11/10/2018
Le pape François, le courage et l'avenir
Sa phrase dérangeante sur l'avortement fait un bruit considérable auprès des médias et rouvre des pistes de réflexion inattendues :
Comme le soulignait Bernard Lecomte ce matin à Europe 1, le pape argentin s'exprime sur tous les sujets controversés avec la pugnacité d'un homme de Buenos-Aires – même si les médias font plus écho à sa petite phrase sur l'avortement qu'à ses critiques radicales du néolibéralisme économique.
C'est en effet la première fois qu'une catéchèse pontificale soulève l'intérêt massif des radios et télévisions. Comme le disait de son côté Vincent Neymon (vice-porte-parole des évêques français) à France Info, le pape est dans son rôle en rappelant l'enjeu de toute atteinte à la vie humaine. Sa formule sur le "tueur à gage" est-elle aussi "choquante" que le disent les journalistes ? Un peu moins en italien (sicario) qu'en français, mais l'effet de choc est bien celui que François voulait produire : remettre au centre du débat la question éthique... que nos "comités d'éthique" s'emploient à reléguer dans les coulisses, comme si l'IVG n'était qu'un sujet technique. Vincent Neymon fait également remarquer un processus d'inversion morale : quarante ans après la loi Veil qui se voulait restrictive, l'IVG n'est plus vue comme un simple droit mais comme un bien à promouvoir : ce qui ouvre des abîmes de réflexion sur l'état mental de notre société.
Les journalistes peinent à comprendre comment la pensée catholique peut objecter quelque chose au "libre choix" de la femme. Leur incompréhension est logique : le climat néolibéral supprime toute autre dimension que celle du "libre choix", et restreint la "liberté" au fait de "n'écouter que soi" comme disent les publicités télévisées. Cette idée faussement simple cache souvent à l'individu des enjeux graves qui engagent – à travers "soi" – d'autres que "soi". On le voit dans le domaine économique et social. Selon l'Eglise catholique on le voit aussi dans le domaine éthique, quand la société pousse à supprimer la vie ou à la transmettre d'une façon qui peut déséquilibrer le destin de l'enfant... C'est tout le débat de la PMA ; et François vient de rappeler que c'est aussi le problème de l'IVG, même si le simple fait d'évoquer ce problème devient illégal dans nos sociétés. Notre pape est un homme de courage.
La retentissante formule du pape hier faisait partie d'un développement général (sur le Tu ne tueras point), inclus dans le programme d'une catéchèse hebdomadaire... Néanmoins les journalistes s'étonnent : comment François, "progressiste" dans certains domaines, l'est-il aussi peu en matière d'avortement ? Personne ne se demande si le mot "progressiste" convient, et ce qu'il peut bien recouvrir ! Se le demander serait pourtant utile.
Le "progressisme" aujourd'hui est un mélange de permissivité individualiste en matière de moeurs et de dérégulation individualiste en matière d'argent. Ces deux matières dérivent l'une de l'autre depuis la prise du pouvoir néolibérale, souligne le professeur américain Mark Lilla. Dans son livre La gauche identitaire*, il analyse ce qui tient désormais lieu d'identité à la "gauche" (voire à toute la classe politique) : l'individualisme sociétal, dit Lilla, est "un pendant parfait à l'individualisme économique" ; "le nouveau moi identitaire ["identité" au sens néolibéral individualiste] se trouve très à l'aise avec le moi néolibéral parce que ni l'un ni l'autre n'ont cure d'un républicanisme ringard et désuet". Nous sommes devenus, explique-t-il, "une société bourgeoise hyper-individualiste, matériellement et culturellement. Presque tous les sentiments, croyances et autres idées qui jusqu'alors mettaient en sourdine la sempiternelle exigence de toujours plus d'autonomie individuelle, [se sont] évaporés..."
S'il existe une voie de salut, Lilla la place dans ce qu'il nomme le "républicanisme" (rien à voir avec le parti républicain) : autrement dit, la reconnaissance d'un bien commun et de solidarités extérieures à l'individu, seuls capables de réinventer une société digne de ce nom.
On peut d'une certaine façon comparer ce "républicanisme" à la vision de l'existence proposée par la catéchèse de François : elle aussi appelle l'individu à sortir de son égocentrisme pour retrouver des dimensions vitales, et cette pensée chrétienne converge avec la pensée séculière de gens comme l'essayiste de gauche américain. C'est une piste d'avenir.
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* Stock 2018.
11:40 Publié dans AVEC LE PAPE FRANÇOIS | Lien permanent | Commentaires (22) | Tags : pape françois
Commentaires
DISCERNEMENT
> Quel bel article. Discernement voilà ce qui devrait conduire la pensée d'aujourd'hui, nous en sommes loin comme cela fut démontré ici.
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Écrit par : De Vos Alain / | 11/10/2018
> Bien sûr. Le pape est profondément catholique même s'il s'exprime de façon latino-américaine : tueur à gage pour l'IVG ou psychiatre pour les homosexuels.
