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25/03/2020

Liturgies "sans le peuple" : le décret du... cardinal Sarah

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Dur démenti à Mgr Schneider et au parti intégriste : alors qu'ils présentent les offices et messes "sans le peuple" comme l'Abomination de la Désolation, cette mesure sanitaire vient d'être proclamée et organisée pour la Semaine Sainte par un décret de la congrégation du cardinal Robert Sarah  – que les intégristes voudraient tellement placer à leur tête :


 

 

CONGREGAZIONE PER IL CULTO DIVINO E LA DISCIPLINA DEI SACRAMENTI

Traduzione in lingua francese

25/03/2020

DÉCRET

En temps de Covid-19 (II)

 

<<  Ayant considéré l'évolution rapide de la pandémie de Covid-19 et tenant compte des observations reçues des Conférences Épiscopales, cette Congrégation propose une mise à jour des indications générales et des suggestions déjà données aux Évêques dans le décret précédent du 19 mars 2020.

En considération du fait que la date de Pâques ne peut pas être transférée, dans les pays touchés par la maladie, où des restrictions sur les rassemblements et les mouvements de personnes sont prévues, les Évêques et les Prêtres célébreront les rites de la Semaine Sainte sans la présence du peuple et dans un endroit approprié, en évitant la concélébration et en omettant l'échange de paix.

Les fidèles seront informés de l'heure du début des célébrations afin de pouvoir s'unir en prière dans leurs propres maisons. Les moyens de communication télématiques en direct, et non enregistrés, pourront être utiles. Dans tous les cas, il reste important de consacrer suffisamment de temps à la prière, en valorisant surtout la Liturgia Horarum.

Les Conférences Épiscopales et chaque diocèse ne manqueront pas d'offrir des suggestions en vue d’aider la prière familiale et personnelle.

1 – Dimanche des Rameaux. La Commémoration de l'Entrée du Seigneur à Jérusalem sera célébrée à l’intérieur de l’édifice sacré ; dans les églises Cathédrales on utilisera la deuxième forme prévue par le Missel Romain ; dans les églises Paroissiales et dans les autres lieux, la troisième forme.

2 – Messe chrismale. En évaluant la situation concrète dans les différents pays, les Conférences Épiscopales pourront donner des indications sur un éventuel transfert à une autre date.

3 – Jeudi Saint. Le lavement des pieds, déjà facultatif, est omis. À la fin de la Messe en Mémoire de la Cène du Seigneur, on omet aussi la procession, et le Saint-Sacrement sera conservé dans le tabernacle. En ce jour, on concède exceptionnellement à tous les prêtres la faculté de célébrer la Messe dans un endroit approprié, sans la présence du peuple.

4 – Vendredi Saint. Dans la prière universelle les Évêques veilleront à préparer une intention spéciale pour ceux qui se trouvent dans une situation de désarroi, pour les malades, les défunts (cf. Missale Romanum). L'adoration de la Croix par le baiser sera limité au célébrant seulement.

5 – Vigile Pascale. Elle n'est célébrée que dans les églises Cathédrales et Paroissiales. Pour la liturgie baptismale, seul le renouvellement des promesses baptismales sera maintenu (cf. Missale Romanum).

Dans les séminaires, les maisons de prêtres, les monastères et les communautés religieuses, on suivra les indications de ce Décret.

Les expressions de la piété populaire et les processions qui enrichissent les jours de la Semaine Sainte et du Triduum Pascal peuvent être transférées, au jugement de l'Évêque diocésain, à d'autres jours convenables, par ex. les 14 et 15 septembre.

De mandato Summi Pontificis pro hoc tantum anno 2020.

De la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, le 25 mars 2020, solennité de l’Annonciation du Seigneur. >>

 

Robert Card. Sarah
Préfet

 

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Commentaires

LA PSEUDO-"MÉDITATION" COMMERCIALE

> http://www.lavie.fr/bien-etre/forme/mediter-en-temps-de-confinement-avec-le-philosophe-fabrice-midal-24-03-2020-104872_822.php

