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14/03/2007

Benoît XVI et l’Eucharistie : un document "paradigmatique" de Vatican II, dit le cardinal Scola

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En union avec les évêques du monde, le pape met en lumière le sens de l'eucharistie dans la vie de l'Eglise catholique :


 

ROME, 13 mars - L’exhortation apostolique Sacramentum Caritatis, exprimant le fruit du synode des évêques d’octobre 2005 sur l'Eucharistie, a été présentée à la presse par le cardinal Angelo Scola, rapporteur général de cette 11ème assemblée générale ordinaire du synode des évêques. Selon le cardinal, le document de Benoît XVI est « un paradigme de la réception des textes conciliaires ».  
 

1.  « Eucharistie, mystère à croire »


Dans le premier volet du document, dit le cardinal, Benoît XVI explique le mystère eucharistique « à partir de son origine trinitaire, ce qui assure le caractère permanent du don ». Dans la section Eucharistie et Eglise, le cardinal Scola souligne qu'à chaque messe « nous confessons le primat du don du Christ ».  Dans la section sur le rapport entre l’Eucharistie et  les sept sacrements, il souligne l’insistance du pape sur « un retour à une pédagogie de la conversion qui naisse de l'Eucharistie ».

 

A propos du sacrement de l’Ordre (explique le cardinal), le pape dit « la profondeur du lien entre ordre sacerdotal et célibat » : « tout en respectant la discipline des différentes traditions orientales, il faut réaffirmer le sens du célibat sacerdotal qui est juste et constitue une immense richesse ».

 

Sur la relation entre Eucharistie et mariage sacramentel, Benoît XVI dit que « l'Eucharistie est le sacrement sponsal par excellence, qui corrobore pleinement l'unité et l'amour indissolubles du mariage chrétien ».

 

Le cardinal Scola souligne « d'importantes suggestions pastorales relatives aux catholiques divorcés et remariés » : « Malgré leur situation ils sont toujours membres de l'Eglise et on leur doit une attention particulière ». Le cardinal note les différentes possibilités qui leur sont offertes de continuer à « participer à la vie communautaire » :  le pape recommande en effet d'offrir un soutien pastoral spécifique aux personnes divorcées remariées.

 

2.  « Eucharistie, mystère à célébrer »


Dans la deuxième partie, sur la célébration du mystère eucharistique, le pape évoque « le déroulement de l'action liturgique dans la célébration, et il indique les éléments qui méritent une plus grande réflexion et avance certaines propositions pastorales de grande importance ».

Il propose plusieurs indications sur la richesse des signes liturgiques (le silence, les habits, les gestes : debout, agenouillés...) et sur l'art mis au service de la célébration. Benoît XVI précise plusieurs « conditions personnelles pour une participation fructueuse ». Le document rappelle certains aspects pastoraux qui favorisent une participation active plus adéquate à la célébration. Il évoque le bon usage des moyens de communication, l'attention aux malades, aux détenus, aux émigrés, aux personnes handicapées. Pour les  célébrations inter-nationales, le pape conseille « un recours plus fréquent au latin et au chant grégorien ».*


3.  « Eucharistie, mystère à vivre »


« La capacité du mystère célébré à constituer l'horizon ultime et définitif de l'existence chrétienne » constitue la troisième partie. Le pape a en effet souligné dès le début du document (dit le cardinal Scola) que « le don de l'Eucharistie est pour l'homme : il répond aux espérances de l'homme », et, « lors de la célébration eucharistique, les chrétiens rencontrent le Dieu vivant et vrai, capable de sauver la vie ».  Or, ce salut  « a pour interlocuteur la liberté de l'homme, dans la vérité de l’amour ».

 

« Chaque fidèle est appelé à une profonde transformation de sa propre vie », insiste le cardinal Scola, soulignant spécialement « la responsabilité des chrétiens qui occupent des postes publics et politiques ». Dans ce passage, le pape  cite les « valeurs non négociables » et dit que les responsables politiques et les législateurs catholiques doivent « présenter et soutenir les lois inspirées des valeurs fondamentales de la nature humaine. Ce qui a une relation objective avec l'Eucharistie ».

