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23/11/2023

Méfiance des Français envers les médias d'information

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Sondage instructif ! Le public français perd confiance dans "l'info" produite par la radio, et désapprouve massivement la confusion régnant entre opinions et information :


Sondage intéressant, cette semaine, dans La Croix, sur les Français face aux médias d‘information. La télévision reste la plus utilisée pour s'informer (69 %). Mais elle est talonnée par Internet (62 %). Ensuite seulement viennent la presse (papier ou en ligne, 45 %, en baisse de 4 points), et, en dernier, les tranches d’information des grandes radios nationales (37 %)...

Ces chiffres soulèvent des questions. Entre autres celle-ci : les radios étant gratuites et très faciles à utiliser, comment les tranches d’info des grandes radios nationales n’arrivent-elles qu’en dernier, alors que ces tranches se situent aux heures matinales de plus grande écoute ?

La réponse est donnée dans ce sondage. Les Français interrogés déclarent : “Il faut se méfier de ce que disent les médias sur les grands sujets d’actualité”.  En disant “les médias”, ils incluent aussi la presse écrite, puisqu’elle n’arrive qu’en troisième position derrière les télévisions et l’internet… 

Alors de quoi les Français accusent-ils la presse, et encore plus les radios ?  D’avoir des opinions ou plutôt des parti-pris (à peine cachés) et de les mélanger avec l’information. On vient de le voir avec les polémiques autour du traitement de la guerre de Gaza par nos médias ; on l’a vu aussi avec la guerre d’Ukraine – certains de nos médias ne commençant que maintenant à admettre que Kiev fait autant de propagande que Moscou... (C’est pourtant le cas dans toutes les guerres, pour tous les camps).

Comment rétablir la frontière entre information et opinion ? Réponse de l’éditorialiste de La Croix : “Pour entretenir la confiance, il faut respecter les règles déontologiques : donner des informations fondées sur des sources crédibles, distinguer les faits et l'opinion, faire preuve d'honnêteté intellectuelle tout en organisant des espaces de débat, être attentif à ses lecteurs, auditeurs ou téléspectateurs…”

Nathalie Sonnac va encore plus loin. Elle vient de publier chez Odile Jacob un livre intitulé ‘Le Nouveau Monde des médias, une urgence démocratique’. Selon elle (je la cite) : “C'est en levant le voile sur leurs méthodes que les médias professionnels pourront prouver leur légitimité et rétablir en partie la confiance que leur refusent plus de la moitié des Français”.

Oui : le premier devoir du journaliste professionnel est de rendre compte de la réalité, qu’elle lui plaise ou pas ! Ça paraît évident ? Mais ça a progressivement cessé de l’être depuis vingt ans, quand nier les réalités dans tous les domaines est devenu la norme… Peut-être ne faut-il pas chercher plus loin la raison du recul des médias dans le grand public. 

 

Ma chronique de ce matin à Radio Présence (Toulouse Midi-Pyrénées)

 

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10:57 Publié dans Médias | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : médias

Commentaires

PRISE DE CONSCIENCE ?

> Peut-être aussi, même si je n'y crois qu'à moitié, que les Français commencent à prendre conscience de la mauvaise qualité des informations qu'ils reçoivent. Est-il nouveau que les médias français soient plus des médias d'opinion que des médias d'information ? L'avantage, dans le passé, était peut-être seulement une plus grande diversité de points de vue, qu'on ne retrouve plus guère aujourd'hui que pour Israël à Gaza, alors qu'il est entendu pour l'Ukraine que Poutine est un monstre et les Américains des libérateurs. A-t-on jamais eu des informations fiables permettant d'analyser la situation ?
Léon Bloy, qui était dreyfusard, affirme que Zola n'a fait du bien qu'à lui-même mais pas à Dreyfus avec son 'J'accuse'. Avec L'Europe on a prétendu défaire la propagande de guerre anti-allemande des guerres mondiales, mais en diffusant des mensonges historiques comme "von Choltitz sauvant Paris de la destruction" ou "la Wehrmacht innocente de l'extermination des juifs". Comme sous l'Occupation, le soldat allemand est vanté pour son grand cœur et l'Allemagne du Troisième Reich pour sa supériorité intellectuelle.
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Écrit par : Albert / | 23/11/2023

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