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03/08/2021

La “messe de toujours”, c’est celle de Paul VI

catholicisme

Pour le voir il n’y a qu’à lire saint Justin qui écrivait en l’an 150 :


« Au jour qu’on appelle le jour du soleil [dimanche], tous les habitants [chrétiens] des villes et des campagnes se rassemblent en un seul lieu. On lit les mémoires des Apôtres et les écrits des prophètes autant que le temps le permet. La lecture achevée, celui qui préside prend la parole pour inviter à imiter ces beaux exemples. Puis nous nous levons tous et nous adressons des prières. La prière terminée, on apporte du pain, du vin et de l’eau. Le président les prend, adresse louange et gloire au Père de toutes choses par le nom du Fils et de l’Esprit Saint. Il fait action de grâces de ce que Dieu nous a jugés dignes de recevoir de Lui ces choses. Quand il a achevé les prières et l’action de grâces, tout le peuple présent répond par l’acclamation ‘Amen’, mot hébreu signifiant : ‘Qu’il en soit ainsi’. Après l’acclamation du peuple, ceux que nous appelons diacres donnent à chacun des assistants sa part de ce qui a été eucharistié, pain, vin et eau, et portent la leur aux absents. Cet aliment est appelé parmi nous eucharistie… »

Cette description de l’eucharistie dominicale vers l’an 150 fut écrite par saint Justin (pionnier de la théologie chrétienne et futur martyr) dans sa Première Apologie, document destinée à l’empereur Antonin le Pieux pour lui présenter la religion chrétienne. Ce texte est crucial par son antiquité et parce qu’il souligne, paragraphe 67, que le principe de l’eucharistie – matrice du rite que l’on nommera messe ou divine liturgie – fut enseigné “aux Apôtres et aux disciples” par “Jésus-Christ notre Sauveur”…  

Texte également important aujourd’hui parce que le rite qu’il décrit est pour l'essentiel celui de la réforme liturgique de 1970, qui visait à décanter la messe de ses ajouts tardifs pour remettre son coeur en lumière. Bien sûr on parle ici du Missel romain de Paul VI, lettre et esprit : non des “déformations à la limite du supportable” (dit le pape François) qui ont marqué sa mise en œuvre, notamment dans l’Hexagone, durant les années 1970-1980... et dont il subsiste encore çà et là des traces en 2021. Mais, depuis cinquante ans, certains ont cherché à rendre le Missel de Paul VI responsable des trahisons ultérieures : sans succès, tant est évident l’ancrage de la réforme de 1970 dans la tradition originelle. (Les mêmes intégristes n’ont jamais réussi à démontrer l’hétérodoxie de la déclaration de Vatican II Dignitatis humanae, qui reconnaît le droit humain à la liberté religieuse).

Néanmoins, aujourd’hui et plus spécialement depuis le Motu proprio Traditionis custodes de François à la mi-juillet, on voit ressurgir sur les réseaux sociaux la rengaine contre la “messe protestante” et le “concile hérétique”. Slogans creux ! Sur le concile, ces rabâcheurs devraient lire le livre de dom Basile Valuet, moine du Barroux, qui a remis les pendules à l’heure (Le droit à la liberté religieuse dans la Tradition de l’Eglise : un cas de développement doctrinal homogène par le Magistère authentique, éditions Sainte-Madeleine). Et sur la messe, les mêmes rabâcheurs n’auraient qu’à lire la page de saint Justin : leurs yeux s’ouvriraient. À condition qu’ils assistent au moins une fois à la messe célébrée – correctement – dans la forme ordinaire, pour découvrir ce qu'ils condamnaient si véhémentement sans en avoir l’expérience…

 

Saint Justin, né en Palestine, fut philosophe platonicien avant de trouver la foi chrétienne. “Justin fut le premier vrai théologien qui formula une théologie christocentrique de l’histoire… Il a donné une interprétation théologique de l’eucharistie en parlant de sa nature sacrificielle… Pour Justin, l’eucharistie est offerte en tant que mémorial du corps et du sang du Christ”. Par ailleurs, “Justin est le premier auteur chrétien après Paul à saisir les implications universalistes du christianisme”. (Dictionnaire encyclopédique du christianisme ancien, t. 2, Cerf 1990).

