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20/01/2007

Vatican-Pékin : subtil bras de fer

medium__40927505_cardinalap_203_1_.2.jpgUne réunion stratégique à Rome. Comment avancer  en Chine sans céder à la politique religieuse du régime :

Photo : le cardinal Bertone.


 

Réunion "stratégique" à Rome, les 19-20 janvier, sous la présidence du cardinal Bertone et en présence du cardinal chinois Joseph Zen Ze-kiun (évêque de Hong-Kong)...

Selon l'agence AsiaNews, cette réunion doit mettre sur pied une commission permanente sur le problème chinois. Il s'agit d'aller vers la réunification du catholicisme en Chine, tout en ne cédant rien au régime de Pékin.

Subtil et difficile bras de fer, alors que ce régime vient de faire ordonner - fin novembre -  des évêques (de l'Eglise "patriotique" schismatique) sans l'accord du Vatican.

C'est dans ce contexte que l'on peut comprendre la "fuite" du 18 janvier. En effet, comme le signale La Croix, le quotidien South China Morning Post  a annoncé jeudi dernier "que le pape a donné son aval à la nomination du P. Gan Jungiu à la tête du diocèse de Canton, dans la province de Guangdong (sud)". Autrement dit : avant que le régime de Pékin n'ait donné son accord, comme il exige de le faire. Moyen, pour Rome, de répliquer au mauvais procédé du mois de novembre. Et moyen (surtout) de souligner que c'est du pape, non de la politique, que vient la légitimité épiscopale.

Si la "fuite" du Morning Post prouve quelque chose, c'est l'intelligence et la fermeté de la politique du Vatican.*

 

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(*)  Ce qui  n'empêchera pas Le Monde et Libération d'y voir une preuve "supplémentaire" de sa "maladresse", selon leur polémique habituelle.  Sous Jean-Paul II, les mêmes journaux accusaient la politique romaine de "sensationnalisme émotionnel".

 

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