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22/04/2022

Surconsommation d'énergie : Macron et Le Pen aveugles

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Aucune personne informée n'est dupe du nouveau verbiage vert de M. Macron, cf. son bilan : 5 G, glyphosate, convention climat... Quant à Mme Le Pen, elle reste prise dans le blocage mental de son parti à l'encontre des questions d’environnement :


M. Macron croit séduire des électeurs mélenchonistes en annonçant qu’il veut mettre des éoliennes partout. Mme Le Pen ne veut plus en voir nulle part. Les deux ont tort.

M. Macron a tort parce que les éoliennes, adaptées ici mais inadaptées là, sont une question à envisager localement : non à généraliser technocratiquement comme le fait la macronie. “La majorité LREM refusait encore en janvier un droit de veto au maire”, rappelle Thierry Jaccaud dans le dernier numéro de L’Ecologiste*. Cette mentalité techno se voit aussi dans la philosophie de l’éolianisation de l’Hexagone version Macron : “La production d’électricité éolienne par des usines disséminées sur le territoire n’est pas une application du ‘produire localement, consommer localement’. Le système est conçu selon un autre principe : produire localement et distribuer en France et en Europe, ce qui demande de construire de nombreuses lignes d’acheminement de l’électricité et de nouvelles lignes à haute tension”, souligne Jaccaud… M. Macron a tort aussi parce que les éoliennes ont une production très inégale selon le régime des vents ou leur absence : auquel cas le relais est pris par les centrales à gaz, nuisibles au climat. C’est pourquoi Engie, ex-GDF-Suez, est un fervent partisan de l’éolien industriel.

Mais surtout, M. Macron et Mme Le Pen refusent d’admettre que l’ampleur de la menace climatique imposerait une baisse – non une hausse – de la consommation d’électricité. Autant dire une modification profonde de notre mode de vie, dans le sens de la sobriété énergétique (cf encyclique Laudato Si’)… Au lieu de ça, le très consumériste M. Macron impose à marche forcée la prolifération du numérique** et des véhicules électriques, néfaste au climat et à l’environnement ! Le greenwashing officiel consiste en effet – néocapitalisme oblige – à mettre le “renouvelable” au service d’une croissance exponentielle de la consommation d’énergie… qu’il faudrait au contraire réduire. Dans ce domaine, Mme Le Pen est en phase avec M. Macron. Les deux ont tort.

 

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*  Février-avril 2022 : Éoliennes, vraie ou fausse solution ?

** Aggraver le ravage atmosphérique pour améliorer les performances des jeux en ligne : version start-up du “après moi le déluge”.

 

 

"Le point sur la consommation énergétique du numérique"
(EPSI, école d'ingénierie informatique)

 <<  Vous savez très certainement que notre merveilleux monde numérique consomme de l’électricité. Mais savez-vous à quel point ? C’est pratique et parfois efficace, cependant ça a un coût écologique. L’envoi d’un mail, la consultation d’un journal électronique, la recherche d’une destination de vacances en ligne, ne sont pas aussi insignifiants en émission de gaz à effet de serre. A l’occasion de la semaine mondiale du développement durable, EPSI vous propose de faire le point sur la consommation énergétique du numérique.

Nos gadgets technologiques ne sont pas si ‘‘smart’’ pour l’environnement

Selon l’Agence de l’environnement et de la maitrise de l’énergie (ADEME), les nouveaux gadgets technologiques comme le smartphone, l’ordinateur, sont certes très utiles, mais pas aussi eco-friendly. Dans son rapport de fin 2018, elle évalue le coût de fabrication d’un ordinateur de 2 kilos à 800 kilos de matières premières (plastique, aluminium, cuivre, métaux ferreux…), pour un coût de fabrication qui produit 120 kilos de CO2. En guise de comparaison, les émissions de CO2 pour un aller-retour Paris-Amsterdam-Paris sont de 250 kilos de CO2 par personne en voiture et 270 kilos en avion, selon le ministère de l’écologie et du développement durable,

D’après ADEME, « plus on miniaturise et complexifie les composants, plus on alourdit leur impact sur l’environnement ». En outre, un grand nombre des composants électroniques est fabriqué dans des pays (la Chine, la Corée) qui utilisent excessivement du charbon, et leur trajectoire de livraison (généralement par avion) est parfois très longue. Cette situation gonfle la facture écologique et participe grandement au dérèglement climatique. Si un ordinateur ne produit que 45 kilos de CO2 durant toute sa vie, une boxe internet+TV, quant à elle, consomme autant qu’un grand réfrigérateur sur un an, selon ADEME.

Par ailleurs, l’agence explique qu’un quart des émissions de gaz à effet de serre générées par le numérique sont le fait des centres de données (serveurs), contre 28 % pour les infrastructures réseaux, et 47 % pour les équipements clients. En d’autres termes, la pollution numérique est une réalité.

Qu’en est-il du contenu digital ?

De son côté, Greenpeace estime dans un récent rapport que le numérique occupe 7 % de la consommation mondiale d’électricité. Le streaming (vidéos en ligne) représente une part importante en matière de coût énergétique et de fréquence. Une étude réalisée en octobre 2018 par l’entreprise d’équipement réseaux américaine Sandvine montre que la vidéo représente 58 % du volume total de trafic « downstream » (des serveurs vers les appareils) sur internet, et Netflix prend 15 % à lui tout seul.

Une autre étude, menée cette fois-ci par Glasgow et Oslo en avril 2019, pointe d’un côté la baisse de la pollution plastique dans l’industrie du disque grâce à l’apogée du vinyle et de l’autre le développement du streaming musical qui « a entraîné des émissions carbone nettement plus élevées que ce ne fut jamais le cas dans l’histoire de la musique », a déclaré Kyle Devine, de l’université d’Oslo.

Les applications mobiles ne sont pas en reste

Nous nous sommes tous rendus compte à quel point elles ont un impact sur l’autonomie de notre batterie. Cela signifie que les applications mobiles que nous utilisons à longueur de journée consomment de l’énergie, mais certaines plus que d’autres. Par exemple, Snapchat qui rend directement opérationnel l’appareil photo est plus énergivore que whatsApp. Ainsi, d’une manière ou d’une autre, nous participons presque tous à la détérioration de l’environnement, à des niveaux différents. Et, peut-être qu’il est temps pour les programmes de formation informatique de penser à l’apprentissage des solutions alternatives pour aider à réduire la consommation énergétique du numérique. >>

 

 

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