 

 

 

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Commentaires

"CEUX QUI CRIENT"

> Merci de faire connaître saint Justin dont j'ignorais tout. Et c'est vrai que les gens qui crient le plus fort à propos des rites de la messe n'y connaissent rien du tout. Ils font de leurs sentiments personnels une évidence qu'ils veulent imposer aux autres au moins en paroles.
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Écrit par : Léa Compain / | 03/08/2021

LES FAUX RALLIÉS

> "Messe protestante” ? “Concile hérétique” ? On se croirait cinquante ans en arrière mais en réalité, le pape n'a fait que mettre au grand jour une réalité cachée : une part non négligeable des soi-disant 'ralliés' traditionalistes ne l'étaient en réalité pas vraiment.
C'est cela aussi, l’Église de la transparence voulue par le pape François dans le sillage de la 'Lettre au peuple de Dieu' d'il y a trois ans : le linge sale, lorsqu'il y en a, ne doit plus être lavé en secret derrière les portes de sacristie...
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Écrit par : Philippe de Visieux / | 04/08/2021

PACHYDERMES

> Le Père Guy Gilbert a écrit, il y a une vingtaine d'années, cette phrase humoristique qui dit beaucoup : "Parler du rite de la messe avec un intégriste, c'est parler du système solaire avec un pachyderme ; on perd son temps : il se trouve bien au soleil, et c'est tout"

Bernard


[ PP à Bernard – Bien vu... ]

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Écrit par : bernard / | 04/08/2021

EN PLÉIADE

> A propos de Saint Justin (de Naplouse) que l'Eglise( de maintenant, d'hier et de demain [ de "toujours à toujours" si on veut faire juif biblique]) fête (avec mémoire obligatoire[ornements rouges]) le 1er Juin, on peut signaler que ses principaux écrits sont dans "Premiers écrits chrétiens" en Pléiade avec d'autres "pointures" des 'premiers temps comme Tertullien ou Saint Irénée ('Contre les hérésies') et de nombreux autres et c'est parfaitement roboratif comme de lire saint John Henry (cardinal) Newman. Pour risquer une formule : La foi en Christ est agglutinante non atomisante... et surtout elle est vivante, sous le regard, dans le cœur de L'Eternel, béni soit son Nom, mais VIVANTE !
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Écrit par : Gérald / | 04/08/2021

GANESH

> "Parler du rite de la messe avec un intégriste, c'est parler du système solaire avec un pachyderme ; on perd son temps : il se trouve bien au soleil, et c'est tout."
C'est vrai que le mot "intégriste" porte en lui une signification radicale et absolue, qui semble souvent exclure toute possibilité de dialogue. Néanmoins, ce n'est pas pour autant que tout adepte de la messe tridentine serait incapable de raisonner. Il y a des livres sur la questions, écrits par des adeptes de la forme extraordinaire, et qui sont passionnants, pour peu qu'on fasse l'effort de les lire. Et puis, "pachyderme" n'est vraiment pas un terme péjoratif, selon moi : en Asie, l'éléphant est symbole de sagesse. Il y a même un dieu en Inde, dans la religion hindoue, Ganesha, à tête d'éléphant et corps d'homme, fils de Civa. Il accorde prospérité et équilibre à ceux qui le vénèrent. Je dois dire que ce dieu me plaît beaucoup, et que j'en possède moi-même une statue miniature...

Bégand


[ PP à Bégand – Oui... enfin, je ne crois pas que votre argument Ganesh plaise à ceux qui poussent des hurlements contre tout dialogue interrelgieux ! (Et brandissent comme étendard la messe de saint Pie V). ]

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Écrit par : Bégand / | 05/08/2021

