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19/04/2021

Les funérailles de Windsor et les médias français

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La Couronne d'Angleterre vit dans les règles de la longue durée, mais les médias sont dans la cage du people instantané :


<< Un mot sur les funérailles du duc d’Edimbourg, samedi dernier : ce fut un événement médiatique paradoxal.

Premier paradoxe, les téléspectateurs du monde entier ont vu cette cérémonie dans la chapelle royale de Windsor alors que seules trente personnes y participaient – à cause des consignes sanitaires.

Deuxième paradoxe : les commentaires des télévisions françaises ne correspondaient pas à ceux des Britanniques interviewés dans la rue. Les Britanniques rendaient hommage à un homme qui avait servi le pays et l’institution royale. Mais les commentaires français s’intéressaient surtout à la discorde entre le prince Harry et sa famille : Harry allait-il ou non parler avec son frère William ? Et les commentateurs n’en finissaient pas de gloser sur le cortège funéraire : au début, pourquoi Harry n’était-ils pas à côté de William ? et pour l’entrée dans la chapelle, William marchait au troisième rang et Harry au quatrième, est-ce que ça voulait dire que la discorde continuait ?  Etc.  Or  non : rien à voir avec des sentiments ou des émotions. Juste une question de protocole. William est né en 1982 et Harry en 1984, donc ils ne sont pas au même rang dans une cérémonie... En des occasions aussi dynastiques que celle-là, une famille royale est régie par ce protocole qui ignore les discordes et même les émotions.

Ainsi voilà  le troisième paradoxe : notre époque idolâtre les émotions, amours, haines etc. Elle adore aussi parler des people, dont font partie les familles royales... Donc elle ne peut parler des familles royales que sous l’angle – très people – des amours et des haines au jour le jour ; jamais sous l’angle de la royauté elle-même, trop loin de l’esprit de l’époque. Or la raison d’être des royautés est de symboliser la longue durée, ce que manifeste le protocole ; alors que notre époque préfère le sans-façons et l’instant présent. D’où la difficulté qu’éprouvent les dernières royautés à se faire comprendre des médias dans certains cas. A moins qu’elles ne cèdent à la tentation de se banaliser : mais si elles ne symbolisent plus rien, à quoi servent-elles encore ? >>

 

 

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08:22 Publié dans Angleterre | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : prince philip

Commentaires

IN SITU

> À titre personnel, j'ai suivi les funérailles sur la chaîne Youtube de la famille royale britannique : aucun commentaire, donc, mais une retransmission brute, comme si le téléspectateur était spectateur in situ.
De l'au-delà, le duc d'Édimbourg aura sans doute apprécié une cérémonie qui, par le degré de recueillement qu'elle dégagea, sut refléter l'humilité caractéristique du défunt. Des détachements de toute l'armée britannique accompagnèrent le corps jusqu'à sa dernière demeure, passant devant un attelage rappelant l'intérêt du prince pour ce sport, avant que le cercueil n'entre dans une chapelle certes vide de toute assemblée, mais certainement emplie de l'amour qu'une famille réunie souhaita manifester devant Dieu en Lui rendant grâce pour cette vie quasi centenaire tant liée à la leur. L'esthétique épurée me rappela celle de la place Saint-Pierre, il y a un an, au sein de laquelle le Saint-Père s'adressa au monde sans qu'il n'y eût personne en face de lui. Ou celle de ces obsèques, simples mais émouvantes, du Premier des Français à Colombey, en novembre 1970. Dieu se révèle rarement dans la pompe ostensible et sonore ; on le trouve par contre, comme le rapporte le prophète Élie, dans le "murmure d'une brise légère" (1 Rois 19).
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Écrit par : Philippe de Visieux / | 19/04/2021

