Chute d’un mythe : les Templiers n’étaient pas hérétiques

…ce qui réfute deux siècles d’affabulations, dont Dan Brown fut le dernier colporteur :

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Au Vatican, le 25 octobre, a été présentée une édition exceptionnelle des fac-similés des parchemins du procès des Templiers sous le pontificat de Clément V, au XIVe siècle. Ces pièces attestent que l'ordre du Temple n’était ni hérétique, ni occultiste, comme le prétendait Philippe le Bel.  L'ordre ayant été détruit par le roi de France, le pape réintégra ses dignitaires et tous ses membres dans la communion de l’Eglise. Mais il suspendit canoniquement l'ordre en tant que tel : mesure motivée par la décadence des Templiers comme organisme spirituel... Il en fut ainsi de divers ordres religieux dans l'histoire : nés d'une conjoncture précise, répondant au besoin d'une époque, ils se dessèchent ensuite ou se corrompent et finissent par disparaître. C'est le mouvement de la vie. Il est coordonné par le centre régulateur de l'Eglise, qui est à Rome.

 

 

C’est au XIXe siècle que l’on verra naître la légende (négative) des Templiers « ordre de l’ombre » ; elle se transformera au XXe siècle en une légende (positive) de Templiers « syncrétistes », « islamisés » ou héritiers de « mystères païens ».  Dernier avatar de cette mythologie : les romans de Dan Brown. L’influence de ces thèmes reste vivace dans le grand public, comme on peut le constater par exemple en discutant avec la foule dans les salons du livre en France.