Après le Motu proprio : qu’est-ce que la foi catholique ? C’est l’en-avant et l’en-haut !

Pour aider les médias à comprendre ce qui se passe dans l'esprit des chrétiens (au dessus de toutes les controverses) :

Lu dans les églises (rite romain ordinaire) en ce dimanche 8 juillet, ce passage de l’épître aux Galates dit : « Ce qui compte, c’est la création nouvelle ». Dans une autre de ses épîtres (2^ème aux Corinthiens), Paul dit aussi : « Le monde ancien s’en est allé, un nouveau monde est déjà né. » Commentaire de l’exégète : le monde ancien, c’est le monde qui soupçonne Dieu de ne pas être amour et bienveillance ; du coup il oublie les commandements de Dieu, « et ce sont les rivalités entre les hommes, les guerres, les luttes pour le pouvoir et l’argent ». Autant dire que le monde ancien tend continuellement à revenir...

Rester ancrés dans le monde nouveau (en avant et en haut), c’est le combat des chrétiens croyants.

Ils le livrent avec des succès inégaux, comme l’ont montré les déchirements entre catholiques à la fin du XXe siècle !

Ce  sont  ces  déchirements  que  Jean-Paul  II,  puis Benoît XVI sont venus guérir. Et c’est seulement dans cette perspective que l’on peut comprendre le Motu proprio du 7 juillet 2007.

« La Passion du Christ a été un paroxysme de haine et d’injustice  commis au nom de Dieu : le Christ en a fait un paroxysme de non-violence, de douceur et de pardon.  Et  nous,  à notre tour, parce que nous sommes greffés sur le Fils, nous sommes rendus capables de la même obéissance, du même amour : capables d’abandonner le mode de vie selon le monde, pour  choisir  le  mode  de  vie  selon  le  Christ. Ce retournement extraordinaire qui est l’œuvre de l’Esprit de Dieu inspire à Paul une formule particulièrement frappante : "Par la croix, le monde est à jamais crucifié pour moi, et moi pour le monde." Traduisons : la manière de vivre selon le monde est abolie, désormais nous vivons selon l’Esprit. Une telle trans-formation est bien un sujet de fierté pour les chrétiens : réellement, comme dit Paul, "la croix de notre Seigneur Jésus Christ est notre seul orgueil". C’est bien la raison d’être des crucifix qui ornent les murs de nos maisons et de nos églises. » (M.N. Thabut,  L’intelligence des Ecritures, tome 6, éd. Soceval).