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25/12/2006

Le message de Noël de Benoît XVI : une bonne nouvelle pour le monde entier, chrétiens et non-chrétiens

medium_2897019540_1_.jpgEn dix minutes, le pape a réussi à dire l'essentiel à tous :


 

 

 

 

<<   ROME, Lundi 25 décembre 2006 (ZENIT.org) – L’humanité des nouvelles technologies de la communication et des grandes promesses de la génétique a plus que jamais besoin d’un Sauveur, affirme le pape Benoît XVI dans son message de Noël.

« Du fond de l’humanité avide de jouissance et désespérée… s’élève un cri déchirant d’appel à l’aide », a déclaré le pape dans son message de Noël, prononcé de la loggia des bénédictions, située au centre de la façade de la basilique vaticane, en présence de plusieurs dizaines de milliers de fidèles rassemblés place Saint-Pierre, sous un ciel sans nuage.

« Parce que la société dans laquelle il vit est devenue plus complexe et que les menaces qui pèsent sur son intégrité personnelle et morale sont devenues plus insidieuses », a-t-il ajouté.

« Pour l’homme du troisième millénaire, un ‘Sauveur’ a-t-il encore une valeur et un sens ? » s’est interrogé le pape Benoît XVI.

« Un ‘Sauveur’ est-il encore nécessaire pour l’homme qui a rejoint la Lune et Mars, et qui se prépare à conquérir l’univers ; pour l’homme qui recherche sans limites les secrets de la nature et qui réussit même à déchiffrer les codes prodigieux du génome humain ? » a-t-il poursuivi.

« A-t-il besoin d’un Sauveur l’homme qui a inventé la communication interactive, qui navigue sur l’océan virtuel d’internet et qui, grâce aux technologies les plus modernes et les plus avancées des mass média, a fait désormais de la terre, cette grande maison commune, un petit village global ? », a-t-il ajouté.

« L’homme du vingt et unième siècle se présente comme l’artisan de son destin, sûr de lui et autosuffisant, comme l’auteur enthousiaste d’indiscutables succès », a affirmé le pape.

« Cela semble être ainsi, mais ce n’est pas le cas, a-t-il constaté. En ce temps d’abondance et de consommation effrénée, on meurt encore de faim et de soif, de maladie et de pauvreté ».

« Il y a aussi l’être humain réduit en esclavage, exploité et offensé dans sa dignité ; celui qui est victime de la haine raciale et religieuse, et qui, dans la libre profession de sa foi, est entravé par des intolérances et des discriminations, par des ingérences politiques et des pressions physiques ou morales », a expliqué Benoît XVI.

« Il y a celui qui voit son corps et le corps de ses proches, tout particulièrement des enfants, mutilés par l’utilisation des armes, par le terrorisme et par toute sorte de violence, à une époque où tous invoquent et revendiquent le progrès, la solidarité et la paix pour tous. Et que dire de la personne qui, privée d’espérance, est contrainte de laisser sa maison et sa patrie, pour chercher ailleurs des conditions de vie dignes de l’homme ? », s’est-il interrogé.

« Que faire pour aider la personne qui, trompée par des prophètes de bonheur facile, celle qui, fragile sur le plan relationnel et incapable d’assumer des responsabilités stables pour sa vie présente et pour son avenir, en arrive à marcher dans le tunnel de la solitude et finit souvent esclave de l’alcool ou de la drogue ? Que penser de celle qui choisit la mort en croyant chanter un hymne à la vie ? », a-t-il poursuivi.

« C’est Noël. Aujourd’hui, encore aujourd’hui, ‘notre Sauveur est né dans le monde’, parce qu’il sait que nous avons besoin de lui », s’est exclamé le pape.

« Malgré les nombreuses formes de progrès, l’être humain est resté ce qu’il est depuis toujours : une liberté tendue entre bien et mal, entre vie et mort, a expliqué Benoît XVI. C’est précisément là, au plus intime de lui-même, dans ce que la Bible nomme le ‘cœur’, qu’il a toujours besoin d’être ‘sauvé’ ».

