31/12/2018
2019 : en finir avec "les valeurs" et remonter vers la foi
Un article paru ce matin nous donne involontairement le cap :
Dans un quotidien* de ce 31 décembre, portrait d’un couple de septuagénaires de la banlieue Ouest de Paris (Le Chesnay) interviewés le lendemain de Noël... Ils sont membres du réseau Welcome, co-fondé par le Secours catholique et dont les membres hébergent chez eux des demandeurs d’asile par roulement de quatre à six semaines, jusqu’à une totalité de trois mois minimum.
C’est une formule d’accueil contractuelle et pédagogique. L’épouse chesnaysienne souligne cet aspect : “Respecter le contrat, c’est important. C’est formateur pour ceux qui arrivent en France, de savoir qu’un contrat c’est un contrat. De même qu’une heure de rendez-vous, c’est une heure de rendez-vous. Cet apprentissage du mode de vie français est important aussi pour bien s’intégrer.” Aïcha (Ivoirienne actuellement domiciliée chez eux) reconnaît cette nécessité : “Ici tout est différent…”
Le mari chesnaysien est un retraité de la banque. Il donne la raison de son engagement : “Au niveau macro, on peut considérer qu’il n’est pas illogique que les Etats ne veuillent pas aller au-delà d’un certain stade d’accueil parce que ça peut poser des problèmes sociaux… [Mais] il y a le niveau micro, où chacun d’entre nous se trouve, et là il n’y a pas de question : on n’a pas le droit de laisser des gens sans secours une fois qu’ils sont sur notre territoire.”
C’est l’écho – presque mot pour mot – de ce que disent dans ce domaine les papes et les évêques français : le chrétien d'ici doit appliquer l'Evangile à l'immigré.
Les deux époux chesnaysiens ont emmené Aïcha à la messe de minuit. Il y a une crèche dans leur salon. La journaliste leur pose alors la question : élevés dans la religion catholique, où en sont-ils de ce point de vue ?
La réponse des époux est déconcertante. Madame explique : ce qui préside à leur engagement “n’est pas tant la foi que les valeurs chrétiennes”. Monsieur ajoute : “On a pris quelques distances avec le formalisme du dogme et de la pratique. On essaie de voir l’essentiel dans le message de l’Evangile.”
Je m’en voudrais de critiquer des gens généreux et sincères. Qu’ils me permettent tout de même de m’étonner. Comment peut-on séparer les “valeurs chrétiennes“ de leur source qui est “la foi” ? et séparer “l’Evangile” (réduit à un “message”) de deux autres expressions vitales du christianisme : le “dogme” et la “pratique” ?
L’Evangile – rappelons qu'il fut colligé et rédigé par l'Eglise naissante – n’est un "message" que dans la mesure où il relate un événement absolu et déterminant : le salut dans la personne du Christ ressuscité.
La pratique, c’est l’eucharistie, qui est la Vie éternelle (ici et maintenant) et sans laquelle le christianisme – catholique ou orthodoxe – n’existe pas. Que serait un catholique n'ayant pas le désir de l'eucharistie ?
Le dogme, c’est l’effort bimillénaire de l’intelligence humaine – éclairée par l'Esprit Saint – pour ouvrir des fenêtres sur le divin. Comment pourrait-on confondre effort et "formalisme" ?
Quant aux valeurs chrétiennes, elles ne sont que la répercussion sociale de la foi au Christ ressuscité ; sans cette foi elles sont le parfum d’un vase vide, qui s'évapore dans l’atmosphère du subjectivisme où “toute valeur dépend de son évaluateur”. Dans le postmoderne, “nommer quelque chose ‘valeur’ indique qu’on la produit, qu’on la maîtrise et la domine”, souligne Jean-Luc Marion**… On se met à parler de “valeurs” quand on ne veut plus penser à la foi.
Les "valeurs" n'étant souvent que le reflet des divers partis ou milieux, les substituer à la foi mène à des dérives contradictoires et introduit la confusion dans le monde catholique. C'est le cas d'ultra-cathos englués dans la droite dure, qui pactisent – au nom d'introuvables "valeurs de toujours" – avec des néo-païens christophobes, et qui finissent par tenir (contre les immigrés) des propos qui feront horreur aux époux du Chesnay… Ceux-ci sont allergiques, par générosité, à la xénophobie ethniciste. On a donc envie de leur dire : méfiez-vous de la notion de "valeurs", ce mot véhicule des contenus inconciliables.
