28/07/2022
Catholicisme en actes : l'unité par le Christ
Il faut étudier – non seulement dans les extraits ci-dessous, mais dans le texte (vatican.va) – les quatre discours majeurs du pape au Canada. C’est une leçon de pensée catholique concrète, au contrepied de la “dissociété” actuelle et de ses anti-valeurs :
Surmontant une fois de plus ses douleurs physiques, le pape François a fait de son voyage au Canada un exemple de doctrine sociale vécue et équilibrée : c’est-à-dire de foi vivante en la personne du Christ. L’objectif principal de ce voyage, conçu en amont avec les représentants des peuples canadiens autochtones, était de présenter à ces derniers la demande de pardon de l’Eglise catholique et son examen de conscience pour sa participation à la politique d’éradication de la culture indienne aux XIXe et XXe siècles. Le pape y a greffé une méditation puissante sur le rôle de la foi au Christ dans la société actuelle :
Premier discours du 25/07 (extraits)
<< Marcher ensemble, prier ensemble, travailler ensemble, pour que les souffrances du passé cèdent la place à un avenir de justice, de guérison et de réconciliation… C'est pourquoi la première étape de mon pèlerinage parmi vous se déroule dans cette région qui voit, depuis des temps immémoriaux, la présence des peuples autochtones. C'est un territoire qui nous parle, qui nous permet de faire mémoire.
Faire mémoire : frères et sœurs, vous avez vécu sur cette terre depuis des milliers d'années selon des modes de vie respectueux de la terre elle-même, héritée des générations passées et conservée pour les générations futures. Vous l'avez traitée comme un don du Créateur à partager avec les autres et à aimer en harmonie avec tout ce qui existe, dans une relation mutuelle de vie entre tous les êtres vivants. Vous avez ainsi appris à nourrir un sens de la famille et de la communauté, et vous avez développé des liens solides entre les générations, en honorant les personnes âgées et en prenant soin des plus petits. (…)
Mais (…) je repense au drame subi par tant d'entre vous, par vos familles, par vos communautés ; à ce que vous m'avez raconté sur les souffrances endurées dans les écoles résidentielles. (…) Vos récits me reviennent à l'esprit : comment (…) à travers le système des écoles résidentielles, vos langues et vos cultures ont été dénigrées et supprimées ; et comment les enfants ont subi des abus physiques et verbaux, psychologiques et spirituels ; comment ils ont été éloignés de chez eux quand ils étaient petits et combien cela a marqué de manière indélébile la relation entre parents et enfants, grands-parents et petits-enfants. (…)
Je demande pardon, en particulier, pour la manière dont de nombreux membres de l'Église et des communautés religieuses ont coopéré, même à travers l’indifférence, à ces projets de destruction culturelle et d'assimilation forcée des gouvernements de l'époque (…)
Pour cette première étape, j’ai voulu faire place à la mémoire. Aujourd'hui, je suis ici pour me souvenir du passé, pleurer avec vous, regarder la terre en silence et prier sur les tombes. Laissons le silence nous aider tous à intérioriser la douleur. Le silence. Et la prière : face au mal prions le Seigneur du bien et face à la mort prions le Dieu de la vie. Le Seigneur Jésus-Christ a fait d’un tombeau, impasse de l'espérance, devant lequel tous les rêves s'étaient évanouis et où il n’était resté que pleurs, douleur et résignation, il a fait d’un tombeau le lieu de la renaissance, de la résurrection, d'où est partie une histoire de vie nouvelle et de réconciliation universelle. Nos efforts ne suffisent pas pour guérir et réconcilier, nous avons besoin de sa grâce : nous avons besoin de la sagesse douce et forte de l'Esprit, de la tendresse du Consolateur. Qu’Il comble les attentes de nos cœurs. Qu’Il nous prenne par la main. Qu’Il nous fasse marcher ensemble. >>
Second discours du 25/07 (extraits)
<< Que nous suggère Jésus quand il (…) nous inspire la réconciliation ? (…) Chers amis, la réconciliation opérée par le Christ n’a pas été un accord de paix extérieur, une sorte de compromis pour contenter les parties. Cela n’a pas été non plus une paix tombée du ciel, arrivée par une imposition d’en-haut ou par absorption de l’autre. L’apôtre Paul explique que Jésus réconcilie en mettant ensemble, faisant de deux réalités distantes une réalité unique, une seule chose, un seul peuple. Et comment fait-il ? Par la croix (cf. Ep 2, 14). C’est Jésus qui nous réconcilie entre nous sur la croix, sur cet arbre de vie, comme aimaient à le dire les premiers chrétiens. La croix, arbre de vie.
