09/11/2006
Pour une nouvelle (mais authentique) ''théologie de la libération''
(Photo : Mgr Romero, le martyr du Salvador).
En écho à ma note du 6. 11 (« Benoît XVI pour les énergies alternatives »), Giurgiu écrit :
<< Je constate que vous utilisez pour la deuxième fois le terme de "théologie de la libération", que vous semblez appeler de vos voeux. Certes vous prenez soin de la distinguer de sa version léninifiée, qui n'en reste pas moins sa déclinaison la plus connue, mais étant donnée les dérives en quoi elle consistait je m'étonne que vous la défendiez. S'agit-il d'une ignorance de ma part quant à une définition plus ancienne de cette théorie dont la version 80's ne serait qu'une tentative dévoyée ? Quel contours lui donnez-vous ? Merci pour votre réponse. >>
Josef Ratzinger consacre à ce sujet tout le dernier chapitre de son Instruction sur la liberté chrétienne et la libération (1986, éd. Téqui).
Le chapitre s’intitule : La doctrine sociale de l’Eglise – Pour une praxis chrétienne de la libération.
Je résume ce chapitre de J. Ratzinger :
> § 71 - La libération chrétienne s’applique au salut de l’âme, mais ceci ne se réduit pas à des questions de conduite individuelle. Le Christ assigne à l’homme une tâche : « la praxis chrétienne, qui est la mise en œuvre [concrète] du grand commandement de l’amour ».
> § 72 - « L’enseignement social de l’Eglise » naît de la rencontre entre l’Evangile et la vie en société. Appuyé sur les sciences humaines, « il prend en compte les aspects techniques des problèmes, mais toujours pour les juger sous l’angle moral ». « Essentiellement orienté vers l’action, cet enseignement se développe en fonction des circonstances changeantes de l’histoire […] Loin de constituer un système clos, il demeure constamment ouvert aux questions nouvelles qui ne cessent de se présenter. »
> § 73 - La doctrine sociale se fonde sur deux principes : solidarité (contre « toutes les formes de l’individualisme social ou politique ») et subsidiarité (contre « toutes les formes de collectivisme »).
> § 74 – Solidarité et subsidiarité sont « des critères pour porter un jugement sur les situations, les structures et les systèmes sociaux ». Dans quelle mesure ces systèmes sont-ils « conformes ou non aux exigences de la dignité humaine » ? Telle est la question des chrétiens. Ils tendent donc la main aux non-chrétiens résolus à lutter eux aussi pour changer les structures qui opprimeraient cette dignité.
LUTTER POUR CHANGER DES STRUCTURES
> § 75 – « La primauté reconnue à la liberté et à la conversion du cœur n’élimine nullement la nécessité d’un changement des structures injustes. Il est donc pleinement légitime que ceux qui souffrent de l’oppression de la part des détenteurs de la richesse ou du pouvoir politique agissent, par des moyens moralement licites, pour obtenir des structures et des institutions dans lesquelles leurs droits soient vraiment respectés. »
[…] « Le péché qui est à l’origine des situations injustes est, au sens propre et premier, un acte volontaire qui a sa source dans la liberté de la personne. C’est dans un sens dérivé et second qu’il s’applique aux structures, et qu’on peut parler de ‘‘péché social’’. »
[…] « Par ailleurs, dans le processus de libération, on ne peut faire abstraction de la situation historique ni attenter à l’identité culturelle du peuple. En conséquence, on ne peut accepter passivement, et encore moins activement appuyer, des groupes qui, par la force ou la manipulation de l’opinion, s’emparent de l’appareil d’Etat et imposent abusivement à la collectivité du peuple une idéologie importée opposée aux vraies valeurs culturelles du peuple. A ce propos, il convient de rappeler la grave responsabilité morale et politique des intellectuels. »
> § 76 – « Il faut dénoncer le recours sytématique à la violence présentée comme la voie nécessaire de la libération, une illusion destructrice, ouvrant la voie à de nouvelles servitudes. On condamnera avec la même vigueur la violence exercée par les possédants contre les pauvres, l’arbitraire policier, ainsi que toute forme de violence établie en système de gouvernement. »
