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20/01/2021

Vaccination, discours officiels et "crise de confiance"

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Beaucoup de mots, peu de vaccin. Pourquoi ? Ma chronique à Radio Présence (Toulouse Midi-Pyrénées) et Radio Fidélité Mayenne :


http://www.radiopresence.com/IMG/mp3/20012021_chroeco_airtemps.mp3

 

<< Depuis près d’un an, nos commentateurs parlent à jet continu de la "crise de confiance". Les Français, dit-on, n’ont "plus confiance" dans ce que leur communiquent leurs gouvernants. Pourquoi ? Sans doute parce que depuis des années les gouvernements semblent n’avoir pas confiance dans les Français, et leur parlent comme à des émotifs qu’il faudrait calmer en leur racontant les Mille et une nuits.

Cette tendance persiste aujourd’hui. Par exemple à propos de la vaccination. Olivier Véran, imperturbablement optimiste, nous raconte que tout ce qui se passe est sous contrôle et que la vaccination va de mieux en mieux : à entendre la version officielle, lundi il y avait déjà un million d’inscrits, aujourd’hui il y en aurait deux millions, etc. Le problème est que d’innombrables citoyens, appartenant pourtant aux catégories prioritaires, n’arrivent pas à s’inscrire. Les sites répondent qu’ils n’ont pas de vaccin. Alors : puisqu’il y a un stock de vaccin en France, est-ce que l’Etat hésite à livrer, ou suit une logique mystérieuse dans ses livraisons ? On ne sait pas.

Ce qu’on sait, en revanche, c’est qu’il y a un autre mystère : en pleine fièvre de vaccination, le groupe américain Pfizer, censé nous fournir en vaccin via l’Union européenne, arrête pour travaux son usine qui est en Belgique… Paris nous dit : "Mme von der Leyen a téléphoné à Pfizer et l’arrêt ne durera pas trois semaines mais quelques jours…" Nous voilà rassurés. Mais pas rassurés longtemps ! Hier on découvre ce que Mme von der Leyen dit en réalité de sa conversation au téléphone avec le DG de Pfizer, M. Bourla. Il a été moins clair que Paris ne nous le dit. L’arrêt de l’usine aura bien une durée indéterminée ; les livraisons promises auront lieu "au premier trimestre", ce qui peut être en mars aussi bien qu’en février  – même si Mme von der Leyen a protesté que c’était une urgence médicale, le vaccin n’étant efficace que si la seconde dose est administrée au maximum trois semaines après la première.

Paris le sait aussi bien que Bruxelles. Alors pourquoi ne pas le dire ? Parce que les pouvoirs publics ont créé en janvier un désir collectif de vaccin, sans savoir si le vaccin arriverait assez vite et en quantités suffisantes. Et pourquoi avoir ainsi parlé trop vite ? Déjà pour rassurer les Français. En effet nous souffrons de cette longue épidémie, d’autant qu’on nous nous racontait depuis vingt ans que les fameuses "technologies" avaient mis la nature sous contrôle, ou qu’elles allaient le faire… Mais ça aussi, c’était un conte des Mille et une nuits.

Si les communicants politiques et économiques veulent retrouver la confiance du public, il serait temps qu’ils retrouvent le langage de la réalité. >>

 

 

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11:07 Publié dans Politique, Santé | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vaccination

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