C'est l’heure de sortir de la confusion des “valeurs” et de remonter vers la foi. Que cet effort soit le nôtre, à tous, en 2019 !
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* Libération, 31/12.
** Brève apologie pour un moment catholique, Grasset 2018.
16:52 Publié dans Idées | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : christianisme, 2019
Commentaires
'ACTUELLES'
> Cher Patrice, si vous me passez cette boutade un peu facile : ces "valeurs chrétiennes" sont, hélas, trop souvent, des valeurs actuelles que l'on médite assis dans son salon, bien installé au fond d'un canapé beige...
Bonnes fêtes de Noël (nous sommes encore dans le temps de Noël) et, un peu en avance, bonne et sainte année 2019 !
Feld
[ PP à Feld - A vous aussi et à tous les vôtres ! ]
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Écrit par : Feld / | 31/12/2018
Mgr RENAUDIN
> Patrice, je me permets de vous citer ce passage lumineux de Mgr Hervé Renaudin, évêque de Pontoise, mort il y aune quinzaine d'années, passage extrait de son livre entretien avec Jean-François Bouthors ('Vie, entrée libre') :
- On parle pourtant volontiers des « valeurs chrétiennes ».
- Eh bien, pour parler net, cela m'inquiète un peu. Je ne voudrais pas que, quelle que soit la grandeur de ces valeurs, elles prennent la place de Dieu. Dieu seul est Dieu. Même la liberté n'est pas Dieu, même la tolérance n'est pas Dieu, même la justice n'est pas Dieu, même la famille n'est pas Dieu. Moi, comme évêque, je n'ai pas d'abord à défendre des valeurs, aussi grandioses soient-elles. Je souhaite bien sûr que nous partagions tous les valeurs qui découlent de notre foi en Dieu fait homme, mais comme je désire surtout que chacun rencontre personnellement Jésus ! Je dois annoncer Jésus. Parfois, je me demande si nous en sommes toujours persuadés. Si on prend les valeurs pour Dieu, le risque est grand de devenir idolâtre et intolérant. Le fanatisme n'est pas loin. De surcroît, les valeurs peuvent être celles d'une certaine époque, d'une certaine culture. Alors les autres, ceux qui ne s'y reconnaissent pas, qui sont-ils ? des barbares ?
J'insiste, nous annonçons tout autre chose. La Parole. Ni une doctrine, ni une morale, ni une philosophie. Quelqu'un parle: l'Unique qui s'adresse à chacun de nous, qui nous appelle par notre nom, qui nous rejoint dans le secret de notre coeur et de notre vie. Pour annoncer cette Parole qui a retenti un jour dans l'histoire, qui a pris un visage et une voix, qui est vivante, il faut d'abord l'écouter. Se soucier de son authenticité est nécessaire, mais cela ne suffit pas. Il faut encore la dire de façon telle que celui à qui elle s'adresse puisse l'entendre, afin d'être en mesure, s'il le veut, de lui répondre. Et cette Parole s'enrichira de sa réponse. Car la parole de l'homme qui écoute, entend et répond à la Parole de Dieu, fait partie de la Parole de Dieu.
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Écrit par : bernard / | 31/12/2018
PROJECTION
> Oui, on pourrait aussi voir les "valeurs chrétiennes" comme un reflet ou une image, ou encore une projection dans la vie quotidienne (et la morale, donc) de la foi. Mettre en pratique des "valeurs chrétiennes" peut donc être fort généreux, mais sans la foi cela risque de devenir l'image de rien.
Et là, il faut craindre qu'un élan de générosité tel que celui, admirable, des personnes évoquées par cet article finisse par s'essouffler.
Cela posé, il n'est pas impossible qu'un tel élan soit pour ces personnes l'occasion de redécouvrir la foi (et avec elle l'Evangile, la pratique, le dogme) !