> § 77 – L’action que préconise l’Eglise est « une lutte noble et raisonnée en vue de la justice et de la solidarité sociales ». L’Eglise « encourage la création et l’action d‘associations, comme les syndicats, qui luttent pour la défense des droits et des intérêts légitimes des travailleurs et pour la justice sociale ». Elle « n’admet pas pour autant la théorie qui voit dans la lutte des classes le dynamisme structurel de la vie sociale ». Son action « ne procède pas de la soumission aberrante à une prétendue loi de l’histoire »… « La libération dans l’esprit de l’Evangile est incompatible avec la haine de l’autre, pris individuellement ou collectivement, y compris avec la haine de l’ennemi. »
"LE TRAVAILLEUR AVANT LES PROFITS"
> § 81 – « Un défi sans précédent est aujourd’hui lancé aux chrétiens qui oeuvrent à réaliser cette civilisation de l’amour qui condense tout l’héritage éthico-culturel de l’Evangile. Cette tâche requiert une nouvelle réflexion sur ce qui constitue le rapport du commandement suprême de l’amour à l’ordre social envisagé dans toute sa complexité. La fin directe de cette réflexion en profondeur est l’élaboration et la mise en route de programmes d’action audacieux en vue de la libération socio-économique de millions d’hommes et de femmes dont la situation d’oppression économique, sociale et politique est intolérable… »
> § 84 – L’Eglise propose une véritable culture du travail : « La personne du travailleur est principe, sujet et fin de l’activité laborieuse ». Cette culture « affirmera la priorité du travail sur le capital, et la destination universelle des biens matériels. Elle sera animée par le sens d’une solidarité qui ne comporte pas seulement des droits à revendiquer, mais aussi des devoirs à accomplir. Elle impliquera la participation, visant à promouvoir le bien commun national et international, et non seulement à défendre des intérêts individuels ou corporatifs. »
> § 85 – « Tout homme a un droit au travail, lequel doit être pratiquement reconnu par un engagement effectif en vue de résoudre le dramatique problème du chômage. Le fait que celui-ci maintienne dans une situation de marginalisation de larges portions de la population, et notamment de la jeunesse, est intolérable. C’est pourquoi la création de postes de travail est une tâche sociale primordiale qui s’impose aux individus et à l’initiative privée, mais également à l’Etat. En règle générale, ici comme ailleurs, ce dernier a une fonction subsidiaire ; mais souvent il peut être appelé à intervenir directement. »
> § 86 – « Le salaire ne peut être conçu comme une simple marchandise… »
> § 87 – « La priorité du travail sur le capital fait un devoir de justice aux entrepreneurs de considérer le bien des travailleurs avant l’augmentation des profits. Ils ont l’obligation morale de ne pas maintenir des capitaux improductifs, et, dans les investissements, de viser d’abord le bien commun… Le droit à la propriété privée n’est pas concevable sans devoirs à l’égard du bien commun. Il est subordonné au principe supérieur de la destination universelle des biens. »
> § 95 – « Quand les autorités politiques règlent l’exercice des libertés, elles ne sauraient prendre prétexte des exigences de l’ordre public et de la sécurité pour limiter systématiquement ces libertés. Ni le prétendu principe de la ‘‘sécurité nationale’’, ni une vision restric-tivement économique, ni une conception totalitaire de la vie sociale, ne sauraient prévaloir sur la valeur de la liberté et de ses droits. »
> § 98 - « Une théologie de la liberté et de la libération, comme écho fidèle au Magnificat de Marie conservé dans la mémoire de l'Eglise, constitue une exigence de notre temps. » >>
Fin du résumé du ch. V de l’Instruction sur la liberté chrétienne et la libération (J. Ratzinger, 1986).
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Mes commentaires
- Le péché, l'injustice, ne sont pas seulement le résultat de fautes individuelles : celles-ci engendrent, ici ou là, des structures d'exploitation ou d'oppression et des situations de misère. Changer ces structures devient alors un devoir pour les chrétiens. On le voit par ce document : en dépit de ce qu’affirmaient des financiers bien-pensants des années 1990, une incompatibilité oppose l’ultralibéralisme à la pensée sociale de l’Eglise.