WILLIAM

> Il n'empêche, cher PP : j'ai moi aussi le dROIt de penser, après m'être invité (CNews) à cette ROIde et fROIde cérémonie d'obsèques, que William feROIt mieux l'affaire que Charles pour succéder à Elizabeth.
Tout comme je m'interroge sur l'obstination bavarde des royalistes français de la NAR ( https://www.youtube.com/watch?v=k84rmApQhN4 ) à soutenir, de ce côté-ci de la Manche, le prétendant orléaniste, Jean d'Orléans (oui, l'arrière-petit-fils du régicide), en lieu et place de l'aîné des Bourbons, Louis le vingtième, lequel est à l'évidence le mieux armé, tant dans sa lignée paternelle (l'auguste "loi des mâles") que maternelle (la petite-fille du général Franco), et compte tenu de sa foi catholique profonde, pour réconcilier République et Royauté.

Denis


[ PP à Denis – Pas d'accord avec vous pour qualifier d' "obstination bavarde" le journal 'Royaliste', dont la nouvelle formule publie des articles très intéressants... et proches de plusieurs des préoccupations de notre blog. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Denis / | 19/04/2021

UN ROI ?

> Personnellement, je suis persuadé que, à un moment ou à un autre, nous reviendrons à une monarchie héréditaire dans notre pays. Pas nécessairement tout de suite (sincèrement, j'imagine mal l'actuel chef de la Maison de France, "Louis XX" de Bourbon, physiquement un mix de notre président et du fiancé de Kate Winslet dans 'Titanic', susciter l'adhésion populaire ! ) et peut-être de façon totalement inattendue. Sur ce dernier point : l'arrivée à la tête du pays de ce personnage totalement improbable - pour ne pas dire fantasmatique-que certaines prophéties appellent "le grand monarque"? Mi-antihéros sorti de nulle part, "capétien en guenilles", mi-Prince à l'influence planétaire. La Providence décidera...
En tout état de cause, je vois mal la République et ses "valeurs", vertus et .. "valeurs" justement chrétiennes totalement perverties, éviter le désastre. A mon sens, seul un roi, incarnant à la fois l'enracinement dans le passé et quelque chose de totalement nouveau, pourra constituer le ciment d'une nation de fait multiculturelle.
Sur la République et son essence anti-démocratique, une analyse très intéressante de JF Chemain (je viens d'acheter son dernier live ; je ne l'ai pas encore lu) :
https://www.famillechretienne.fr/36390/article/jean-francois-chemain-la-republique-est-tout-sauf-democratique
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Écrit par : Feld / | 19/04/2021

RÉCONCILIÉ, MAIS PAS TROP

> J'ai moi aussi regardé cette très belle cérémonie, qui me réconcilie avec les Windsor. Ils ont beau appartenir à une monarchie très vénérable, tous -- sauf la reine -- se conduisent, dans l'instant présent, comme des chenapans. Je suis abasourdi de voir le prince héréditaire accolé avec une fille perdue. Et que dire d'Harry, kidnappé par Meghan, femme de caractère qui le domine complètement. Sans parler du reste, par exemple d'Andrew. Tout ceci pour dire, que la monarchie n'est pas la meilleure solution, surtout à notre époque hypermédiatisée. La démocratie, non plus, me direz-vous. Au moins, dans cette dernière, on régénère le sang plébéien tous les cinq ans. Les gouvernants peuvent donner dans cette courte période le meilleure d'eux-mêmes. Du moins, théoriquement. Il n'y a pas de système parfait, mais, selon moi, s'il y a un sens de l'Histoire, comme l'entend Fukuyama, alors la démocratie est le moins pire des régimes -- comme le prophétisait déjà Churchill. Qui était britannique, et quel !
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Écrit par : Bégand / | 20/04/2021

