28/04/2020
France Info 27/04 – Prière pour tous et solidarité active : le confinement évangélique des soeurs clarisses de Lourdes
Elles prient pour les malades et pour tous. Comme beaucoup d'autres moniales, elles cousent des masques et des surblouses pour les soignants. Elles disent : "On a tous à redécouvrir quelque chose de positif dans ce confinement"... "Les choses ont changé, les gens ont fait un certain chemin, peut-être sans même s'en rendre compte"... "J'espère que le confinement obligera à regarder le monde différemment"... C'est Matthieu 25:31-46 au secours matériel et spirituel des populations. Voici le reportage diffusé hier :
France Info, 28 avril :
<< Au bord du Gave de Pau, à Lourdes, les murs épais et gris du monastère des Clarisses, sanctuaire fondé en 1877, font office de rempart, jusqu’à présent, contre le coronavirus. Le confinement n’a d'ailleurs pas bouleversé la vie des quinze moniales. "On vit comme d'habitude", commente sœur Marie-des-Anges, qui vit au monastère depuis 36 ans. "On vit en communauté, on a un jardin, on vit en micro-société..." poursuit sœur Marie du Sacré-Cœur, présente, elle, depuis dix ans. Elle a fait vœu de clôture et ne quitte donc jamais l’espace confiné du monastère où elle se sent finalement privilégiée : "On ne souffre pas comme pourraient souffrir des personnes vraiment isolées." La mère supérieure, sœur Maria-Pia, rappelle que c'est la vocation qui les aide à vivre l'enfermement que d'autres subissent. "Nous, nous sommes volontaires, ça ne nous coûte pas. Autrement, ce n'est pas normal d'être enfermé de manière forcée", explique celle qui est arrivée au monastère il y a soixante ans.
>> Même si aucun cas de coronavirus n'a été déclaré au sein du monastère, il y a tout de même une crainte que le virus fasse un jour son apparition dans la communauté. "On partage la même marmite, la même douche, donc je ne me fais pas d'illusion : si une sœur est malade, ça va être multiplié par le nombre de sœurs, on finit toutes par l'être à tour de rôle", remarque sœur Marie du Sacré-Cœur. Pour se protéger, les sœurs ont pris des vitamines, "dès le départ", précise sœur Maria-Pia. "Grâce à Dieu nous ne sommes pas malades et comme nous n'avons pas de contact avec le monde extérieur, on suppose que personne n'est contaminée", analyse la mère supérieure. Les quinze moniales prient pour les malades du virus. "Tous les jours, à tous les offices, on prie pour chacun d'entre vous", raconte sœur Marie-des-Anges qui confectionne des masques et des blouses [photos ci-contre] pour les soignants : "J'admire leur courage, ils sont plein de dynamisme, je dis chapeau".
>> Les sœurs espèrent que le monde sortira grandi de cette épreuve et que certains apprendront à vivre différemment, loin du tumulte de leur vie d’avant. "On a tous à redécouvrir quelque chose de positif dans ce confinement", assure sœur Marie du Sacré-Cœur. Sœur Marie-des-Anges est persuadée que "les choses ont changé, les gens ont fait un certain chemin, peut-être sans même s'en rendre compte". Sœur Maria-Pia espère quant à elle que le confinement "nous obligera à regarder le monde différemment".
12:12 Publié dans Santé, Témoignage évangélique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : pandémie, catholiques
Commentaires
PRIÈRE À Ste CLAIRE
« Sainte Claire, dans la nuit de Noël 1252,
tu étais malade dans le grand dortoir de Saint-Damien,
séparée de tes soeurs,
loin des frères
Et pourtant tu étais au milieu d'eux
et tu as fêté en communion avec eux, étonnée et pleine de joie,
le mystère de l'Incarnation.
Toi, soeur, mère, compagne de route,
ne permet que nous nous isolions et que nous nous refermions sur nous même,
mais que nous restion ouvert pour la relation et la rencontre,
même quand nous nous sentons isolés.
Toi, patronne de la communication,
ouvre en nous des possibles de rester dans des liens vivants les uns avec les autres,
malgré tout ce qui nous sépare ;
Toi, courageuse, éclaireuse dans la foi,
donne-nous la fantaisie et la créativité,
pour trouver un accès réciproque et construire des ponts
là où apparemment, il n'y a plus de chemin.
Toi, femme de compréhension,
garde-nous de peser de manière imprévoyante sur des murs ségrégatifs,
et enseigne-nous à voir en profondeur et à découvrir ce qui nous unit.
Toi, visionnaire qui voit loin,
offre-nous ton regard clair,
qui perçoit aussi comme prochain les hommes loin de leur pays natal.
Toi, amie confidente du Seigneur,
conduis-nous dans ton art de rester unie avec Jésus,
toujours et partout. Amen »
Cornelius Bohl, ofm
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Écrit par : Fr Léon / | 28/04/2020
LE CARMEL
> Cher Patrice,
Je me permets de vous signaler que la photo en bas de votre article est celle du Carmel de Lourdes et non celle du couvent des clarisses situé dans une artère commerçante de l'autre côté du Gave.
J'espère que vous vivez votre confinement sereinement. Pour ma part cela renouvelle beaucoup de choses. Cette crise donne en tout cas des idées pour une prochaine conférence à la paroisse ND de Clignancourt !
Bon temps pascal,
P Pierre-Henri+
[ PP au P. Debray – Oups, je rectifie ! (Mais l'erreur a été, c'est bizarre, commise par le site de l'Artisanat monastique auquel j'avais emprunté la photo...
Pour venir à ND de Clignancourt : oui bien sûr, dès que possible ! ]
réponse au commentaire
Écrit par : PH Debray / | 28/04/2020
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