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26/10/2021

Flambée des prix de l'électricité : l'UE est en cause

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La France est perdante dans ce système. Mon édito du lundi à RCF :


<< Avec l’arrivée des premiers froids nous sommes tous préoccupés par les prix de l’énergie et notamment de l’électricité. D’après le médiateur de l’énergie, la crise des prix touche les Français bien au-delà des millions de foyers aidés par le chèque énergie. Cette année 60 % des gens veulent baisser le chauffage dans leur logement pour réduire la facture. Et 20 % disent avoir déjà souffert du froid chez eux pendant au moins 24 heures. Pourquoi cette situation dans l’Hexagone, alors qu’en principe notre production d’électricité à 67 % par le nucléaire, et à 22 % par les renouvelables, devrait fournir aux Français une électricité à prix stable ? Parce que depuis le règlement, uniforme pour toute l’Europe, qui a décidé l’ouverture aux marchés du secteur électrique, les tarifs se trouvent liés aux prix du gaz. Lesquels sont très instables…

Je m’explique : sur le réseau européen dont fait partie la France, le prix de l’électricité se retrouve fixé au jour le jour par le coût de production le plus élevé de toutes les centrales : c’est-à-dire celui des centrales qui fonctionnent au gaz – ou des centrales au pétrole, autre énergie dont les prix flambent cette année partout…  Dans ces conditions la flambée des prix du gaz touche tous les usagers en Europe. Ces prix ont explosé cet été, et par ricochet les prix de l’électricité en France vont encore augmenter début 2022 de 4 % supplémentaires. Les centrales fonctionnant au gaz ont beau n’entrer que pour 7 % dans le coût français de production d’électricité, ce qui compte aujourd’hui c’est la mécanique des marchés européens d’électricité.

Comment remédier à cela ? Est-il possible à la France de s’émanciper d’un marché incontrôlable ? Faut-il admettre, comme une partie des syndicats de salariés, que le mécanisme de marché est inadapté au secteur électrique ?  C’est le moment de se souvenir que Jean-Paul II, dans l’encyclique Centesimus Annus, parlait (je cite) des “biens si précieux à l’humanité qu’ils ne doivent pas être laissés à la disposition des marchés”... Je me garde de conclure, mais je propose cette question à la réflexion de tous.  >>

 

 

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