La fausse "affaire" de la paroisse à Madrid

Et les vraies raisons de la décision (sévère) de l'épiscopat espagnol :

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Libération (1^er juin) nous dit que l’archevêché de Madrid vient de faire une énormité en fermant la paroisse San Carlos Borromeo à Madrid. Selon le quotidien français, les évêques reprocheraient aux « trois curés » (sic) de la paroisse d'être engagés aux côtés des pauvres...

 

Et l’article empile les lieux communs : l’influence  de la "sévérité montante" du Vatican,   celle  « de l’Opus Dei »   - et même celle de l'archi-défunt « national-catholicisme franquiste » ! (*), etc.

 

Mais si l’on va à la source (c’est-à-dire à Madrid) on apprend que c’est autre chose.  Ce que les évêques reprochent aux "trois curés" n'est pas de soutenir les pauvres.  Le vrai problème est que les « trois curés » ne croient visiblement plus dans leur tâche sacerdotale.  Leur eucharistie n’en est plus une, et ils ne cachent pas qu'il s'en f...  complètement.  Le religieux ne tient plus aucune place dans leur action. D’ailleurs Libération l’avoue par mégarde : dans l’église San Carlos, pas d’autres décoration que des coupures de journaux relatant « la lutte d’une paroisse contre les évêques »* !  Et le journaliste, se croyant informé, ajoute que c’est ça « la théologie de la libération ».  En gros, la seule forme de religion tolérable : une religion qui ne serait plus religieuse...

 

Occasion  - non pour Libé, mais pour tout observateur attentif -  de refaire ce constat : s'il y a un problème-clé dans le catholicisme, ce n’est pas la politique, ni le social, ni les diverses sensibilités sociologiques. Le seul problème est la présence ou l’absence de la foi.

 

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(*)  A en croire la photo du public dans Libération, c'est plutôt cette paroisse qui ressemble à un club du troisième âge  - assez peu fréquenté. 

 

 

Ce qui tient lieu d'eucharistie à San Carlos Borromeo.

(Merci  à  Javier  de  cette  autre  photo. Pour la voir agrandie : cliquer sur le lien dans son commentaire ci-dessous.)