Vous, chers frères et sœurs autochtones, vous avez beaucoup à nous apprendre sur la signification vitale de l’arbre qui, uni à la terre par les racines, donne de l’oxygène par les feuilles et nous nourrit de ses fruits. Et il est beau de voir la symbolique de l’arbre représenté dans la physionomie de cette église, où un tronc unit le sol et l’autel sur lequel Jésus nous réconcilie dans l’Eucharistie, « acte d’amour cosmique » qui « unit le ciel et la terre, embrasse […] toute la création » (Lett. enc. Laudato si’ n. 236). Ce symbolisme liturgique me rappelle des paroles magnifiques prononcées par Jean-Paul II dans ce pays : « Le Christ anime le cœur même de chaque culture, c’est pour cela que non seulement le christianisme concerne toutes les populations indiennes, mais le Christ, dans les membres de son corps, est lui-même indien » (Liturgie de la Parole avec les Indiens du Canada, 15 septembre 1984). Et c’est Lui qui sur la croix réconcilie, remet ensemble ce qui semblait impensable et impardonnable, et embrasse tous et tout. Tous et tout : les peuples autochtones attribuent une importante signification cosmique aux points cardinaux qui sont compris non seulement comme des points de référence géographique mais aussi comme des dimensions qui embrassent la réalité entière et indiquent la voie pour la guérir, représentée par la « roue de la médecine ». Ce temple fait sien cette symbolique des points cardinaux et leur attribue une signification christologique. Jésus, par les extrémités de sa croix, embrasse les points cardinaux et réunit les peuples les plus éloignés, Jésus guérit et pacifie tout (cf. Ep 2, 14). Là, il accomplit le dessein de Dieu : « tout réconcilier » (cf. Col 1, 20). Frères, sœurs, que signifie cela pour celui qui porte au plus intime ces blessures si douloureuses ? J’imagine la réticence, chez celui qui a souffert terriblement à cause des hommes et des femmes qui devaient donner un témoignage de vie chrétienne, devant une quelconque perspective de réconciliation. Personne ne peut effacer la dignité violée, le mal subi, la confiance trahie. Et même notre honte à nous, croyants, ne doit jamais s’effacer. Mais il faut repartir et Jésus ne nous propose pas des paroles et des bonnes intentions, mais il nous propose la croix, cet amour scandaleux qui se laisse clouer les pieds et les poignets et transpercer d’épines la tête. C’est bien la direction à suivre : regarder ensemble le Christ, l’amour trahi et crucifié pour nous ; regarder Jésus, crucifié dans de nombreux élèves des écoles résidentielles. Si nous voulons nous réconcilier entre nous et en nous-mêmes, nous réconcilier avec le passé, avec les torts subis et avec la mémoire blessée, avec des évènements traumatisants qu’aucune consolation humaine ne peut guérir, si nous voulons nous réconcilier vraiment, notre regard doit s’élever vers Jésus crucifié, la paix doit être puisée sur son autel. Parce que c’est sur l’arbre de la croix que la douleur se transforme en amour, la mort en vie, la déception en espérance, l’abandon en communion, la distance en unité. La réconciliation n’est pas tant notre œuvre, elle est un cadeau, c’est un don qui jaillit du Crucifié, que la paix qui vient du cœur de Jésus, qu’une grâce qui doit être demandée. La réconciliation est une grâce qu’il faut demander.
On ne peut annoncer Dieu d’une manière contraire à Dieu. Et pourtant, combien de fois cela s’est-il produit dans l’histoire ! Alors que Dieu se propose simplement et humblement, nous avons toujours la tentation de l’imposer et de nous imposer en son nom. C’est la tentation mondaine de le faire descendre de la croix pour le manifester par la puissance et l’apparence.
