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24/10/2023

Emmanuel Macron en Israël et à Ramallah...

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La une de 'Libération' ce matin.

Occasion (après les fluctuations de l'Elysée sur la Russie et l'Ukraine) de mesurer la perte d'influence internationale de Paris depuis son alignement sur Washington, oeuvre de Sarkozy :


Emmanuel Macron est en Israël. Il doit aussi passer à Ramallah, rendre une visite symbolique à Mahmoud Abbas qui reste – malgré sa faiblesse et son impopularité – le seul interlocuteur officiel en Cisjordanie… Mais la dévalorisation d’Abbas a été voulue et organisée par M. Netanyahou, qui fit le choix de laisser croître le Hamas au détriment de l’Autorité palestinienne afin d’avoir les mains libres pour coloniser la Cisjordanie. Macron en a-t-il conscience ?

Même si c’est le cas il n’est pas libre de le dire, car son entourage à l’Elysée et la plupart des élus Renaissance sont alignés sur le gouvernement israélien… (Chose paradoxale de la part de personnalités allergiques, en principe, à toutes les extrêmes droites). Macron et la présidente de l’Assemblée nationale, par exemple, ne sont pas tout à fait synchronisés.

Mais il faut apporter deux nuances. Primo : aucune attitude de Macron n’est stable, on l’a vu par exemple à propos de la Russie et de l’Ukraine envers lesquelles il a commencé dans une ligne gaullo-mitterrandienne… avant de s’aligner sur Washington.  Secundo : envers le Proche-Orient l’actuel président de la République ne fait qu’hériter d’une situation créée par Nicolas Sarkozy, le “grand homme d’Etat” des seniors de droite. C’est Sarkozy qui a poussé la France dans l’allégeance américaine, rompant ainsi avec la politique proche-orientale de Chirac, vestige partiel de la géopolitique de De Gaulle. Depuis lors Paris est resté dans l’ornière. C’est cela  qui a privé la France du rôle qu'elle pouvait encore jouer sur la scène internationale en général, et au Levant en particulier. Les élites parisiennes ironisent aujourd’hui sur les prétentions françaises réduites à si peu que rien ; rappelons que ces élites avaient applaudi en 2007-2012 à la vassalisation US de la France, qu’elles exigeaient à grands cris depuis les années 1990.

 

 

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Commentaires

PAS DE CONFUSION

> Évitons de confondre les domaines. Envisager l'aspect géopolitique du problème n'est pas oublier l'atrocité des tueries du Hamas, ni la rencontre de Macron avec les familles à son arrivée à Tel-Aviv. C'est simplement regarder (aussi) une autre dimension de sa démarche.
PP
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Écrit par : PP / | 24/10/2023

MÉMOIRE

> belle analyse en reprise de la mémoire de ces 25 dernières année
2007 ! bonne accroche mémorielle ....
Mais aujourd'hui , fin 2023 .........QUI s'en souvient ?
L'industrie médiatique ne souhaite surtout pas de s'y intéresser
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Écrit par : Yves Marniquet / | 24/10/2023

PENDULE ARRÊTÉE

> Macron regarde toujours l'heure à une pendule arrêtée qui lui indique en permanence le "en même temps" dans tous les domaines. Mais, même arrêtée, une pendule est à l'heure deux fois par jour. Alors qui sait !
Quant à de Gaulle, je me rappelle son affreuse tirade contre le peuple juif "sûr de lui et dominateur"; 20 ans à peine après la libération des camps de concentration il fallait oser ! Non de Gaulle n'était pas admirable en ce domaine, désolé de ne pas partager votre point de vue nostalgique.
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Écrit par : B.H. / | 25/10/2023

Les commentaires sont fermés.