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22/11/2021

"IEL" : quand un micromilieu veut imposer aux populations une nouvelle langue absurde et imprononçable

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Mon édito de 7h55 ce matin à RCF :


<< Tout le monde en parle : les réseaux sociaux, les télévisions, Libération, Le Monde, Le Figaro, Ouest-France, Le Midi Libre, Sud-Ouest, La Provence, Le Républicain lorrain, L’Obs, L’Express, Match… Vraiment tout le monde ! Et de quoi parlent-ils tous ? D’un nouveau mot : IEL. Qu’est-ce que c’est que IEL ? Un mélange du IL et du ELLE, pour fabriquer un nouveau pronom personnel à la troisième personne… Ce nouveau pronom refuse de dire s’il parle d’un homme ou d’une femme : il veut, je cite, “évoquer une personne quel que soit son genre”.  C’est ce que nous dit la version numérique du Petit Robert, qui vient de commettre ce putsch grammatical.

Je dis “putsch” parce que c’est mérité. Le Petit Robert affirme qu’en imposant le mot IEL il ne fait que REFLÉTER (je cite) la FORTE CROISSANCE DU IEL dans l’usage quotidien des Français. Est-ce vrai ? Non ! Personne en France n’utilise le mot IEL – sauf les théoriciens de l’écriture inclusive : très petit cercle s’il en est. 

Autant il est normal qu’un dictionnaire tienne compte de l’évolution du langage courant, autant il est anormal d’imposer à la population ce qu’on invente dans un micro-milieu…

D’autant que le IEL serait une arme de destruction massive du langage écrit et oral. L’écriture inclusive a été inventée par des gens qui ne se souviennent pas que la langue écrite doit pouvoir être parlée ! Or l’inclusive imposerait de dire par exemple :IEL est venu.e”. Au pluriel, il faudrait dire : IELS sont généreux.ses”, à moins d’utiliser une formule plus longue : IELS sont généreux ou généreuses”, etc… Vous voyez à quoi ressemblerait la conversation. De fil en aiguille ce serait la disparition de la grammaire : aucune règle de syntaxe ne serait plus possible à force de démantibuler les phrases pour les assujettir à l’écriture inclusive.

Mais supprimer les règles, les repères et les limites, dans ce domaine comme dans d’autres (et même quand ils sont nécessaires à la vie en commun), ce serait peut-être le stade suprême de l’individualisme ?  Sans vouloir exagérer le problème, on peut tout de même s’interroger.  >>

 

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Commentaires

UNE CONFUSION PERMANENTE

> "C'est l'observation de la différence des sexes qui est au fondement de toute pensée, aussi bien traditionnelle que scientifique". Cette phrase est de Françoise Héritier dont tant de féministes et de bien-pensants se revendiquent.
Et cette obsession pour le neutre que recherche LGBT avec un battage médiatique de tous les diables a quelque chose d'absurde d'un point de vue anthropologique. Tout simplement parce que LGBT fait une confusion énorme entre différence et inégalité. On dit abusivement que "le masculin l'emporte". Mais la réalité, c'est plutôt que le masculin et le neutre sont confondus en français. Le féminin est distingué. En voulant gommer toute trace de sexuation, les grands prêtres de l'écriture inclusive cherchent tout simplement à réduire le langage à quelque chose de purement fonctionnel et pratique, comme un langage informatique.
Et que dire de ce point médian idiot dont on ne connaît pas encore les conséquences sur l'apprentissage de la lecture ? https://www.science-et-vie.com/questions-reponses/l-ecriture-inclusive-est-elle-un-frein-aux-apprentissages-63159?uid=NTM3MTAy
Évidemment, les cadavres du marxisme et du socialisme s'en délectent. On peut passer pour quelqu'un "d'open", "d'inclusif" et d'altruiste" sans lutter contre la pauvreté et sans contrarier les GAFAM (lesquels sont plutôt demandeurs en matière de disparition des différences sexuelles). Et en plus ça permet d'exister médiatiquement.
Ceux qui soutiennent l'entrée de iel au dictionnaire s'insurgent (pas forcément à tort) contre un français dicté par le haut via des académiciens pas toujours compétents. Mais alors que dire de cette écriture inclusive usinée par des démiurges linguistiques ?
Un point, tout-de-même, que je garde de l'écriture inclusive : la résurgence de certains, mots féminins disparus ou quasi-disparus du français : agente, mairesse, doctoresse, témoignesse, témointe. Ça, ça s'enracine dans un véritable usage et ça enrichit le vocabulaire en renforçant la sexuation du langage.
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Écrit par : Cyril B / | 22/11/2021

