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14/12/2022

A la tête de l'UE, "l'argent achète l'influence"

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Et c'est un professeur de "droit de l'UE" – à HEC Paris –  qui le constate, dans Le Monde, en marge de l'affaire euro-bruxelloise de corruption par le Qatar ! Ma chronique à Radio Présence (Toulouse Midi-Pyrénées) et Radio Fidélité Mayenne :


Arrestation à Bruxelles d’une vice-présidente du Parlement européen et cinq de ses comparses ! Cette affaire de corruption par le Qatar stupéfie les commentateurs pour lesquels les institutions européennes se confondaient avec le “camp du Bien”. Mais elle ne stupéfie pas un expert comme Alberto Alemanno, professeur en droit de l’Union européenne à HEC Paris. Il connaît la question mieux que personne. Selon lui, le Parlement européen est “le maillon faible du système d’intégrité de l’Union européenne” : L’insouciance éthique du Parlement européen a encouragé une culture de l’impunité qui ne nuit pas seulement à la confiance des citoyens de l’UE dans les institutions démocratiques, mais aussi aux intérêts de l’Union, car elle entraîne des comportements contraires à ses valeurs déclarées, dans une période de réalignement géopolitique sans précédent”, écrit le Pr Alemanno.

Pour sortir de ce marécage, le juriste propose trois réformes : 1. Créer une autorité européenne indépendante chargé des questions éthiques ; 2. obliger les députés européens à déclarer tous leurs contacts et leurs réunions ; 3. Rendre obligatoirement public le lobbying en provenance de pays non-européens dans toutes les institutions européennes.

Mais pourquoi le Pr Alemanno dit-il que seul le Parlement européen pose un problème ? La Commission non plus n’est pas claire. Nombre d’ex-commissaires européens ont pantouflé dans des multinationales américaines… Aujourd'hui l'ex-commissaire Neelie Kroes est chez Bank of America. Et l’ex-président de la Commission José Manuel Barroso est chez Goldman Sachs… Ces pratiques ont même un nom dans le jargon bruxellois : ça s’appelle les “revolving doors”, les “portes tournantes” !

Les incidents et les collusions sont si nombreux que lors de son entrée en fonctions, la propre présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, avait promis des réformes déontologiques. Elle n’a pas tenu parole. Résultat : il est évident pour tout le monde que dans l’Union européenne, l’argent achète l’influence. Autant dire que Bruxelles ne remplit pas la première condition de légitimité d’une entreprise politique : le service du bien commun, au-dessus des intérêts particuliers. Ceci devrait amener la classe politique européenne à plus de modestie : et d’abord à cesser de se poser en donneuse de leçons universelle.  Ce serait la moindre des choses, par les temps qui courent.  

 

 

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19:34 Publié dans Europe | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : qatargate

Commentaires

TOUS MARCHANDISES

> Devenons tous 'influenceurs'!
https://www.la-croix.com/Le-gouvernement-penche-encadrement-influenceurs-2022-12-08-1301245794
"ce secteur en plein boom plaide pour l'autorégulation"...
Tous marchands, tous marchandises !
______

Écrit par : AlexS / | 15/12/2022

BLING

> Sans oublier ceux qui sont payés par l'Azerbaïdjan.
Et en dehors du Parlement européen un certain Raffarin qui encense la Chine à longueur de temps et de yuans. Quand il passe à vélo sur les pavés, ses poches doivent faire bling-bling-bling;
______

Écrit par : E Levavasseur / | 16/12/2022

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