enfants de 20 et 23 ans naviguent entre l'air du temps et ce que je peux leur dire sur le Christ et le christianisme. Bref, dans tout mon entourage, je suis le seul chrétien déclaré et qui s'assume depuis peu.
Le Christ est ressuscité et ce scandale nous illumine tant, qu'une grande partie de sa lueur résiduelle imprègne encore puissamment notre temps et son suaire. Cet Emmanuel qui est venu partager nos vies humaines de façon si intime et si profonde le fit en même temps si discrètement qu'il n'a rien laissé derrière lui pour ne pas déranger l'ordre du Monde et prendre le risque de donner raison aux uns plus qu'aux autres. (A méditer).
Ce qu'il réalisa fut pourtant si puissant que les témoins apôtres de son temps ont trouvé dans ses paroles et dans ses actes une énergie de vie telle qu'elle leur à permis de déplacer les montagnes, comme seul l'Amour peut le faire, et ces montagnes sont parvenues jusqu'à nous.
Dois-je me considérer comme un "Born again" moi aussi ? peut-être.
En tout cas, je n'ai pas la morgue assurance qu'on leur prête volontiers. Je n'ai aucune aigreur par rapport au monde, que je vis et que j'aime passionnément malgré ses doutes et ses excès, je ne le condamne pas a priori en échafaudant des phantasmes qui nous mèneraient vers "Soleil Vert" ou "Horologium" (pour ceux qui sont BD). Je n'assène pas d'imprécations (Ne jugez pas !!!) sur ceux qui ne suivent pas mon chemin, et je ne les maudis pas pour l'éternité parce qu'ils suivent les chemins libres de leur pensée.
Je veux pleinement être dans ce monde sans en être, l'Esprit Saint à mes côtés, le sourire sur mes certitudes, accompagnant de la main celui qui recherche… et ils sont nombreux.
Quant à celui parmi vous qui parle de génération pervertie parce qu'elle a rejeté le décalogue, il me fait penser à ces musulmans qui nous maudissent tous, nous les occidentaux, parce que nous n'avons pas su voir la beauté de l'Islam.
Ils nous maudissent sans détail, en vertu des grands principes.
Brrr !!!! j'en ai des frissons !
Moi, je repense à mon repas pascal et à tous ces gens qui m'ont entouré hier et je me dis que cet Emmanuel qui nous a montré la voie ne peut pas être pire que moi.
Je ne souhaite l'Enfer pour aucun d'entre eux, même au nom de leur liberté.
Écrit par : Sombre héros | 24/03/2008
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