Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

09/02/2019

Le périple solaire de Macron et l'effet "vu-à-la-télé"

seth_apophis.jpg

Papyrus : Seth harponne le serpent Apophis pour défendre la barque de Rê

Les sondages remontent : la majorité des macroniens redeviennent arrogants et défient ce qu'ils croient être un complot des forces du Mal. C'est de leur part une forte erreur d'appréciation :


La Macronie redresse le menton ! Vice-président de l'Assemblée nationale (n'ayant pas déposé une seule proposition de loi), le député Renson s'empresse de déclarer aux médias qu'il est temps de "tourner la page" sur l'affaire Benalla, laquelle n'est forcément qu'un complot populiste italo-russe contre le Président Macron.

Car il faut défendre la nef du Pouvoir contre le serpent du Complot, pourfendu par M. Castaner comme Seth pourfend Apophis pour défendre la barque solaire d'Amon-Râ.

Cible des forces du mal (la "lèpre"), le Président est en effet le Râ du système : il déclinait en décembre, il renaît avant le printemps et les siens croient respirer. D'où leur vient cette impression ?  De sondages, produits du "vu-à-la-télé" qui était le but du périple dans les départements programmé jusqu'à la mi-mars.  Né de la télé en 2016, Macron-Râ veut y renflouer sa barque.

Mais la Macronie a tort de pavoiser : l'effet du Périple sur les profanes diminue déjà. A la sixième séance de Grand Débat Présidentiel ("attendez-je-vous-explique"), l'audience BFM faiblit déjà. C'est la "saturation des chaînes d'info" dénoncée par le socialiste Kanner, qui n'est pas un profane ; c'est la "lassitude des one-man-shows successifs" constatée par le LR Platret.  Le PS et LR ont saisi le CSA pour que ces interminables directs, répercutés aux journaux de 20 h, soient soustraits au temps de parole de LREM lors des européennes.

Pour les téléspectateurs, 95 % de la partie médiatisée du Grand Débat national se réduisent à un numéro de "pé-da-go-gie" présidentielle. Mais en quoi M. Macron, et à plus forte raison les "nains de jardin" (François Sureau) de sa majorité, feraient-ils autorité quant à l'avenir du pays ? Le président de la République a une très haute opinion de lui-même et de son destin ; les faits tardent à la confirmer.

Entre le microcosme parisien et la France populaire, la fracture bée depuis décembre. Une autre fracture s'ouvre au sein même de LREM, entre, d'un côté, quelques dizaines de lucides souhaitant être réélus, et, de l'autre côté, une majorité de somnambules plaçant les lois du marché au-dessus des lois sociales. Une troisième fracture s'ouvrira tôt ou tard entre le temple de l'Elysée et le pronaos [*] de Matignon, quand le malaise croissant de M. Philippe égalera celui, naguère, de M. Collomb.

Que pendant ce temps se réduise la fracture morale entre les pauvres et les futurs pauvres (qui jusqu'ici lraitaient les pauvres d'assistés), que se reconstitue ainsi un bloc populaire face au bloc libéral, et le système vacillerait peut-être. Ce ne serait évidemment pas un "68 de droite" à l'usage des enfants de choeur.

__________

[*]  vestibule du temple (Antiquité).

 

 

barque10.jpg

 

12:45 Publié dans Macron, Social | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : macron, grand débat

Commentaires

SONDAGES

> Tiens, Jupiter s'est orientalisé ?
Sérieux, il remonte vraiment dans les sondages ou c'est une magouille en trafiquant les questions de telle sorte que le sondé ne sait plus trop à quoi il répond ? J'ai peine à croire que les yeux ne s'ouvrent pas de plus en plus, à mesure que le temps passe.
______

Écrit par : Bernadette / | 09/02/2019

HORUS

> Laissons Amon-Râ, ce dieu vieillissant, à ses intrigues dépassées… Voyons plutôt ce que le fils d’Isis, Horus a à nous dire. Il hérite lui aussi du Roi-Soleil, a grandi dans ses murs.
Horus, protecteur des puissants, tu gardes un air d’enfance mais n’en restes pas moins un prédateur, dieu faucon appelé à reconquérir le trône de ton père…. Sois franc, mon bel-ami, avec le Râ vieilli, le vieux « monarc ». Fais-lui comprendre qu’il a fait son temps !
______