- Agir pour changer les structures partout où cela est nécessaire, fait partie des devoirs du chrétien.
- Mais cela au nom de l’Evangile, et pas au nom d’une idéologie quelconque ! L’erreur des fausses « théologies de la libération » des années 1980 fut de se mettre au service d’une forme sénile du léninisme, bricolée dans les universités d’Europe du Nord et appliquée sournoisement à l’Amérique latine. C’est cette erreur-là que Jean-Paul II et le cardinal Ratzinger ont dissipée.
- Ce faisant, ils expliquaient aussi que l’Eglise allait combattre la marchandisation du monde. Ce fut notamment le message de l’encyclique Centesimus Annus (1991), lancée au moment où le bulldozer ultralibéral se déchaînait sur la planète.
- La grande figure de la doctrine sociale de l’Eglise en Amérique latine est Mgr Romero, le martyr du Salvador, assassiné par l’oligarchie parce qu’il défendait les pauvres. Contrairement à ce que disent les médias français, Mgr Romero ne se reconnaissait absolument pas dans la fausse « théologie de la libération » des christo-marxistes : « Ils ne prient pas », constatait-il. Sa théologie de la libération à lui était la vraie : combattre pour les droits des pauvres, et se faire tuer pour eux. Ce fut accompli le 24 mars 1980 : pendant que l’archevêque célébrait la messe, il fut abattu d’une balle dans la tête par un mercenaire. La béatification de Mgr Romero est en cours au Vatican.
Mgr Romero assassiné :
le futur saint patron
de la (vraie) théologie de la libération.
- Ai-je répondu à votre question, Giurgiu ? (*)
P.P.
(*) Pour plus de détails : je développe le problème des théologies de la libération dans mon livre Benoît XVI et le plan de Dieu, et l’histoire de Mgr Romero dans L’Opus Dei – Enquête sur le « monstre ».
11:20 | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : religion, Eglise catholique, christianisme, social, ultralibéralisme
Commentaires
ENTREPRENEUR
> Droit au travail et chômage : avec les mots, tout est possible. Mais dans la réalité ? Au droit de l'un correspond le devoir de l'autre. Qui a le DEVOIR de créer du travail ? L'entrepreneur qui prend un risque et sous-traite une partie de ce qu'il ne peut faire par lui-même DOIT-il pour autant conserver ce sous-traitant pour ne pas créer du chômage lorsque ce travail est terminé ? et dans ce cas commet-il un péché ? Votre analyse pose des questions en termes généraux, mais se garde bien de donner des solutions précises aux problèmes posés quotidiennement aux responsables d'entreprises qu'il est toujours facile de diaboliser.
Henri
[De P.P. à H. :
- Ce n'est pas "mon analyse" : c'est la pensée sociale de l'Eglise catholique. C'est aussi l'analyse d'un prix Nobel d'économie comme Joseph Stiglitz, ex-économiste en chef de la Banque mondiale, dont il démissionna par indignation. Si vous trouvez que Ratzinger n'est pas sérieux, l'hyper-expert Stiglitz dit la même chose que Ratzinger ! Lisez ses livres : "Un autre monde - Contre le fanatisme du marché" (Fayard 2006), "Quand le capitalisme perd la tête" (Poche 2005), "Principes d'économie moderne" (De Boeck, 2004), "La grande désillusion" (Poche 2003). "La mondialisation, ça ne marche pas pour les pauvres de la planète..."
- L'Eglise ne "diabolise" (!) pas les chefs d'entreprise. Elle les prie (par exemple) de prendre la mesure des conséquences humaines d'un dégraissage d'effectifs pour simple amélioration de la rentabilité dans une entreprise déjà bénéficiaire. Elle les prie aussi de se demander si rémunérer l'actionnaire (toujours plus) est vraiment le seul impératif respectable.
Bref : la critique de l'Eglise, comme celle de Stiglitz, vise le néo-capitalisme financier qui a pris dans son étau l'économie réelle... et notamment les chefs d'entreprise.
