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07/12/2019

Ecologie intégrale etc : oui, ça bouge chez les catholiques

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Ainsi, hier matin 6 décembre, cette initiative du lycée professionnel Depoorter (Hazebrouck) à partir du documentaire de Béatrice Camurat Jaud sur l'expérience-pilote de Grande-Synthe :


Hazebrouck (Nord-Pas-de-Calais), 6 décembre. Organisée à l’église Saint-Eloi par le P. Joseph Kana – responsable diocésain de la pastorale des lycées catholiques –  et l’équipe du lycée technique et professionnel Depoorter [*] pour la “journée de la fraternité” des établissements catholiques, a eu lieu une projection-débat du film Grande-Synthe, la ville où tout se joue. Il s’agit d’un documentaire de Béatrice Camurat Jaud, ainsi résumé par le site Reporterre :

" Crise migratoire, pollution industrielle, chômage record : la ville de Grande-Synthe (59) est un concentré de crises auxquelles l’ensemble de l’humanité devra bientôt faire face. Pourtant, ici et là surgissent des pépites de générosité : aide aux personnes migrantes, potagers partagés, cantines bio, résidence HLM passive... Sous l’impulsion de Damien Carême, maire depuis 2001, citoyennes et citoyens, associations et pouvoirs publics se remontent les manches pour trouver des solutions avec enthousiasme et humanisme. La ville de Grande-Synthe, aujourd’hui en pointe sur les questions de transition écologique, devient un vrai laboratoire du futur. Béatrice Camurat Jaud, réalisatrice de ce film documentaire, nous offre un regard sans détour sur les femmes et les hommes œuvrant pour une transition vers un avenir meilleur. ”

Après la projection, les élèves du lycée Depoorter ont discuté avec Julian Mierzejewzki, responsable de l’Université populaire, et Karima Touil, professeur de philosophie au lycée du Noordover et conseillère municipale de Grande-Synthe… Professeur au lycée Depoorter, Anne Josnin nous donne ses impressions :

<<  Moment de grâce : Julian Mierzejewski et Karima Touil répondant aux questions des élèves après le film, en présence du prêtre responsable de la pastorale et de tous les profs. Questions sur les migrants, le réchauffement climatique, les ateliers lessive bio, la pollution des usines : comment faire sans ? …et les réponses magnifiques de ces deux-là : sobriété, fraternité, reprise en main de notre destinée, le mot ‘éco-socialisme’ résonnant sous la voûte. Et Jésus depuis le tabernacle bénissant la foule…  Le P. Kana a parlé de ‘Laudato Si’ avec les deux intervenants, et leur a dit : “Dans mes sermons je dis la même chose que vous ! On reproche à l’Eglise d’avoir une morale contraire à notre société, mais là vous et nous on va dans le même sens." Il en était tout heureux. Dans la foulée, une élève cheftaine Scouts de France organise pour son groupe de 50 jeunes, demain, avec un ami ingénieur permaculteur, un grand jeu avec la Fresque du Climat [**]. Des collègues du lycée veulent faire réaliser comme ‘chef d’oeuvre’ pour le nouveau bac pro des produits nettoyants bio certifiés pour les collectivités, grâce à l’expertise de Grande-Synthe… >>

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[*] Métiers de la santé et du social (enseignement catholique sous contrat). La "journée de la fraternité" est une initiative nationale des établissements catholiques. Programme de celle d’Hazebrouck hier : projection du film, premières impressions des élèves, puis préparation (réflexion sur les actions écologiques à mener) avant la rencontre-débat en fin de matinée avec Julian Mierzejewski et Karima Touil. Objectif éducatif : "aider le jeune à forger son rapport au monde, à s’engager en citoyen pour faire grandir l’humanité".

[**]  La Fresque du Climat est un “atelier ludique, participatif et créatif sur le changement climatique, basé sur l’intelligence collective et est extrêmement pédagogique : initiation en trois heures au fonctionnement du climat et aux conséquences de son dérèglement..." https://fresqueduclimat.org/

 

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Commentaires

MOTIVANT

> Voilà de l'encourageant et du motivant ! 'Laudato Si' a libéré quelque chose de puissant dans le monde catholique.
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Écrit par : Noémie Dussart / | 08/12/2019

