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16/03/2020

Ce n'est pas "un châtiment du Ciel" !

coronavirus,christianisme

Les radios et les télévisions ne parlent plus que de la pandémie de coronavirus ; citoyens comme les autres, parlons-en aussi. Mais qu’avons-nous de particulier à dire sur ce sujet ?  Ma chronique de ce matin à Radio Espérance (Auvergne Rhône-Alpes) :


<< D’abord une chose saute aux yeux : ce que nous n’avons PAS à dire. Parce que nous n’avons pas à le CROIRE ! Ce serait de dire que cette épidémie (ou n’importe quel autre fléau naturel dans le présent, le passé ou l’avenir) serait envoyée par le Ciel « en punition de nos péchés ». Quelques-uns commencent à le dire. Mais c’est une hérésie, même si beaucoup, dans le passé, n’ont pas hésité à tomber dedans chaque fois qu’il y avait le choléra ou la peste… Pourquoi une hérésie ? Parce que ce n’est pas ainsi que la créature expie ses fautes devant le Créateur. Et parce que le Créateur ne détruit pas sa création. Cette certitude nous vient d’En Haut : le Seigneur en personne la donne à Noé au livre de la Genèse, après le Déluge, quand Il déclare : « J’établis mon alliance avec vous, aucune créature ne sera plus supprimée par l’eau du déluge pour détruire la terre… Je me souviendrai de l’alliance éternelle entre moi et tous les êtres vivants de toute espèce qui se trouvent sur la terre… »

Cette parole du Père est confirmée par le Fils lorsque Jésus, dans l’Evangile (Luc, chapitre 13) explique aux disciples que les catastrophes matérielles aveugles ne sont pas une punition divine : « Les dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé, pensez-vous qu’elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? Eh bien, je vous dis : pas du tout ! »

Ça ne veut pas dire que l’homme n’est pas responsable, en certains cas, de certaines catastrophes ; la diffusion du coronavirus à travers le monde ne se produirait pas aussi vite si notre système économique n’exigeait pas les déplacements aériens de masse continuels – dont la diminution actuelle provoque d’ailleurs un krach financier avec toutes les conséquences humaines et sociales que ça suppose…

Mais cela, qui prouve que l’homme dans son vertige prométhéen s’est éloigné de Dieu, c’est l’oeuvre de l’homme envers lui-même et le reste de la création. Ce n’est pas l’œuvre du Créateur. Et c’est bien ce que dit Jésus en évoquant l’affaire de la tour de Siloé, fait-divers de la Jérusalem du 1er siècle que nous ne connaissons que par cet évangile. Alors n’allons pas chercher midi à quatorze heures, ne prêtons pas à Dieu une intention qu’Il a démentie lui-même par avance, et renforçons l’effort de tous les citoyens conscients pour faire face à l’épidémie.   >>

 

 

coronavirus,christianisme

 

Commentaires

L'HOMME SE PUNIT LUI-MÊME

> Pas besoin de toute façon de châtiment divin, l'homme se punit lui-même par ses propres bêtises et ce, depuis la Genèse : ce n'est pas Dieu qui fait mourir l'Homme quand il a mangé le fruit défendu, c'est l'Homme qui, en le mangeant, désobéit et se coupe de Dieu-la Vie.
Reste maintenant qu'après avoir démantelé l'hôpital, comment soigner les gens s'il y a une arrivée en masse de malades ?
Déjà qu'en temps habituel les urgences sont débordées...
Un laboratoire va trouver un vaccin et les gouvernements vont rendre obligatoire la vaccination pour toutes les populations.
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Écrit par : E Levavasseur / | 16/03/2020

LA MALADIE ET SES REPRÉSENTATIONS

> Avec l'appui de l'anthropologie on peut repérer trois grandes représentations de la maladie:
- la maladie comme agression,
- la maladie comme trouble,
- la maladie comme vocation.

