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12/05/2019

Le motu proprio : les médias l'ont-ils bien lu ?

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"Un motu proprio du pape pour faire entrer concrètement l’Eglise dans la tolérance zéro envers les abus sexuels, dans le clergé : cet acte pontifical publié le 9 mai ne devrait surprendre personne, puisque le pape François l’avait annoncé d’avance, en février, aux 190 présidents de conférence épiscopale réunis en session de travail sur la protection des mineurs..." Ma chronique de ce matin à Radio Espérance (Auvergne-Rhône-Alpes) :


 

<< ...Ce que met en place ce motu proprio est important :  dénoncer à la justice de l’Eglise  les abus sexuels, quels qu’ils soient, devient une obligation non seulement morale mais disciplinaire et canonique pour les prêtres et les évêques.

Le clergé, à tous les échelons, devra signaler tout soupçon d’agression sexuelle ou de harcèlement, et signaler aussi toute couverture de ces actes par la hiérarchie. L’autorité qui recevra un signalement contre un évêque ou un supérieur devra saisir, soit le Saint-Siège, soit l’archevêque de sa province ecclésiastique. Et les enquêtes devront être menées tambour battant, pour être bouclées en 90 jours.

Les médias sérieux reconnaissent que ce motu proprio est un tournant décisif. Pourtant ces médias ne vont pas jusqu’à admettre s’être trompés, en février, quand ils ont criblé de mépris le résultat de la session épiscopale réunie par le pape.

Les médias avaient même cru pouvoir s’indigner de ce que le pape ait vu la main de Satan dans les actes pédophiles de prêtres… Comme s’il était ridicule et hypocrite de voir dans ces actes, selon les mots du pape, “une manifestation du mal”.

Chacun sait en effet, dans notre société libérale avancée, que le mal n’existe pas et qu’il n’y a que des pulsions… Mais s’il n’y a pas de différence entre bien et mal, au nom de quoi condamner la pédophilie ? Il faudra que les libéraux nous l’expliquent.

Et il faudra que les relativistes nous expliquent en quoi le fait de voir Satan derrière un criminel donnerait au criminel une circonstance atténuante ! Quiconque a un peu lu le catéchisme catholique, sait que Satan ne tente que celui qui veut bien être tenté.

De même, on aimerait que nos éditorialistes nous expliquent pourquoi ils affirment que le « motu proprio » ne dit rien de la nécessité de dénoncer les actes pédophiles à la justice laïque. C’est faux : le motu proprio en parle : « Les normes nouvelles s’appliquent sans préjudice des droits et obligations établis en chaque lieu par les lois étatiques, en particulier pour ce qui concerne les éventuelles obligations de signalement aux autorités civiles compétentes… »

Voilà ce que dit ce document. Il suffit de le lire ! C’est tout de même mieux si l’on veut pouvoir le commenter. >>

 

ps –  On se souvient d'ailleurs que l'obligation de dénoncer les actes pédophiles avérés est faite aux évêques depuis Benoît XVI, et qu'elle fut confirmée dès 2013 par François. Il n'était pas nécessaire de la réitérer.

 

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