Ne confondons donc pas les niveaux : personne ne "diabolise" les patrons de PME classiques ; ce qui fait problème, c'est le chaos planétaire déclenché par la globalisation ultralibérale.
On ne peut pas éternellement refuser toute critique de l'ultralibéralisme comme si cette critique visait les petits patrons traditionnels ! (Qui sont d'ailleurs, eux aussi, écrasés par le bulldozer ultralibéral).
- Et non, quand même : le christianisme ne se limite pas à donner un franche poignée de main et un beau regard clair au salarié qu'on licencie. Il exige que l'on se demande s'il était REELLEMENT indispensable de le licencier. Voilà ; ce n'est pas moi qui le dis, c'est l'Eglise. Si l'on refuse ça, c'est avec elle qu'on est en désaccord.]
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Écrit par : henri | 09/11/2006
[de : Giurgiu]
AUTRES QUESTIONS
> "Ai-je répondu à votre question, Giurgiu ?" Oh oui ! Et vous en remercie ! Je ne m'attendais pas à un tel développement (tant mieux) et suis heureux de découvrir un pan de la doctrine sociale de l'Eglise que j'ignorais (une théorie de la liberté et de la libération bien entendue).
Je note particulièrement:
- le refus d'une loi de l'histoire, ce qui établit donc clairement une distinction avec la théologie des années 80 (enracinée dans la loi historique marxiste de l'antagonisme des classes comme moteur de l'histoire),
- la primauté du travailleur (utile de le rappeler en ces temps de débats autour de la mondialisation ultralibérale),
- votre commentaire sur l'apparition de structures d'exploitation et d'oppression qui en viennent à s'autonomiser des fautes individuelles qui les ont fait naître.
Et partant,
- la dimension collective de la responsabilité pour construire une société plus juste.
Pour moi qui suis en Roumanie, c'est absolument d'actualité: les structures déviantes enracinées dans l'appareil bureaucratique appellent à de francs engagements pour la restauration d'un système étatique (plus) sain.
Mais, et je m'en excuse par avance, votre réponse fait naître d'autres questions:
- comment à titre collectif le chrétien peut-il intervenir dans la société?
Il s'agit bien de cela avec la doctrine sociale de l'Eglise: le chrétien doit agir sur la société ! L'Eglise n'est pas du monde, mais elle est bien dans le monde, non?
Mais j'ai à vrai dire, beaucoup de réticences à décliner ma foi dans des propositions politiques étiquetées, et à inscrire mes convictions chrétiennes derrière une bannière politique (si l'on parle d'engagement politique par exemple).
D'une part parce que je ne suis pas pour la confusion des genres (cf. les dévoiements de la théologie des années 80; ou plus récemment, je pense encore aux discours de M. Le Pen teintés de formules de Jean-Paul II), et d'autre part parce que je craindrais trop de salir la foi en la situant politiquement.
Ces réticences sont également valables quant aux positions à adopter sur les questions économiques et sociales :je ne veux pas qu'on associe chrétien et libéral-sarkozyste, ou chrétien et ouvrier miséreux gentiment dépassé (la caricature change selon les éditions de nos médias).
Et pourtant je ne suis pas chrétien uniquement pour le secret de ma conscience. Je ressens nettement la contradiction qu'il y aurait à n'être chrétien qu'à la messe ou dans la sphère privée. On ne peut être chrétien, je veux dire profondément chrétien, sans que cela ne rejaillisse sur le regard qu'on porte sur l'autre et sur la société en général.
Ma question serait donc, comment s'engager sur le plan des idées sans compromettre la beauté et l'immensité de notre foi?
PS: désolé, je crois que je sors un peu du sujet. Je vous laisse le soin d'en juger. Merci de m'avoir lu !
Giurgiu
[De P.P. à G. - Non, pas du tout, vous ne sortez pas du sujet. Vous êtes en plein au centre du problème. Que faire ? Avec qui ? Comment ? Ce sera l'objet d'autres notes.]
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Écrit par : Giurgiu | 09/11/2006
?
> Dieu n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour nous révéler le statut général des fonctionnaires (français).
BH
[De P.P. à B.H. :
A votre avis, Dieu a envoyé son Fils repriser la chaussette de Jean-Marie Messier ?