Si l'on vous suit on écarte la première représentation, la maladie comme agression, avec Dieu comme agresseur (mais pourtant c'est ce qui se passe dans le combat de Jacob avec l'ange), et l'on est conduit vers la seconde représentation, la maladie comme trouble (trouble dans la vie économique, sociale et morale).
Mais n'oublions pas la troisième, la maladie comme vocation (c'est une représentation bien connue en Afrique ou encore chez nous avec Marthe Robin). Ce n'est pas une vocation à être malade mais le signe d'un appel et d'une présence plus proches de Dieu, trop forts et trop nouveaux, qui nous déstabilise dans un premier temps. Certains mystiques appelaient cela, je crois, la "purification passive des sens".
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Écrit par : B.H. / | 16/03/2020

RÉVEIL ?

> Effectivement nous ne devons pas attribuer au Créateur des intentions maléfiques à notre encontre, tandis qu'elles découlent simplement de nos propres turpitudes. Que nous ne voudrions pas voir ?
Mais, après tout, si cette hypothèse germe - sincèrement - dans les consciences (ou dans certaines d'entre elles) ça peut susciter un réveil fidéique salutaire... Au moins pendant un moment ; le temps que la crise passe, et que - à la manière du Peuple de Moïse - nous retombions dans nos errements mammoniques.

F.


( PP à F. – Le problème est que ce réveil ne s'adresserait pas au Dieu de la Révélation, mais à un dieu cruel fantasmé... ]

réponse au commentaire

Écrit par : Fondudaviation / | 16/03/2020

> MERCI , Patrice , de ce commentaire fondamental
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Écrit par : yves Marniquet / | 16/03/2020

DE SILOÉ AU RANA PLAZA

> « Les dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé, pensez-vous qu’elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? Eh bien, je vous dis : pas du tout ! »
«À leur arrivée devant le bâtiment le matin, les ouvriers et ouvrières refusent d’entrer à cause des fissures apparues la veille. La direction des ateliers textiles menace de retenir les salaires ou de licencier les employés qui protestent ; ils prennent finalement leur poste. Une heure plus tard, panne de courant. Vers 9 heures, le sol commence à trembler. En deux minutes, le bâtiment s'effondre complètement, n'épargnant que le rez-de-chaussée.»
https://fr.wikipedia.org/wiki/Effondrement_du_Rana_Plaza
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Écrit par : Yvan / | 16/03/2020

ROMAINS 5

> Pas de "châtiment de Dieu", certes… Quant à la part de l'homme dans les maux que nous vivons, nous avons saint Paul aux Romains (5, 20-21) pour nous aider à réfléchir : « (…) là où le péché s’est multiplié, la grâce a surabondé. Ainsi donc, de même que le péché a établi son règne de mort, de même la grâce doit établir son règne en rendant juste pour la vie éternelle par Jésus Christ notre Seigneur ».
Ainsi, ne peut-on voir dans ce péché des hommes qui abonde, au point d'entraîner la contamination et la mort de tant de personnes – tels ces malades "trop âgés" pour atteindre la salle de réanimation, en dépit d'accompagnants et de soignants dévoués à leur prochain –, comme la promesse, la préfiguration, l'annonce d'une surabondance de grâce et de miséricorde à venir de la part du Seigneur ?
Prenons par exemple l'histoire de l'Eglise : il a fallu lors de la Contre-Réforme les excès du népotisme papal, et les sacrés loustics que furent Paul IV et Pie IV, pour que le concile de Trente accouche d'un saint Pie V et d'un saint Charles Borromée (ce dernier ayant, soit dit en passant, laissé un très grand souvenir de dévouement et de courage lors de la peste qui ravagea la population de Milan, en 1576-1577).
Regardons la politique en laïcs prosaïques : le péché a abondé avec le nazisme, la grâce a surabondé avec le gaullisme !
Soyons donc confiants dans les grandes figures et les grands saints, dans les "coronates viros" qui naîtront après cette peste du "coronavirus".
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Écrit par : Denis / | 16/03/2020

JOB

> Une relecture de Job pourrait également être proposée en ce temps de confinement : Job ne comprend pas ce qui lui arrive mais sait que l'Éternel traverse ce désert à ses côtés, comme le rappelle le psaume 22.
N'appliquons pas au coronavirus les inanités naguère proférées à propos du VIH, que certains affirmaient envoyé par Dieu pour punir les homosexuels.
Le Dieu de Jésus-Christ est un Dieu d'Amour.

