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04/04/2022

Ces jeunes qui veulent jeûner pour le Carême

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Un sondage IFOP réalisé fin février fait penser à un article récent de l'hebdomadaire du diocèse de Paris (commenté dans notre blog, 26/03)... Mon éditorial d'aujourd'hui 7h55 à RCF :


<< Voilà un sondage surprenant et qui tombe à pic en cette fin de Carême ! Selon une enquête de l’IFOP qui vient de paraître, plus d’un Français sur quatre pratiquent le jeûne, dont 61 % pour leur santé… mais 27 % pour des raisons religieuses. Et c’est d’actualité : car parmi ces 27 %, 59 % pratiquent le jeûne ces jours-ci parce qu’ils sont musulmans et que c’est le mois du ramadan ; au même moment, 27 % des sondés déclarent qu’ils pratiquent le jeûne “parce que c’est le carême”. Mais voici la constatation surprenante : la moitié des Français qui déclarent jeûner pour des raisons religieuses sont âgés de 18 à 24 ans... Dans Paris Notre-Dame, l’hebdomadaire du diocèse de Paris, Caroline Wilders, responsable de l’aumônerie catholique des étudiants de Nanterre, expliquait récemment que beaucoup de jeunes sont à la recherche de "règles strictes à appliquer" : “la société est devenue tellement floue, dit-elle, que les jeunes désirent un ancrage, quelque chose de sûr sur lequel s’appuyer”.

Donc il existe aujourd’hui une catégorie de jeunes qui ne se trouvent pas à l’aise dans notre climat ultralibéral de “déconstruction” (de toutes les normes et de toutes les règles) : ils ne se sentent pas bien dans cette société que l’on qualifie maintenant de “liquide” et qui est le résultat d’un processus de dérégulation dans tous les domaines, processus enclenché depuis les années 1990. Une partie de la nouvelle génération juge que cette mode de la déconstruction est un truc de vieux : d’où la formule ironique et polémique “OK boomer”, venue des Etats-Unis en réaction contre cette mode inventée à l’origine, selon les jeunes, par la génération du Baby boom. Je ne sais pas à quel point on doit incriminer les boomers... Mais ce qui paraît évident, c’est que le relativisme intellectuel et moral des années 90 a pris un coup de vieux.

Avec tout de même une nuance : jeûner pour des raisons religieuses, ce n’est pas (ou ne devrait pas être) simplement une posture psychologique. C’est, ou ça devrait être, un chemin de conversion pour changer notre propre vie. Et c’est évidemment une autre paire de manches. >>

 

 

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Commentaires

RELIGIOSITÉ

> Comment faire pour renouer avec la religion de ses ancêtres? Est-ce que Pascal ne disait pas, mettez-vous à genoux, la foi viendra? Les signes extérieurs de la foi sont bien utiles, même s'ils ne sont pas suffisants.
Il me semble qu'il ne faut pas être trop sévères avec les jeunes qui adoptent certains aspects de la religion catholique, sans peut-être en comprendre le fond. Au temps d'une France catholiques, nombreux devaient être ceux qui allaient à la messe et suivaient les processions sans grande compréhension.

CW


[ PP à CW – Ce qui compte ce ne sont pas "les ancêtres", c'est la personne du Christ. S'il fallait renouer avec la religion "des ancêtres", pourquoi ne pas remonter jusqu'aux dieux celtiques ?
– Personne n'est "sévère" envers qui que ce soit : il s'agit simplement d'être lucide. Pas de christianisme sans foi personnelle au Christ ; le reste est du théâtre.
– Oui à votre dernière phrase : mais la religiosité d'attitudes, sociologique et non évangélique, est d'une extrême fragilité puisqu'elle ne repose pas sur la foi personnelle au Christ. Cela explique la rapidité et la profondeur des deux vagues de déchristianisation françaises : celle de 1793 etc, démontrée il y a trente ans par le Pr Jean de Viguerie ; et celle des années 1970-2000 etc, impulsée par le totalitarisme matérialiste de l'économie libérale (et son idéologie le consumérisme).]

réponse au commentaire

Écrit par : Catherine Winch / | 07/04/2022

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