Mais Jésus réconcilie sur la croix, et non pas en descendant de la croix. En bas, autour de la croix, il y avait ceux qui pensaient à eux-mêmes et tentaient le Christ en lui enjoignant de se sauver lui-même (cf. Lc 23, 35-36), sans penser aux autres. Frères et sœurs, au nom de Jésus, il ne faut plus agir ainsi dans l’Église. Que Jésus soit annoncé comme il le désire, dans la liberté et la charité, et que chaque personne crucifiée que nous rencontrons ne soit plus pour nous un cas à régler, mais un frère ou une sœur à aimer, chair du Christ à aimer. Que l’Église, Corps du Christ, soit un corps vivant de réconciliation ! >>
Discours du 26/07 (extraits)
<< Nous sommes ici maintenant, en silence, nous contemplons les eaux de ce lac. Cela nous aide à retourner aussi aux sources de la foi. Il nous permet de pérégriner par l’imagination jusqu’aux lieux saints : d’imaginer Jésus, qui a accompli une grande partie de son ministère sur les rives d’un lac, le Lac de Galilée. Là, il a choisi et appelé les Apôtres, il a proclamé les Béatitudes, il a raconté la plus grande partie de ses paraboles, il a accompli des signes et des guérisons. À cette époque, ce lac était le cœur de la « Galilée des nations » (Mt 4, 15), une zone périphérique, de commerce, où affluaient de nombreuses populations, colorant la région de traditions et de cultes disparates. Il s’agissait du lieu le plus éloigné, géographiquement et culturellement, de la pureté religieuse, concentrée à Jérusalem, au temple. Nous pouvons donc imaginer ce lac, appelé mer de Galilée, comme un condensé de différences : sur ses rives se rencontraient pêcheurs et publicains, centurions et esclaves, pharisiens et pauvres, hommes et femmes issus de milieux et de conditions sociaux les plus divers. Là précisément, précisément là, Jésus a prêché le Règne de Dieu : non pas à des personnes religieuses sélectionnées, mais à des populations diverses qui affluaient de partout comme aujourd’hui, il a prêché en accueillant tous dans un théâtre naturel comme celui-ci. Dieu choisit ce contexte polyédrique et hétérogène pour annoncer au monde quelque chose de révolutionnaire : par exemple, “tendez l’autre joue, aimez les ennemis, vivez en frères pour être des enfants de Dieu, un Père qui faire resplendir le soleil sur les bons comme sur les méchants et qui fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes” (cf. Mt 5, 38-48). (…) Et ici, sur les rives de ce lac, le son des tambours qui traverse les siècles et unit des peuples divers, nous renvoie jusqu’à cette époque.(…) Le message d’unité que le Ciel envoie sur la terre ne craint pas les différences et nous invite à la communion, à la communion des différences, pour repartir ensemble, parce que tous – tous ! – nous sommes des pèlerins en marche.
Aujourd’hui nous tous, comme Église, nous avons besoin de guérison : nous avons besoin d’être guéris de la tentation de nous enfermer sur nous-mêmes, de choisir la défense de l’institution plutôt que la recherche de la vérité, de préférer le pouvoir mondain au service évangélique. Chers frères et sœurs, aidons-nous à donner notre contribution pour édifier avec l’aide de Dieu une Église mère qui Lui plaise : capable d’embrasser chaque fils et chaque fille ; ouverte à tous et qui parle à chacun et à chacune ; qui ne va à l’encontre de personne, mais qui va à la rencontre de chacun… >>
Discours du 27/07 (extraits)
<< Il y a beaucoup à apprendre de la capacité de se mettre à l’écoute de Dieu, des personnes et de la nature. Nous en avons particulièrement besoin dans la frénésie tourbillonnante du monde d’aujourd’hui, caractérisé par une constante "accélération des changements", qui rend difficile un développement réellement humain, durable et intégral (cf. Lett. enc. Laudato si', n. 18), finissant par engendrer une "société de la fatigue et de la désillusion", qui peine à retrouver le goût de la contemplation, la saveur authentique des relations, la mystique de l’ensemble. Comme nous avons besoin de nous écouter, de dialoguer, pour nous éloigner de l’individualisme dominant, des jugements hâtifs, de l’agressivité envahissante, de la tentation de diviser le monde en bons et en mauvais ! Les grandes feuilles d’érable, qui absorbent l’air pollué et restituent l’oxygène, invitent à nous émerveiller de la beauté de la création et à nous laisser attirer par les valeurs salutaires présentes dans les cultures autochtones : elles sont une source d’inspiration pour nous tous et peuvent contribuer à guérir les habitudes nuisibles d’exploiter : exploiter la création, les relations, le temps, et régler l’activité humaine uniquement sur la base de l’utile et du profit. (…)
<< Si la foi chrétienne a joué un rôle essentiel dans la formation des idéaux les plus élevés du Canada, caractérisés par le désir de construire un pays meilleur pour tous ses habitants, il est nécessaire, en admettant nos fautes, de nous engager ensemble afin de réaliser ce que je sais que vous partagez tous : promouvoir les droits légitimes des peuples autochtones et favoriser des processus de guérison et de réconciliation entre elles et les non-autochtones du pays. Cela se reflète dans votre engagement à répondre de manière adéquate aux appels de la Commission pour la vérité et la réconciliation, ainsi que dans votre souci de reconnaître les droits des peuples autochtones. (…)