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Écrit par : Sven Laval / | 31/12/2018
VERS L'ESSENTIEL
> Vous avez tout à fait raison, PP, mais ce couple a des excuses. Difficile aujourd'hui de comprendre que foi ne veut veut pas dire croyance, ni dogme, absence de réflexion. Difficile aussi de prendre ses distances avec l'image de formalisme satisfait que donnent beaucoup de pratiquants réguliers.
On peut espérer que la recherche de "l’essentiel dans le message de l’Evangile" finira par ramener ce couple à une vision plus juste de la foi, du dogme et de la pratique. C'est ce qui m'est arrivé et je ne pense pas être unique.
Guadet
[ PP à Guadet - Je suis d'accord avec vous. Je n'ai pas donné le nom de ce couple, pour éviter les remous déformants ; et je me suis efforcé de mettre de l'empathie dans mes objections. ]
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Écrit par : Guadet / | 31/12/2018
EXPÉRIENCE INTÉRESSANTE
> Aller sur YouTube, chercher "valeurs chrétiennes" (avec les guillemets) et voilà parmi les premiers résultats :
"Vladimir Poutine 'les valeurs chrétiennes sont la civilisation chrétienne' ",
"Victor Orban, les migrants et les valeurs chrétiennes",
"Interview d'Alain Soral par Ripoublik : renouer avec nos valeurs chrétiennes",
un peu plus loin "les valeurs de la citoyenneté selon le rassemblement UMP",
"Marine Le Pen défend l'identité et les valeurs de la France à Senlis en Picardie",
"Vladimir Poutine célèbres les 'valeurs traditionnelles' au synode des évêques orthodoxes",
"A la droite du Vatican, les traditionalistes",
"Victor Orban assume sa politique anti-migrants au parlement européen",
"France, Fille aînée de l'Eglise, es-tu fidèle à ton baptême ? Aimer son pays selon Dieu" (discours de Marion M.Le Pen),
"Marine Le Pen. Peut-on encore être catholique en France ?",
"Victor Orban recadre sèchement les immigrationnistes de l'UE",
"La Hongrie face à la crise migratoire" (vidéo de "Académia cristiana"),
"Alain Soral 'La France est un pays catholique !' ",
"La Révolution conservatrice de Victor Orban : 'Travail, école, patrie' "
Marion-Maréchal Le Pen invitée par le diocèse du Var",
"Bain glacé pour Vladimir Poutine à l'occasion de l'épiphanie",
"le vote des catholiques s'ancre à droite",
"Je suis un français de souche, catholique et hétéro",
"Victor Orban : 'ne nous voulons pas devenir un pays d'immigration' ",
"les gentils cathos cassent du pd en sortant de l'église" etc.
C'est révélateur, même si ne sont pas les seuls résultats.
Maintenant taper "valeurs catholiques", arrivent alors :
"Humanisme, christianisme, laïcité - retrouver le sens des mots et des valeurs (fillon.net)",
"François Fillon dans 'une ambition intime' : confrontation en politique" entre autres...
AM
[ PP à AM - Le problème n'est pas que les médias jouent à ça. Le problème est que des catholiques français adoptent ce point de vue sectaire (intégrisme) ou cynique (récupérations politiciennes), qui déchristianise le catholicisme.. ]
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Écrit par : Aurélien Million / | 31/12/2018
EXPÉRIENCE INTÉRESSANTE (2)
> Même expérience sur Dailymotion, avec "Valeurs chrétiennes" on trouve, par exemple, en plus de mêmes chose que Youtube :
"Yves de Kerdrel (Valeurs actuelles) : "Nous avons plus à voir avec Poutine qui défend les valeurs chrétiennes de l'Europe qu'Obama",
"Immigration, salafisme, valeurs chrétiennes... François Fillon muscle son discours",
"Viktor Orban, les migrants et les valeurs chrétiennes",
"Alexis :Les politiques brésiliens et les valeurs chrétiennes"
ou encore "Père Guy Pagès - Du dévoiement maçonnique des valeurs chrétiennes"
et avec "Valeurs catholiques" on trouve :
"La présidente du FN appelle les électeurs catholiques à être l'avant-garde de la défense des valeurs traditionnelles"...
