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13/03/2020

Le coronavirus nuit gravement au libéralisme

coronavirus,macron

Stupeur incrédule hier soir en entendant Emmanuel Macron recourir à des éléments de langage anti-libéraux !  Y aurait-il le diable dans le beffroi ?  Réflexions sur cette bizarrerie significative :


 

Hier soir M. Macron en personne nous a fait (pendant deux minutes) du Centesimus annus révisé Laudato si’ : il y a des choses qui ne peuvent être laissées aux marchés, certaines productions doivent être rapatriées, “faisons nation” tous ensemble, etc… [1]

La mauvaise nouvelle pour lui est que personne n’y croit. Créature du milieu socio-économique qui a produit le néolibéralisme, le président de la République n’est pas en situation d’agir dans le sens de ce qu’il vient de dire. On connaît d’ailleurs l’insignifiance de ses éléments de langage démentis ‘en-même-temps’ par les actes.

La bonne nouvelle en soi est que le coronavirus, par lui-même et par ses effets sociaux, met à nu la mondialisation libérale. Ce que constate l’économiste jésuite Gaël Giraud [2] : "C'est l'ensemble du complexe financiaro-pétrolier qui est menacé. [...] Nous avons deux chances sur trois pour que l'on vive une répétition de 2008. [...] Il faudrait que les marchés financiers soient très résilients et très sages pour que la situation ne dérape pas, ce qui n'a pas été leur caractéristique principale jusqu'à présent. [...] Le système public hospitalier français, à la diète depuis des années du fait de l'idéologie néo-libérale, est incapable de faire face à la pandémie. Les médecins et les infirmiers font preuve d'un héroïsme inouï pour endiguer la pandémie, mais ils savent que, puisque ce gouvernement préfère défendre les intérêts économiques de court terme plutôt que la vie des Français, il est déjà trop tard…"

Pour sortir de ce système comme y invitent les encycliques sociales, il faudrait une volonté quasiment révolutionnaire. Cette volonté est aux antipodes de la doxa parisienne et bruxelloise. Elle manque aussi, en partie, à des contestataires encore profondément accros aux hallucinogènes sociétaux (confondre émancipation et dénaturation) diffusés par le ‘nouvel esprit du capitalisme’ : ils se trouvent ainsi dépendants de l’infrastructure, par exemple biotechnologique, d’un système dont ils combattent la superstructure politique.

Mais l’artificialité du dogme libéral est avouée, puisqu’on doit l’abjurer pour pouvoir face à une réalité naturelle : l’épidémie – et alors que M. Macron était l’incarnation caricaturale de ce dogme… (jusqu’à qualifier de “pognon de dingue” les dépenses de solidarité sociale, pour plaire à une petite cour de commerciaux en folie). Quelle que soit la suite des événements, hier soir le leader d'un néolibéralisme à la française a dû marcher sur l’idole.

 

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[1]  E.M. hier soir : “Ce que révèle cette pandémie, c'est qu'il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché. Déléguer notre alimentation, notre protection, notre capacité à soigner notre cadre de vie au fond à d'autres est une folie. Nous devons en reprendre le contrôle, construire plus encore que nous ne le faisons déjà une France, une Europe souveraine, une France et une Europe qui tiennent fermement leur destin en main. Les prochaines semaines et les prochains mois nécessiteront des décisions de rupture en ce sens. Je les assumerai…”  Joli !  mais il faudrait : 1. le vouloir vraiment, 2. se rendre libre de le faire, 3. renoncer à faire semblant d’être le guide d’une UE bruxelloise qui ne veut à aucun prix être “souveraine”, et dont la moitié des Etats membres voudraient être américains.

[2]  https://www.marianne.net/economie/risque-de-crise-financi...

 

 

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12:08 Publié dans Macron | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : coronavirus, macron

Commentaires

> Pleinement d'accord avec vous sur ce sujet.
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Écrit par : MCM / | 13/03/2020

"QUOI QU'IL EN COÛTE"

> Comme le remarque ce matin en une ‘Libération’, le président est prêt à assumer les dégâts du règne néolibéral consécutifs au fléau coronavirus “quoi qu'il en coûte”… (si seulement ça pouvait lui coûter son poste !).
Il reste à le convaincre de renoncer aux pestes modernes que constituent, outre le coronavirus, la spéculation boursière (et sa grande invention, l'algorithme concupiscent…), la spéculation sur le social (la marchandisation du travail comme de la retraite…), la spéculation sur le vivant (la marchandisation du corps humain sous couvert de "bioéthique"…).
Prions donc pour la conversion du chef de l'Etat… Saint Roch, grand éradicateur de la peste, peut y aider, une église lui est même dédiée tout près de l'Elysée !
Saint Roch que l'on pourra par exemple prier ainsi, avec le service évangélique des malades* du diocèse de Versailles :

