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29/04/2022

Allons-nous déclencher la machine infernale ?

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'Dr Folamour' : nos commentateurs aussi ont l'air d'avoir appris à "aimer la bombe".

Les Européens vont à reculons vers la Troisième Guerre mondiale. Nos médias ironisent sur les avertissements nucléaires de Poutine comme si de toute évidence il s'agissait d'un bluff... Ma chronique aux radios Présence (Toulouse Midi-Pyrénées) et Fidélité Mayenne :


<<  Un pas vers la guerre générale pourrait être franchi. Le président Biden annonce de jour en jour des degrés supplémentaires d’armes lourdes livrées à l’Ukraine :  "drones tueurs" Phoenix Ghost ou Switchblade, obusiers Howitzer, hélicoptères d'assaut, toutes choses que Biden refusait à Kiev il y a encore trois semaines. Pour ne pas être en reste, des gouvernements européens livrent eux aussi des armes offensives malgré la faiblesse de leurs arsenaux : ainsi la France va envoyer à Kiev une partie de son tout petit nombre de canons automoteurs Caesar. Devant les membres de l’OTAN réunis sur la base de Ramstein en Allemagne, le chef d’état-major du Pentagone déclare que cette réunion a pour objectif de faire gagner l’armée ukrainienne. Lundi, le secrétaire américain à la Défense a déclaré que le but des Etats-Unis est de “voir la Russie affaiblie”.

Mais ça, c’est la ligne rouge qui transforme les Occidentaux en cobelligérants, répond le ministre russe Sergueï Lavrov. Lundi soir il déclare pour la deuxième fois qu’une extension du conflit peut dégénérer en guerre nucléaire mondiale. Je cite Lavrov : “Le danger est grave et réel, il ne faut pas le sous-estimer !”   

Or les Occidentaux ont l'air de sous-estimer ce danger. Avec une certaine incohérence, ils estiment que Poutine a perdu la raison en déclenchant une guerre, mais en même temps, qu’il n’appuiera pas sur le bouton nucléaire… C’est un pari, parce que nous n’avons aucun moyen d’évaluer ce qui se passe réellement dans la tête de gens comme Poutine et Lavrov.

Nous savons pourtant que selon eux le monde russe ne fait que se défendre contre le monde américain, qu’ils accusent d’assiéger la Russie depuis la chute de l’URSS.  Toujours selon eux, les extensions de l’OTAN à des pays anciennement soviétiques sont une menace virtuelle contre les intérêts vitaux de la Russie : c’est ainsi qu’ils interprètent l’aide militaire de plus en plus lourde et massive que Washington apporte à l’Ukraine – et les dernières déclarations de la Maison Blanche ont étrangement l’air de confirmer les craintes de Moscou. Ces craintes, s’ajoutant aux insuccès de l’armée russe sur les fronts d’Ukraine, sont-elles capables de pousser le Kremlin à déchaîner le feu nucléaire sur l'Ukraine ? voire sur des pays d’Europe, ou même sur les Etats-Unis malgré leur grande capacité de riposte ?  On n’en sait rien. On est réduit aux conjectures… Nous sommes assis autour d’une machine infernale. Prions pour que le bon sens revienne à temps. >>

 

 

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Commentaires

LA GUERRE AMÉRICAINE

> Il y aura la guerre parce que les USA la veulent et qu'ils pensent la gagner. Ils sont d'une arrogance et d'un aveuglément qui touche à l'hubris. Et comme les bons Français ont réélu Macron, on est bon pour y avoir droit aussi.
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Écrit par : Vf / | 29/04/2022

LA PAIX DE DIEU

> Du point de vue catholique, la victoire s'obtient dans la prière, sans laquelle il n'est point de conversion des cœurs et de rectitude des actions, nous le savons par saint Pie V faisant prier le Rosaire en 1571 à Rome en vue de ce qui sera la bataille de Lépante, nous le savons aussi depuis sainte Jeanne d'Arc disant en 1429 aux hommes d'Eglise qui l'examinent, à Poitiers : « En nom Dieu, les hommes d'armes batailleront et Dieu donnera la victoire ».
Nous avons en France bien des sanctuaires témoins de cette charité et cette justice que Dieu dispense pour tous ceux qui, dans les conflits, donnent la priorité à la seule bonne arme, la prière… Par exemple, dans la capitale, l'église Notre-Dame des Victoires, voulue en 1629 par Louis XIII pour rendre grâce à Dieu des victoires de son règne, est l'un de ces lieux de prière où se gagnent les batailles.
Je suggère au nouvel archevêque de Paris de faire de ND des Victoires le cœur battant d'une mobilisation nationale et internationale des chrétiens afin d'obtenir de Dieu, par la prière des bons combattants, la paix en Ukraine, la paix en Russie, la paix dans les cœurs et les actes de MM. Poutine, Biden, Zelensky et consorts !
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Écrit par : D.Solignac / | 29/04/2022