AUTRES PACHYDERMES

> Tout cela est vrai, mais on ne peut pas faire l'économie de se demander pourquoi tant de jeunes vont vers les communautés tradis. D'accord, il y a les "droite réac'", mais il y a aussi ceux qui ont besoin de beauté, de dignité, de soin, de rupture avec la quotidienneté prosaïque. Combien de fois ai-je eu l'impression, durant la messe, que l'équipe liturgique avait décidé de faire le plus laid possible, le moins digne possible, le plus "restons prosaïques au ras des pâquerettes", avec des arguments théologiques en toc ("Jésus était proche des petites gens" avec un ton mielleux). Le pire, c'est quand l'équipe liturgique a décidé d'"innover", alors là, il vaut mieux se boucher les oreilles tout de suite. Le pape parle pour le monde entier. Ce que je crains, en France, c'est que ça ne renforce les pachydermes qui sont bien là où ils sont : dans la laideur prosaïque. Je constate quand même que dans les paroisses qui ont les moyens humains de proposer une messe dominicale sur les 2 ou 3 du week-end avec grégorien, latin, parfois messe de Paul VI "dos au peuple" comme on dit, il n'y a aucune demande de messe de l'ancien missel. Si, dans les diocèses, on sonnait les cloches des pachydermes de la laideur, et si on faisait en sorte, autant qu'il est humainement possible, de remettre de la beauté et de la dignité dans les célébrations, et même (soyons fous!) du latin régulièrement, le problème se dissoudrait.
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Écrit par : Maud / | 05/08/2021

à Maud :

> Je souscris pleinement à votre analyse : là où la messe de saint Paul VI est correctement célébrée, sans improvisations, le problème ne se pose pas. Je suis moins pessimiste quant à l'évolution de la situation : les prêtres qui ont aujourd'hui cinquante ans et moins accordent généralement un grand soin à la liturgie. Pour les plus âgés, comme il m'a été donné d'en rencontrer lorsque j'étais hospitalisé, ils pouvaient se contenter d'une étole nonchalamment disposée sur un chandail, sans aube ni chasuble, enchaînant les rubriques à un rythme mitraillette ; c'était une autre époque, celle de "l'esprit du Concile", mais il me semble qu'elle est révolue puisque l'on s'en tient aujourd'hui, avec raison, à la lettre de celui-ci.
À titre personnel, c'est parce que la liturgie était bâclée dans ma paroisse d'origine que je suis allé il y a vingt ans vers celle, voisine, où l'eucharistie était superbement célébrée, dans le cadre grandiose d'une gigantesque basilique gothique, avec beaucoup d'encens, beaucoup de latin, beaucoup d'orgue, le tout dans le strict respect du missel de 1969. C'est précisément cette verticalité qui raviva ma foi, inaltérée jusqu'à ce jour : preuve que la messe de saint Paul VI peut et doit être un vecteur de la grâce divine.
Il me semble enfin que la beauté de la liturgie peut parfaitement s'allier à un style musical plus moderne. Innover, ce n'est pas bâcler dès lors que le missel est scrupuleusement respecté : on ne crée pas sa propre liturgie, on la reçoit de l'Église.
Un exemple récemment entendu avec cette messe d'ordination à l'église Saint-Ignace de Paris : à partir de [1:10], la litanie des saints est chantée avec tambours, sur un rythme à l'africaine. Certes, il n'y a pas d'orgue, ni de maître-autel d'ailleurs ; clercs comme fidèles entourent l'autel et, à proximité immédiate, la Croix. Mais la verticalité est bien présente, soutenue par la qualité du chant et la prière de toute l'assemblée. Bâcler la liturgie, ce serait par exemple se dispenser de la litanie, comme on a pu ça et là zapper une lecture voire la remplacer par un texte du Dalaï-Lama. Dès lors que le missel est suivi à la lettre et que l'on soigne le rite, on élève l'âme vers Dieu.
https://www.youtube.com/watch?v=ZSrVHuCAKnc
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Écrit par : Philippe de Visieux / | 06/08/2021

ÉLÉPHANTS 3

> Cher P. de Plunkett, bien que partisan de la messe tridentine, je suis également favorable au dialogue interreligieux. Mon "argument Ganesh" pourrait donc ouvrir des horizons à beaucoup, lorsque l'on sait aussi par exemple que dans le Coran, il y a une sourate dite de l'Eléphant ("Al-Fil"), la 105e. Dans la Bible, il est certes peu question des éléphants, sauf peut-être dans un passage de Maccabées. Vous voyez donc que l'on pourrait se réunir autour de notre éléphant sacré, Ganesha en tête, pour cultiver la paix et la tolérance -- et aussi la sagesse. Voilà sérieusement mon principal voeu pour nous tous aujourd'hui. Cordialement !

