21/01/2008
Raz-de-marée romain place Saint-Pierre pour soutenir le pape
L'affaire de La Sapienza se retourne contre ses fauteurs :
Les agences : << La place St-Pierre au Vatican était noire de monde dimanche à midi, heure de la prière de l'Angelus, pour applaudir le pape Benoît XVI et défendre sa "liberté de parole" quelques jours après l'annulation de sa visite à l'université La Sapienza de Rome. >>
Alors que la place peut contenir 100.000 personnes, plus de 200.000 ont répondu à l'appel du diocèse de Rome après l'incident de l'université de La Sapienza, où un petit groupe d'enseignants et d'étudiants "anticléricaux"* avaient empêché une conférence du pape sur la raison et la foi (note de ce blog, 18.01).
"Merci à tous de votre présence. Allons de l'avant dans un esprit de fraternité et d'amour pour la liberté et la vérité et un engagement commun pour bâtir une société fraternelle et tolérante", a déclaré Benoît XVI de la fenêtre de son bureau.
Sous une tempête d'acclamations, le pape, universitaire lui-même, a encouragé ses collègues laïques à "être toujours respectueux des opinions des autres et à rechercher, avec un esprit libre et responsable, la vérité et le bien".
Durant la semaine passée, la classe politique dans sa quasi-totalité a apporté son soutien au pape et condamné "l'intolérance" des contestataires, qui nient à l'Eglise catholique le droit de prendre part à la vie de la société. Le président de la République Giorgio Napolitano (ex-communiste) a exprimé dans une lettre à Benoît XVI son "vif regret" de l'annulation de sa visite. Le chef du gouvernement Romano Prodi a appelé dimanche soir l'Italie à "mettre fin à la tension" pour que l'épisode de la Sapienza ne tourne pas en "une blessure ouverte".
____
(*) Selon les médias italiens, ce petit groupe avait pour mobile principal la revendication politique homosexuelle, très militante à Rome ces temps-ci.
07:35 | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : christianisme, Benoît XVI, Eglise catholique, laïcité
Commentaires
> Illustration de la différence entre laïcité et tolérance : il n'est pas nécessaire d'être laïque pour être tolérant et laïcité n'est pas synonyme de tolérance.
Écrit par : Qwyzyx | 21/01/2008
CET ETE A QUEBEC
> Je suis bien content qu'il ait eu le dernier mot.
Cette note sur le pape me fait penser au Congrès eucharistique international, qui se tiendra cet été à Québec. Le pape vient malheureusement de décliner l'invitation de la ville, mais devrait quand même y assister "en direct" par contact satellite.
Question à l'auteur de ce blogue : assisterez-vous au Congrès? Cet événement catholique tenu en plein milieu d'un des endroits les plus fortement anti-catholiques du monde (le Québec d'aujourd'hui) devrait être intéressant à bien des points de vue. D'autres lecteurs de ce blogue y seront-ils?
BC
[ De PP à BC - Je ne pourrai malheureusement être là. ]
Écrit par : Bernard Couture | 21/01/2008
@ Bernard Couture
> Voyez l'info ci-dessous : c'est une grande marque de confiance du pape à l'égard du cardinal Marc Ouellet.
Deux nominations clés pour le synode sur la Parole
Le cardinal Ouellet, rapporteur général et Mgr Egger, secrétaire spécial
ROME, Dimanche 13 janvier 2008 (ZENIT.org) - Le pape Benoît XVI a procédé à deux nominations clé pour la XIIe assemblée générale ordinaire du synode des évêques qui se déroulera au Vatican du 5 au 26 octobre 2008 sur le thème : « La Parole de Dieu dans la vie et dans la mission de l'Eglise ».
La salle de presse du Saint-Siège informait hier samedi que le pape a nommé le cardinal Marc Ouellet, archevêque de Québec (Canada), rapporteur général et Mgr Wilhelm Emil Egger, évêque de Bolzano-Bressanone (Italie), secré ;taire spécial.
Le cardinal canadien, âgé de 63 ans, religieux de la Compagnie des prêtres de saint Sulpice, a raconté son expérience personnelle de rencontre avec la Parole de Dieu, en présence de Benoît XVI, aux séminaristes présents à la Journée mondiale de la Jeunesse à Cologne, en août 2005.
Le cardinal Ouellet prépare actuellement le Congrès eucharistique international qui se déroulera au Québec du 15 au 22 juin 2008.