« Dieu tout puissant de qui dépend entièrement notre vie et tout ce qui contribue au bien de notre âme et de notre corps, vous qui ne voulez pas la mort du pécheur mais qu'il se convertisse en vue de la vie éternelle, vous qui avez confié aux saints le soin de veiller sur nous, permettez-nous de solliciter, aujourd'hui, le parrainage du bienheureux saint Roch, que vous avez chargé du pouvoir de combattre le mal de la peste et de toute maladie contagieuse et mortelle.
Nous recourons à son intercession pour être notre défenseur spécial contre l'épidémie actuelle du coronavirus. Nous recourons également à l’intercession de la Mère immaculée de votre Fils unique, Notre-Dame de France, la priant que nous soyons libérés de toute maladie.
Dieu tout-puissant qui n'avez cessé d'aimer l'homme et qui, par miséricorde, avez préparé saint Roch à être notre défenseur contre le fléau des épidémies, nous vous confions notre santé et notre vie, vous implorant afin que, par son intercession, libérés des maladies contagieuses et calamités, nous puissions mieux vous aimer et vous servir.
Nous vous en prions, avec un cœur confiant. Amen. » *

* Prière à saint Roch pour écarter le coronavirus, composée par le père Maximilien de la Martinière, curé de Notre-Dame de l'Espérance, dans le diocèse de Versailles, ancien curé de la paroisse cathédrale de Nossa Senhora da Conceição en Amazonie brésilienne (Etat de Pará).
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Écrit par : Denis / | 13/03/2020

L'U.E.

> Il y aura toujours des gens pour y croire. " il ne faut pas prendre les gens pour des cons mais ne pas oublier qu'ils le sont" comme disaient Les Inconnus.
Ils feront avec Macron comme ils faisaient pour Chirac : feindre de croire qu'il veut changer les choses mais qu'il en est empêché.
Dans mon souvenir la vision de la Conférence des évêques de France est toujours favorable à la forme prise par l'Union européenne : il n'y a pas de dénonciation claire de son libéralisme ?
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Écrit par : E Levavasseur / | 13/03/2020

POURQUOI ?

> Soyons un peu complotistes: vu en termes purement économiques le grippage actuel de l'économie mondiale va coûter "un pognon dingue" mais cette fois-ci, pour de bon et, par exemple, mettre en péril l'extraction du gaz de schiste (chic!)
On n'a jamais dépensé cela pour les grippes dites saisonnières qui causent régulièrement plusieurs milliers de morts rien qu'en France.
Alors pourquoi?
Soit c'est médicalement beaucoup, beaucoup plus grave qu'on ne le dit ; soit, ce qu'il faut espérer, c'est que le lien trop évident entre la propagation et la mondialisation économique, va accélérer et amplifier un rejet massif de celle-ci dans les opinions publiques de nos pays.
Cela menacerait non pas nos santés mais un ensemble d’intérêts économiques et de relations géopolitiques. Conséquences plus vertigineuses pour certains que les quelques dizaines de millions de morts de la fameuse grippe « espagnole ».
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Écrit par : PF. Huet / | 13/03/2020

FUNÈBRES

> Il fait les louanges funèbres de ce que son clan assassine, c'est tout.
Xavier Bertrand pour la région des Hauts de France vient de débloquer 50 millions pour l'économie locale. Lagarde à la BCE, face à la pandémie: 120 milliards pour l'économie.
Et pour nos hôpitaux en grève depuis des mois, aux 15 000 lits en moins, aux malades renvoyés chez eux voire à la rue faute de place, aux services d'urgence en panne, au personnel épuisé, gazé en manif ????
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Écrit par : Anne Josnin / | 14/03/2020

@ E Levavasseur

> La position de la CEF, exprimée dans un courrier personnel envoyé par un précédent secrétaire général, est de distinguer les institutions européennes de leur politique.
Franchement, vu leur fonctionnement, je ne vois pas comment c'est possible.
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Écrit par : PF. Huet / | 14/03/2020

DÉJÀ HOLLANDE

> La finance était déjà "l’adversaire" du candidat Hollande en 2012.
Des paroles pour lesquelles il ne peut y avoir d’intentions de réforme de la part d’un système prédateur sous emprise démoniaque.
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Écrit par : Coqueluchon / | 14/03/2020

EUROPE ET CONFÉRENCES ÉPISCOPALES

> Effectivement, jamais la conférence des eveques de France et encore moins le conseil des conférences épiscopales d'Europe n'ont remis en cause l'ideologie ultra libérale qui inspire la construction européenne et qui apparaît si nettement à travers les arrêts de la CJCE quand il s'agit notamment du droit de la concurrence...Tétanisés par le "populisme", beaucoup d'episcopats semblent incapables de discernement quand il s'agit de l'Europe et de sa construction....

