Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

26/12/2020

Noël : l’éternel dans l’instant présent

space_Earth_multiple_display-114630.jpg!d.jpg

“Les fêtes nous rappellent, à nous hommes oublieux, que l’avènement de Dieu dans l’histoire se réalise toujours maintenant” (H.U. von  Balthasar) :


 

Hébreux 1:1-6

<<  À bien des reprises et de bien des manières, Dieu, dans le passé, a parlé à nos pères par les prophètes ; mais à la fin, en ces jours où nous sommes, il nous a parlé par son Fils qu’il a établi héritier de choses et par qui il a créé les mondes. Rayonnement de la gloire de Dieu, expression parfaite de son être, le Fils, qui porte l’univers par sa parole puissante, après avoir accompli la purification des péchés, s’est assis à la droite de la Majesté divine dans les hauteurs des cieux ; et il est devenu bien supérieur aux anges, dans la mesure même où il a reçu en héritage un nom si différent du leur. En effet, Dieu déclara-t-il jamais à un ange : Tu es mon Fils, moi, aujourd’hui, je t’ai engendré ? Ou bien encore : Moi, je serai pour lui un père, et lui sera pour moi un fils ? À l’inverse, au moment d’introduire le Premier-né dans le monde à venir, il dit : Que se prosternent devant lui tous les anges de Dieu. À l’adresse des anges, il dit : Il fait de ses anges des esprits, et de ses serviteurs des flammes ardentes. Mais à l’adresse du Fils, il dit : Ton trône à toi, Dieu, est pour les siècles des siècles, le sceptre de la droiture est ton sceptre royal…>>

 

Commentaire de Hans Urs von Balthasar :

<< “Aujourd’hui je t’ai engendré” : la deuxième lecture de la messe du jour de Noël, tirée de la lettre aux Hébreux, parle de la divinité du Verbe incarné. Si Jean (prologue de son évangile) souligne davantage l’Alpha, l’accent est mis maintenant sur l’Oméga : bien des paroles de Dieu le laissaient prévoir. “Dans les derniers temps”, à la fin de l’histoire, dans l’Oméga, le Père a tout résumé en une seule parole. Mais cette origine et cette fin de toutes choses sont un événement dans l’aujourd’hui. En Dieu, il n’y a ni passé, ni avenir, mais un éternel aujourd’hui, et cet éternel aujourd’hui devient présent dans le temporel. Cela ne signifie pas seulement que tout le passé, le vétérotestamentaire, était depuis toujours l’aube de cet aujourd’hui, mais (bien davantage) que l’aujourd’hui de l’irruption ici-bas de l’événement éternel en Dieu ne pourra jamais devenir un passé temporel. Non seulement, à toute fête de Noël, le maintenant de la venue de Dieu dans le monde redevient actuel, mais à aucun instant de la simple vie quotidienne il ne peut pas ne PAS être LE PRÉSENT ! Les fêtes nous rappellent seulement, à nous hommes oublieux, que l’avènement de Dieu dans l’histoire se réalise toujours maintenant. Le Seigneur qui vient chaque fois reste sans cesse en train de venir ; il ne s’éloigne jamais, pour pouvoir venir de nouveau. C’est notamment ce qu’il faut comprendre dans sa venue eucharistique.  >>

 

 

 

536198549.2.jpg