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08/11/2021

Lourdes 1 – La foi au Christ inspire des actes inhabituels

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Le catholicisme entre dans une ère de changements. Ma chronique du lundi à Radio Espérance (Auvergne Rhône-Alpes) :


<<  L’assemblée des évêques à Lourdes s’achève aujourd’hui. En écho à l’enquête de la commission indépendante, enquête qu’elle a elle-même suscitée et financés et qui a débouché sur des constatations gravissimes, elle doit annoncer des décisions fortes à propos des victimes des abus sexuels et des réformes structurelles souhaitées par de très nombreux catholiques. Réformes dont le président des évêques avait adopté le principe le jour où la commission avait remis ses conclusions.

Ces réformes sont en effet indispensables pour que les catholiques puissent suivre le précepte de la première lettre de Pierre : pouvoir « donner les raisons de notre espérance à qui nous les demanderait ». Pour que quelqu’un nous les demande, il faut qu’il en ait l’idée et le désir. Et force est de constater qu’en France les périphéries, comme dit le pape, n’ont guère l’impression qu’une espérance surnaturelle nous anime. Les périphéries ont plutôt l’impression que le catholicisme français se partage entre un petit nombre de gens ultra-politisés et un plus grand nombre de gens déprimés : impression largement fausse, mais c’est le résultat médiatique des agitations politiques stériles d’il y a quelques années… et du scandale, aujourd’hui, des abus sexuels.

D’où la nécessité pour l’Eglise, c’est-à-dire nous tous, de montrer que dans des circonstances gravissimes la foi au Christ inspire des actes inhabituels, des actes de lucidité, de courage et d’espérance : lucidité pour mesurer la situation réelle de l’Eglise en Europe et en France ; courage pour sortir de notre zone de confort en pariant sur des changements importants ; espérance dans le rôle de l’Esprit Saint.

Il est temps de comprendre que l’effondrement du rôle du catholicisme et du nombre de pratiquants en France depuis cinquante ans – effondrement qui avait été précédé, rappelons-le, d’un lent déclin de la fréquentation des paroisses – fut en partie seulement l’effet de l’évolution hyper-individualiste et consumériste de toute la société. L’effondrement fut aussi (et peut-être surtout) le résultat du fait qu’il a été de plus en plus difficile aux catholiques, laïcs et prêtres, de parler aux consciences d’aujourd’hui. Nous n’aurions pas perdu le contact si nous avions vécu et agi selon l’Evangile, qui ne s’encombre pas de vieux réflexes ni de préjugés... Ce qui a décliné depuis soixante ans, ce sont des habitudes socio-culturelles, ce n’est pas toujours le besoin de spirituel. Alors parions et prions pour l’avenir.  >>

 

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Commentaires

PRÉJUGÉS

> Quels sont les préjugés qui selon vous ont fait le plus de tort ?

JCK


[ PP à JCK – Les préjugés, en chacun, sont une revanche mentale permanente du "vieil homme" sur l'homme racheté par le Christ. Ils sont protéiformes et contradictoires. On a vu par exemple dans les années 1970 les ravages du préjugé "progressiste", qui enfermait le christianisme dans une interprétation réductrice et politiquement à gauche. On voit aujourd'hui un enfermement comparable dans son effet pervers, mais politiquement très à droite...
L'effet pervers dont je parle, c'est le blocage sur une idéologie humaine (quelle qu'elle soit) : blocage qui empêche l'Evangile d'exercer en chacun sa remise en question constante... ]

réponse au commentaire

Écrit par : J C Kill / | 10/11/2021

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