Mgr Egger est âgé de 67 ans. Il est né à Innsbruck en Autriche et est religieux capucin. Dans un entretien à L'Osservatore Romano, il déclare : « Mon espérance est que le synode aide l'Eglise à devenir toujours davantage un grand groupe biblique composé d'hommes et de femmes qui, sous la conduite du magistère, participent à la lecture priante pour être évangélisés et pour être évangélisateurs ».
Jesús Colina
http://www.zenit.org:80/article-17025?l=french
Écrit par : Michel de Guibert | 22/01/2008
Juste un petit mot pour vous dire que j`ai écrit un mail TF1, suite au service du Tg de 20h consacré à l`Angelus.
Le correspondant de Rome, M.Olivari, a fait preuve d`une grande mauvaise foi et a réussi en quelques minutes à dire, très sûr de lui, que la manifestation de solidarité de dimanche était parti à l`initiative du Vatican, or nous savons que c`est le cardinal Ruini à avoir lancé l`idée , il a mal traduit les paroles du Pape et c`est grave, il a dit qu`il y avait 100.000 personnes, pas grave, même si en réalité il y en avait le double, et autres remarques très orientées, dans un ton qui une fois de plus, est agressif, et ironique à l`égard du Saint Père. Même les images pourtant claires d`une foule joyeuse et émue, n`ont suffi à empêcher le journaliste de nous débiter sa vision très partiale de l`événement.
Est-ce si difficile pour un journaliste d`etre simplement objectif e descriptif? Pourtant l`événement de dimanche s`y prêtait à merveille.
LB
[ De PP à LB - D'autant plus étonnant que Maurice Olivari, dans le passé, a fait de bons reportages sur les événements du Saint-Siège.]
Cette réponse s'adresse au commentaire
Écrit par : Luisa | 22/01/2008
AFFECTION
> Probablement que l`ampleur de la manifestation d`affection que les Italiens ressentent pour Benoît XVI, et qu`ils ont tenu à lui témoigner dimanche, en a surpris plus d`un. Qui, comme moi, suit régulièrement l`enseignement du Saint Père, ses catéchèses, ses audiences du mercredi, n`a eu que la confirmation d`une réalité connue, mais qui semble agacer ceux qui en sont restés au mythe di pape dur, froid et distant, et refusent d`accepter de le reconnaître dans sa bonté, son humilité, sa douceur, qui accompagnent sa culture et sa grande intelligence.
Écrit par : Luisa | 22/01/2008
> difficile de cacher le soleil avec une main. Ont ils déja oublié les JMJ ???
Écrit par : jed | 23/01/2008
QUAND ?
> Entièrement d'accord avec la protestation auprès de TF1 et avec les deux commentaires qui précèdent sur la personnalité de Benoît 16 et le traitement médiatique de ses interventions.Quand obtiendrons- nous dans ce pays et dans ce domaine une information simplement neutre et descriptive, dénuée d'ironie et de sous-entendus fielleux?M.Olivari a peut-être fait dans le passé de bons reportages mais c'était du temps de Jean-Paul2.Manifestement , il ne supporte pas Benoît16,ce qui est un must pour toute personne qui se prétend intelligente et évoluée.Ce matraquage parvient à ses fins:saper la confiance des catholiques en leur pasteur et créer la division.N'ai-je pas entendu sur KTO une charmante jeune-fille déclarer qu'elle irait aux JMJ de Sydney malgré le Pape(ce sont ses propres mots)?Et d'ajouter le refrain convenu sur le charisme de Jean-Paul2, sous-entendant ce que vous devinez.
Elle n'a probablement jamais lu aucun des écrits de J.Ratzinger(en dehors de la lettre adressée aux jeunes de Sydney), ni écouté, en entier, aucune de ses prédications ou conférences, ni suivi son action en tant que cardinal et que pape(ce qui est un peu normal pour un jeune) ,ni remarqué que son enseignement est en tous points semblable à celui de Jean-Paul2,surtout en matière de "moeurs", si c'est vraiment ça qui la gêne! Elle cède au mythe inlassablement seriné par les médias, de Jean-Paul2 pape d'ouverture contre Benoît16 pape de fermeture, qui plus est hostile à Vatican 2, lui qui y a participé dans sa jeunesse!Mais voilà, cette jeune-fille répète ce que les médias rabâchent de peur de passer pour décalée.