Bégand


[ PP à Bégand – Le Motu proprio de François ne vise pas la messe tridentine : il vise l'usage séparatiste qui en est fait par les semi-lefebvristes de la FSSP (test de la messe chrismale...). ]

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Écrit par : Bégand / | 06/08/2021

DISCUSSION

> Les abus ont certes cessé, du moins certains d'entre-eux, mais il n'en reste pas moins que dans la plupart des paroisses la messe dite de Paul VI est célébrée de manière minimaliste et la confusion liturgique est telle que lorsque des communautés la célèbrent dignement ils sont étiquetés tradi! Il est très difficile aujourd'hui à un prêtre de célébrer le Novus ordo à la manière suggérée par la constitution liturgique. Là est le véritable problème!
Et ce problème se pose pour les autres cérémonies. Même les non catholiques sont parfois horrifiés par la laideur des célébrations des obsèques par exemple.
La manière de célébrer varie très fortement d'une paroisse à l'autre et c'est cela qui pose problème. Si l'on excepte certaines abbayes combien de paroisses proposent au moins une messe de Paul VI célébrée à l'orient et en latin?
Cher Patrice vous avez tendance à trop intellectualiser les choses. La liturgie ce sont aussi des faits concrets, des pratiques rituelles.

Jean-Claude


[ PP à Jean-Claude – Cher ami : bien d'accord avec vous sur la pauvreté musicale et liturgique de beaucoup de messes paroissiales. Mais le fait, aussi, est que dans beaucoup d'autres paroisses la messe est célébrée de façon sobre mais belle. Avec parfois un chant latin et le Kyrie en grec.
Mais franchement, je ne crois pas (du tout) que plus de latin attirerait grand-monde !
En imaginant cela, pardon de vous le dire, c'est plutôt vous qui intellectualisez le sujet ! Dans la réalité, les derniers à avoir connu la messe de 1962 sont âgés, et les quelques jeunes qui tiennent au latin sont ceux des milieux tradis qui fuient la forme ordinaire du rite romain (ils sont poussés à cette attitude par de jeunes prêtres ultras formés à la FSSP). Mais ce n'est pas la foule, malgré la légende répandue par eux-mêmes. Je connais bien, trop bien, ce milieu...
Le vrai problème de nombre de paroisses ordinaires aujourd'hui, ce sont les chants : trop souvent soumis aux lubies d'animatrices (et plus rarement animateurs) qui veulent perpétuellement changer. pour changer – avec un goût effréné pour le syncopé : d'où cacophonie.. Et ellles-ils semblent souvent ne pas savoir que les chants sont seulement là pour refléter l'action liturgique.... Sans oublier l'absurde mode des cantiques en anglais, très en vogue dans les paroisses HEC. ]

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Écrit par : Jean-claude / | 06/08/2021

Cher Patrice de Plunkett, vous écrivez : "Le Motu proprio de François ne vise pas la messe tridentine : il vise l'usage séparatiste qui en est fait par les semi-lefebvristes de la FSSP." Cela me semble tout à fait essentiel, mais ce n'était pas précisé dans le motu proprio de François, ni dans sa lettre. Si c'était l'esprit de cette mesure, et son but avéré, alors tant mieux. En tout cas, je souhaite vraiment que vous ayez raison. Ma position antagoniste alors disparaîtrait.

Bégand


| PP à Bégand – Mais si, on le voit dans le Motu proprio et dans la lettre du pape : puisqu'il indique qu'à l'avenir, la messe dite tridentine sera célébrée par un prêtre diocésain désigné par l'évêque du lieu.
C'est simplement la fin de deux dérives : a) la mainmise des séparatistes de la FSSP sur cette forme de rite dans des diocèses ; b) les revendications de messes présentées non par un nombre significatif de fidèles diocésains, mais par des délégués de factions politico-religieuses... Désormais l'évêque vérifiera l'authenticité des groupes de fidèles qui demanderaient cette messe.]

