29/07/2007
La foi chrétienne est une jubilation. (Pourquoi ne pas le montrer ?)
Saint Paul le dit aujourd'hui :
Colossiens 2, 12-14 : « Vous avez été ressuscités parce que vous avez cru en la force de Dieu qui a ressuscité le Christ d’entre les morts. » Le christianisme est une jubilation vitale : celle d’avoir été ressuscités d’avance, en Jésus-Christ. « A la fin de notre parcours, quand tous les biens visibles se retireront de nous, Dieu se fera sentir comme l’unique bien qui suffit et comble. Au moment où la mort sera toute la vie, l’homme vidé de lui-même sera empli de Dieu » (Divo Barsotti). Faire confiance, avoir foi : synonymes.
Le christianisme ne dit rien d’autre – au fond – depuis deux mille ans.
D’où l’ineptie des faux débats d’aujourd’hui à son sujet, ou plutôt hors de son sujet ! (cf. la note du 26.07 ici en réponse à Paul Thibaud). « Prenez garde à ceux qui veulent faire de vous leur proie par leur philosophie trompeuse et vide fondée sur la tradition des hommes, sur les forces qui régissent le monde, et non pas sur le Christ », écrit la lettre aux Colossiens (2,8). En 2007, tout ce qui se dit christianisme mais lui surajoute autre chose (la gauche, la droite etc : inféodations aux « forces qui régissent le monde ») est trompeur et vide, parce que « Dieu a dépouillé les puissances de l’univers » le jour où il a « annulé » le billet de notre dette « en le clouant à la croix du Christ » (Co 2, 15). Avions-nous une dette ? Oui, dit la Bible. C’est cela que ne veulent pas entendre les marchands d’opinion en 2007. Qu’ils soient de droite, de gauche ou du centre, ils ne veulent pas que l’homme soit débiteur. Si la dette n’existait pas, alors la Croix ne peut l’annuler ; si la Croix et la Résurrection n’ont pas existé, le christianisme est un mensonge.
Et si l’Eglise est mal vue aujourd’hui, cette mauvaise image est liée à sa nature profonde.
Revenons au fragment d’épître qu’elle nous propose en ce dimanche. C’est le noyau de la foi chrétienne : don vital de Dieu, foi dans l’événement du Christ. Comment se fait-il que ce noyau soit absent des débats médiatiques chaque fois (ou presque) qu’ils abordent le religieux ? C’est que nous ne témoignons pas assez, tous tant que nous sommes. Tant que nous donnerons de notre foi une image tronquée, tant que nous donnerons l’impression de lui préférer nos querelles ou nos mondanités, ne reprochons pas aux journalistes de comprendre de travers. Comme le disait déjà saint Augustin : « Souvenez-vous que ceux qui font le plus de mal à l’Eglise sont les chrétiens qui ne vivent pas en chrétiens. »
08:10 Publié dans Témoignage évangélique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, catholicisme, foi, saint Paul, Paul Thibaud, Divo Barsotti, saint Augustin
Commentaires
DANS "LES EPEES"
> En écho à votre conclusion, un article du dernier numéro de la revue "Les Epées" contre le communautarisme catho :
" A dire vrai, le nouvel antichristianisme est moins grave que l'altération dont les catholiques témoignent lorsqu'ils se plaignent : le fait de ne pas être respectés les indigne, voilà ce qui est choquant... Ont-ils oublié que le Christ crucifié est 'scandale pour les juifs, folie pour les païens' (Corinthiens 1,22) ? [...] Les caricatures mettent face à nous la véritable image du Christ mort pour les hommes dans l'incompréhension. Le premier réflexe face à une caricature ne devrait pas être d'appeler un avocat, mais d'adresser en nos coeurs à l'outragé cette prière jaculatoire : 'Seigneur, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font : ils ne te connaissent pas. Pardonne-moi d'avoir oublié de leur dire. Donne-moi la grâce, le courage et la force d'annoncer la Bonne Nouvelle.' Mais non, nous ne prions plus, parce que nous avons oublié que nous étions prophètes et apôtres : nous nous pensons en minorité sociale discriminée et nous appelons la HALDE pour demander réparation devant un tribunal..."
Écrit par : Gwen K. | 30/07/2007
LA PHARISIENNE ECRIT
> Léon Bloy écrivait (féroce et furieux comme d'hab') : "Malheur donc à moi qui ose imputer aux seuls catholiques la persécution dont ils se plaignent et qui est le juste salaire de leurs trahisons, de leur lâcheté inqualifiable."
Même si Bloy appelait surtout "lâcheté inqualifiable" le fait que les catholiques ne soutenaient pas Bloy, et même s'il faut diviser par un million à peu près tout ce qu'il écrit...
... il y a du vrai.
Bon, grâce, que les optimistes impitoyables attendent une seconde avant de me caillasser en me traitant de pharisienne (si ça existe au féminin). On a le droit de dire que le milieu catho français est au dessous du niveau de la mer, et de ne pas s'en excepter soi-même. C'est ce que je dis, madame, ne me fusillez pas tout de suite pour intôlérance.
Écrit par : Bernarda Alba | 31/07/2007
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