Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

02/02/2022

Le pape, les vaccins et la doctrine sociale catholique

1101978152_univ_lsr_lg.jpg

François est dans son rôle de pape en intervenant aussi sur les questions sanitaires – même si ça révulse la droite-de-droite. Ma chronique du mercredi à Radio Présence (Toulouse Midi-Pyrénées) et Radio Fidélité Mayenne :


<< Presque aucun média officiel n’en a parlé : il y a cinq jours, dans une interview au site de vérification Catholicfastchecking.com, le pape François a lancé cet avertissement important : “Être correctement informé, être aidé à comprendre des situations basées sur des données scientifiques et non sur de fausses nouvelles, est un droit humain…" Il a insisté : "Des nouvelles fausses, de prétendues informations scientifiques falsifiées, exploitent les plus faibles et les plus vulnérables."

Devant cette déclaration du pape (relayée tout de même sur les réseaux sociaux), certains commentateurs ont eu une réaction étrange. Pensant que le pape, en parlant de fausses nouvelles ou d’informations scientifiques falsifiées, avait désigné leurs propres convictions à eux, ils ont aussitôt attaqué François en l’accusant de se mêler du sanitaire qui (disent-ils) ne regarde pas les papes.

En sont-ils bien certains ?  Contrairement à ce que croient pas mal de gens, le rôle d’un pape ne se limite pas à proclamer des dogmes – ce qui arrive d’ailleurs très rarement. Il y a divers niveaux de magistère, avec divers degrés d’autorité, et aucun de ces niveaux n’est illégitime. Ainsi la doctrine sociale de l'Eglise fait partie de la théologie morale, nous dit Jean-Paul II qui demande aux fidèles (dans l’exhortation apostolique Christifideles laici) d’accueillir "avec une docilité aimante" les préconisations des papes en matière sociale. Or les questions de santé, publique et privée font partie du domaine social ;  donc le pape peut et doit intervenir dans les questions de santé s'il estime que le bien commun est en cause. D'autant plus que le sanitaire implique la solidarité fraternelle : c’est ce que dit l’évangile du Bon Samaritain.  Et c’est ce que souligne le pape.

Bien entendu chacun est libre de n'être pas d’accord avec les mesures sanitaires pour telle ou telle raison : philosophique, politique ou autre. Mais ça n’autorise pas à affirmer que les papes n’ont pas à intervenir dans les débats de société. Le pape est l’organe régulateur du catholicisme mondial. Il n’a jamais été (et ne peut pas être) un personnage lointain, muet sur un trône dans les profondeurs d’un temple, qui régnerait par le silence et servirait à bénir nos opinions politiques quelles qu’elles soient !  Ça ne s’est jamais passé ainsi : et si aujourd’hui ça continue à ne pas se passer ainsi, il n’y a vraiment pas de quoi s’étonner. L’Evangile n’est pas un confort moral : c’est une puissance illimitée de remise en question. >>

 

 

logo_presence.jpg

fidelite_mayenne-9.png

 

 

Les commentaires sont fermés.