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01/05/2019

Un référendum au sujet de l'environnement ?

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Ballon d'essai lancé par M. de Rugy... sous l'oeil vigilant du lobby agrochimique, FNSEA en tête. Ma chronique de ce matin à Radio Présence (diocèse de Toulouse / Midi-Pyrénées), son et texte :


 

Son :   http://www.radiopresence.com/IMG/mp3/01052019_chroeco_airtemps.mp3

 

Texte :

<<  Bonjour à tous. Hier matin, le “ministre de la Transition écologique et solidaire” (c’est son titre officiel) a lancé un ballon d’essai : un projet de “grande loi sur l’environnement”, a-t-il dit, pourrait être soumis à référendum d’ici au printemps 2020. Mais il a ajouté que cette loi porterait surtout sur la question du climat : “Ce n’est pas simplement l’affaire de l’Etat ou des collectivités locales, c’est l’affaire de tous”, déclare M. de Rugy.

Cela dit, lutter contre la détérioration du climat supposerait un changement radical dans notre mode de vie – et jusqu’à présent les réactions des Français ont été hostiles à un tel changement chaque fois que des mesures concrètes ont été tentées (il est vrai avec une certaine mauvaise foi de la part de l’Etat, ce qui n’arrangeait rien)… Peut-être qu’un référendum, précédé d’un véritable débat national, ferait évoluer les esprits.

Mais la question du climat – pour cruciale qu’elle soit – n’est pas la seule question concernant l’environnement. Il y en a d’autres, tout aussi urgentes et engageant notre avenir à tous.

Celle de la biodiversité, par exemple.  A Paris, cette semaine, 150 scientifiques venus de France et du monde entier ont lancé un cri d’alarme : par la faute de notre système économique, une espèce animale sur huit est menacée de disparition dans les trente ans qui viennent. Un tiers des oiseaux ont disparu en quinze ans et leur extinction s’accélère ! Les scientifiques pointent la cause de cette catastrophe biologique : “la disparition des insectes, victimes de l'agro-industrie, de ses pesticides et de son arasement des paysages”.

Zoologues et agronomes nous rappellent que les oiseaux et les insectes “assurent la pollinisation de 75 % des cultures vivrières, soit 35 % de la production alimentaire mondiale…”

Donc, changer notre système économique et notre mode de vie ne serait pas une "lubie de bobo" comme on dit dans certains milieux : ce serait une mesure de salut public. 

Et puisqu’il paraît qu’il est urgent aussi de lutter contre l’endettement de la France, voici des chiffres qui viennent de l’Institut national de la recherche agronomique. Entre 2009 et 2014, quelque 700 millions d’euros d’argent public ont été dépensés pour soigner les effets désastreux des pesticides. Nous dépensons un pognon de dingues, comme dirait le chef de l’Etat, en soins médicaux aux gens rendus malades par les produits agrotoxiques ; en assainissement des eaux ; en compensation  de la chute de pollinisation et de la baisse de fertilité des sols ; etc.

Un programme de recherche sur les pesticides – un de plus – doit être proposé en juin au gouvernement. Mais abordera-t-il ces questions qui fâchent ?  Les scientifiques le demandent. On va bien voir.  >>

 

 

climzt, biodiversité, agriculture