RIDICULE

> Notre P.M.ère qui es aux cieux
De ridicule en ridicule...
J'ai lu un article sur l'ourse qui a été tuée dans les Pyrénées : on y disait "un ours femelle"... mais pourquoi ne pas dire "une ourse" ?
Les mêmes prononcent "l'ourseu brun" (à rapprocher de "l'arqueu de Triomphe"), alors que la forme féminine existe, qu'elle n'est pas à inventer, ils ne l'utilisent pas !
Comme cette manie de dire "femmes prêtres", pourquoi ne pas dire "prêtresses" ? Le mot existe !
Mais il semble que le féminin en -esse est trop compliqué (bien moins pourtant que l'inclusif et tout le monde connait "maitresse" et "hôtesse") et on subit donc des tournures enfantines : "une prophète", "une traître" !
Ainsi on crée des féminins hasardeux ("promoteurices") et quand ils existent déjà, on les ignore.
D'accord pour créer des formes féminines mais selon les règles de la langue française.
Les noms en "-eur" au masculin font -euse, -oresse, -rice au féminin.
Seuls les comparatifs sont féminins en -eure (majeure, mineure,supérieure, inférieure, prieure, etc. Et non mesdames et messieurs les journalistes, la prieure n'est pas une nonne qui prie mais le bras droit de l'abbesse et apprenez au passage, qu'on dit "abbesse" et non "abbée")
On dit normalement "chevaleresse de la légion d'honneur" et pas "chevalière" qui est une bague donc une chose !
(un livre est d'ailleurs sorti sur les chevaleresses du Moyen-Âge où l'on voit que Jeanne d'Arc n'était pas du tout une exception.)
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Écrit par : E Levavasseur / | 22/11/2021

"ELIL"

> Et pourquoi pas Elil ? Ce serait plus courtois à l'égard des Dames.
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Écrit par : PF Huet / | 22/11/2021

> Celui et celle va devenir : ciel ; le ciel va nous tomber sur la tête !
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Écrit par : Tessog / | 22/11/2021

UN ÉCLAT DE RIRE

> Une saine réaction à cette nouvelle, spectaculaire et apparemment dérisoire querelle pourrait être un tonitruant éclat de rire. Ne nous en privons pas !
Cependant, après avoir bien ri, il est inquiétant de voir que les maîtres d'œuvre d'un dictionnaire se voulant sérieux prétendent sans ciller que le choix d'un mot jusque là inconnu de tous hormis d'un petit milieu connaisse une "forte croissance", même si une croissance par rapport à rien peut toujours être vue comme infinie.
Comme vous le faites remarquer, ce langage inclusif (peut-on encore parler d'une langue ?), par sa lourdeur, semble parfaitement inutilisable tant à l'écrit qu'à l'oral. Reste toutefois l'espoir que donne ce "stade suprême de l'individualisme" : l'inclusivisme (si j'ose ce néologisme) et le "wokisme" (nouvel épouvantail à réactionnaires dont les progressistes affirment qu'il n'existe pas tout en voulant nous l'expliquer) ne finiront-ils pas par tomber en pièces ou en lambeaux sous le poids de revendications aussi permanentes que contradictoires ?
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Écrit par : Sven Laval / | 22/11/2021