L'HEURE DES CHRÉTIENS

> Pour moi, le Grand Monarque est une croyance ésotérique national-catholique.
Tout cela est sorti au XIXe, dans le grand désarroi qui a suivi l'échec de la Restauration en 1830, désarroi aggravé par l'Année Terrible puis l'échec du comte de Chambord (et donc celui des Français notamment les plus pauvres, l'homme ayant des idées sociales)
Ce que j'observe autour de moi, c'est que les gens, de plus en plus, s'organisent seuls dans des solidarités familiales et locales, on n'attend plus rien de l'État qui a totalement abdiqué de ses devoirs notamment dans les campagnes.
À l'exception des coprophages libertaires, anars et trotskistes, jamais plus heureux que quand on va tous dans la merde, les gens qui se disent de gauche sont les plus désorientés car ils ont étés élevés, par imprégnation familiale, à tout attendre de l'État.
Les gens se disant de droite comme les gens de gauche aisés, cherchent à préserver leur argenterie en parfaits libéraux qu'ils sont autant les uns que les autres, et ne pensent... rien !
Leur faculté à vivre dans l'instant et uniquement pour le matériel est stupéfiante.
Le roi, oui, ce serait une excellente chose d'avoir une famille à la tête de l'État, ce serait logique pour représenter la société, mais plus tard. Car l'urgence est à la conversion et aujourd'hui personne n'en comprendrait la richesse à retirer.
Le problème c'est l'effritement de l'amour du prochain, conséquence logique de la déchristianisation.
Je crois que c'est l'heure des chrétiens qui ne voient pas la foi et les questions morales comme des ZAD, mais le monde comme un ensemble d'orphelins dont eux, chrétiens, savent qui est le Père.
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Écrit par : E Levavasseur / | 20/04/2021

à Feld :

> Bien d'accord avec vous, le problème étant le 'comment' de la chose. De Gaulle a semble-t-il essayé avec le grand-père de l'actuel prétendant orléaniste, sans y parvenir. Comment la France laïcarde, celle de la grand-messe en Sorbonne il y a quelques mois, pourrait-elle accepter une restauration, elle pour qui tout débuta en 1789 ?
Il suffit de lire les récentes excitations que suscite le régime concordataire en Alsace-Moselle pour mesurer la difficulté d'une telle entreprise. La rue Cadet est toujours à l'oeuvre : nos compatriotes en tablier ne peuvent tolérer que "l'obscurantisme" continue d'être financé par l'État à Metz et à Strasbourg ; comment pourraient-il ne pas faire obstacle à la fin de la République à laquelle ils vouent un quasi-culte ?
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Écrit par : Philippe de Visieux / | 21/04/2021

UNE VIe RÉPUBLIQUE ?

> Vive la République française ! Puissions-nous retrouver un président monarque ayant la hauteur de vue de De Gaulle, un jour (mais cherchant la souveraineté sans la volonté de puissance des Trente Glorieuses, avec le souci des limites du réel)... Mais rêver monarchie, non merci. Même Chateaubriand n'y croyait plus réellement, déjà. La démocratie actuelle est plus ou moins bidon, mais ça ne veut pas dire que ce régime ne peut pas fonctionner. Une sixième République, sociale et fraternelle ? (pas celle de Méluche ni de Montebourg, hein).
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Écrit par : Alex / | 21/04/2021

à Alex :

> Concernant Montebourg (pour qui j'aurais voté s'il s'était présenté), formons des vœux de prompt rétablissement à son intention, lui qui eut à subir un "covid carabiné". À ceux de nos cathos qui croient que le covid est une simple grippe, et il y en a, le refus de Montebourg de se présenter à la présidentielle devrait parler : l'ancien ministre rêvait depuis des mois d'accéder à l'Élysée.
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Écrit par : Philippe de Visieux / | 21/04/2021