Écrit par : Sonnier Françoise | 23/01/2008
COLOGNE
> De plus, Françoise cette jeune-fille n`était vraisemblablement pas présente non plus à la JMJ de Cologne avec Benoît XVI !
Une expérience qui a touché en profondeur le jeunes lors de ce premier contact avec le nouveau Pape, qu`ils ont appris à connaître et aimer . Les messages forts que le Saint Père leur avait adressé, sa présence douce de père aimant, l`adoration silencieuse qu`il avait introduit, sont sûrement encore dans leur coeur et leur esprit.
Écrit par : Luisa | 23/01/2008
BON VIEUX TEMPS
> Je ne résiste pas à vous faire partager un monument d'anticléricalisme qui fleure (bon ?) des siècles que l'on croyait révolus.
Extrait de "Lutte Ouvrière hebdo" du 25/1/2008 (j'ai de bonnes lectures, hein !):
Italie - Le pape n'ira pas à la « Sapienza »
« Censure », « intolérance » : c'est ainsi que les responsables de l'Église italienne et du Vatican ont réagi après que le pape a dû annuler une visite prévue à l'université de la Sapienza, à Rome, le 17 janvier.
En effet le pape Benoît XVI considérait comme tout à fait normal de se rendre dans cette université dédiée à de nombreuses disciplines scientifiques et d'y faire un discours pour l'inauguration de l'année académique. Mais nombre d'universitaires et d'étudiants ne l'ont pas entendu ainsi. Dans une lettre signée par 67 universitaires, ceux-ci ont défini cette visite comme « incongrue ». La lettre rappelait notamment qu'en 1990 le pape, qui n'était encore que le cardinal Joseph Ratzinger, avait défendu l'attitude passée de l'Église en déclarant que, « à l'époque de Galilée, l'Église avait été plus fidèle à la raison que Galilée lui-même », ajoutant même que « le procès contre Galilée avait été raisonnable et juste ». « En tant que scientifiques fidèles à la raison et se dédiant au progrès et à la diffusion des connaissances, ce sont des paroles qui nous offensent », concluaient les signataires en demandant l'annulation de la visite.
Des collectifs universitaires ayant en outre promis de manifester contre la venue du pape, le Vatican a dû renoncer, déclarant que les conditions de sécurité ne seraient pas assurées. Mais dans les jours qui ont suivi, les médias, les partis politiques, y compris de gauche, et bien sûr tout ce que l'Italie compte d'associations catholiques se sont déchaînés pour dénoncer l'« atteinte à la liberté d'expression » dont le pape aurait été victime.
Pourtant ni le pape, ni l'Église italienne ne manquent jamais de s'exprimer et en ont largement les moyens. Et s'il y a intolérance, c'est peut-être dans le sens où il peut y avoir intolérance à certains produits trop utilisés. Une partie de la société italienne commence à en avoir assez des interventions tous azimuts d'une Église qui se croit chez elle partout, qui prétend dicter sa morale dans tous les domaines et devant laquelle les hommes politiques de tout bord s'inclinent servilement.
Et puis rappelons qu'en 1633 le savant italien Galilée avait été condamné à la prison à vie par l'Église pour avoir affirmé que la Terre tournait et n'était pas le centre de l'univers. Il a fallu attendre 1992 pour qu'il soit réhabilité et il se trouve encore aujourd'hui des représentants de l'Église, et non des moindres, pour justifier la décision d'il y a presque quatre siècles. Obscurantiste, l'Église l'est toujours ; elle n'ose plus condamner ceux qui disent que la Terre tourne mais s'oppose, par exemple en biologie, à l'utilisation de techniques scientifiques qui pourraient être d'une grande aide dans la lutte contre certaines maladies.
Alors oui, vouloir ouvrir au pape une université consacrée à la science est à peu près aussi incongru que vouloir nommer une cartomancienne professeure à la Faculté.
A.F.
Écrit par : Arnaud de Latrollière | 24/01/2008
GALILEE
> Galilée n'a jamais été condamné à la prison à vie et encore moins à être brûlé, comme certains le croient.La désinformation continue.
A ce propos lire l'article honnête paru dans Les cahiers de la science,janvier 2008.Il est rare qu'une publication non catholique aille à l'encontre des idées reçues.
Écrit par : Sonnier Françoise | 25/01/2008
Les commentaires sont fermés.