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Écrit par : Aurélien Million / | 31/12/2018
Mgr RENAUDIN
> Beau sujet de réflexion!
Et merci à Bernard de nous remémorer Mgr Renaudin dont la présence diffusait tant d'intensité!
Bonne année à tous !
PH
[ PP à PH - Bonne année à vous et aux vôtres, Pierre ! ]
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Écrit par : Pierre Huet / | 31/12/2018
ENGAGÉS
> Sur la foi et les « valeurs », les papys et mamies n’ont pas fini de nous étonner… Comment ne pas saluer ce couple engagé pour l’accueil et l’insertion des migrants et qui dit suivre le Christ sans beaucoup de « pratique » – dominicale s’entend, devons nous comprendre – si ce n’est en rendant grâce à l’action de l’Esprit Saint en lui ? Mais ce que nous apprend ‘Libération’ sur ce couple et son engagement, les paroissiens du Chesnay en sont-ils seulement informés ? Après tout, si ces époux ne sont pas des pratiquants modèles, reconnus des sacristies chesnaysiennes, la communauté chrétienne au milieu de laquelle ils vivent ne mérite-t-elle pas d’entendre leur témoignage ?
De façon générale, nos communautés catholiques sont parfois trop silencieuses devant l’action de l’Esprit Saint au milieu d’elles.
Et puisque nous évoquons de dynamiques sexagénaires, je pense aussi de mon côté, dans une paroisse voisine du Chesnay, à tel nouveau retraité journaliste que j’ai côtoyé naguère à France-Soir et qui revient d’une mission humanitaire à Madagascar, formant avec son épouse médecin un tandem de choc, lui pour accueillir, elle pour soigner.
Je pense aussi à ce couple de jeunes sexagénaires divorcés-remariés très engagés dans la même paroisse (accueil, animation des chants…) et qui ne communie que de désir et en esprit au Corps du Christ dans l’attente d’un jugement de nullité de mariage qui ne viendra peut-être jamais… Oui, l’Esprit Saint est à l’œuvre lorsque l’épouse et son mari, chacun ayant les bras croisés sur la poitrine, à l’instar des enfants non encore en âge de recevoir le pain eucharistique, rejoignent humblement la procession des fidèles.
Nous nous devons de saluer la foi, l’espérance et la charité en actes qui sont celles de ces chrétiens, sous la motion du Saint-Esprit ; et autant que faire se peut, faire connaître leur confession de foi et leur agir christologique, leur action évangélisatrice à pleins poumons !
L’Eglise ne peut être du Christ que par l’action en elle du Paraclet. Merci à vous, Patrice, d’en être le relais, et que l’Esprit Saint vous accompagne en 2019, encore mieux qu’Il ne l’a fait en 2018… pour notre plus grand bénéfice à tous !
(A ce propos du rapport que nous peinons parfois à faire, incrédules que nous sommes, entre nos communautés et le souffle du Paraclet, l’avance au large qui devrait supplanter nos identités rabougries, je recommande la contribution du P. Gonzague de Longcamp c.s.j. à la ‘Nouvelle revue théologique’ qui fête à Bruxelles ses 150 ans – numéro de janvier-mars 2019, « L’Eglise, communauté de mémoire », pp. 22 à 35).
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Écrit par : Denis / | 01/01/2019
2019
> Bonne année à tous !
A vous, Patrice, qui nourrissez notre foi et notre réflexion, et aux lecteurs qui viennent apporter un supplément d'éclairage.
Bernadette
[ PP à Bernadette – Bonne année à vous et à tous les vôtres ! ]
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Écrit par : Bernadette / | 01/01/2019
2019
> Belle et Sainte année 2019 à vous et votre famille.
Ph.
[ PP à ph. – Bonne année à vous et à tous les vôtres. ]
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Écrit par : Philippe S./ | 01/01/2019
Mgr RENAUDIN (2)
> Merci Bernard de nous citer les paroles lumineuses de Mgr Renaudin sur les "valeurs".
J'y pensais moi aussi en lisant la note de Patrice de Plunkett.