@ Alex

> Vivre constitutionnellement, socialement et fraternellement avec le Roi de France, dans la liberté, l'égalité, la fraternité, je t'assure, Alex, c'est possible, c'est même à mon avis le plus bel accomplissement dont notre société puisse rêver.
Ne vois-tu pas que notre devise républicaine, dont nous ne vivons que la dimension politique et sociale, au fondement de notre laïcité française, est chrétienne sans le dire ? Que la liberté que nous réclamons est consubstantielle au Père, que l'égalité que nous revendiquons est consubstantielle au Fils, que la fraternité est le propre du Saint Esprit ?…
Ne vois-tu pas que cette liberté/égalité/fraternité des Personnes divines recoupe et confirme la justesse de nos désirs de communion chrétienne et sociale, de communion libre, égale, fraternelle ?
Prendre appui sur une telle communion, ne serait-ce pas la vraie révolution, et une révolution digne d'un roi ?
Qu’en dites-vous, messeigneurs les lecteurs de Patrice de Plunkett ?…
Nous savons que cette idée révolutionnaire de liberté, égalité et fraternité a germé dans les années 1770-1780 chez des anciens élèves du collège Louis-le-Grand qui avaient nom Robespierre et Desmoulins. Elèves qui n’eurent cependant pas la chance d’être éduqués par les jésuites, expulsés de l’établissement en 1762. Ceci expliquant cela…? Cette idée chrétienne de liberté, égalité et fraternité, si sage dans son principe, et pourtant devenue si folle car si peu respectée par les révolutionnaires… ?
Demain, j'en suis convaincu, nous pouvons réconcilier république et royauté, citoyenneté et chrétienté, avec pour arme notre seul bulletin de vote, pourvu que nous changions de regard et sachions méditer en profondeur sur la liberté offerte et vécue dans et par le Père, l'égalité offerte et vécue dans et par le Fils, la fraternité offerte et vécue dans et par l'Esprit Saint, qui est cet Esprit d'amour unissant le Père et le Fils… et le Roi lui-même à son peuple.
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Écrit par : Denis / | 21/04/2021

L'HISTOIRE

> L'histoire ne repasse pas les plats...

Maud


[ PP à Maud – D'autant qu'un régime tombe toujours à cause de ses propres fautes. Ce fut le cas de l'Ancien Régime, incapable de se réformer tout au long du XVIIIe. Pour ne rien dire du malheureux Charles X... ]

réponse au commentaire

Écrit par : Maud / | 22/04/2021

à Denis :

> En pratique, le roi peut aussi être un type genre 'prince Harry' qui n'a pas jugé utile de rester un jour de plus pour accompagner sa grand-mère le jour de ses quatre-vingt-quinze ans. Évitons de trop conformer des êtres humains, donc pécheurs, aux hypostases trinitaires, seules dignes d'adoration : un roi même oint du Seigneur peut être un sale type. Le roi David lui-même n'en est-il pas un exemple ?
Quant à voir les germes de la Révolution dans le fait que ses protagonistes n'aient pas été les élèves des jésuites, c'est semble-t-il aller vite en besogne. C'est oublier que Louis XV dut être inhumé de nuit à Saint-Denis tant il était honni du peuple de Paris : on ne lui pardonnait pas d'avoir fait d'une pute de luxe, la du Barry, la maîtresse officielle de Sa Majesté Très-Chrétienne - sans parler de toutes les autres. C'est faire l'impasse sur les Lumières, sur l'émergence d'une bourgeoisie qui ne tolérait plus les privilèges de la noblesse, sur des récoltes catastrophiques ayant engendré une famine généralisée, sur des finances publiques en crise, etc.

PV

[ PP à PV – Et principalement sur l'échec de la réforme royale à demi-esquissée par le velléitaire Louis XV – quand il aurait fallu réinventer le royaume, au lieu de maintenir (plutôt mal que bien) l'anachronique carcan versaillais qui ne répondait plus à rien... ]

réponse au commentaire

Écrit par : Philippe de Visieux / | 22/04/2021

@ Denis :

> c'est beau de rêver, mais je suis d'accord avec Maud !
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Écrit par : Alex / | 22/04/2021