 « La mission première et fondamentale que nous recevons des saints Mystères que nous célébrons,  est  celle  de  témoigner  par  notre vie »,
dit encore le pape. « L'exhortation recommande vivement à tous et en particulier aux  fidèles  laïcs »,  ajoute  le  cardinal  Scola, « de cultiver le désir que l'Eucharistie agisse à chaque fois, toujours plus profondément dans leur vie quotidienne, les convertissant en témoins visibles sur leur lieu de travail et dans toute la société ». Le cardinal souligne que le document encourage les fidèles « à se faire pain partagé pour les autres, et ainsi à travailler pour un monde plus juste et fraternel ».

 

Pour la préservation de la nature, selon le cardinal Scola  - et puisque la célébration eucharistique « implique l'offre du pain et du vin, fruits de la terre, de la vie et du travail des hommes » - , « le thème de la sauvegarde de la création se développe en relation avec le dessein de Dieu sur toute la création [...]  La réalité n'est pas seulement une matière neutre pouvant être facilement manipulée par la technique et la science, mais elle est chère à Dieu en vue de la récapitulation de toutes choses dans le Christ. D'où la responsabilité du chrétien pour la sauvegarde de la création qui se nourrit de l'Eucharistie ».**


Conclusion du cardinal  : « Dans l'authenticité de la foi et du culte eucharistique se trouve le secret d'un renouveau de la vie chrétienne capable de régénérer le Peuple de Dieu. »

 

 

Source : Zenit.

 

 

_______

 

 (*)  La mention du rôle du grégorien et du latin n’est pas une nouveauté, et ne peut être mise en rapport avec l’affaire récente - et non réglée - du Motu proprio sur la messe de St Pie V. En effet, la recommandation du latin et du grégorien figure, depuis de nombreuses années, dans les documents normatifs de la congrégation du Culte divin (à propos notamment des célébrations internationales). On la trouve même dans la constitution de  Vatican II  du 4. 12. 1963, Sacrosanctum Concilium, 36, § 1 : "l'usage de la langue latine, sauf droit particulier, sera maintenu dans les rites latins..."116 : "L'Eglise reconnaît le chant grégorien comme le chant propre de la liturgie romaine ; celui-ci occupera donc la première place dans les actions liturgiques..."

 

(**)  La préoccupation écologique non plus n’est pas une nouveauté dans le discours pontifical : Jean-Paul II l’avait exprimée avec insistance, et son souci (parfaitement orthodoxe) envers l’environnement lui avait valu d’être taxé de « paganisme »  par l’abbé Georges de Nantes, figure de proue du traditionalisme anticonciliaire.

 

P.P.

 

 

Commentaires

" IL SERAIT TEMPS "

> Donc Henri Tincq n'a pas lu Vatican II ! Il faut qu'il découvre d'urgence la constitution "Sacrosanctum Concilium" : 43 ans après sa promulgation, il serait temps. Surtout pour un pro de la chose.

Écrit par : Oliphant | 14/03/2007

Je tombe par hasard sur ce blog.
CONSTERNANT!!!
Je ne pensais pas qu' au XXI ° siècle (après qui ?) de notre ère il y avait encore des gens qui croyaient encore à toutes ces mythologies et ces fantasmes d'un autre âge, et qui modelaient leur pensée et leur action sur ces fumeuses hypothèses !!!!!
J.J.

(De PP à JJ - Bien. Que comptez-vous faire ? Porter plainte ? Appeler la police ?]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : J.J. | 06/04/2007

Pour J.J. (si-com-bac ?)
Stupéfiant :
...de prisons en prisons c'est la tôle-errance...
Ubuesque :
Après tout ? Avant rien ?
"Avec les amitiès de Socrate..."

Écrit par : Gérald | 07/04/2007

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