Écrit par : Denis / | 09/02/2019

THOMAS PORCHER

> https://youtu.be/WoiNqKG2ugI
Thomas Porcher est né la même année que M. Macron mais, en matière économique, quelle différence ! Tout est dit je pense dans ce court extrait. Ce n'est pas pour rien si Porcher est perçu de plus en plus par la macronie comme un obstacle : son opposition à la politique libérale est construite et argumentée, ce qui le place parmi les "forces du Mal" puisqu'il refuse la soi-disant 'optimisation' tous azimuts menée depuis dix-huit mois. Économiste à suivre - ainsi qu'un autre Thomas, Piketty, de la même veine.
______

Écrit par : Philippe de Visieux / | 09/02/2019

à Denis

> Par Horus, demeure !
______

Écrit par : Abd el Razek / | 09/02/2019

SACRÉE TRIADE THÉBAINE

> En parlant d'Amon-Rê, jusqu'à la fin janvier, il y a avait une exposition égyptologique au musée de Grenoble, rassemblant des pièces de plusieurs musées, et centrée surtout sur la Troisième Période Intermédiaire (1070 AC - 664 AC).
On y apprend qu'Amon fut inventé, à une époque relativement tardive, pour le culte pharaonique et dynastique. Amon, dans les ré-élaborations théologiques postérieures, est aussi, en plus de Ra, assimilé à Osiris (le fameux dieu tout verdâtre qui est ramené à la vie par sa soeur-épouse Isis après avoir été dépecé en 14 morceaux par Seth, son frangin).
Au moins à la Troisième Période Intermédiaire, Amon était vénéré au sein de la Triade thébaine Amon-Râ-Mout-Khonsou.
Mout est le deuxième membre de la Triade thébaine. Son nom signifie "mère" en égyptien et s'écrit par un hiéroglyphe en forme de vautour. La déesse, coiffée avec un cadavre de vautour sur la tête, prenant parfois une apparence de vautour elle-même, peut également s changer, quand elle est en colère, en Sekhmet, la déesse lionne. (Refaisait-elle aussi les salons tout en gris pour une somme pharaonique, comme la parèdre de notre Amon-Ra, je ne saurais le dire).
Mout est aussi, expliquait l'égyptologue dont je suivais la visite guidée, la "main du dieu", dans le sens le plus scabreux, et elle doit "satisfaire" son divin époux (en lien avec des mythes sur la formation du monde avec la semence divine. Bon là, je n'ose pas faire de parallèle actuel).
Khonsou est le fils des deux précédents. Il est un dieu de la Lune et de la vengeance (Avait-il des œillères qui l'empêchaient de voir les effets de sa colère, comme le ministre de l'Intérieur qui ne voit jamais les mutilations récurrentes désormais chaque samedi, je ne sais pas non plus).
Toujours dans cette période de relative instabilité politique, la principale dynastie du Nord ne règne pas sur le Sud du pays, et des roitelets règnent sur d'autres parties du territoire. Les pharaons du Nord envoient alors des prêtresses de leurs familles au temple de Karnak, dans le Sud, le temple d'Amon. Dans le Sud, ce sont les prêtres qui règnent et ils n'hésitent pas à se donner des attributs pharaoniques. Au sommet de la hiérarchie des prêtresses, se trouve la Divine Adoratrice, issue de la dynastie du Nord, une sorte de Mout sur Terre, consacrée au dieu Amon et tenue au célibat (l'égyptologue dit qu'on ne connait, en effet, aucun enfant des Divines Adoratrices qui se sont succédé). La Divine Adoratrice et les autres prêtresses célèbrent le culte du dieu en chantant et en agitant des sistres (qui font, parait-ils, un bruit affreux, sensé apaiser les dieux).
Officieusement, la Divine Adoratrice agit aussi comme espionne de la Dynastie du Nord dans le Sud (qui aujourd'hui est la Divine Adoratrice de notre Amon-Rê, une des égéries de LREM ?).
Avec la faiblesse du pouvoir, les Égyptiens de cette période ont fini par déclarer qu'Amon est leur roi. Alors, pour consulter ce roi, il fallait recourir à des cérémonies oraculaires. Lors de fête, La statue du dieu était trimbalée hors du Temple, portée par des prêtres. Le peuple posait ses questions (sur l'agriculture etc.), si les prêtres avançaient avec la barque et la statue, c'est que le dieu répond "oui", si les prêtres et leur bazar reculent, c'est que le dieu dit "non". Les fonctionnaires aussi posaient leurs questions et avaient des réponses données de la même façon.
Ce qui veut dire que les prêtres avaient pris un pouvoir immense (à moins de croire aux dieux égyptiens et d'être persuadé qu'Amon inspire la réponse). L'égyptologue précise qu'on suppose que les prêtres se mettaient d'accord à l'avance sur la réponse à donner, pour ne pas que les uns avancent pendant que les autres reculent, ce qui ferait désordre (aujourd'hui, on s'en remet aux algorithmes, c'est peut-être pire encore). Ces prêtres ne sont-ils pas aujourd'hui à Wall Street, Bruxelles... ?
Maintenant, si on décortiquait aussi tout le "Grand Débat National" ce serait peut-être encore moins reluisant. Malgré les évidents travers de cette époque antique, les Égyptiens faisaient toujours de belles œuvres : des cercueils (en bois, pas en pierre comme les sarcophages absents de l'expo), chargés de textes hiéroglyphiques splendides. Ils les reportaient sur les cercueils à la place des murs utilisés aux époques plus anciennes, à cause d'un manque de place dans les sépultures et à cause de l'insécurité croissante et des pillages fréquents qui poussaient à changer les sépultures d'endroit. Les sépultures contiennent aussi les fameux textes religieux sur papyrus avec les hiéroglyphes et les signes hiératiques (écriture plus simple mais aussi élégante) (quels textes sacrés de la Macronie ?).
Les Égyptiens avaient aussi fait des babouins des animaux solaires (pendant que chez nous, ils sont méprisés), parce qu'ils "acclament le soleil levant" comme les Égyptiens le disaient (les babouins sont les animaux qui "saluent" le soleil levant comme les coqs chez nous). Ils apparaissent donc souvent dans leur art, jusque sur et dans les cercueils. Un collier, dédié à Bastet la déesse-chat, est touchant (pour les amis des chats) également avec ses perles taillées en forme de chats debout ou couchés (collier décrit par Champollion).
Rien à voir avec les nullités modernes qui encombrent inutilement les musées. Comme cette pièce du même musée, section de l'art moderne, avec un tableau tout blanc qui m'a fait ricaner (je sais ce n'est pas bien charitable) ou ces tableaux pleins de formes bizarres qui donnent le tournis rien qu'à regarder.
Les Égyptiens, malgré les moqueries qu'on peut avoir sur leur religion et le constat désabusé qu'on peut faire sur le culte d'Amon, continuaient de faire des élaborations théologiques durant cette période "intermédiaire". Des textes religieux sont même codés (codes non percés à ce jour disait l'égyptologue). Les biblistes font des parallèles entre la Bible et la sagesse égyptienne, avec le livre des Proverbes notamment.
À l'inverse, je ne vois pas quelle sagesse arrive à porter le monde mitterrando-chiraco-sarko-hollando-macronien et plus largement le monde individualisto-capitalisto-productiviste.