MONARCHIE

> Le légendaire roi Salomon lui-même était un monarque ambigu, puisque s'il a au départ demandé la sagesse à Yavhé, construit le Temple à Jérusalem, apporter l'opulence à son pays, et géré un harem de 500 femmes, a néanmoins gâché la fin en se tournant vers des divinités païennes que je ne sais quelle reine lui fit connaître. C'est d'ailleurs dommage, car j'aime beaucoup ce roi Salmomon. Les passages de la Bible qui racontent sa vie sont très instructifs. -- Vous êtes un peu dur pour les rois de France, à la veille de la Révolution. Colbert n'avait-il pas modernisé l'Etat, à tel point que c'est toujours un Etat de ce type (très centralisé) que nous avons aujourd'hui ? C'était d'ailleurs la thèse de Tocqueville. Louis XVI a été un roi lucide, proche des idées modernes de son temps -- relisez l'excellente biographie de Petitfils. Evidemment, la Révolution est arrivée sans crier gare, et l'événement a été plus fort que lui. Mon cher Patrice de Plunkett, vous étiez royaliste, dans votre jeunesse. Vous n'en avez gardé aucune nostalgie

Bégand


{ PP à Bégand – Je ne fais pas partie des nostalgiques de leur jeunesse, et ce n'est pas vraiment le sujet !
J'aime bien le livre de Petitfils, mais les qualités humaines de Louis XVI n'effacent pas le fait concret : depuis la fin de la Régence, la monarchie française n'avait pas su s'ajuster aux changements de la société, alors qu'entre Hugues Capet et Louis XIV elle avait su se réformer profondément en évoluant beaucoup. Cette perte de dynamisme a causé sa chute... D'où (en partie) la phrase de Talleyrand : "Je n'ai abandonné que des régimes qui s'étaient abandonnés eux-mêmes"... ]

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réponse au commentaire

Écrit par : Bégand / | 22/04/2021

PERTE DE SENS

> Je n'ai jamais compris la fascination pour la famille royale anglaise de nos jours. Une monarchie n'a de sens que si elle exerce le pouvoir sinon ce n'est qu'une pantomime de plus. Ceci dit au-delà de la valeur des personnes. Si on veut être une institution, il faut exister et ne pas être un mirage (au passage, il y a des mots très durs sur la monarchie dans la Bible).
Mais avant de vouloir un roi ou autre d'ailleurs, il faudrait que les gens sortent de leur folie narcissique et redeviennent des êtres humains capables de raison.
Et il faudrait vraiment que certains cathos arrêtent avec leur roi-mystère devant sauver la France...Délire post-révolutionnaire complètement hérétique et d'une naïveté touchante, mais devenant criminelle tellement elle anesthésie toute réalité évangélisatrice.
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Écrit par : VF / | 22/04/2021

DU MAL À RÉPONDRE

> Le fait est que l'imaginaire politique français reste profondément monarchique. Le Président, dans les esprits, reste le père, le guide, la référence suprême.
Et la République a du mal à répondre à cette aspiration profonde. Surtout depuis que la fonction suprême est devenue un simple poste de milieu de carrière, dans un ... parcours professionnel. Jadis, l'on quittait la présidence pour (au moins symboliquement) entrer dans l'Eternité. Un autre monde... celui d'une grandeur perdue.
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Écrit par : Feld / | 22/04/2021

MACRON LE DÉCONSTRUCTEUR

> Imagine-t-on un roi, sur une chaîne de télévision étrangère, appeler à déconstruire l'Histoire de France ?
Le Président n'est plus Roi. Et le peuple le sent, le sait. Mais que peut-il faire ? Se morfondre dans une rage impuissante, sans entrevoir aucun espoir de renouveau ?
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Écrit par : Feld / | 22/04/2021

