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04/03/2024

Il paraît que la France "entre dans l'Histoire" aujourd'hui

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...grâce au vote du Congrès constitutionnalisant l'IVG  : ce matin les invités des radios du service public poussent des cris d'allégresse. Mais prétendre que jusqu'au 4 mars 2024 la France n'était pas "dans l'histoire" et qu'elle va y entrer par ce sujet-là, c'est du pur woke :


"La France entre dans l'histoire", a déclaré ce matin une invitée d'une radio du service public. Elle parlait du vote du Congrès introduisant l'IVG dans la constitution française.

Autrement dit : jusqu'à ce jour, la France était hors de "l'histoire" ; rien de ce qui s'est passé en France depuis mille ans ne mérite donc le nom d'"histoire".

Alors qu'est-ce que "l'histoire" ? Personne ne pose la question. Mais s'il a fallu le vote d'aujourd'hui pour que la France y entre, c'est que "l'histoire" n'est plus ce que la République enseignait aux écoliers.

D'ailleurs qu'est-ce que la République ? Une heure plus tard, une autre invitée du service public a déclaré que "sans l'IVG dans la constitution, il n'y a pas de République". Ce qu'il y avait avant n'était donc pas "la République" : de même que le passé de ce pays ne mérite pas le nom d'histoire.

Ainsi toutes ces notions familières sont abolies. Cette néantisation n'est rien d'autre que le woke : une guerre menée contre toutes les formes de réalités – culturelles, politiques, sociétales, etc –, et qui aboutirait à l'éclipse de toutes les civilisations si cette guerre pouvait être menée partout.

Les historiens du futur feront le bilan de la pulsion de mort qui a saisi les riches de l'hémisphère Nord dans la premier tiers du XXIe siècle. La mort peut d'ailleurs se joindre à la bouffonnerie, comme sur les toiles d'Ensor : quoi de plus bouffon que de prétendre riposter, aux décisions sociétales internes de certains Etats américains, par une constitutionnalisation de l'IVG en France alors qu'aucun parti  politique français ne conteste la loi Veil ? La seule "entrave à l'IVG" vient de la raréfaction du personnel médical. Et de la fatigue morale de soignants, agnostiques et nullement "anti-IVG" mais ne voulant pas continuer à pratiquer cette intervention-là. Raison pour laquelle, d'ailleurs, l'engrenage woke veut maintenant l'abolition de la clause de conscience.

Effacer une clause de conscience ? Oui... même cela. Pour entrer dans "l'histoire" woke, il faut TOUT effacer.

 

 

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10:46 Publié dans Idées, Moeurs | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : ivg constitution

Commentaires

"FORCÉMENT SUBLIME"

> J'en arrive à me demander comment ne pas céder à la peur. Je me rappelle d'un article de Marguerite Duras en 1985 dans Libération où elle développait l’idée qu’une mère qui donne la vie a le droit de la retirer à ses enfants même après la naissance.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sublime,_forcément_sublime_Christine_V.#cite_ref-3
À l'époque ça avait un peu effarouché mais, aujourd'hui, avec le progrès des mentalités …
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Écrit par : Albert / | 04/03/2024

"STEP BY STEP"

> Pour l'instant ce n'est pas le "droit" à l'avortement mais seulement la" liberté" d'avorter. Mais, comme dit Sandrine Rousseau, il faut y aller "step by step".
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Écrit par : Albert / | 04/03/2024

EMMANUEL TODD

> Sur la pulsion de mort qui frappe l’Occident, l’on peut se reporter au dernier livre d’E. Todd. ‘La défaite de l’Occident’ est remarquable.
Évidemment, Todd a été immédiatement accusé par certains d’être un agent de Vladimir Vladimirovitch…Bien sûr.
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Écrit par : Feld / | 04/03/2024

2400 ANS

> C'est lamentable. quand on pense qu'Hippocrate, dans son fameux serment, maintenant expurgé, déclarait : "je ne prescrirai pas de pessaire abortif". Nous avons reculé de 2400 ans.
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Écrit par : Bernadette / | 04/03/2024

ET MAINTENANT L'EUTHANASIE

> La pulsion de mort n'est pas près de s'arrêter : derrière la constitutionnalisation du droit à l'IVG, la dépénalisation de l'euthanasie attend. Les loges auront obtenu tout ce qu'elles désiraient.
Dans le même temps, l'Église est totalement inaudible. Les évêques appellent à un jeûne ? La quasi-totalité de nos concitoyens n'en ont que faire, les renvoyant - non sans raison - à leurs propres contradictions. Que l'Église expulse du collège cardinalice les agresseurs qui s'y cachent encore, qu'elle accueille les victimes comme elle le devrait et qu'elle réforme son droit et ses procédures canoniques dans le sens d'une plus grande transparence et d'une plus grande impartialité. Ce n'est qu'après ce travail de purification qu'elle retrouvera dans l'opinion publique sa crédibilité sur des sujets aussi importants et graves que l'avortement ou l'euthanasie.
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Écrit par : Philippe de Visieux / | 05/03/2024

LA PULSION DE MORT

> Merci pour cet éclairage original sur une tragédie politique. Effacement et pulsions de mort abondent de toute part,... Nous sommes dans le désert. Vivement Pâques !
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Écrit par : cube / | 05/03/2024

@ Albert

> Desproges avait qualifié Duras de "apologue sénile des infanticides ruraux" quand elle avait justifié Christine Villemin soupçonnée à l'époque d'avoir tué son fils.
C'était assez bien vu !
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Écrit par : Jean-Marie / | 05/03/2024

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