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19/09/2019

Ecologie intégrale dans les paroisses catholiques !

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Excellent éditorial du P. Masquelier, de ND-de-Grâce à Paris :


LES ENFANTS DE LA PLANÈTE

Le prince Harry d’Angleterre a déclaré qu’avec son épouse Meghan Markle, ils n’auraient que "deux enfants maximum pour préserver la planète", faisant ainsi écho à une idée simple et très répandue : tout enfant a un coût écologique et nous sommes trop nombreux. Voici donc le retour en force d’un malthusianisme vert des plus convaincants.

La question est elle aussi simple ? Suffit-il de ne plus engendrer pour enrayer le désastre écologique ? On se demande quelle planète allons-nous laisser à nos enfants, mais le plus simple est-il réellement de ne pas avoir d’enfants ?

Cette manière de penser présuppose que tous les êtres humains ont un coût identique, fixe et irrémédiable pour l’environnement. Réduire les humains reviendrait à réduire la pollution. Mais n’est-ce pas plutôt à chacun de réduire son impact, voire de découvrir un mode de vie vertueux qui ne soit pas un coût mais un bénéfice pour la planète. Chacun de nous est-il irrémédiablement une pollution, ou peut-il redevenir un intendant de cette planète et ainsi remplir sa mission donnée par Dieu ?

Il est certain que nous avons vécu, et que nous vivons encore, au-dessus de nos moyens. Reconnaissons que notre planète ne peut supporter 7 milliards d’individus qui vivent comme des princes d’Angleterre ou comme des actrices américaines.

Le pape François, dans sa célèbre encyclique Laudato Si, utilise le mot "décroissance" pour parler, non pas de natalité ni de développement, mais d’une souhaitable décroissance de nos appétits de consommation matérielle, alliée à une très souhaitable croissance de nos désirs spirituels.

Ainsi, pointer du doigt le nombre d’humains revient à cacher le vrai problème qui est notre mode de vie et nos désirs débridés : les changements d’appareils technologiques, de meubles, d’appartements, les WE et vacances à l’autre bout du monde, la consommation de produits jetables, et celle de produits contraceptifs très nocifs … Allons-nous changer notre façon de vivre ou réduire le nombre de personnes autorisées à vivre sans toucher à notre sacro-saint mode de vie ? Relisons donc cette belle encyclique qui nous donne une espérance ; l’humanité peut trouver et faire croître une solution à la crise écologique, une solution qui soit spirituelle, celle d’une conversion radicale et personnelle. Dieu nous remercie pour les enfants que nous avons engendrés, mais il nous demandera quels parents nous avons été, quelles habitudes nous avons transmises, et quel exemple nous avons donné.

 

Père Etienne Masquelier

15/09/2019

https://www.notredamedegracedepassy.fr/

 

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