« La colonisation ne s’arrête pas, elle se transforme même en certains lieux, se déguise et se dissimule » (Exhort. ap. Querida Amazonia, n. 16). C’est le cas des colonisations idéologiques. Si, autrefois, la mentalité colonialiste a négligé la vie concrète des personnes en imposant des modèles culturels préétablis, aujourd’hui encore, des colonisations idéologiques qui s’opposent à la réalité de l’existence étouffent l’attachement naturel aux valeurs des peuples, en essayant d’en déraciner les traditions, l’histoire et les liens religieux, ne manquent pas. Il s’agit d’une mentalité qui, en supposant avoir dépassé “les pages sombres de l’histoire”, fait place à cette cancel culture qui évalue le passé uniquement sur la base de certaines catégories actuelles. Ainsi s’implante une mode culturelle qui uniformise, rend tout égal, ne tolère pas de différences et ne se concentre que sur le moment présent, sur les besoins et les droits des individus, en négligeant souvent les devoirs envers les plus faibles et les plus fragiles : les pauvres, les migrants, les personnes âgées, les malades, les enfants à naître… Ce sont eux qui sont oubliés dans les sociétés du bien-être ; ce sont eux qui, dans l’indifférence générale, sont jetés comme des feuilles sèches à brûler. (…)
Les riches cimes multicolores des érables nous rappellent l’importance de l’ensemble : (…) et comme chaque feuille est fondamentale pour enrichir les cimes, de même chaque famille, cellule essentielle de la société, doit être valorisée, car « l’avenir de l’humanité passe par la famille » (S. Jean-Paul II, Exhort. ap. Familiaris consortio, n. 86). Elle est la première réalité sociale concrète, mais elle est menacée par de nombreux facteurs : violence domestique, frénésie professionnelle, mentalité individualiste, carriérisme effréné, chômage, solitude des jeunes, abandon des personnes âgées et des malades... Les peuples autochtones ont beaucoup à nous apprendre sur la garde et la protection de la famille, où déjà dès l’enfance, on apprend à reconnaître ce qui est bien et ce qui est mal, à dire la vérité, à partager, à corriger les torts, à recommencer, à se réconforter, à se réconcilier. Que le mal subi par les peuples autochtones, et dont nous avons honte maintenant, nous serve aujourd’hui de mise en garde, afin que le soin et les droits de la famille ne soient pas mis de côté au nom d’éventuels exigences productives et d’intérêts individuels.
Nous n’avons pas besoin de diviser le monde en amis et en ennemis, de prendre les distances et de nous réarmer jusqu’aux dents : ce ne sera pas la course aux armements et les stratégies de dissuasion qui apporteront la paix et la sécurité. Il n’est pas nécessaire de se demander comment continuer les guerres, mais comment les arrêter. Et d’empêcher que les peuples soient de nouveau pris en otage par l’emprise d’effrayantes guerres froides qui s’élargissent encore. Nous avons besoin de politiques créatives et prévoyantes, qui sachent sortir des schémas des parties, pour apporter des réponses aux défis mondiaux. En effet, les grands défis actuels tels que la paix, les changements climatiques, les effets pandémiques et les migrations internationales ont en commun une constante : ce sont des défis mondiaux, ils concernent tout le monde ! Et si tous parlent de la nécessité de l’ensemble, la politique ne peut rester prisonnière d’intérêts partisans. Il faut savoir regarder, comme l’enseigne la sagesse autochtone, les sept générations futures, non pas les convenances immédiates, les échéances électorales, le soutien des lobbies. Et valoriser aussi les désirs de fraternité, de justice et de paix des jeunes générations. Oui, comme il est nécessaire, pour retrouver la mémoire et la sagesse, d’écouter les personnes âgées, ainsi pour avoir élan et avenir, il faut embrasser les rêves des jeunes. Ils méritent un avenir meilleur que celui que nous leur préparons, ils méritent d’être impliqués dans les choix pour la construction du présent et de l’avenir, en particulier pour la sauvegarde de la maison commune, pour laquelle les valeurs et les enseignements des peuples autochtones sont précieux. À ce propos, je voudrais saluer l’engagement local louable en faveur de l’environnement. On pourrait presque dire que les emblèmes tirés de la nature, comme le lys sur le drapeau de cette province du Québec, et la feuille d’érable sur celui du pays, confirment la vocation écologique du Canada… >>
12:27 Publié dans Pape François | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : pape françois
Commentaires
"DÉFENSE DE PARLER BRETON"
> N'oublions pas les hussards noirs de la IIIe République qui tapaient avec leurs règles sur le bout des doigts des enfants surpris en train de parler breton ou un autre dialecte pendant les récréations. Assimilation forcée, violence culturelle là aussi !
