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12/10/2023

Israël-Palestine : la tragédie sans fin

Israël palestine

Comment ne pas parler de la tragédie israélo-palestinienne ? Mais comment en parler avec justesse ? Ma chronique de ce matin à Radio Présence (Toulouse Midi-Pyrénées) :


 

La tragédie se déroule à nouveau entre Israéliens et Palestiniens : tragédie aux actes innombrables, qui dure depuis 70 ans et dont on se demande comment elle pourrait finir un jour. Cette tragédie rebondit de façon effroyable :  hier avec un carnage dans des kibboutz autour de Gaza ; aujourd’hui avec un siège de Gaza qui va tuer aussi des habitants innocents.

On ne peut pas s’associer aux commentaires de certains débats télévisés, marqués par la manie de tout ramener à de la politique intérieure française. Perpétuel et stérile commentaire des postures et des paroles de tel ou tel parti politique à Paris – comme si le monde entier (y compris les citoyens français) se souciait des poses de nos politiciens, surtout en pareille circonstance.

Ce qui appelle toute notre attention, c'est la Terre Sainte et ceux qui y vivent, pris une fois de plus dans une tempête d’horreur.

Pensons d’abord au peuple israélien et au peuple palestinien, victimes l’un et l’autre de leurs propres leaders politiques et qui paient chaque fois le prix du sang. Quiconque est allé là-bas a ressenti l’extrême tension pesant sur la vie quotidienne : tension qui sans cesse explose en violence.

Pensons également à tous ceux (dont de nombreux Français), qui se dévouent pour aider là-bas les populations pauvres. Pensons aux nombreuses ONG sociales et sanitaires, y compris celles qui défendent les droits humains et qui se heurtent à des conditions de plus en plus difficiles. Pensons aussi aux organismes catholiques qui travaillent avec les oeuvres sociales du Patriarcat latin de Jérusalem : l’Oeuvre d’Orient, l’Ordre du Saint-Sépulcre, l’Ordre de Malte, les enseignants volontaires des écoles du Patriarcat, etc…

La situation israélo-palestinienne est inextricable et redevient sanglante. Face à cela il y a deux possibilités. Ou bien les postures de partisan, qui dialectisent et qui simplifient en mutilant les complexités charnelles de la réalité. Ou bien la démarche des gens de bonne volonté, qui s’engagent sans bruit pour soutenir la vie et tenter, même contre l’évidence, de faire naître des îlots de fraternité.

Je terminerai en citant la prière mariale d’une de ces organisations caritatives, l’Ordre du Saint-Sépulcre : “Marie, reine de Terre Sainte, protégez ce pays qui fut le vôtre... Protégez ceux qui l’habitent. Aidez-les à retrouver la paix et la concorde, dans la Justice.”

 

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Commentaires

MAL PLACÉS

> Il est possible d'organiser de subtiles et sinueuses frontières entre le Luxembourg et la Belgique, mais ce n'est pas possible entre Israël et certains de ses voisins qui ont proclamé, dans leurs textes fondamentaux, que la destruction de l'Etat d'Israël est leur objectif. Et l'Europe qui a été le lieu principal de la persécution et de l'extermination des juifs pendant vingt siècles est vraiment la plus mal placée pour donner des leçons de survie à Israël.
Il a fallu attendre Pie XI, dans l'entre deux guerres, pour que l'Eglise catholique commence à rompre solennellement et spirituellement avec l'anti-judaïsme; et ce travail n'est pas terminé (cf le texte des évêques de France au début de cet été).
N'oublions pas aussi que l'antisémitisme est un poison qui se promène tantôt à droite, tantôt à gauche de l'échiquier politique, et qu'il ressurgit parfois où et quand on ne s'y attend pas (l'historien René Rémond l'avait déjà fortement souligné).
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Écrit par : B.H. / | 12/10/2023

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