N.B. Reste, au plan théologique, un aspect qui m'a toujours taraudé. Dieu étant selon le Credo "Créateur de toutes choses visibles et invisibles", Il est également créateur du coronavirus, du VIH, de la peste et du virus Ebola. Or, la nature maléfique de ces fléaux ne saurait venir de Dieu, qui est Amour. Viendrait-elle du prince de ce monde, qui dévierait ces virus et bactéries dans le sens du mal ? Je n'ai pas de réponse à cette interrogation et ne fais ici que la poser, conscient de l'humilité qu'il nous faut avoir pour accepter de ne pas comprendre une réalité qui, n'étant connue que de Dieu, échappe à nos repères cartésiens.
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Écrit par : Philippe de Visieux / | 17/03/2020

> http://www.vatican.va/roman_curia/pontifical_councils/hlthwork/documents/hf_jp-ii_apl_11021984_salvifici-doloris_fr.html
Puis-je proposer ce texte de saint Jean-Paul II, en particulier au paragraphe 11 :
"Job conteste la vérité du principe qui identifie la souffrance avec la punition du péché. Et il le fait en se fondant sur sa propre réflexion. Il est en effet conscient de ne pas avoir mérité une telle punition; il montre au contraire le bien qu'il a fait dans sa vie. A la fin, Dieu lui-même reproche aux amis de Job leurs accusations et reconnaît que Job n'est pas coupable. Sa souffrance est celle d'un innocent; elle doit être acceptée comme un mystère que l'intelligence de l'homme n'est pas en mesure de pénétrer à fond."

Une prière particulière adressée en ce jour par l'intercession de votre saint patron, en n'oubliant pas de vous souhaiter une bonne fête !
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Écrit par : Philippe de Visieux / | 17/03/2020

LES LABOS SE DÉROBENT

> Et le plus débile, dans la gestion des soins sur cette crise, c'est qu'il existe des moyens que l'on "refuse de mobiliser".
Un ami chercheur dans un labo du CNRS m'a dit qu'il avait les moyens dans son labo, avec quelques collègues de faire 300 tests de dépistages par jour du corona, alors que l’hôpital du coin ne peut matériellement en faire que 50. Il a proposé à sa direction de "lancer ce service pour la société". Refus de la direction qui applique la réglementation bêtement : "on ferme tout. Chacun chez soi".
Les médecins et hôpitaux mobilisés peuvent s'épuiser à la tâche. Seuls.
Cdt,
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Écrit par : bergil / | 17/03/2020

FLÉAUX

> Oui, Dieu ne détruit pas ses créatures, et, de fait, les hommes ont une part aggravante dans certains fléaux. Peut-être la tour de Siloe était-elle mal entretenue ?
Mais n'oublions pas que certains son bel et bien naturels, leurs effets néfastes montrant peut-être d'une inadaptation de l'homme à la nature. Je pense aux catastrophes géologiques telles que les séismes dont l'origine tectonique est bonne en soi: sans tectonique la terre serait une boule lisse couverte de plusieurs kilomètres d'eau.
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Écrit par : PF. Huet / | 17/03/2020

