A la messe de minuit, l'archevêque de Paris appelle les Occidentaux à "reconsidérer leurs manières de vivre au quotidien"

...et la foule applaudit son homélie dans la nef de Notre-Dame :

 

PARIS (agences) - <<  L'archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois, a célébré dimanche soir la messe de minuit en la cathédrale Notre-Dame, ouvrant son homélie par une longue évocation des "victimes de notre société"  et appelant à "surmonter la tentation du 'chacun pour soi'" pour que "tout le monde trouve une place digne dans notre société".

"En cette année 2007 qui sera une année importante pour notre pays, nous aurons d'abord à surmonter la tentation du 'chacun pour soi'", a déclaré l'archevêque de Paris, souhaitant que la période électorale à venir soit propice à "un temps de réflexion et de discernement". "Quel type de société souhaitons nous pour la génération qui vient?", a demandé Mgr Vingt-Trois.

"Tous ces jours-ci, on nous a beaucoup parlé des personnes qui vivent dans la rue. J'espère que cette attention soudaine est inspirée par le désir de les aider, qu'elle ne cherche pas à exploiter leur misère politique", a-t-il ajouté, à l'orée d'une année qui sera marquée par les élections présidentielle et législative en France.

Mettant en avant "la misère affective et morale" qui se trouve à l'origine de ces "situations de détresse", l'archevêque de Paris a rappelé que "notre responsabilité d'hommes raisonnables ne se limite pas à nos votes", estimant qu'il fallait accepter "de reconsidérer nos manières de vivre au quotidien".

"Allons-nous nous contenter de voir exhiber les misères du monde sur nos écrans, de laisser provoquer notre sensibilité, peut-être laisser solliciter notre générosité sans que rien ne change pour nous? Que sommes-nous prêts à changer à notre vie pour que tout le monde trouve une place digne dans notre société?", s'est-il interrogé, appelant chacun à "remettre (sa vie) dans le sens d'une existence raisonnable et juste".   >>

 

 

 

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Commentaire

 

Ce que ne disent pas les dépêches, c'est que la foule a applaudi l'homélie de Mgr Vingt-Trois dans la nef de Notre-Dame de Paris.

Au même moment, diverses radios et télévisions françaises afirmaient que le "conservatisme"  de l'Eglise catholique était bien déplorable.

Pour l'air du temps, le "conservatisme" ne concerne pas le politique ou l'économique (domaines dont  l'air  du  temps  se  contrefiche : il les laisse aux multinationales).  Le terrible crime de "conservatisme"  ne  concerne  plus  qu'un  seul  domaine : le sexe !   Aujourd'hui, on est dénoncé comme "conservateur" si l'on ne s'aligne pas sur les revendications des nouvelles moeurs.

L'Eglise peut bien prôner un changement radical dans l'économique et le politique, elle peut bien demander la justice sociale, la protection des faibles et l'abaissement des puissants...  Peu importe à nos "leaders d'opinion". Tout ce qu'ils voient, c'est que l'Eglise ne marche pas avec les nouvelles moeurs. Donc elle est "conservatrice".

C'est ainsi que l'on raisonne, en une époque où les gouvernants et les opposants, esquivant le politique ou l'économique, s'occupent de nos problèmes de vie privée.

P.P.