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25/11/2018

Les gilets jaunes ne baissent pas les bras

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…et Macron doit faire diversion mardi :


►  Où en est-on ?  Relisons la lettre de Michéa au site Les Crises (lien du 23/11) :

<<  La seule question que je me pose est donc de savoir jusqu’où un tel mouvement révolutionnaire (mouvement qui n’est pas sans rapport, dans sa naissance, son programme rassembleur et son mode de développement, avec la grande révolte du Midi de 1907) peut aller dans les tristes conditions politiques qui sont les nôtres. Car n’oublions pas qu’il a devant lui un gouvernement thatchérien de gauche (le principal conseiller de Macron est d’ailleurs Mathieu Laine – un homme d’affaires de la City de Londres et qui est, en France, le préfacier des œuvres de la sorcière Maggie), c’est-à-dire un gouvernement cynique et impavide, qui est clairement prêt – c’est sa grande différence avec tous ses prédécesseurs – à aller jusqu’aux pires extrémités pinochetistes (comme Maggie avec les mineurs gallois ou les grévistes de la faim irlandais) pour imposer sa « société de croissance » et ce pouvoir antidémocratique des juges, aujourd’hui triomphant, qui en est le corollaire obligé. Et, bien sûr, sans avoir quoi que ce soit à craindre, sur ce plan, du servile personnel médiatique français. […]  Si le mouvement des Gilets jaunes gagnait encore de l’ampleur (ou s’il conservait, comme c’est toujours le cas, le soutien de la grande majorité de la population), l’État benallo-macronien n’hésitera pas un seul instant à envoyer partout son Black Bloc et ses « antifas » (telle la fameuse « brigade rouge » de la grande époque) pour le discréditer par tous les moyens, ou l’orienter vers des impasses politiques suicidaires […]. Mais même si ce courageux mouvement se voyait provisoirement brisé par le PMA – le Parti des médias et de l’argent […] –,  cela voudra dire, au pire, qu’il n’est qu’une répétition générale et le début d’un long combat à venir. Car la colère de ceux d’en bas (soutenus, je dois à nouveau le marteler, par 75 % de la population – et donc logiquement stigmatisé, à ce titre, par 95 % des chiens de garde médiatiques) ne retombera plus, tout simplement parce que ceux d’en bas n’en peuvent plus et ne veulent plus. Le peuple est donc définitivement en marche ! Et à moins d’en élire un autre (selon le vœu d’Éric Fassin, cet agent d’influence particulièrement actif de la trop célèbre French American Fondation), il n’est pas près de rentrer dans le rang. Que les Versaillais de gauche et de droite (pour reprendre la formule des proscrits de la Commune réfugiés à Londres) se le tiennent pour dit !  >>

 

Mardi M. Macron va tenter de faire croire qu’il renoue avec les gens. Mais il garde un double faux cap : a) sa prétendue “transition écologique” censée expliquer les taxes (chacun sait que c’est faux [1]) ; b) Son slogan du “danger populiste”, axe de sa future campagne des européennes (mais slogan inaudible pour les populations françaises). Le tout enrobé de verbiage : “nouvelle méthode”, “pacte social”, “négociations territoriales”, “débat public”, vaste concertation”… Fumerolles, comparées au bilan concret de ces quinze mois : l’argent ruisselant vers le haut, le démantèlement du social, et le mirage européiste de M. Macron alors que nos voisins négligent ce qu’il dit.

C’est d’ailleurs toute la Macronie qui est inaudible aujourd’hui, sauf d’un milieu CSP+ ravi de voir l’Etat larguer “ceux qui ne sont rien”

C’était patent hier soir, sur les plateaux des chaînes d’info, après le spectacle de grand-guignol aux Champs-Elysées. Déconcertée par la résistance de réalités sociales, l’une des huit député(e)s LRM des Hauts-de-Seine bredouillait des formules surgelées : “Avant tout je tiens à saluer les forces de l’ordre“… “L’heure n’est pas à la polémique” (elle dit : ‘pôlémique’)…  “Nous sommes dans notre rôle (elle dit : “rol), nous avons mis en place de nombreuses actions…” La hausse (“la osse”) des carburants : “les gens n’ont pas compris toutes les réformes…”  Mais encore ?  “On a une trajectoire !” Rideau. Mme Rossi nous quitte, rassurés sans doute d’avoir appris qu’elle et ses amis du docile bloc LRM ont “une trajectoire”.

 

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[1]  Voir ici nos notes des 23 et 24/11.

 

11:31 Publié dans Macron | Lien permanent | Commentaires (0)

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