02/07/2020
Automne : un rendez-vous de chrétiens sur l'économie
"L'économie de François" : deux mille économistes et jeunes entrepreneurs internationaux à Assise l'automne prochain, pour répondre à l'appel du pape au changement économique et social. Ma chronique à Radio Présence et Radio Fidélité Mayenne :
https://prod.radiopresence.com/IMG/mp3/01072020_chroeco_airtemps.mp3
<< L’événement aurait dû avoir lieu en mars : mais à cause du confinement il aura lieu en novembre. Il se passera à Assise, la ville de saint François, et justement il s’intitulera : “L’économie de François”. Deux mille économistes et jeunes entrepreneurs chrétiens venus du monde entier y participeront. Ils sont déjà au travail pour préparer leur rencontre à Assise sous le patronage du saint, et proposer des réponses à l’appel lancé par le pape en mai 2019. Que veulent ces jeunes professionnels ? Ils veulent (disent-ils) que le monde économique de l’après-crise soit “meilleur” : autrement dit, ils veulent “corriger les modèles d'une croissance incapable de garantir le respect du développement, l'accueil de la vie, le soin de la famille, la justice sociale, la dignité des travailleurs, les droits des générations futures”. Ils veulent “établir un pacte pour changer l'économie actuelle et donner une âme à l'économie de demain”. Ce devrait être, disent-ils en reprenant la formule de Chesterton, une économie “régénératrice et distributive”.
Il est bon que des jeunes catholiques engagés dans l’économie réelle apportent leur contribution à tous les chantiers de réflexion qui s’ouvrent. Il faut en effet empêcher que la crise ne pousse (au nom de la croissance à tout prix) à revenir aux pires erreurs commises depuis les années 1990.
Or le risque existe. Les intérêts financiers y contribuent gravement. Un exemple parmi d’autres : à la mi-juin, le président de la République, félicitant le groupe pharmaceutique français Sanofi d’investir en France, lui décerne une première subvention de 200 millions d’euros. Mais ce cadeau n’est assorti d’aucune contrepartie sociale… Et quinze jours plus tard, alors que la crise économique va faire repartir à la hausse le chômage de masse, M. Paul Hudson, PDG de Sanofi, fait savoir que son groupe va supprimer mille emplois en France ! Et cela pour quoi ? Pour augmenter encore les dividendes des actionnaires et doper encore la position de Sanofi dans les Bourses mondiales. Alors que ce groupe, avec 4 milliards d’euros de profits, était déjà l’un des plus bénéficiaires de France.
La tyrannie de la spéculation financière sur l’économie réelle, donc sur le social, n’était pas imaginable à l’époque de François d’Assise. Mais son disciple le pape François a dénoncé la malfaisance de cette tyrannie dans une encyclique et de nombreux discours, qui rejoignent, et renforcent de l’éclairage chrétien, toutes les critiques exprimées au nom du bien commun contre le système ultralibéral. Ce signe des temps mérite toute notre attention. ! >>
21:11 Publié dans Economie- financegestion, Pape François | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : pape françois, économie, crise
Commentaires
> Et bien j'espère qu'ils n'utiliseront pas trop l'avion...
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Écrit par : Ludovic / | 02/07/2020
LES ÉVÊQUES AUSSI
> En lien très indirect : cela bouge aussi chez les évêques: https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2020-07/eveques-declaration-abus-multinationales.html?fbclid=IwAR0UmqygNHlH7ICItK369yC0g3ZDm9qJF6DICCpfvfmQZIeq0-9UIVPslCw
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Écrit par : ND / | 06/07/2020
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