CONTAMINES MAIS MONTJOIE

> Non, ce n'est pas un "châtiment du ciel"… Mais une question "mystico-diablo" m'agite, cher PP, et je voudrais tenter de l'exorciser sur ce fil de commentaires, avec votre bénédiction ;=)…
Dans quelle mesure de méchants démons semeurs d'embûches se fichent-ils de notre pomme dans cette affaire ?
Car enfin, nos théologiens, psychanalystes, métaphysiciens, experts en calembours, super-héros tueur de dragons… que sais-je ? d'où suis-je ? où vais-je ? (NB : avec un sourire jaune), auront, je l'espère, une réponse à la question suivante : comment se fait-il que l'alerte la plus vive adressée à la France, fin janvier-début février, concernant le coronavirus, nous soit venue de la commune des Contamines-Montjoie ?!!
1/ "Contamines"… à la 2e personne du singulier ; entendons : c'est pas moi, c'est l'autre ; c'est de "ta" faute, pas la mienne, ta faute à toi, l'Anglais (figure entre toutes de l'adversaire) ; ayant chopé le virus à Singapour, tu as rejoins les tiens en Haute-Savoie pour les vacances et tu les contamines…
2/ "Montjoie"… ou le cri de guerre des chevaliers français, dont la racine de langue francique, "Mundgawi", veut dire "protège-pays" ; Montjoie, mot de plénitude, empli de la charité et la solidarité du combattant, du marcheur, du pèlerin avançant, au milieu de ses frères, en quête de sa réelle patrie qui n'est autre que le "royaume de Dieu"… (cf. https://fr.wiktionary.org/wiki/montjoie ).
L'histoire le retiendra… « L'un des tout premiers foyers de contamination de la France par le redoutable coronavirus fut identifié aux Contamines-Montjoie, en Haute-Savoie, au pied du Mont-Blanc. Nul ne s'avisa, à ce moment-là, de l'avertissement implicite (tombé du ciel ?), que constituait une telle information : "L'épidémie qui ravage la Chine prend pied en France, aux Contamines-Montjoie"… » (post de Denis, trompant son confinement, et qui vous en demande humblement pardon).
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Écrit par : Denis / | 19/03/2020

@ PP

> Merci pour ce "mais" roboratif, qui a guéri d'un coup toute mon angoisse !
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Écrit par : Denis / | 19/03/2020

Denis,

> Contamines est une déformation de condamines, lui même déformation d'une expression latine (du bas latin, il me semble) qui désignait des terres appartenant en propre au seigneur du lieu.
Je regrette de n'avoir pas mieux retenu les explications du spécialiste à qui j'avais demandé la signification du mot condamines.
Pour le reste, il est sûr que les démons aiment se moquer de nous. Bar Abbas (le fils du père), émeutier libéré pour la Pâque juive à la place de Jésus, par exemple. Mais ne nous y attardons pas, ils auraient encore gagné quelque chose en polarisant notre attention. Tournons nous vers le Seigneur, qui agit avec puissance pour nous libérer de nos chaînes d'esclavage. Cela ne se fait pas si facilement. Rappelons-nous les tribulations après la sortie d'Egypte.
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Écrit par : Bernadette / | 19/03/2020

DIEU, LES MAUX, LE MAL

> Je suis d'accord bien entendu avec tout ce qui se dit plus haut, Dieu est Amour, pas un Dieu de vengeance qui chatie les hommes. il a accepte de mourrir sur la Croix, pour nous pécheurs!!! Cela suffit à écarter toute equivoque. Dieu ne change pas d'avis!
Mais peut on parler de permission de Dieu? Rien n'arrive sans qu'il le sache et le permette. Il ne veut pas le mal, mais le permet, pour en tirer un plus grand bien. Certes cette explication est difficile à recevoir quand on perd ses proches, quand on est soi meme touché par le mal, et pourtant Dieu est plus grand que tout, ses pensées ne sont pas nos pensées. Nous comprendrons plus tard !
Et j'ose penser que cette permission pourrait nous bousculer à nous convertir, à revenir vers Dieu, à rejeter l'idole Argent.... ce qui n'est pas encore le cas, puisque les achats sur Amazone augmentent... mais qui sait si la grace pourrait surabonder ?
Jesus, j'ai confiance en toi !