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Écrit par : Bégand / | 06/08/2021

à Patrice :

> Lors de la préparation des funérailles de ma grand-mère il y a deux ans, l'aumônier s'était étonné que je souhaite passer du Gouzes : musique trop savante au goût de nos contemporains, qui préfèrent les refrains-ritournelles de Raymond Fau, Gianadda, Grzybowski et consorts. J'avais répondu qu'une messe n'est pas une veillée scout : le guitariste avec son micro, bien au milieu de l'assemblée, tend à transformer la messe en auto-célébration, alors que l'eucharistie est action de grâce adressée à Dieu le Père. D'où le choix tout à fait pertinent de l'orgue, perché sur une tribune, et de l'organiste caché derrière le buffet : la musique qu'il produit n'a aucun sens hors de la prière de l'assemblée.
Peut-être la qualité de la musique sacrée devrait-elle devenir la grande cause liturgique de cette décennie, en tout cas en France. En Allemagne, aux États-Unis, les livrets de chants dans les églises comportent tous des portées : on part du principe que les fidèles ont un minimum de connaissance musicale. Je n'ai jamais rien vu de tel chez nous (hormis à Notre-Dame) : il faudrait assurer davantage de sessions de formation dans les diocèses, sur le modèle de ce que faisait Gouzes à Sylvanès mais à trop petite échelle.
La prochaine génération d'animateurs liturgiques doit avoir le goût du beau !
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Écrit par : Philippe de Visieux / | 06/08/2021

CE QUI EST ABROGÉ

> En quelque sorte, selon l'interprétation que vous proposez, cher P. de Plunkett, le motu proprio de François viendrait préciser, dans sa dimension réglementaire (voire disciplinaire), celui de Benoït XVI. Les deux motu proprio se complèteraient donc.
Mais François précise dans son propre texte ceci : "Art. 8. Previous norms, instructions, permissions, and customs that do not conform to the provisions of the present Motu Proprio are abrogated." Il ABROGE de fait toutes les dispositions antérieures, et, ce faisant, il va très clairement vers la disparition pure et simple de la forme extraordinaire.
J'espère néanmoins qu'une interprétation plus favorable à la messe tridentine s'impose. C'est ce que vous semblez avoir compris du motu proprio de François. Il faut conserver cette tradition précieuse, tout en luttant bien sûr contre les hérésies de la FSPX. Je suis d'accord là-dessus. Le texte du motu proprio, malheureusement, n'entre pas dans cette distinction, même brièvement. Ai-je vocation à m'en inquiéter ?

Bégand


[ PP à Bégand – Il me semble l'avoir déjà écrit ici : le pape abroge le Motu proprio de Benoît XVI parce que ce dernier est un échec, les séparatistes étant restés séparatistes au lieu de s'intégrer dans la vie diocésaine. Mais là où existent de véritables groupes de fidèles diocésains attachés à la messe de 1962, l'évêque nommera un prêtre diocésain pour célébrer dans cette forme. Avec l'agrément de Rome. Il faut donc cesser de dire que François "supprime la messe de 1962" ; seuls les séparatistes sont visés. Ils l'ont bien cherché.
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Écrit par : Bégand / | 07/08/2021

à Philippe de Visieux

> Ah, là, vous prêchez un converti et je rebondis !
Le travail immense du frère André Gouzes en matière de chant liturgique en français après la réforme liturgique qui a suivi Vatican II mériterait d'être mieux connu et diffusé.
Nous nous y employons modestement avec notre chorale liturgique, la Schola Saint Martin : http://scholasaintmartin.free.fr
André Gouzes a su créer un immense corpus liturgique polyphonique au service de la Parole, s’inspirant des grandes traditions liturgiques d’Occident et d’Orient.
Un exemple de très beau chant inspiré de l'entretien avec Nicodème (Jean 3, 1-8) :
fichier audio :
http://scholasaintmartin.free.fr/extraitsonores/Vous%20tous%20qui%20%EAtes%20n%E9s%20de%20l%27eau%20et%20de%20l%27Esprit_CD.mp3
vidéo : https://youtu.be/EbDs2PKPEUc

Et un autre chant qui peut être pris pour les funérailles ou pour la prière du soir inspiré d'une lettre de Sainte Claire à Agnès de Prague :
https://youtu.be/jETIg4WViBU

Oui, comme dit Patrice, la question n’est pas celle du latin, mais celle de la beauté de la célébration et de l'adéquation du chant à la liturgie.
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Écrit par : Michel de Guibert / | 07/08/2021

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