La vie d'Abdul Rahman est toujours menacée

Si Kaboul le libère, les imams afghans lui promettent tout de même la mort...

 

 

KABOUL, 28 mars, 5 h du matin : selon l’ONU, Abdul  Rahman « a demandé l'asile hors de l'Afghanistan ». A l’aube de ce mardi, l’Afghan converti au christianisme et menacé de mort n’avait pas encore été libéré de la prison de Policharki à Kaboul ("Nous comprenons qu'il va être libéré", déclarait à Washington le porte-parole du département d'Etat Sean McCormack). Mais il devra quitter l'Afghanistan pour sauver sa vie : des centaines de manifestants, chauffés par les imams, réclament sa tête. S'il est libéré et "exfiltré" par l'une des ambassades occidentales de Kaboul, Abdul Rahman devra également se cacher lorsqu'il sera à l'étranger : des fatwa seront lancées contre lui, et des primes seront sans doute promises à qui le tuerait  - comme ce fut le cas le mois dernier envers les caricaturistes danois, de la part d'imams pakistanais.

Question politique : le gouvernement français aura-t-il la bonté de nous expliquer ce que font nos troupes en Afghanistan ? Ou, plus exactement, de quoi elles sont censées protéger ce pays ?  Si la réponse est : "De l'extrémisme musulman", c'est une réplique digne de feu Coluche.