NACH SANTIAGO

> Un beau témoignage d’écologie intégrale m’a été donné de voir hier soir à travers un film allemand, ‘Ich bin dann mal weg’ de Julia von Heinz, sorti en 2015, d’après le récit publié en 2008 par l’humoriste Hans-Peter Kerkeling sous le titre ‘Je pars ! Tribulations métaphysiques sur le chemin de Compostelle’. À ma connaissance, le film n’est pas disponible en version française ; je l’ai visionné dans la langue de Goethe (c’est tout à fait abordable pour quiconque a appris l’allemand quelques années).
L’histoire pourrait être celle de chacun de nous : celle d’un homme qui, dans la vie citadine qui est la sienne, ne trouve pas de sens à son existence. On le sait catéchisé : il se souvient parfois de paroles du curé de sa paroisse d’enfance, selon laquelle il faut faire pleine confiance à Dieu, s’en remettre à Lui dans une foi heureuse. Bien entendu, notre homme est loin de tout cela : perdu comme nous le sommes tous dans un océan post-moderne ayant relégué Dieu, sinon aux oubliettes, du moins à un statut d’objet que l’on prend et que l’on jette au besoin.
Sur un coup de tête (d’où le titre du film), il prend le train pour Saint-Jean-Pied-de-Port en vue de rejoindre Saint-Jacques-de-Compostelle à la marche. Il perçoit en son coeur une quête de Dieu qui ne cesse de grandir à fur et à mesure qu’il progresse sur le « chemin des Francs » (‘camino francés’).
Or, comme dans la Bible, Dieu ne se découvre que très progressivement, au gré d’épreuves qui à plusieurs reprises, mettent le protagoniste au bord de l’abandon, de l’épuisement et du retour en Allemagne. Il découvre que la déception, le découragement sont inévitables dans cette entreprise : certaines personnes qu’il croyait amies le trahiront, d’autres l’ignoreront alors qu’il avait besoin d’un soutien matériel ou psychologique.
Sur le chemin, il se croit seul ; Dieu était en réalité à ses côtés, mais il ne le percevra que bien plus tard, grâce à quelques compagnons de fortune rencontrés ici dans une auberge, là dans un refuge de montagne. Sans s’en apercevoir, il permettra à d’autres de trouver la force de poursuivre : on n’est jamais chrétien seul.
Face à des paysages magnifiques qui le font méditer sur la Création, il ne cesse de s’interroger sur le sens de son existence : Dieu existe-t-il ? Et s’Il existe, pourquoi ne se manifeste-t-Il pas ?
Ce n’est qu’à une centaine de kilomètres de Saint-Jacques, traversant seul un hameau abandonné où il voit un garçonnet assis lui rappelant le jeune garçon qu’il fut lui aussi, qu’il reçoit le don des larmes : la grâce de l’Esprit, sans qu’il ne sache pourquoi, lui fait comprendre la présence aimante de l’Autre à ses côtés : le lendemain, dans son journal intime, il avoue avoir « rencontré Dieu ». Lui qui affrontait l’épreuve physique avec difficulté et bougonnerie est métamorphosé : il est joyeux, plein de force, bon Samaritain à l’égard des personnes qu’il rencontre.
Il comprend que Dieu ne se découvre que dans l’humilité de celui qui le recherche, dans le silence intérieur, dans la solitude qui place l’homme face à son Créateur. Il réalise que s’il atteint bien la cathédrale de Compostelle, elle n’est pas le vrai but : c’est la quête de Dieu, la certitude de Son existence, qui transforment le pèlerin malgré l’incompréhension de celui-ci face à la difficulté du chemin. On le voit, assis dans la cathédrale, empreint d’une paix intérieure, observant ému l’encensoir géant qui, au gré de ses immenses oscillations, diffuse sa fumée dans toute la nef.
Ce film est un très beau témoignage de foi, d’espérance et de charité : c’est un film profondément chrétien, que je ne peux que recommander. On se reconnaît tous un peu dans cet homme qui a su écouter l’Esprit lorsqu’Il lui suggérait en son coeur de partir ; en laissant Dieu grandir en lui, en Lui faisant confiance sans trop savoir où il allait, il reçut la grâce. Bien entendu, le chemin de cet homme s’est poursuivi après Compostelle, comme pour chacun de nous : en certains jours, Dieu lui a probablement paru lointain, détaché, mais au fond de lui, il ne perdit probablement jamais la certitude qu’Il est et qu’Il l’aime.
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Écrit par : Philippe de Visieux / | 09/12/2019

> Bonjour Père – Je vous ai répondu par un mail.
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Écrit par : PP au Père D. / | 10/12/2019

ARGENTINE

> Le nouveau président de l'Argentine, le Dr. Alberto Fernandez (péroniste de centre gauche), lors de son discours d'investiture, a cité l'encyclique Laudato Si du pape François comme modèle de son programme en matière d'environnement.
Extrait:
"La Argentina necesita una política ambiental activa, que promueva una transición hacia un modelo de desarrollo sostenible, de consumo responsable y de valoración de los bienes naturales.