CAUCHEMAR OBSCURANTISME

> Vous êtes sûrs que nous ne sommes pas le 1er avril ? "Iel" est vraiment dans le Robert ? dans quel cauchemar obscurantiste sommes-nous ? Vouloir à la fois différencier homme, femme, trans et autres, tout en les égalisant façon lit de Procuste relève de la folie pure. Il aurait été plus pratique de supprimer le féminin et de ne garder que le "il" neutre pour tout le monde. Il aurait suffi d'expliquer que la manière qu'a le français de ne marquer que le féminin et non le masculin était une manière de reléguer la femme à un niveau inférieur. Ça aurait été tellement plus facile et moins barbare.
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Écrit par : Albert / | 22/11/2021

NOVLANGUE

> Iels sont foulles, qui sont donc ces militant.e.s féru.e.s de novlangue que seul.e.s eullesx-mêmes, ces réformatriceurs patenté.e.s et agenré.e.s (ou dérangé.e.s ?) peuvent comprendre ? De quoi sont iels apeuré.e.s ?
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Écrit par : Alex / | 22/11/2021

ÉCRITURE EXCLUSIVE

> Oui c'est le stade suprême de l'individualisme. Cette écriture dite "inclusive" est totalement exclusive et discriminatoire (pour reprendre le langage des putschistes) vis à vis des personnes avec une déficience mentale ou simplement dyslexiques (un peu comme la messe en latin d'ailleurs). C'est probablement grâce à elles que ce putsch échouera.
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Écrit par : bertrand / | 24/11/2021

LE RÉGLEMENT DE COMPTES PARISIEN

> ... et un autre micromilieu qui vient de 'se faire' l'archevêque de Paris via une campagne relayée par 'Le Point'. Mesure de rétorsion pour Saint-Jean de Passy et l'application du dernier Motu Proprio ?
L'Église est déjà en pleine tourmente : cette manœuvre était-elle nécessaire maintenant ?
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Écrit par : Philippe de Visieux / | 27/11/2021

> https://twitter.com/TimdeRauglaudre/status/1464149300217323525?s=20
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Écrit par : Philippe de Visieux / | 27/11/2021

LE GRAND DÉRAPAGE

> Et, encore une fois, grande reconnaissance à la 'La Décroissance', qui a banni l'usage de l'inclusif dans ses colonnes. Contrairement à la quasi-totalité (voire à la totalité ? ) du reste de la presse dite "alternative"... qui, par ailleurs, est de plus en plus à fond dans les "nouvelles moeurs" et une sorte de quasi-wokisme... Triste, triste, triste.
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Écrit par : Feld / | 28/11/2021

ENGRENAGE

> L'Église de France est en crise et le clergé français n'y répond qu'en instillant de l'inclusivité (est-ce le bon terme ?) pour suivre la mode disruptive et woke. De plus en plus de "celleséceux", de "toutes" ajouté à "tous", de "chacune" ajouté à "chacun", de "femme" ajouté à "homme". On oublie encore de temps en temps le féminin, ce qui rend le discours incompréhensible, mais on sent qu'on arrivera bientôt à l'inclusivité totale. On comprendra bien alors qu'il n'y a pas qu'une humanité mais deux et que Dieu n'a pas créé qu'une seule espèce, "l'homme", mais deux espèces : l'homme d'un côté, la femme de l'autre ; que Jésus était un queer trans ne se reconnaissent dans aucun genre ; qu'il est indispensable de séparer les fidèles dans la liturgie : hommes et femmes, cis et trans, genré.e.s et non-genré.e.s.
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Écrit par : Albert / | 28/11/2021

STUPIDE COMMISSION

> https://www.vaticannews.va/fr/vatican/news/2021-11/cardinal-parolin-noel-commission-europeenne.html
La connerie en actes !
Mme von der Leyen recommande à ses sbires de ne pas utiliser les mots "Noël", "Marie" ou "Jean" (?... Pourquoi Jean et pas Joseph ?).
La période de Noël n'existe plus au Berlaymont, où il est convenu de parler de la période "de vacances".
J'en connais un, à Scy-Chazelles, qui doit supporter de moins en moins le grand drapeau européen hissé sur sa tombe... L'ère des pères fondateurs pétris des enseignements évangéliques est révolue.
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Écrit par : Philippe de Visieux / | 30/11/2021