'La Vie (catholique)' se fait le chantre de la méditation pleine conscience !
Pourquoi ne pas inciter à la prière, tout simplement ?
Ce texte duquel le Christ est absent, où sont convoqués Rousseau et un bonze tibétain, contribue à entretenir la confusion de beaucoup quant à la 'méditation' : or, cette dernière est ou bien chrétienne (d'extase) ou bien païenne (d'enstase). Il est regrettable, au vu des trésors de spiritualité chrétienne que nous avons, qu'un hebdomadaire d'inspiration catholique encourage une pratique de la méditation qui n'a rien de chrétien. "Accepter le blanc, le vide, l’ennui" ? Non : entrer en coeur à coeur avec son Créateur, c'est-à-dire tout à fait l'opposé !
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Écrit par : Philippe de Visieux / | 26/03/2020

ULTRAS

> Stupeur et égarement chez les ultras. Si même Sarah appuie "l'Eglise conciliaire" dans sa "profanation du sanctuaire"...
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Écrit par : Aline Oberdorff / | 26/03/2020

SAGESSE

> C'est sagesse et justesse de vue !
Quantités d'initiatives bienvenues sont prises ici ou là pour favoriser la prière et la communion entre chrétiens.
Outre les messes retransmises du Jour du Seigneur sur France et de KTO, des paroisses (c'est le cas de la mienne) ont mis en place des messes retransmises par vidéo.
Il en sera de même sans doute pour le Triduum pascal.
D'autres organisent des églises de "pierres vivantes" pour soutenir les familles en deuil qui ne peuvent assister aux obsèques de leurs proches.
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Écrit par : Michel de Guibert / | 26/03/2020

> Je ne savais pas que les messes sans le peuple étaient (en tant que telle) un problème. Benoît XVI écrit dans l'exhortation apostolique 'Sacramentum Caritatis' au point 80:
" Dans ce but, je recommande aux prêtres, avec les Pères du Synode, « la célébration quotidienne de la Messe, même sans la participation de fidèles ». (224) Cette recommandation correspond avant tout à la valeur objectivement infinie de chaque célébration eucharistique; elle en tire ensuite motif pour une efficacité spirituelle particulière, parce que, si elle est vécue avec attention et avec foi, la Messe est formatrice dans le sens le plus profond du terme, en tant qu'elle promeut la conformation au Christ et qu'elle affermit le prêtre dans sa vocation."

D'ailleurs, ceux qui hurlent à l'idée qu'une messe soit célébrée sans le peuple pendant l'épidémie de Coronavirus diront sûrement qu'une absence totale de messe favorise la participation des fidèles à l'Eucharistie.
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Écrit par : Cyril B / | 26/03/2020

à Cyril B.

> Pas tout à fait... Ceux qui "hurlent à l'idée qu'une messe soit célébrée sans le peuple" disent qu'aucune interdiction des rassemblements de foules dans les églises n'aurait dû être prononcée ! A leur avis, la piété immunise les fidèles.
C'est aussi l'avis de l'aile la plus obscurantiste du clergé orthodoxe grec (celle qui refuse de cesser de distribuer le vin à la cuiller "car ce serait un manque de foi").
Ils n'ont jamais entendu parler des assistances paroissiales fauchées par la grande peste du XIVe siècle. L'ignorance de l'histoire est très répandue chez les farouches défenseurs de la Tradition.
Autre point : les mêmes intégristes qui hurlent aujourd'hui contre les messes sans peuple hurlaient il y a quarante ans contre le remplacement, dans des monastères, des messes privées individuelles (sans assistance) par la concélébration communautaire...
L'important, n'est-ce pas, est de hurler de toute façon contre "le pape et l'épiscopat". C'est à cela qu'on reconnaît le Semper Fidelis.
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Écrit par : Bernard Gui / | 27/03/2020

LES "MESSES SANS PEUPLE"

> Quelques remarques historiques sur les messes sans peuple : historiquement elles n'existaient pas, Charles de Foucauld avait dû demander un indult pour dire sa messe seul à Tamanrasset.
La messe ne peut exister en théorie par la seule présence du prêtre, il faut la présence de l'Eglise. Les messes privées des prêtres autrefois, notamment dans les monastères, étaient dites avec un servant, qui représentait l'Eglise dans la liturgie ancienne.
C'est ce qui donne parfois un aspect un peu "double messe" dans certaines célébrations en forme extraordinaire qui poussent cette logique à l'extrême : avec le servant qui représente l'Eglise, le binôme prêtre-servant se suffit à lui-même et, par exemple, peuvent s'asseoir avant que les fidèles aient fini le Gloria (puisque le servant suffit à représenter l'Eglise, le peuple est inutile...), quand eux-mêmes l'ont fini : les fidèles chantent pour leur propre édification mais cela n'est pas nécessaire à la Messe. A ce stade on comprend pourquoi il fallait une réforme !
Sauf que nous sommes dans des circonstances encore bien plus exceptionnelles que dans le désert de Tamanrasset...
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Écrit par : Edel / | 27/03/2020