Cordouan


[ PP à Cordouan – C'est exact quant à la CCEE et à la COMECE, mais un peu moins quant à la CEF qui semble connaître un début d'analyse (discret) dans ce domaine : un de ses communiqués, il y a deux ans, a critiqué le "déficit démocratique" caractérisant l'UE. Mais c'est comme pour le coronavirus, on voit un symptôme sans voir la cause structurelle : en l'espèce, l'origine ultralibérale, financière et transatlantique de cette "construction européenne" qui n'est pas "l'Europe".
Beaucoup de prêtres le comprennent à titre personnel ; l'institution prise collectivement n'en est pas encore là. Ce qjui la hante rétrospectivement est l'incapacité de l'Eglise européenne à empêcher la Première Guerre mondiale ; d'où l'attitude consistant à maintenir aujourd'hui que nous devons la paix à la "construction européenne" (alors que c'est l'inverse : la paix – avec guerre froide – a permis le lancement de cette "construction"... ]

réponse au commentaire

Écrit par : Cordouan / | 14/03/2020

ÉPIDÉMIES ET SOCIÉTÉS

> Toute épidémie de grande ampleur produit des modifications sociales qui sont souvent des chamboulements !
Des exemples ?
– La grande peste de 1347 qui s'étendit sur environ 5 années et fit plus de 20 à 25 millions de morts en Europe, se termina par l'abolition du servage, la ruine de très nombreux hobereaux ruraux pour aboutir à un élargissement des libertés individuelles et à la constitution d'une petite paysannerie propriétaire terrienne, début de la fin de la féodalité.
– Mêmes conséquences après la peste noire de 1720 : hausse des salaires et des prix, recours à l'emprunt par les villes avec hausses des taxes ... à cela s'ajouta une sécheresse (déjà !) avant une période heureuse d'une vingtaine d'années, bref il y a redistribution d'une partie des cartes sociales.
Dans certaines villes le nombre des grandes fortunes est divisé par trois avec une augmentation, dans une plus grande proportion, des fortunes moyennes.
Toute épidémie de grande ampleur se solde par une modification sociale tout aussi importante.
Nous verrons de ce qu'il en sera de celle-ci.
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Écrit par : Albert E. / | 14/03/2020

ÉVÊQUES ET U.E.

> Effectivement, jamais la conférence des eveques de France et encore moins le conseil des conférences épiscopales d'Europe n'ont remis en cause l'idéologie ultralibérale qui inspire la construction européenne et qui apparaît si nettement à travers les arrêts de la CJCE quand il s'agit notamment du droit de la concurrence...Tétanisés par le "populisme", beaucoup d'épiscopats semblent incapables de discernement quand il s'agit de l'Europe et de sa construction....

Cordouan


[ PP à C. – Je ne crois pas que ça ait un rapport avec le populisme : bien avant qu'on ne parle de ce dernier, es évêques étaient déjà en défaut d'analyse sur la vrae nature de la "construction européenne". Cela venait, hier, de la mauvaise conscience épiscopale héritée des deux guerres mondiales. Et cela vient, aujourd'hui, d'une surreprésentation de la grande bourgeoisie d'affaires aux alentours de la CEF...]

réponse au commentaire

Écrit par : Cordouan / | 14/03/2020

à Cordouan et Patrice :

> La meilleure preuve que la paix est condition de l'existence de la construction européenne, non conséquence de celle-ci, est l'ordre donné par les différents États membres de ne pas partager avec les autres tous masques, gants et gels hydroalcooliques : à la moindre menace, la "solidarité européenne" passe au second plan. On voit ce que ça donne avec une épidémie de ce type, on imagine ce que ça donnerait en cas d'accident nucléaire majeur ou de catastrophe écologique affectant le continent dans son ensemble.
Les Alsaciens ont très peu goûté les contrôles policiers imposés par l'Allemagne de l'autre côté du pont de Kehl, sans d'ailleurs aucune concertation avec la France, d'où les protestations de la préfecture du Grand Est (qui n'ont pas dû émouvoir Mme Merkel outre mesure.
L'Union européenne ne peut fonctionner qu'en temps de paix, en cas de problème c'est chacun pour soi et Dieu pour ceux qui y croient.

