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01/06/2007

Le juge Rozenczweig, dans "Le Monde", déclare que "l'homme est un être de droit dès sa conception"

Est-ce un lapsus ? Un acte de rébellion contre l'air du temps ? En tout cas c'est un événement considérable :


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Il y a dans la vie des « coïncidences exagérées », disait André Breton. Ainsi l’étrange polémique qui vient d’éclater à propos de la convention des Nations-Unies sur les droits de l’enfant (adoptée en 1989).  Pour « promouvoir ce texte dans un esprit ludique et pédagogique », la défenseure des enfants, Dominique Versini,  a fait illustrer les droits des enfants par Uderzo en utilisant le folklore Astérix. Colère de Jean-Pierre Rozenczveig !  Président du tribunal pour enfants de Bobigny en Seine-Saint-Denis, et responsable de l’ONG Défense des enfants international, Rozenczveig anathématise Astérix pour diverses raisons discutables. Puis il se lance dans une déclaration sur le fond. Se rend-il compte de la portée d’une de ses phrases ? Jugez-en :  la convention des Nations-Unies sur les droits de l’enfant, dit-il,  « sort complètement de la vision classique que l’on avait de l’enfance. Les textes des années 1930 étaient bourrés d’amour et de bons sentiments mais consiudéraient l’enfant comme un être fragile qu’il fallait protéger des mauvais traitements, des viols et de la malnutrition. La convention de 1989 affirme pour la première fois que l’enfant est un être de droit dès sa conception. Il ne peut pas les exercer tout de suite mais son enfance est scandée par la prise en compte progressive de sa maturité. Cette philosophie est malheureusdement absente de l’album, quiu insiste plus sur la protection que sur les droits … », etc.

 

Rozenczweig s’est-il rendu compte de l’énormité qu’il écrivait, et que je souligne en gras dans sa citation ?

 

La journaliste du Monde qui a réalisé l’interview (numéro du 31 mai) s’en est-elle rendu compte ?

 

Voilà reconnue et promue l’idée que la vie commence au début, et avec elle la dignité de la personne humaine. « Dès la conception » !  Il y a de quoi incendier d’indignation les trois quarts de la classe politique et les neuf dixième des salles de rédaction.

 

La profession de foi du juge Rozenczweig est-elle un lapsus ? Sera-t-elle suivie d’un repentir et d’une rectification ?  Attendons la suite.

 

 

Commentaires

> Ceci est bien la preuve que le bon sens ne peut pas éternellement être étouffé

Écrit par : Jacques | 03/06/2007

EXTRAORDINAIRE

> C'est en effet extraordinaire de lire cela sous la plume du juge le plus médiatique, et le plus politiquement correct, de la classe judiciaire !
Lapsus ou pas, osons une note optimiste, ou remplie de cette vertu d'Espérance que nous négligeons souvent : et si, touché par nos pauvres prières, le Saint Esprit avait décidé de frapper, une fois de plus, là où on ne l'attendait pas ?
Et pourquoi pas ?

Écrit par : Edouard | 03/06/2007

Mais l'enfant à naitre n'est-il pas déjà un être de droit dans la loi française? Des juristes pourraient-ils préciser cela: en cas de décès du mari d'une femme enceinte, l'enfant à naitre n'est -il pas héritier de son père? n'y avait-il pas jusqu'à récemment (quelques années) un délai nécessaire à une femme veuve pour se remarier, tenant compte ainsi d'une éventuelle grossesse en cours? Vieux souvenirs ou réalités encore actuelles?

Écrit par : Nelaighys | 03/06/2007

CONSECRATION

> Félicitons nous de cette consécration médiatique et judiciaire. A moins qu'un démenti vienne à être publié prochainement ; ce qui prouvera que tant le journal que l'interviewé ne savent pas ce qu'ils racontent. Une autre sorte de consécration.

Écrit par : Qwyzyx | 04/06/2007

Article 906 du Code Civil :

" Pour être capable de recevoir entre vifs, il suffit d'être conçu au moment de la donation.
Pour être capable de recevoir par testament, il suffit d'être conçu à l'époque du décès du testateur.
Néanmoins la donation ou le testament n'auront d'effet que pour autant que l'enfant sera né viable."

Je laisse à qui le souhaite le soin de commenter ce texte : peut-il servir, en droit, à justifier le fait qu'un enfant est un sujet de droit dès la conception, notamment en raison du dernier alinéa ?

Écrit par : Edouard | 04/06/2007

CODE CIVIL

> Bravo Edouard. Belle démonstration de perspicacité juridique.
Un bémol cependant. Pris à la lettre, le code civil autorise le mariage homosexuel.
Commentaire : la justice des hommes est opportuniste. Un question d'argent, d'intérêt ou de pouvoir.

Écrit par : Qwyzyx | 05/06/2007

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