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Écrit par : Michel de Guibert / | 02/01/2019
RAYER CE MOT DE NOTRE VOCABULAIRE
> Les " valeurs " réduites à des incantations sociales et à la proclamation de principes ne pèsent pas lourd. Ce qui est vécu par contre c'est ça qui a de la " valeur " : l'accompagnement d'un mourant, le sérieux et la droiture de jugement d'un enfant, la fidélité dans le mariage malgré les difficultés...
Ce qui fait passer de la " valeur " incantatoire à la " valeur " incarnée, vécu c'est une force. Pour nous - par le baptême - nous recevons trois forces qui nous poussent conjointement : la foi, l'amour et l'espérance.
La notion de " valeur " devrait donc déjà être rayée du vocabulaire chrétien parce qu'elle est inexacte et ne correspond pas à ce que nous vivons et croyons.
Autre raison de la rayer de notre vocabulaire : ce n'est qu'une sorte de plus petit dénominateur confortant le relativisme de notre société sécularisée - banalisant toute la spécificité de notre foi.
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Écrit par : Roque / | 03/01/2019
MALADRESSE, OU PIRE ?
> Oui, "les valeurs chrétiennes", un mot à bannir.
Trop souvent, j'entends des parents demandant le baptême pour leurs enfants exprimer comme motif de leur demande et comme projet de les élever "dans le respect de certaines valeurs chrétiennes" (sic)
Maladresse de langage sans doute souvent, mais en même temps tellement loin de ce qu'est le baptême comme nouvelle naissance et plongée dans la mort et la résurrection du Christ.
MG
[ PP à MG – Je crains que ça n'aille plus loin qu'une simple maladresse de langage : c'est ignorer que le christianisme est la foi en Jésus Christ Sauveur. Quand cette ignorance affecte l'acte fondamental du baptême, il y a de quoi s'interroger. Et plus encore quand des affichettes officielles de tel diocèse utilisent elles aussi le mot "valeurs" ! Aurait-on honte (ou peur) du mot "foi" ? Est-il trop étranger au consumérisme pour être encore utilisable ? En ce cas mieux vaudrait renoncer à la religion elle-même, plutôt que d'en accréditer une version creuse... ]
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Écrit par : Michel de Guibert / | 03/01/2019
L'ACTE FONDAMENTAL
> Oui, PP, c'était par bienveillance que je parlais de "maladresse", mais je crains en effet que cela traduise une ignorance affectant l'acte fondamental du baptême.
Et quand vous me dites que certains diocèses utilisent eux-mêmes cette référence aux "valeurs chrétiennes", je suis atterré.
Certes à Paris, le cher Lustiger est passé par là et on ne voit sans doute plus ce genre d'inepties, mais ailleurs...
Au secours, Mgr Renaudin, reviens !
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Écrit par : Michel de Guibert / | 04/01/2019
BORDEAUX
> Puisqu’on parle de valeurs ... ceci mérite d’être vu en gardant à l’esprit que la responsable de tout ça à l’époque est une certaine première adjointe au maire de Bordeaux. Elle comme lui, cela va de soi, très à cheval sur leurs « valeurs », plus très catholiques d’ailleurs.
https://www.youtube.com/watch?v=Vgxnsm1Z8XE
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Écrit par : Luc / | 04/01/2019
'REDEMPTORIS MISSIO'
> Il serait intéressant de faire une étude sur l'emploi répété de l'expression "valeurs évangéliques" ou "valeurs du Royaume" (au moins 20 fois) dans l'encyclique "Redemptoris missio" de Jean-Paul II. C'est, à ma connaissance, un de ses rares grands textes, où il semble attacher tant d'importance à cette double expression.
B.
[ PP à B. – Le pape François, de son côté, utilise parfois (rarement) l'expression "valeurs" : c'est dans le même sens évidemment que Jean-Paul II. Sens qui diffère radicalement de celui du mot "valeurs" utilisé dans le français contemporain courant, et auquel s'applique la critique sévère de Jean-Luc Marion et de feu Mgr Renaudin...
La subjectivité humaine ("la chair et le sang") n'a pas prise sur les "valeurs du Royaume", qui sont l'inverse des valeurs de milieu social – et échappent ainsi au relativisme. ]
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Écrit par : bernard / | 05/01/2019
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