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13/08/2006

15 août, fête mariale : trois réflexions

medium_assomption_1_.jpgà propos du culte marial en 2006...

Ci-contre : l'Assomption de Marie


 

>   A Paris, procession fluviale le 14 août au soir sur la Seine. Puis procession terrestre le 15 août après-midi, de Notre-Dame à la place Saint-Michel...  Ces cérémonies, très publiques, montrent le catholicisme comme étant à la fois :

-  une religion enracinée dans la tradition de chaque peuple (en France, le 15 août s'accompagne de la commémoration du voeu de Louis XIII consacrant son royaume à Marie),

- et une religion universelle, si l'on en juge par la très grande foule cosmopolite qui participe à ces cérémonies parisiennes. En célébrant  "l'Assomption" de Marie, c'est-à-dire son entrée dans la gloire de Dieu, l'Eglise promet la même gloire à l'humanité entière.

 

>  Le culte marial a été tourné en dérision depuis plus de trente ans, par certains milieux chrétiens et par les médias. Mais l'attrait de ce culte sur les foules n'a jamais cessé. Je connais un père de famille qui est allé pèleriner à Lourdes parce que la santé de sa fille était en danger ; cet homme n'était pas croyant, mais il s'est mis instinctivement en marche vers la grotte de la Vierge. Comme des dizaines de milliers d'autres... Ce type de démarche montre que Lourdes, par  contraste avec la société d'aujourd'hui (et selon le mot d'un des prêtres du sanctuaire), est "le lieu où la faiblesse peut s'exprimer" :  un lieu où l'on va par besoin de se confier et de s'ouvrir.  Et ce lieu est dédié à Marie :  "celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur" - Luc 1, 45.  Marie a fait confiance...  et se trouve ainsi mère universelle : elle par qui  (selon la foi catholique) le Fils du Père  est venu habiter notre humanité.

 

>  Pourquoi y a-t-il eu dérision envers le culte marial (et envers  bien d'autres aspects du culte catholique) à la fin du XXe siècle ? A cause d'un certain "collapsus de la foi religieuse" dans des milieux français qui, pourtant, se réclamaient du christianisme. La situation s'est redressée depuis. Mais pas entièrement, à en juger par cette question  - stupéfiante - d'une radio chrétienne* à ses  invités, hier 12 août vers 17 heures : "Faut-il encore employer l'expression 'Fils de Dieu' à propos de Jésus-Christ, et risquer ainsi de choquer les musulmans et de les pousser à des réactions, ce qui serait dommage alors qu'on voit apparaître un islam modéré ?". Le garçon qui  exprimait cette idée était bel et bien l'animateur de l'émission...

 

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(*) protestante.

 

 

 

Commentaires

[de : Furgole]


> Merci pour cet excellent article. Comme le disent fort bien les musulmans convertis qui essaient d'amener au Christ leurs anciens coréligionnaires, les principaux obstacles qu'ils rencontrent ne viennent pas des musulmans radicaux mais de ces chrétiens qui, hypnotisés par le dialogue interreligieux, en ont perdu tout esprit missionnaire.

NB Pour ceux qui aiment voir réitérer le voeu de Louis XIII, je signale la cérémonie qui se déroulera à 10 heures 30 le 15 août, suivie de la messe de Saint Pie V, rue du Conservatoire, 9e arrondissement, métro Grands Boulevards.

F.



[NDB - Il s'agit de la paroisse St. Eugène, 4 rue du Conservatoire, où la messe selon le rite tridentin est célébrée depuis 1988 par décision du cardinal Lustiger. Deux autres lieux de culte à Paris ont cette mission : la paroisse Ste. Odile (17ème arr.) et la chapelle ND-du-Lys (rue Blomet), des Pères de saint Vincent de Paul.]

Cette précision répond au commentaire

Écrit par : furgole | 14/08/2006

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