BH
[ PP à BH – Pour ceux qui ne seraient pas très au courant : lire la préface du recueil de Yann-Ber Piriou 'Défense de cracher par terre et de parler breton' (P.J. Oswald 1971).]
réponse au commentaire
Écrit par : B.H./ | 28/07/2022
BILAN CARBONE
> Quel bilan carbone ?
Un aller-Retour Rome/Ottawa, c'est 6.5 tonnes de CO2.
Pour respecter les accords de Paris nous devons nous limiter à 2 tonnes.
A l'Eglise de montrer l'exemple.
La présence physique du Pape était nécessaire alors pourquoi pas un mode de déplacement moins polluant ( ex : voilier).
Ce serait un signe pour le monde entier.
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Écrit par : PAC / | 29/07/2022
LA PENSÉE DU PAPE
> merci de tout coeur de nous permettre de fidélement suivre la pensée du pape François. C 'est celle de notre Seigneur Jésus.
Je prie pour vous.
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Écrit par : Delaunay Claude / | 29/07/2022
OBSESSIONS MÉDIATIQUES
> https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2022-07/voyage-apostolique-canada-pape-francois-avion-rome-presse.html
Je suis assez surpris, sinon choqué, de constater que vos confrères ont concentré l'essentiel de leurs questions à bord du vol papal autour de la possible (plausible) renonciation du pontife. François répond, et aussitôt il doit faire la même réponse à un autre journaliste ; la vaticaniste de Paris Match s'est fait particulièrement insistante. Pauvre pape François ! Qu'on le laisse tranquille avec ses ennuis de santé, suffisamment pénibles pour lui. Avoir à subir en direct les assauts de journalistes en quête de scoop sur l'air de "et la retraite, c'est pour quand ?" ne doit certainement pas aider au bien-être du pape. Prions pour lui.
PV
[ PP à PV – Insuffisance de QI ou directives de la rédaction en chef, les journalistes actuels sont incapables de s'intéresser au fond des choses (par exemple : de lire le texte des grands discours du voyage au Canada). Ce dont ils veulent et doivent parler, dès qu'un pape a été élu, c'est de son éventuelle retraite : c'est ça "l'actu". Et puis ils adorent dire que la mauvaise santé du pape est le signe du déclin de la religion catholique : idée qui est un des sommets de la pensée médiatique...
Quant à la vaticaniste-gag de 'Paris-Match', elle est disqualifiée depuis son papier crapoteux sur Mgr Aupetit.]
réponse au commentaire
Écrit par : Philippe de Visieux / | 31/07/2022
LE PAPE ET LES "SPÉCIALISTES"
> @PAC : et pourquoi pas à la nage pendant que vous y êtes ? (mettre une personne de cet âge, qui plus est, avec des problèmes de déplacement, sur un voilier ? Quelle charité vous anime ?)
@PV : Ces journalistes spécialisés ne le sont en rien du tout sur le fond ; ils sont spécialisés parce que c'est à eux que leur rédaction a donné mission de traiter ces sujets, ça devient donc leur spécialité d'où le titre abusif de spécialiste (c'est la fonction qui leur donne le titre et non la connaissance du sujet).
Aussi poser la question de la retraite du pape leur sert juste à poser une question embarrassante et à éviter de lire les discours du pape afin d'essayer d'en tirer une quintessence critique... (ils ont "rempli leur rôle" : ils ont posé une question "délicate"...). Enfin le pape est "obligé" de les accepter, les journalistes qui sont dans le même avion que le pape payent pour cela, donc financent une partie du voyage papal.
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Écrit par : franz / | 28/08/2022
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