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19/10/2022

Le "président des riches" et la France profonde

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Le fossé d'incompréhension ne fait que s'élargir, le "président des riches" revenant sans cesse à ses dogmes. Ma chronique à Radio Présence (Toulouse Midi-Pyrénées) et Radio Fidélité Mayenne :


<< Le paysage politique et social en France est déconcertant : six mois après sa réélection, Emmanuel Macron donne l’impression de ne pas savoir où il va. C’est qu’il se heurte à un mécontentement populaire, qui demande à l’Etat de forcer les dirigeants d’un géant économique transnational (Total) à prendre une décision salariale dont ils ne voulaient pas. Cette demande est approuvée par un grand nombre de citoyens interrogés, compte tenu des profits colossaux réalisés par Total grâce à la crise.

Ici l’on voit pourquoi il y a un problème entre Emmanuel Macron et la France profonde : malgré les “grands débats” à répétition, le président de la République ne SENT pas ce que le pape appelle l’odeur du troupeau. Il ne voit pas venir les mouvements populaires, et quand ils arrivent, il ne comprend pas ce que ça veut dire dans le cas présent.

Ce que ça veut dire, c’est que les gens – beaucoup de gens, en tout cas – ont le sentiment que le président en revient toujours à ses fondamentaux à lui : ceux de l’ultralibéralisme des premières années 2000. Posez la question aux manifestants, ils vous en donneront la liste :  privilèges fiscaux aux grandes entreprises et aux citoyens les plus riches, priorité à la finance plutôt qu’à l’économie réelle, dérégulation, etc. Les mécontents, et ils sont nombreux, vous affirmeront que ces dogmes sont le pôle magnétique de Macron et qu’il y revient après chaque alerte contraire. Le résultat, selon les mécontents, c’est que ce président (comme ses prédécesseurs) ne mène pas la politique que nécessiterait le monde nouveau.

Il y a quelques mois, tandis qu’à Paris Macron désignait le premier gouvernement du nouveau quinquennat, à Rome le pape François donnait sa définition de la politique lors d’un discours aux ambassadeurs. C'est d'abord, disait-il, un art de la rencontre, surtout “avec ceux qui sont le moins d’accord avec nous“ : sinon “la politique risque de se transformer en une recherche des intérêts particuliers plutôt que du bien commun". La politique selon le pape devrait aussi être “la recherche d’un bien général et non la confrontation des intérêts contradictoires”... Et la politique est forcément une action, dit le pape : “il nous faut toujours confronter nos idées avec l’épaisseur du réel, si nous ne voulons pas construire sur un sable mouvant qui finit toujours par se dérober”.  Pour nous tous, voilà de quoi réfléchir. >>

 

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16:12 Publié dans Idées, Macron | Lien permanent | Commentaires (6)

Commentaires

PROPHÉTIQUE ?

> Où cela va-t-il nous conduire ?
Fin Août 2013, l'armée suisse a organisé des manoeuvres militaires dont le thème était le suivant:
l'incapacité de l'Etat central français à affronter les crises multiples que connait le pays ont provoqué son éclatement en plusieurs pays qui se font la guerre (ex civile) entre eux et avec leurs voisins. La Suisse est menacée par un état libre de Saonia.
L'ambassade de France à Berne a publié un communiqué déplorant ce thème choisi qu'elle trouvait "inamical et de mauvais goût". Alors ? Inamical et de mauvais goût ou... prophétique ?
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Écrit par : B.H. / | 19/10/2022

LE SERVICE OU LE PROFIT

> Appartenant à une autre génération, je constate que l'appel du SERVICE est remplacé par celui du PROFIT.
Cela est parfaitement décrit par le Seigneur dans l'Evangile.
C'est ce à quoi le pape François nous convie.
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Écrit par : Delaunay Claude / | 20/10/2022

LEUR BUT PRINCIPAL

> Le pape a parfaitement raison.
Seulement, le fil directeur des hommes et femmes politiques "de premier plan" comme on les appelle, n'est pas d'agir pour le bien de la société dans son ensemble, cela les obligerait à se rendre parfois (souvent ?) impopulaires. Leur but principal est de se faire élire (ou réélire) ou au mieux de faire élire après eux quelqu'un de leur parti.
Ajoutons qu'ils ont à notre époque des moyens sans précédent pour manipuler le peuple. Comment quelqu'un de vraiment dévoué au bien commun pourrait-il percer - c'est déjà difficile - et ensuite ne pas tomber dans un chausse-trappe que les autres lui tendront avec beaucoup d'inventivité et de suite dans les idées ?
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Écrit par : Bernadette / | 20/10/2022

à BH

> S'il devait y avoir un éclatement de la France, cela concernerait d'abord, selon moi les régions avec une identité forte. Pas celles que l'on veut nous imposer avec une étiquette publicitaire et qui sont des puzzles arbitraires ne tenant pas compte des réalités historiques.
Et Paris serait son propre pays totalement déconnecté, totalement dévoué à la finance jusqu'à ce que cela se casse la gueule quand on s'apercevra que l'argent (virtuel en plus), ne se mange pas...
Sympa d'imaginer des dystopies.
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Écrit par : AL / | 20/10/2022

UN DÉBAT

https://www.youtube.com/watch?v=n7oj2m8B0iM
> Passionnant débat à trois voix autour des thèmes que vous développez : le P. Gaël Giraud, Raphaël Rossello et Gilles Raveaud. Les trois sont lucides et sensés ; on aimerait que nos gouvernants les écoutent.
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Écrit par : Philippe de Visieux / | 28/10/2022

à Philippe de Visieux

> Apparemment, Gaël Giraud s'est fait taper sur les doigts pour cette interview.
https://www.la-croix.com/Religion/Accuse-propos-conspirationnistes-Gael-Giraud-rappele-lordre-province-jesuite-2022-10-28-1201239890
Cordialement
J-M
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Écrit par : Jean-Marie / | 03/11/2022

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