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30/03/2023

Une partie du monde rural résiste à l'agro-industrie

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Dire qu'un conflit comme celui des mégabassines oppose "les agriculteurs" et "les écologistes", c'est le langage de l'agrobusiness. Mais l'agrobusiness est contesté par une partie du monde agricole, même si les pouvoirs publics ne veulent visiblement pas le savoir... Ma chronique à Radio Présence (Toulouse Midi-Pyrénées) et Radio Fidélité Mayenne : 


Les violences du week-end dernier autour de la mégabassine de Sainte-Soline permettent au gouvernement et aux commentateurs, une fois de plus, de ne parler que de ces violences et de négliger le fond du problème. C’est un problème social.

Contrairement à ce que les télévisions laissent souvent croire, ces conflits environnementaux ne peuvent pas être réduits à un choc entre “les écologistes” d’un côté et “les agriculteurs” de l’autre. Même si une affaire comme celle de Sainte-Soline se trouve maintenant détournée par l’irruption de groupes politiques sans lien avec le monde rural, la révolte contre les mégabassines – et en général contre l’agriculture industrielle et l’agrochimie– ne vient pas du milieu politique et n’a rien à voir avec une idéologie : cette révolte vient du monde rural. Une partie des agriculteurs ont une autre conception de l’agriculture et résistent à la mainmise de l’agrobusiness et des multinationales de l’alimentaire : ils veulent “une agriculture paysanne, respectueuse de l’environnement, de l'emploi agricole et de la qualité des produits”. Une agriculture qui ne dépeuple pas les campagnes, qui ne détruise pas les exploitations familiales, et qui réponde sérieusement aux nouvelles conditions imposées par le réchauffement climatique… Selon leur formule : “des paysans nombreux dans une campagne vivante”.  Ces militants, on les trouve par exemple à la Confédération paysanne, syndicat qui représente actuellement 20 % des voix aux élections aux Chambres d’agriculture dans 94 départements français, outre-mer compris. 

Mais le syndicat que les Premiers ministres et les présidents de la République écoutent systématiquement, le syndicat que les télévisions présentent comme LE porte-parole des agriculteurs, ce n’est évidemment pas la Confédération paysanne avec sa base de paysans petits et moyens : le syndicat que les officiels écoutent, c’est la FNSEA. Où l’on trouve les grands céréaliers, Et dont le futur président, désigné cette semaine, est l’incarnation même de l’agrobusiness financier et industriel…

Voilà la réalité sociale qui sous-tend les conflits agricoles, et que le grand public ne connaît pas parce qu’on ne la lui explique pas. Il est temps d’y remédier.

 

 

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Commentaires

LES SHADOKS AU POUVOIR

> Le problème du gouvernement, c'est qu'il raisonne sur des hypothèses fausses. Il faut de grandes usines, de grandes exploitations agricoles, pour obtenir un haut rendement avec des coûts de production peu élevés. Cela ne marche jamais.
Les shadoks sont toujours là, plus nombreux que jamais.
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Écrit par : Bernadette / | 02/04/2023

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