« Et, à notre époque post moderne, il a peut-être encore plus besoin d’un Sauveur, parce que la société dans laquelle il vit est devenue plus complexe et que les menaces qui pèsent sur son intégrité personnelle et morale sont devenues plus insidieuses », a-t-il affirmé.

« Qui peut le défendre sinon Celui qui l’aime au point de sacrifier son Fils unique sur la croix comme Sauveur du monde ? », s’est interrogé le pape.

« Le Christ est aussi le Sauveur de l’homme d’aujourd’hui. Qui fera entendre en tout point de la Terre, de manière crédible, ce message d’espérance ? Qui s’emploiera pour que soit reconnu, protégé et promu le bien intégral de la personne humaine, qui est une condition de la paix, respectant tout homme et toute femme dans sa dignité ? Qui aidera à comprendre que, avec de la bonne volonté, du bon sens et de la modération, il est possible d’éviter que les contentieux se durcissent et, qu’il est même possible de les résoudre par des solutions équitables ? » a-t-il poursuivi.

« Dieu s’est fait homme en Jésus Christ », a conclu le pape. « C’est lui qui porte à tous l’amour du Père céleste. C’est lui le Sauveur du monde! N’ayez pas peur, ouvrez-lui votre cœur, accueillez-le, pour que son Règne d’amour et de paix devienne l’héritage commun de tous. Joyeux Noël !».  >>

 

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Commentaire

 

La foi chrétienne est devenue la grande inconnue en Europe. Le pape Benoît XVI s'est donc donné pour mission de faire découvrir  - à tous -  ce que cette foi dit réellement.

Son message du 25 décembre est caractéristique de cette mission.

En un discours de dix minutes, le pape a réussi :

- à définir les manques et les problèmes de la société d'aujourd'hui,

- à définir la foi chrétienne,

- et à situer cette foi par rapport à la société.

Comme son encyclique, ce message est destiné aux non-chrétiens autant qu'aux chrétiens.

Aux non-chrétiens, il dit :  découvrez le christianisme, plutôt que d'en rester à une image fausse.

Aux chrétiens, il dit :

- Vous êtes les témoins du message. A vous de vivre de telle façon que tous aient envie de vous demander les raisons d'une telle façon de vivre.

 

P.P.

 

ps/ C'est en gros ce que j'ai dit à Europe 1, qui m'interrogeait sur le discours du pape et ses résonances. Que les auditeurs de ce matin m'excusent de me répéter ici.

 

 

 

 

Commentaires

AUTHENTIQUEMENT HUMAIN

> Le 25 décembre le pape a dit : "Le Christ n'enlève rien de ce qui est authentiquement humain, mais l'élève et le porte à la perfection." Mais l'image du christianisme chez ses adversaires, c'est qu'il donnerait une vie "amoindrie" en privant les gens de ce qu'il y a d'essentiel dans la vie : autrefois la puissance et la gloire, aujourd'hui l'érotomanie. Mais cet "essentiel" est-il "authentiquement humain", ou n'est-ce pas plutôt un délire ? Le pape a raison de nous dire d'y penser.

Écrit par : aurélie | 26/12/2006

"MODEREMENT CHRETIENS"

> A Europe 1 hier, le journaliste vous a dit que les chrétiens "modérés" sont pour l'avortement. C'est une idée fausse mais répandue. Qu'est-ce c'est, être "modérément" chrétien ? C'est faire son marché au rayon religion, en rejetant tout ce qui ne qui ne va pas dans le sens des idées dominantes. Donc c'est ne pas être un esprit religieux, au fond. Rejeter tout ce qui nous gêne, c'est chercher son confort, ce n'est pas avoir une recherche spirituelle.

Écrit par : Cruz | 26/12/2006

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