@ Vf

> Je suis, malheureusement, tout à fait d'accord avec toi. Honnêtement, avec Trump, sujet pourtant lui aussi à la démesure, on n'en serait pas là...
Question : y aura-t-il seulement un "après-guerre" ? Ce qui est profondément troublant, c'est que les simulations - à ce que j'ai pu en lire- et un certain nombre de "révélations privées" donnent le même pourcentage de survivants en cas d'apocalypse nucléaire : 25 % . Ce qui me paraît, à la limite... beaucoup.
Je n'arrive pas à retrouver les sources, mais saint Séraphim de Sarov aurait prophétisé une France de 17 millions d'habitants. Dans le même ordre d'idée : saint Benoît Joseph Labre a annoncé la destruction totale de Paris... en raison de "ses blasphèmes".
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Écrit par : Feld / | 29/04/2022

L;OCCASION

> Les crises d'une manière générale et la guerre au tout premier chef permets aux gens de pouvoir de faire ce à quoi ils aspirent avant tout, montrer qu'ils ont du pouvoir.
Ils ne vont pas gâcher une si belle occasion de montrer qu'ils en ont dans le slip....
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Écrit par : Nicolas Blohorn / | 29/04/2022

L'EUROPE, SEULE CIBLE

> Les Américains s'en foutent : ils sont loin, eux. Si guerre mondiale il y a, elle aura comme théâtre principal pour la troisième et probable dernière fois l'Europe : tragédie que de voir l'Amérique faire de notre continent une poudrière, et ce depuis la chute de l'URSS sans qu'aucun État européen s'en émeuve. US, go home !
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Écrit par : Philippe de Visieux / | 29/04/2022

à Feld :

> Déjà en 2016, Mme Clinton alors en campagne ne cessait de dénoncer la Russie : si elle avait été élue, la guerre aurait peut-être eu lieu avec cinq ans d'avance. Comme si les États-Unis avaient tout fait depuis trente ans pour pousser Moscou hors de ses gonds en étendant leur impérialisme sur l'Europe centrale puis en proposant aux anciennes républiques soviétiques de rejoindre l'OTAN.
Védrine a raconté dans une émission combien Condoleezza Rice s'était emportée lorsque, en sa qualité de ministre des Affaires étrangères d'alors, il lui avait exprimé les réticences françaises devant l'intégration des pays d'Europe centrale à l'Union européenne et à l'OTAN en 2004. Rice lui avait rétorqué qu'il ne s'agissait que d'une première vague, la seconde visant l'Ukraine et les autres républiques soviétiques.
Pure folie, lui rétorqua Védrine : vingt ans après, nous en payons chèrement les conséquences. Au lieu de s'immiscer partout, que l'Amérique s'occupe de ses problèmes intérieurs : ils sont nombreux !
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Écrit par : Philippe de Visieux / | 30/04/2022

RAVAGE GÉNÉRAL

> Cit. de Feld : "y aura-t-il seulement un "après-guerre" ? […] pourcentage de survivants en cas d'apocalypse nucléaire : 25 % . Ce qui me paraît, à la limite... beaucoup. […] saint Séraphim de Sarov aurait prophétisé une France de 17 millions d'habitants" (fin de cit.)
Cela dépend en effet du nombre d'ogives échangés. Et dix-sept millions en France, c'est en effet beaucoup, et c'est bien 25% de la population initiale.
Mais dans quel état, les survivants ? Estropiés, irradiés, cramés… Et sur un territoire invivable : dévasté, contaminé, détruit.
Retour à l'âge de pierre ?
En tout cas, le dilemme "Fin du mois - fin du monde" ne se posera plus.
Les Américains ne peuvent pas "s'en foutre" : l'apocalypse en question ne les épargnera pas davantage que nous.
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Écrit par : Fondudaviation / | 30/04/2022

ILS SONT FOUS

> Ce matin, sur CNews, un général français, ancien vice chef d'état major pour les opération de l'OTAN, un certain Yakovleff, déclamait que Poutine cherchait la guerre depuis 1999 et qu'il fallait entrer en guerre maintenant (et il le martelait). Pour lui, on est déjà en guerre de toute façon. Le journaliste lui demanda si l'Otan n'avait pas une part de responsabilité dans la situation en Ukraine...réponse: non. Le monde libre se doit d'aider des pays qui veulent vivre libres et ce sont les Russes qui agressent et de toute façon, la menace nucléaire n'est que du bluff. Et puis, nous sommes aussi une puissance nucléaire, alors hein !
C'était du Kubrick en direct. Hallucinant, je ne croyais pas voir ça un jour. Ils sont fous.
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Écrit par : VF / | 30/04/2022