AM


[ PP à AM – Quelle sagesse ? Mais la pensée LGBTQ+, laboratoire des Nouvelles Valeurs. ]

réponse au commentaire

Écrit par : aurélien million / | 09/02/2019

@ Philippe de Visieux

> Intéressant, ce que dit Th. Porcher. Il y a du vrai : « Ce que je propose n’est pas compatible avec les traités. »

Mais pas d'accord avec « Rien ne nous oblige d’appliquer les traités. »

« La France est en capacité à désobéir. ». Non, ce serait déshonorant, on respecte les traités ou alors, on les dénonce mais on ne désobéit pas comme un garnement.

et enfin: « Qu’on soit dans l’Europe ou hors de l’Europe, Emmanuel Macron appliquerait la même politique. », oui, mais un autre DANS L'EUROPE ne pourra guère faire autrement.
______

Écrit par : Pierre Huet / | 09/02/2019

SUREAU

> Puisque vous évoquez François Sureau et les "cinquante nains de jardin" qu'il brocarde, extrait de la même interview au Monde:
"Je ne sais pas où est le 'progressisme' dans cette majorité ou dans ce gouvernement, mais il n’est sûrement pas dans le domaine des libertés publiques. Ces gens osent des choses venues tout droit du XIXe siècle répressif. Que personne ne voie la contradiction politique entre la lutte revendiquée contre le 'populisme' et ce genre de législation est proprement stupéfiant".
Bref, de la start-up nation à la shut-down nation, quoi...
______

Écrit par : Aventin / | 10/02/2019

@ Ph de V

> Hormis ce qu’il dit sur la vente des bien d’Etat (vente qui est un scandale ), cette interview est assez faible je trouve
On sent plus qu’on est dans des solutions néomarxistes plutôt que dans des solutions dans une logique DSE (cf Laudato Si)
En témoigne ce qu’il dit au début : c’est la crise du pétrole qui a amené aux politiques libérales. Bon ce qui a amené aux politiques libérales c’est mal 68 : la logique même “jouissez dans entraves, il est interdit d’interdire”, c’est à dire le rejet du monde ancien et surtout l’effondrement démographique qui a suivi et qui est le vrai problème que l’économie a du affronter.