LE PEUPLE

> Ce qui me chagrine est que je vois dans plusieurs commentaires, une attente d'homme providentiel (un roi, un de Gaulle, une autre constitution)
L'avenir d'un pays, c'est son peuple.
La relève doit venir de la base, être un mouvement de fond, une imprégnation.
Mettre un officier prussien à la tête d'un régiment de Napolitains, ne changera rien.
En ce qui concerne la France aujourd'hui ça n'aboutirait qu'à mettre un général de Villiers à l'Élysée et donc à transformer définitivement la France en 51e état des États-Unis.
Après l'homme providentiel, le régime providentiel : la monarchie qui résoudrait tout. Les idées des Lumières couronnées, la Révolution couronnée, ça a déjà existé c'est l'Empire napoléonien.
Non merci.
Pas de changement sans conversion.
L'avenir est dans le peuple, qu'il se prenne en main comme il est déjà en train de le faire localement de ci-de là mais cela ne fonctionnera qu'avec une réelle anthropologie, une vision réaliste et là je ne vois que l'anthropologie catholique et la doctrine sociale qui en découle.
Seuls les catholiques ont cette doctrine (mais ils ne la connaissent pas) un maillage national, un réseau d'école (mais ils n'en font rien). Avec plusieurs centaines de milliers d'enfants qui sortent de ces écoles chaque année, il y aurait de quoi faire pour changer la face de notre pays.
Mais hélas la plupart des écoles catholiques ne sont catholiques que de nom et la formation chrétienne n'y est qu'optionnelle, preuve qu'on n'y croit pas trop, alors qu'elle fait partie du "caractère propre" selon la loi.
Aujourd'hui une école catholique c'est comme une école publique sauf qu'elle est payante et peuplée de BCBG. Ni prière en début de cours, ni messe, ni rien.
Le caté optionnel, "pour ceux qui veulent" c'est ce que propose déjà l'enseignement public et c'est normal puisque c'est laïque, mais quand l'école est catholique, l'enseignement doit être catholique avec caté parmi toutes les autres matières : quand on fait le choix de s'y inscrire, on fait le choix de recevoir cet enseignement mais pour l'instant les motivations des inscriptions sont essentiellement sociologiques et un peu pédagogiques rarement spirituelles et pour cause.
Et gare au directeur d'école qui cherche à changer les choses ! les premiers à lui tomber dessus seront les catholiques mous : qui se définissent LREM,LR, bref, la majorité des catholiques en France.
Et des mous qui deviennent agressifs, ça fait les choses dans le dos, par pétitions remplies d'allusions perfides, par calomnies...
Tout cela pour dire que nous avons déjà tout en place. Tout dépend de nous.
En ne voulant rien faire ni changer par nous-mêmes, nous nous réduisons à attendre l'homme ou le régime providentiel qui fera les choses à notre place. Nous avons la France que nous méritons.
Les sacrements, la messe ne nous servent alors pas plus que son droit d'aînesse à Esaü.
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Écrit par : E Levavasseur / | 23/04/2021

@ Alex et Maud et PV et PP

> Oui, nos rois furent des pécheurs, mais pardonnez ma faiblesse de rêver ainsi tout haut que le Tout-Puissant, dans sa Miséricorde, nous rende un beau jour, à la place des robots qui nous gouvernent, un descendant des rois qui ont fait la France. Un homme ayant, sur les seules forces de sa Raison éclairée par la Foi, le courage de s'atteler à la réconciliation de République et Royauté, Citoyenneté et Chrétienté, et de ranimer par ses paroles et ses actes la confiance en lui-même et en Dieu qui fait tant défaut au peuple français et depuis si longtemps… depuis 1789, au moins, si l'on se fie à Bernanos ! (« Je ne cesserai de le répéter sous autant de formes qu'il sera utile dans l'espoir d'ébranler quelques consciences : les hommes de 89 croyaient sincèrement la France parvenue à un si haut degré de culture qu'il ne dépendait plus que de sa volonté, de son génie, d'affranchir le genre humain, non seulement des tyrannies, mais – en un délai plus ou moins court – des disciplines sociales elles-mêmes, le citoyen n'agissant plus que selon la Raison, sans aucune nécessité de contrainte. On peut aujourd'hui sourire de ces illusions, mais elles sont évidemment celles d'un peuple débordant de confiance en lui-même »… ("La France contre les robots", éd. de 1947 pp. 129-130).
______

Écrit par : Denis / | 23/04/2021

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