https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/coronavirus-des-politiques-europeens-pointent-le-manque-de-solidarite-sur-le-materiel-de-protection-6768364

https://www.20minutes.fr/sante/2739195-20200313-coronavirus-alsace-allemagne-decide-toute-seule-renforcer-controles-frontiere
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Écrit par : Philippe de Visieux / | 15/03/2020

ASSUMER

> Union de prière à St Roch.
D’autre part, qui ( à part les fous) , face à une réalité devenue criante , n’a pas pris conscience de ses erreurs ?
Qu’il en soit ainsi pour notre président qui par le passé a prouvé qu’il était enfermé dans ses principes ultralibéraux ( à l’image, globalement, de notre société).
Plus de moyens pour la santé de tous, plus de conscience écologique ... ce serait le début d’un monde meilleur. En attendant , il va falloir assumer tout en gardant confiance en la Miséricorde.
Puissions nous être sauvés du pire.
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Écrit par : Bernard / | 15/03/2020

ENGOURDIS

> Tout à fait d'accord
Il est singulier dans cette affaire que la fermeture des frontières comme moyen de protection ait été vue à son début comme une horreur, c'est significatif de l'engourdissement des esprits par la mondialisation néolibérale.

L.


[ PP à L. – Significatif aussi que la France se crispe sur le sans-frontiérisme, alors que tout le monde sait que les déplacements sont le vecteur de la contagion. La police allemande bloque le pont de Kehl aux Alsaciens, les Danois aussi ferment leurs accès... Mais M. Macron peut se poser (bientôt tout seul) en gardien du tabpu. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Ludovic / | 15/03/2020

RUMEURS

> Info émanant d'un proche avocat… Un décret serait en cours de rédaction pour mardi/mercredi : confinement total et couvre-feu à 18 heures.
Il semblerait que la déclaration du ministre Blanquer sur Franceinfo se gobergeant dimanche matin de la perspective de 50 à 70% de Français contaminés, et donc d'une flambée – la part du feu – susceptible par sa virulence de mettre fin à l'épidémie plus rapidement, se double d'une stratégie – toujours le "en même temps" macronien – moins "libérale" avec le coronavirus… A la chinoise : fenêtres et volets clos pour tout le monde !
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Écrit par : Denis / | 15/03/2020

POINT DE VUE

> Une vidéo très intéressante du théologien Arnaud Dumouch, où celui-ci met les choses en perspective :
https://youtu.be/ALe_4r9HiOw
Comme l'écrit l'intéressé sur son forum :
"Cette video est en trois parties :
1° L'aspect médical pourquoi un syndrome de type "grippal" dû à un virus respiratoire dangereux pour les personnes immunodéficientes et qui ne fera pas 8000 morts comme le fait la grippe chaque année en France provoque-t-il une telle réaction médiatique et politique ?
2° Analyse d'une panique mondiale : provoquée par l'alliance en boule de neige des médias qui suivent l'audimat et des politiques qui suivent le mouvement. A force, même certains médecins basculent.
3° Analyse de croyant : Cette panique révèle chez les chrétiens ceux qui habitent la terre et ceux qui habitent le Ciel."
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Écrit par : Feld / | 16/03/2020

à Ludovic et Patrice :

> C'est exact, mais on peut regretter le manque de concertation entre pays ou une réponse uniforme au plan européen. La décision allemande, parfaitement rationnelle, est perçue à Strasbourg comme unilatérale : beaucoup souhaiteraient une meilleure harmonisation entre gouvernements voisins, ne serait-ce que pour tenir compte du sort des nombreux travailleurs frontaliers.
Cette crise révèle que l'Europe n'a jamais été rien d'autre qu'une confédération d'États-nations, comme de Gaulle l'avait bien vu il y a plus de cinquante ans.
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Écrit par : Philippe de Visieux / | 16/03/2020

à Ludovic et Patrice :