Pauline


[ PP à Pauline :
Excusez-moi de le dire un peu vivement, mais méfions-nous de la théorie selon laquelle Dieu permettrait le mal "pour un plus grand bien". Je ne vois pas quel bien a pu sortir des génocides et exterminations de masse. Ni des assassinats d'enfants par des sadiques. Etc.
Pourquoi vouloir croire qu'on "comprendra plus tard" ?
D'une part ce serait rendre Dieu co-auteur ou complice du mal, ce qui serait contraire à la foi chrétienne.
D'autre part, il n'y a rien d'autre à comprendre que l'existence du péché de l'homme (pouvant aller jusqu'au monstrueux) : lequel péché est la face noire de la liberté donnée à la créature par le Créateur.
Dire que Dieu n'est pas (ni ne saurait être en aucun cas) co-auteur ou complice du mal, n'est pas diminuer sa "toute-puissance". Comme l'explique le théologien jésuite Médard Kehl , la toute-puissance divine n'est pas un arbitraire céleste (ce qui ramènerait aux dieux "bénéfiques-maléfiques" des paganismes), elle est tout autre chose :
« La "toute-puissance" de Dieu ne réside pas (comme nous le pensons souvent) en la possibilité de faire à volonté ceci ou cela, mais en cette puissance illimitée, et libre, de se donner lui-même, qui peut susciter "un autre en Dieu" – précisément le Fils, comme partenaire de même nature, de même amour et de même puissance...»
Et Hans Urs von Balthasar :
« Si, en différents endroits, le Nouveau Testament nomme le Père "tout-puissant", cette toute-puissance ne peut pas être une autre que celle d'un don de soi que rien ne peut limiter. Qu'est-ce qui pourrait surpasser la puissance de susciter une réalité "de même nature" et "consubstantielle" à soi, c'est-à-dire de même amour et de même puissance, non pas un autre Dieu mais un autre EN Dieu (Jean I,1) ?
[...] La toute-puissante auto-expression du Père erst tout aussi peu quelque chose de contraignant : elle est elle-même origine de toute liberté – et non pas au sens d'un arbitraire, mais au sens d'une éminente auto-possession de l'amour qui se donne...»

Excusez-moi à nouveau de cette réponse un peu vive ; elle ne vous vise nullement, mais cette question se pose très souvent et exprime un malaise latent au fond des consciences catholiques ; malaise qui se dissipe dès qu'on pose autrement la question comme nous l'enseignent des théologiens comme Balthasar, Lubac ou Bouyer... ]

réponse au commentaire

Écrit par : Pauline / | 20/03/2020

@ PP

> Les génocides et exterminations de masse sont l'œuvre de l'homme. Le coronavirus ne semble pas être l'œuvre de l'homme. Cela justifie la remarque de Pauline. D'où vient ce mal qui ne vient pas de l'homme ?
Le but de Dieu pour l'homme n'est pas le confort, qui est ce que nous aurions tendance à appeler "bien", mais la Liberté et l'Amour dont a fait preuve Jésus dans l'épreuve. Depuis le péché originel, pas de bien sans épreuve et donc sans mal. Ce qui explique qu'on puisse dire que "Dieu permet le mal".
Jésus, avec l'aveugle né, explique bien que le mal n'est pas une condamnation de Dieu, ou une leçon qu'il donnerait, mais une occasion de manifester sa puissance. Ni Dieu père fouettard, ni Dieu père noël. Pourtant, on est passé d'un excès dans l'autre, d'un Dieu-juge dispensateur de punitions à un Dieu-bisounours qui ne veut que notre bien-être.

Guadet


[ PP à Guadet – Attendons avant de dire que le coronavirus n'est pas lié à l'activité économique : le lien entre les premiè-res "grippes aviaires" et les élevages industriels de masse est plus que probable...
Et où voit-on dans l'Evangile Jésus dire que le Père nous punirait sur cette terre par des cataclysmes ? Le seul jugement dont Jésus parle est "au dernier jour", et c'est tout autre chose.
Méfions-nous des raisonnements qui ne tiennent pas compte de l'Evangile mais enrôlent "Dieu" (mais est-ce le Dieu de la Révélation ?) au service de nos opinions séculières... qu'elles soient laxistes ou rigoristes. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Guadet / | 20/03/2020

@ PP

> Réf, votre réplique : "( PP à F. – Le problème est que ce réveil ne s'adresserait pas au Dieu de la Révélation, mais à un dieu cruel fantasmé... ]"
Tout à fait d'accord.
Effectivement. Ce dieu pourrait même ressembler un peu à Allah (qui décide de tout ce qui advient).
Il ne resterait plus alors aux "réveillés sincères" qu'à se convertir au vrai Dieu ; une première étape aurait été franchie ?

F.


[ PP à F. – Un pas dans la mauvaise direction peut-il mener dans la bonne ? ]

réponse au commentaire

Écrit par : Fondudaviation / | 20/03/2020

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