Ludovic


[ PP à Ludovic :

– Thomas Porcher est un remarquable critique du productivisme ultralibéral. Il serre les réalités de plus près que les autres économistes.

– Le cardinal Ratzinger a écrit plusieurs fois que la partie critique de l'oeuvre de Marx était pertinente. Ce qui ne va pas chez Marx, c'est l'utopie qui suit.

– Le système ultralibéral n'est pas né d'une idéologie tombée de la lune : il est le produit de l'évolution du capitalisme tardif, permise par la démission des Etats politiques.

– L'idéologie de 68 (hyper-individualisme etc) n'est d'ailleurs pas non plus tombée de la lune... ni d'un pays marxiste : c'était une importation directe des Etats-Unis, comme en ont témoigné ouvertement ses promoteurs. Lire par exemple les mémoires de Jean-François Bizot (fils de grands bourgeois et co-fondateur d' 'Actuel') : 'Les déclassés', Le Sagittaire 1976.

– l'idéologie de 68 ne fut pas la matrice de l'ultralibéralisme, mais elle en est devenue l'un des outils. Elle fut adoptée par l'entreprise de l'ère ultralibérale pour enrober le piège de son "new management". Lire à ce sujet 'Le nouvel esprit du capitalisme', de Boltanski et Chiapello (Gallimard 1999, 830 pages). ]

réponse au commentaire

Écrit par : Ludovic / | 10/02/2019

ANABAPTISTES

> Semble intéressant vu l'actualité, un livre sur un autre Thomas, Müntzer celui-là, du romancier Eric Vuillard.
https://www.rtbf.be/auvio/detail_eric-vuillard-la-guerre-des-pauvres-actes-sud?id=2458134

RR


[ PP à RR – Intéressant à l'heure où le monde compte à nouveau un chef d'Etat anabaptiste (ou au moins : anabaptisé), Jaïr Bolsonaro... ]

réponse au commentaire

Écrit par : Raphaël R. / | 10/02/2019

à Pierre Huet :

> D'accord avec vous : l'Europe libérale est structurellement un handicap pour toute politique nationale qui irait à l'encontre de ses dogmes. Je conseille un article du 'Diplo' consacré au Brexit dur qui pourrait être de leur point de vue une chance pour la gauche britannique : débarrassée des traités, la Grande-Bretagne pourrait proposer l'alternative antilibérale dont l'existence était niée par la Dame de Fer. Idée intéressante, mais que pèsera Corbyn en cas de sortie sèche face aux ultralibéraux qui veulent faire de l'île un Singapour européen dérégulé ?
______

Écrit par : Philippe de Visieux / | 10/02/2019

SAGESSE MACRONIENNE

@ PP. C'était une question rhétorique.
______

Écrit par : Aurélien Million / | 10/02/2019

Idéologie / système économique.

> N'est-ce pas comme l'oeuf et la poule? Peut-on savoir ou est le commencement?
N'est-ce pas un développement des deux en symbiose?

PH


[ PP à PH - Si vous voulez. Je pense pour ma part que les idéologies ne tombent pas de la lune, ni ne naissent de complots, mais qu'elles déguisent généralement des intérêts... ]

réponse au commentaire

Écrit par : Pierre Huet / | 11/02/2019

ANALPHABAPTISTE

> Il semblerait que Müntzer ait été spiritualiste militant plutôt qu'anabaptiste. Il semble qu'il n'ait jamais pratiqué le baptême des adultes, mais seulement attaqué celui des enfants. Pour lui, le vrai baptême consistait en une expérience intérieure de genre ascétique. Il fallait en activer la venue par les moyens violents et le recours au peuple en armes, puisque princes et prêtres se refusaient à la vraie Réforme. En 1524, il entra en conflit avec l'autorité princière de la Saxe et, en 1525, après avoir été mêlé à des désordres sociaux et politiques à Mülhausen (Thuringe), il se joignit à la révolte des paysans allemands et rédigea peut être leur Manifeste. Il faut fait prisonnier à Frankenhausen, où s'effondra la révolte paysanne, et décapité le 27 mai 1525. (Jean Séguy)