Mgr CENTÈNE

> réponse de mgr Centène, évêque de Vannes, qui ne passe pas pour un dangereux progressiste, aux critiques après les mesures liées à l'épidémie (le Morbihan a été un des premiers départements touchés, et soumis à des restrictions préfectorales en matière de réunions, y compris cultuelles)

"Il n’y a que sur les réseaux sociaux que nous trouvons des gens qui sont experts en toute chose et qui donnent un avis infaillible sur tout. Le bon sens et le réalisme nous font un devoir d’entendre ceux qui sont effectivement compétents et qui sont chargés de prendre des décisions, surtout en mesure de santé publique. En l’espèce, l’Eglise n’est pas l’autorité sanitaire et il est de son devoir d’accepter ses préconisations et même ses conseils. Toute autre attitude relèverait d’une irresponsabilité coupable dont nous aurions à répondre, non seulement devant l’autorité civile, mais en conscience devant Dieu."

pour la suite, voir le site du diocèse de Vannes
https://www.vannes.catholique.fr/questions-a-mgr-centene-a-propos-des-mesures-liees-au-coronavirus/
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Écrit par : professeur Tournesol / | 27/03/2020

LEUR MÉPRIS DES VIVANTS

> Hors sujet, mais que pensent les intégristes de ces "super-chrétiens", Trump et Bolsonaro, qui privilégient l'économie au détriment de la santé et la vie de leurs administrés ? C'est pas le tout de sauter sur sa chaise comme un cabri en criant "droit à la vie, droit à la vie" tout en laissant crever les vieux et autres inutiles.

Pr T.

[ PP au Pr T. – Exactement ! Dans les pays où ils sévissent, l'opinion est frappée par la contradiction entre :
1. leur prétendue "action" pour le droit des enfants à naître (intransigeance verbale affichée),
2. leur inhumaine indifférence socio-économique (et maintenant sanitaire) envers les vivants. Indifférence aussi à l'égard du système économique, dont ils n'osent tout de même plus faire l'apologie (au nom de "l'anti-socialisme") comme ils le faisaient depuis vingt ans...) ]

réponse au commentaire

Écrit par : professeur Tournesol / | 29/03/2020

UNE INFAMIE DE PLUS

> Les super-chrétiens trumpolâtres de First Things se mêlent même de donner des consignes aux évêques de France.
Je préfère m'abstenir de commentaires sur le procédé qui consiste, pour un fidèle, à écrire une lettre ouverte à son évêque, à le publier sur un média qui oeuvre continuement à la décrédibilisation des évêques en France (Le Salon Beige) et surtout à le republier dans une langue étrangère dans un média étranger...
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Écrit par : Edel / | 29/03/2020

@ Philippe de Visieux :

> très juste observation : "or, cette dernière est ou bien chrétienne (d'extase) ou bien païenne (d'enstase) ". Le Père Verlinde ne dit pas autre chose.
Ceux qui ne voient pas la différence entre la prière chrétienne et la méditation dans les "religions" orientales sont dans la confusion - souvent en raison d'un certain dilettantisme ou par conviction, c'est à dire ayant plus ou moins déjà versé dans le new age - ce qui suppose une certaine dose de relativisme.
Après 15 ans de "zen chrétien" c'est à dire avec des temps de prière chrétienne, de messe et de zazen, j'ai définitivement abandonné le zazen depuis plus de 10 ans pour plusieurs raisons dont la principale est que Dieu souhaite un face à face, une tension vers Sa Présence, Son Amour et que ce face à face n'existe par définition pas dans le zazen.
Je découvre aussi avec le temps que le zazen met dans l'optique de maintenir une attitude (posture, souffle, attitude intérieure sans pensée sans image, sans forme) alors que la prière chrétienne demande d'abord un élan du coeur vers Celui qui nous accueille. C'est très différent. (j'ai néanmoins conservé la posture du zazen mais sans du tout y fixer mentalement une quelconque attention).
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Écrit par : Roque / | 02/04/2020

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