à Fondudaviation :

> Si Moscou bombardait massivement l'Amérique, oui. Mais convenez que nous sommes aux premières loges. Washington ne sacrifiera jamais ne serait-ce que le plus petit village du Nebraska pour sauver Paris ou Berlin (et c'est tout à fait compréhensible) : il est probable que, dans l'hypothèse d'un conflit généralisé, l'Europe soit plus rapidement ravagée que le continent américain. Ce dernier est immense, contrairement à l'Europe occidentale : même si les côtes Est et Ouest des États-Unis devaient être atomisées, l'intérieur du pays, ses immenses espaces peu habités, ne seraient atteints que dans une moindre mesure. De par sa géographie, l'Europe aurait bien plus à perdre que l'Amérique (ou que la Russie, tout aussi gigantesque).
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Écrit par : Philippe de Visieux / | 01/05/2022

LE PIRE

> Au cas où il en viendrait aux armes nucléaires, Poutine ferait comme il a prévenu : il bombarderait Londres, Berlin et Paris. De façon à montrer aux Américains qu'il ne rigole pas et qu'il pourrait également leur envoyer quelques missiles. Ce serait politiquement plus efficace que d'envoyer directement des missiles sur les USA, parce que là il y aurait obligatoirement riposte.
Je voudrais bien que cette guerre cesse, mais qui sait si elle ne va pas empirer ? Et si cela arrive, ce sera le plus grand désastre que l'humanité ait connue.
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Écrit par : Bernadette / | 02/05/2022

@ VF

> Je ne suis pas sûre que les USA font des guerres parce qu'ils pensent les gagner. Vu de loin, et sans rien y connaître, on a l'impression qu'ils ne s'appliquent pas vraiment à former de fins stratèges.
Par contre, ils feraient n'importent quoi pour alimenter le commerce des armes, mais vraiment n'importe quoi.
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Écrit par : Isabelle Meyer | 03/05/2022

@ Philippe de Visieux

> Nous sommes trompés par la projection Mercator de nos cartes de géographie usuelles, représentation qui nous fait croire que l'Amérique (du Nord) est très loin de la Russie. Et qu'avant de l'atteindre, il faut passer par l'Europe occidentale, et survoler l'océan Atlantique. Vision plane d'un ruban global (au sens du Globe terrestre) équatorial.
C'est oublier :
1.- que, déjà, la Russie et les Etats-Unis sont quasiment frontaliers (par la mer de Béring, au niveau de l'Alaska)
2.- que l'échange balistique - redouté - ne se fera pas en "est-ouest", mais par le pôle Nord.
D'ailleurs les sous-marins stratégiques sont depuis longtemps en patrouille sous la banquise - du moins tant qu'elle n'est pas complètement fondue.
Quoi qu'il en soit de la banquise, leur zone de patrouille reste la même : l'océan (Glacial) Arctique.
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Écrit par : Fondudaviation / | 03/05/2022

à Bernadette :

> Très juste. Admettons que Poutine décide d'atomiser une ville française ou allemande. Croit-on que Washington riposterait en envoyant une bombe nucléaire sur une ville russe ? Bien sûr que non. Les gens à Taïwan sont tout aussi conscients de cette question qui les conduit à la lucidité quant au soutien américain à l'île : l'arme nucléaire sert à sanctuariser son propre territoire, jamais celui de ses alliés. Si Dresde devait être la cible d'une bombe H russe, M. Macron riposterait-il en atomisant Volgograd d'une bombe atomique française ? La réponse (négative) coule de source...
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Écrit par : Philippe de Visieux / | 04/05/2022

LA PAPAUTé ET "L'OCCIDENT" SONT DEUX CHOSES DIFFéRENTES

> https://fr.aleteia.org/2022/05/12/revue-de-presse-peut-on-parler-de-pontifexit/
Faggioli parle de "Pontifexit" : le terme est malheureux mais la réalité est bien celle d'une papauté qui « laisse derrière elle son identification à l’Occident ». Mais en quoi est-ce choquant ? Le catholicisme, comme son nom l'indique, est universel. En quoi le Saint-Siège, parce que implanté à Rome, devrait-il choisir le camp occidental ? Le seul camp que le pape puisse choisir, c'est celui de la paix.
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Écrit par : Philippe de Visieux / | 13/05/2022

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