En esa búsqueda estamos inspirados en la Encíclica “Laudato Si” de nuestro querido Papa Francisco, Carta Magna ética y ecológica a nivel universal. Por eso hemos tomado como primera decisión jerarquizar como Ministerio el área ambiental.

Reafirmamos nuestro compromiso con el Acuerdo de París, promoviendo el desarrollo integral y sostenible mediante una transición justa que asegure que nadie quede atrás. Estas medidas son esenciales para atender las vulnerabilidades del país, en particular, de los sectores más desprotegidos, que son los que más sufren los efectos del Cambio Climático. Necesitamos ordenar las condiciones para la conservación y uso racional de los recursos ambientales, de los bosques y la biodiversidad, de los humedales y los suelos, del mar y sus recursos."
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Écrit par : Raphaël R. / | 10/12/2019

BENOIT XVI ET FRANÇOIS

> Dans la Matinale de RCF, Tugdual Derville fait une relecture de l'encyclique 'Caritatis in Veritate' de Benoît XVI, à l'occasion des 10 ans de celle-ci, avec une perspective imprégnée de 'Laudato Si' de François:
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Les papes, l’humanité et l’écologie

"Tugdual Derville revient d'un séminaire à Rome sur le développement humain intégral, 10 ans après l'encyclique 'Caritas in Veritate' : l'occasion de revenir sur ce texte

" J’ai relu ce texte de Benoît XVI, chaque invité devant exprimer en cinq minutes la façon dont il éclaire son action au service du développement… Alors que l’actualité française est trépidante, cette lecture, stylo à la main, m’a permis de re-poser les choses. Les textes de la doctrine sociale de l’Église sont vraiment une nourriture pour l’esprit et un carburant pour l’action.
Une phrase de l’encyclique résonne toujours en moi : « La question sociale est radicalement devenue anthropologique ». Autrement-dit, définir l’homme est préalable à tout débat de société. Est-il un animal comme les autres ? Une simple machine ? Pourquoi affirmons-nous qu’il a une dignité spécifique ? Qu’est-ce que cela implique quand nous abordons les défis économiques, humanitaires, bioéthiques, écologiques ?
Nous ne pouvons pas les traiter humainement avec une conception faussée de l’être humain, par exemple réductrice, qui l’ampute de sa dimension spirituelle ou le neutralise en niant la différence des sexes. Le matérialisme fait vite de l’être humain une variable d’ajustement, au risque de résoudre les problèmes à ses dépens, en négligeant le coût humain des solutions.
Le pape François écrit d’ailleurs dans Laudato si’ : « Il n’y a pas d’écologie sans anthropologie adéquate ».
La parenté entre La charité dans la vérité du pape Benoît XVI et Laudato si’ du pape François est forte. Le pape actuel cite souvent son prédécesseur. Sa préoccupation pour l’avenir de la planète s’inscrit aussi dans l’héritage de Jean-Paul II, dont l’encyclique l’Évangile de la vie voit dans « l’attention grandissante à l’écologie » un signe de vie.
Dans son tout dernier livre, Notre mère la Terre, qui prolonge Laudato si’, le pape François précise sa vision de la juste relation de l’humanité au reste de la Création, qu’il ne veut ni diviniser, ni mépriser. À la toute fin de ce texte, il fait part de sa « grande espérance » : qu’une relation moins possessive et plus respectueuse entre les hommes, et entre l’humanité et le reste de la Création, nous conduise sur le chemin d’« une fraternité universelle, comme celle que nous a montré saint François d’Assise, patron de ceux qui œuvrent à l’écologie, la véritable écologie humaine, parce qu’elle a la saveur de la manière dont Dieu sauve le monde. »
Pareille espérance renouvelle l’attente de Noël."

https://rcf.fr/la-matinale/les-papes-l-humanite-et-l-ecologie
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Écrit par : Raphaël R. / | 13/12/2019

CHAMBORD COUNTRY CLUB

> https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/01/14/en-sologne-luxe-golf-et-immobilier_6025751_3234.html

"500 villas, un hôtel et des équipements sportifs, le projet du Chambord Country Club s’étendrait sur 400 hectares de prés et de bois classés Natura 2000" : nouvelle lubie de ceux qui cherchent à bétonner la France pour le confort d'une élite qui ne regarde pas à la dépense. Le nom du projet, volontairement en anglais, cible une clientèle internationale : disons non à ce massacre écologique. La Sologne mérite mieux que les élucubrations de l' "architecte star Jean-Michel Wilmotte" !
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Écrit par : Philippe de Visieux / | 16/01/2020

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