@ Philippe de Visieux

> Voyons voyons cher Philippe...
Non la rédaction du journal Le Point et le micromilieu opposé au motu proprio, ce n'est pas du tout le même univers !
Et concernant Saint-Jean de Passy, vous imaginez Le Point en "bras armé de l'Opus Dei" !?
Même Mediapart n'aurait pas osé.
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Écrit par : E Levavasseur / | 02/12/2021

@ Philippe de Visieux

> "Fondateurs pétris d'enseignements évangéliques".
Schumann. Mais Monnet, l'homme d'argent qui a "piqué" la femme du distributeur italien de son cognac ?
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Écrit par : PF Huet / | 03/12/2021

à Éric Levavasseur :

> Voici 'Le Point' chassant sur les terres du 'Canard'.
Car comment expliquer qu'un obscur courriel dont certains initiés avaient vraisemblablement connaissance ressorte précisément maintenant ? Si problème il y avait, Aupetit n'aurait même pas dû devenir évêque auxiliaire en 2013, or une relation intime et consentie avec une femme de son entourage, c'est objectivement un problème pour un futur évêque. Vingt-Trois et notre ancien nonce "pince-fesses" étaient sans doute au courant, pourquoi ont-ils laissé faire ?
Comment ensuite expliquer qu'un homme ayant un tel talon d'Achille dans son dossier, à l'heure d'internet où tout se sait bien plus aisément et bien plus rapidement, ait pu devenir non plus simple évêque mais... archevêque de Paris ? C'était faire d'Aupetit une cible idéale en le réduisant au silence, ce qui s'est précisément produit depuis un an.
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Ou alors, le dossier 'petite copine' a été conservé par lesdits initiés pour faire chuter Aupetit le moment venu pour d'autres raisons, par exemple en règlement de comptes pour Saint-Merry ou de Saint-Jean de Passy.
Quoi qu'il en soit, l'effet médiatique est désastreux, particulièrement chez ceux qui sont loin de la foi. Un nonce puis l'archevêque de Paris scandalisent à quelques mois d'intervalle pour des affaires de fesses avec une femme dans un cas, de jeunes hommes dans l'autre. À Lyon, l'archevêque scandalise par sa condamnation en première instance pour non-dénonciation de crime sexuel par un de ses prêtres. En Guyane, l'évêque scandalise pour re-histoire de cul (présumée) avec un migrant haïtien. Hors du corps épiscopal, on apprend que Jean Vanier était un violeur, que Marthe Robin était peut-être bien une faussaire, etc., jusqu'au coup de massue final donné par le rapport de la CIASE, honteusement remis en question par certains "académiciens" catholiques.
Deux observations :
1. Comment continuer à évangéliser devant une telle Bérézina ? Comment l'Église peut-elle rattraper ce déficit de crédibilité de plus en plus manifeste ? Comment colmater l'hémorragie de fidèles en direction des évangéliques ?
2. Les nominations épiscopales ne peuvent plus se faire dans le secret des alcôves : un candidat qui a un dossier médiatiquement sulfureux ne devrait pas être proposé, car c'est toute l'Église qui en souffre lorsque les faits sont dévoilés, et ils le sont tôt ou tard à l'heure d'internet. Une Église synodale peut être une première réponse à cette situation quelque peu anxiogène.

Écrit par : Philippe de Visieux / | 04/12/2021

à PF Huet :

> L'homme d'argent qui a piqué la femme de quelqu'un d'autre ? Vous voulez dire l'hôte de l'Élysée ? Ou l'ancien maire de Neuilly ? Ceux-là sont dûment estampillés cathos par leurs électeurs, pas de souci donc.
Quant à Monnet, oui, c'est un peu l'anti-Schumann.
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Écrit par : Philippe de Visieux / | 04/12/2021

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