Estimeriez-vous - malgré Ratzinger - que l'ultralibéralisme est saint et que tout constat de sa malfaisance (y compris celui de Stiglitz, financier, économiste et américain) n'est qu'une une apologie du fonctionnaire ?
Dites-moi que j'ai mal compris.]
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Écrit par : BH | 10/11/2006
L'ECOLE
> Et qu'en est-il de l'école? Son rôle, son organistation, etc. Dans le cadre de nos société où les congrégations à vocation enseignantes subissent de plein fouet la crise des vocations, doit-on rester coincer entre une école publique d'état ( qui comprend aussi les écoles dites "sous contrat d'association" mais qui sont aussi sous dépendance de l'état) ou des instituts privés vraiment libres mais hors de prix pour la majorité des parents? Qu'en dit la doctrine sociale de l'Eglise?
Écrit par : vf | 10/11/2006
RATZINGER "MARXISTE" ?
> Deux sous de culture économique permettraient de savoir lire un bilan : en général, le capital sert à acheter les locaux et machines: c'est ce qu'on appelle les immobilisations. Cela précède le travail, et sans cela: pas de travailleurs. Capital et travail sont liés, et vouloir opposer les uns et les autres relève du marxisme le plus éculé.
Feu Mgr Decourtray avait admis que l'Eglise de France avait eu quelque connivence avec le marxisme. Apparemment, il en reste des traces.
H.
Écrit par : henri | 10/11/2006
LA REPONSE DE B.H.
> Ce que je voulais dire c'est qu'il faut tenir un discours de foi sur la prise de risque et la création de richesses (et non simplement sur leur partage).
Je suis frappé, dans les équipes de réflexion organisées dans l'Eglise (MCC, équipes Notre-Dame...), par la division des participants en deux catégories: ceux qui sont dans le secteur exposé et ceux qui cumulent toutes les protections. Il est quand même préoccupant que les sondages montrent que la majorité des jeunes (et de leurs parents) aspirent à devenir fonctionnaires: c'est la vertu d'Espérance qui est crise.
Je me situe bien sûr dans le contexte français, dans ce que "l'exception française" a de plus hypocrite et de plus exaspérant.
BH
[De P.P. à B.H. - Vous avez raison pour une moitié de la réalité. Mais il y a l'autre moitié dont il faut tenir compte aussi : le capitalisme financier global devenu fou, qui détruit les entreprises et les emplois dans ce pays. L'entreprise française a aujourd'hui deux ennemi : la fiscalité et l'administration hexagonales, mais aussi... la planète financière. Vous le savez.]
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Écrit par : BH | 10/11/2006
A HENRI : "DOMMAGE POUR TOI, DOMMAGE POUR MOI"
> T'as quel âge, Henri ? Tu comptes en sous ! Ton cours d'économie date de 1906 mais on est en 2006, le spéculatif vampirise l'économie réelle. Si tu sais pas ça, tu sais rien du monde. Dommage pour toi. Dommage aussi pour moi, diplômé de 28 ans voué aux jobs minables jetables et sous-payé comme les trois quarts de ma génération, grâce à ce nouveau "capitalisme" dont tu ne connais pas l'existence. Qu'est-ce que tu dis par rapport à ça, Henri ? Qu'on est des marxistes comme le pape (salaud de boche) et qu'il nous faudrait une bonne guerre ? Ca ferait un peu vieux comme discours mais ça irait bien avec l'âge de ta science économique.
Écrit par : torpenn | 10/11/2006
LE MOMENT D'AVOIR LA FOI
> C'est le moment d'avoir la foi et de prier.
Celui qui a la foi sait (et non pas croit vaguement) qu'il y a quelque part une réponse de Dieu à la situation. La complexité economique est telle qu'il ne peut y avoir de réponses toutes faites à des problèmes, c'est comme un jeu de mikado.
Prier avec foi, sachant que notre Père écoute et répond pour voir quelle piece retirer en premier, en second, etc; et puis prier pour recevoir la maitrise de soi pour ne point trembler et faire tout s'écrouler, alors nous aurons le mikado.
Écrit par : Anne | 11/11/2006
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