C'est plutôt par rapport à l'activité sociale en France que j'y faisais référence. D'ailleurs la sortie du livre a été avancée du fait de cette actualité.
Quant à Bolsonaro, je le vois plutôt du côté des princes, pas des petits paysans ni de l'anabaptisme pacifique (une des branches de l'anabaptisme, schisme zurichois entre Zwingli et certains de ses disciples).
En parlant du Brésil, il semblerait, selon le Diplo, que l'armée brésilienne (pourtant atlantiste, la plus puissante d'Amérique latine) ne soit pas sur la même ligne que Guedes (ministre de l'économie provenant de l'école ultralibérale de Chicago) sur les privatisations (Pétrobras, géant pétrolier brésilien, comme son nom l'indique, notamment) que préconise ce dernier. Comment réagira Jaïr l'analphabaptiste? Affaire à suivre...
______

Écrit par : Raphaël R. / | 11/02/2019

> Trouvé ça :
http://www.dedefensa.org/article/la-brute
______

Écrit par : Yvan / | 11/02/2019

TRÈS MINORITAIRE ET IMPOPULAIRE

> Macron remonte. Oui, enfin il a encore largement plus des deux-tiers des Français contre lui. Quand on donne la proportion complémentaire, un tiers, que si possible l'on dit en entier (trente...x%) on est surtout dans la méthode Coué comme le sont généralement les media quand ils veulent faire avaler une idée dont personne ne veut.
Macron et ses idées sont impopulaires et minoritaires dans le pays. Comme l'on devait s'y attendre dès la campagne électorale de 2017.
______

Écrit par : ND / | 11/02/2019

CURIEUX

> Alors qu'il soit visible que Macron ne sert au mieux que les 10% les plus riches, il est curieux qu'il ait plus de 10% d'opinions positives ?
En fait les gens sont peureux de l'inconnu (bcp me disent qui d'autre vois-tu à la place ?) et/ou pensent avoir moins à perdre avec qq'1 qui ne sert que 10% d'au dessus plutôt que 50% d'en dessous ...
Macron moins pire, peut-être aujourd'hui mais en nous précipitant dans un monde (environnement) plus pire, au final l'addition risque pourtant fort d'être plus lourde, mais ce ne sera qu'après demain et non demain ...
Bref on ne devrait pouvoir être favorable à Macron que si on n'a pas d'enfant (et dépourvu d'altruisme) et un grain qu'optimisme béat. Je suis surpris du pourcentage correspondant ! ... Ou alors y a-t-il tant de c.. ?

Gilets jaunes ? On ferait bien de se rappeler la citation du pasteur Martin Niemöller (https://fr.wikipedia.org/wiki/Quand_ils_sont_venus_chercher...) suffit d'adapter les termes à l'ultralibéralisme...
______

Écrit par : franz / | 12/02/2019

à Franz :

> La popularité de M. Macron en dehors des cercles auxquels sa politique bénéficie de manière évidente peut (mais ce n'est qu'une hypothèse) s'expliquer en partie par un ressort irrationnel qui pousse certains petits ou moyens bourgeois ("bourgeois" étant ici à entendre comme une catégorie sociale ou plutôt un ensemble de catégories sociales, non comme une tournure d'esprit, encore que...) à s'identifier à la grande bourgeoisie, au nom probablement de cette appellation quelque peu trompeuse de "bourgeois". Cette identification peut aller jusqu'à leur faire approuver des mesures qui ne pourront que leur nuire.
De mémoire, il y a un passage des "Grands cimetières sous la lune" de Bernanos là-dessus.
______

Écrit par : Sven Laval / | 12/02/2019

TOUTANMACRON

> A savourer également, la newsletter politique de Laurent Joffrin, parue ce jour : « L’énigme de Toutanmacron ».
Extraits : « Comme son presque homonyme, Toutanmacron est un pharaon-enfant au magistère difficile. Son intronisation, elle aussi, a eu lieu à l’ombre d’une pyramide, moins imposante que celle de Khéops, mais entourée d’un rituel également solennel. » (…)
« Alors que, souvent, les pharaons se marient avec leur sœur ou leur cousine, le jeune monarque a trouvé une épouse hors de sa lignée. Malgré ce refus de la consanguinité, beaucoup voient dans la reine Neferbrigitte une sorte de grande sœur, voire de mère, au verbe rare mais à l’influence enveloppante. Quant à ses partisans, troupe monotone, ils sont aussi interchangeables que les personnages des fresques de la Vallée des rois. Il est vrai qu’ils sont difficiles à représenter. Telles les silhouettes stylisées de la Haute-Egypte, on les saisit toujours de profil : même quand ils sont assis, ils font mine d’être en marche. A l’instar de Ramsès II ou de Thoutmôsis III, Toutanmacron exerce un pouvoir vertical, quoique ses références au dieu romain Jupiter déconcertent ses sujets par leur anachronisme. »
______

Écrit par : Denis / | 22/03/2019

Les commentaires sont fermés.