> Dans le fil de mon précédent commentaire, le cardinal Hollerich notait ce matin (sur vaticannews.va) que "la Chine aide l'Italie et je tiens à l'en remercier. Mais je suis désolé de constater que la même aide n'est pas apportée par d'autres pays européens. Je pense que les nations les plus touchées doivent toujours être aidées. L'Europe est une communauté de solidarité, mais il ne faut pas l'affirmer seulement quand tout va bien, quand il n'y a pas de besoin. La solidarité doit être ressentie surtout dans les moments dramatiques, elle doit être démontrée maintenant qu'il existe une identité européenne, en effet : une identité européenne chrétienne."
Luigi Di Maio, ministre italien des Affaires étrangères, a récemment déclaré : « Nous saurons nous souvenir des pays qui nous ont été proches. » Sous-entendu : les pays européens n'ont pas aidé l'Italie lorsqu'elle en avait besoin, car c'est la Chine qui dépêche actuellement à Rome ses experts et envoie du matériel médical.
Ceci fait songer à la crise grecque : plutôt qu'aux Européens, c'est aux Chinois que l'économie hellène s'est ouverte il y a dix ans. Athènes est devenue depuis l'obligée de Pékin : à la demande de Zhongnanhai, les diplomates grecs opposent leur veto au Conseil des droits de l'homme des Nations unies lorsque celui-ci entend critiquer le régime chinois. Il serait très regrettable que l'Italie prenne le même chemin.
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Écrit par : Philippe de Visieux / | 16/03/2020

LA PART DU FEU

> Je reviens sur mon commentaire posté hier soir, où j'évoque "la part du feu". Chacun sait, dans l'incendie de Notre-Dame de Paris, qu'en faisant "la part du feu", et en laissant donc la toiture s'embraser pour se concentrer sur les tours à sauver, les pompiers ont empêché un écroulement général de l'édifice.
Dans le cas du coronavirus, les déclarations de Jean-Michel Blanquer hier – "la stratégie ce n'est pas d'empêcher que le virus passe" déclarait-il – accréditaient cette idée que le gouvernement avait choisi de faire "la part du feu", et donc de laisser se propager la maladie au sein de la population par des mesures de confinement tout ce qu'il y a de progressives et d'étalées dans le temps, et point trop coercitives, sachant qu'une large contamination, selon des scientifiques, mettrait fin au virus "puisque ça crée une forme d'immunité majoritaire, et donc le virus s'éteint de lui-même", ajoutait le ministre.
Nous verrons ce soir, avec la nouvelle intervention du président Macron, si "la part du feu" est toujours d'actualité… ou si le temps est venu de "la douche froide" !
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Écrit par : Denis / | 16/03/2020

L'AUTRE DÉBAT

> "Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes" - J-B. Bossuet
On pourrait dire aussi pour certains, particulièrement en matière dite sociétale, "... qui chérissent les effets dont ils déplorent (ou feignent de déplorer) les causes" ... mais c'est un autre débat.
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Écrit par : Alain Clavier / | 16/03/2020

MANQUE D'HÔPITAUX

> Toujours à propos de la gestion de cette épidémie par le gouvernement… S'il est un fait incontournable, c'est l'incapacité évidente de la plupart de nos hôpitaux à gérer les malades. Si, tout d'un coup, l'autorité publique nous demande une stricte discipline, c'est simplement parce que l'accès des malades les plus atteints aux soins n'est plus garanti.
Emmanuel Macron aurait dû centrer tout son discours de lundi sur la nécessité d'implanter un peu partout des hôpitaux de campagne. Oui, M. le président, la France est en guerre… et elle le restera tant qu'elle aura besoin de l'aide de l'armée et de ses hôpitaux de campagne pour soigner ses ressortissants.
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Écrit par : Denis / | 17/03/2020

QUELQUES-UNS

> Les courbes sont là. La France comme l'Italie va devoir faire du tri entre ceux qui recevront le droit d'être soignés et ceux qui ne le recevront pas.
Déjà certains EHPAD se plaignent de devoir garder leur malades bien que déjà plus qu'affaiblis. (car "évidemment" on commence par "sacrifier" les plus vieux... Les Incas prenaient de jeunes vierges, nous c'est l'inverse, moins mis en scène, mais nous sacrifions aussi quelques-uns pour le profit du plus grand nombre. Espérons que ce ne soit que quelques uns).
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Écrit par : franz / | 19/03/2020

B.T.P.

> Le réflexe libéral a rapidement repris le dessus, ce n'était bien que du vent ! Les entreprise doivent faire du fric même si les salariés meurent! Je suis professionnel du bâtiment et c'est un scandale !
Voici le lien :
https://www.batiactu.com/edito/coup-gueule-ministre-travail-contre-societes-btp-qui-59133.php
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Écrit par : Raphaël / | 19/03/2020

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