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Écrit par : Phil / | 11/10/2018
DISCERNEMENT
> Le bien et le mal ? c'est tout pareil ... ou presque, les 2 peuvent être basés sur de bonnes intentions ...
A mon sens un bon tamis a-religieux à répandre, la différence, juste quelques lettres :
Le mal demande à être jugé sur le court terme et l'individualisme,
Le bien demande à être jugé sur le long terme et l'universalisme.
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Écrit par : franz / | 11/10/2018
@ Phil
> Psychiatre pour les ADOLESCENTS homosexuels. C'est une précision importante, car l'adolescence est une période critique dans ce domaine.
IM
[ PP à IM – Et le pape a pris un mot ("psychiatres") pour un autre ("psychologue") : lapsus fréquent à Buenos-Aires où le recours au psy est beaucoup plus pratiqué qu'en France. Le cardinal Bergoglio lui-même a fait une psychanalyse ! ]
réponse au commentaire
Écrit par : Isabelle Meyer / | 11/10/2018
"AMIES DE LA VIE"
> Précision SCIENTIFIQUE importante sur la PMA :
il faut rappeler que les PMA vécues par les couples sont très éprouvantes et que c'est vraiment dommage et injuste pour les couples.
Car les connaissances en méthodes naturelles ont beaucoup progressé et sont maintenant suffisamment pointues pour envisager des PMA "amies de la vie" (à créer ?) qui respecteraient :
- le corps de la femme
- la protection de la vie
- la grandeur et l'intimité de l'acte conjugal (c'est important !)
- la filiation
Mais il y a bien peu de cela dans la PMA "industrielle" telle qu'elle est actuellement pratiquée.
Finalement c'est comme en agriculture :
- Agriculture industrielle / PMA industrielle :
ce sont des méthodes de masse, on massacre le terrain chimiquement, sans respect pour les processus naturels et la dignité des personnes.
- Agro-écologie / PMA "amie de la vie" (à créer...) : il faut humblement s'intéresser à la réalité et la diversité du terrain, et se former scientifiquement de manière pointue, car les processus naturels sont incroyablement complexes et fins. Mais cela en vaut tellement la peine.
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Écrit par : Isabelle Meyer / | 11/10/2018
LEUR PROPAGANDE
> La guerre culturelle fait vraiment rage dans notre pays en particulier : en ce moment, c'est la traque des abus sexuels du clergé (véritable horreur criminelle) qui sert à discréditer toute autre critique émise par l'Église, sur l'avortement ou la PMA ou la GPA par exemple.
D'où, ce jour, l'intense propagande, sur les radios d'État, en faveur des lesbiennes et de la PMA pour toutes, avec posture victimaire habituelle, etc. Désormais, ces faiseurs d'opinion disent ouvertement tout le mal qu'ils pensent du christianisme et du catholicisme en particulier, du pape, des évêques, des prêtres et de la Manif pour tous, le tout amalgamé en un gloubiboulga 'réactionnaire'. Ils sont le camp du Bien, ils doivent nous éradiquer, car nous opprimons la sainte liberté individuelle en prétendant que certains comportements sont mauvais.
Pour la suite, je propose qu'on lance un mouvement intitulé "La PMA pour personne" : un des fonds du problème est le fait de ne pas dire assez clairement que nous nous opposons à TOUTE forme de PMA ou reproduction artificielle de l'humain, c'est-à-dire à tout ce qui dépasse la simple stimulation de la faible fertilité d'un couple - et encore jusqu'où ne pas aller trop loin (naprotechnologies) ? Pour un enfant ou des jumeaux nés par PMA, il faut compter jusqu'à 8 embryons tués au moment de la 'réduction embryonnaire'...
Bref, les sicaires sont parmi nous depuis trop longtemps, et sont même payés par l'État : eugénisme totalitaire de masse. Sauf quand le président d'un syndicat gynéco rappelle le réel... Ou quand d'autres médecins s'élèvent contre l'idéologie de la PMA universelle. Aux désincarnés qui nous parlent encore et toujours d'amour et de projet parental, rappelons les faits : un être humain se conçoit par la rencontre de l'ovule féminin et du spermatozoïde masculin. Même si des tripatouillages techniques alternatifs existent, argumentons par le refus de l'emprise technique sur la vie, à tous les niveaux (comme PMO), même si l'effet cliquet est enclenché depuis bien trop longtemps... "Saint Michel archange, défends-nous dans le combat..."
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Écrit par : Alex / | 11/10/2018
> Avorter et se faire arracher une dent c'est pas pareil.
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Écrit par : B.H. / | 12/10/2018
QUESTION À LUI POSER
> La pensée de Lilla n'est pas tout à fait cohérente.
Pentecôtiste évangélique dans sa jeunesse avec tous les engagements sociétaux que cela implique – puis ayant abjuré cette confession à ses yeux trop émotionnelle (et bien trop annexée à l'ultra-droite US) –, il a étendu ce rejet à ce qu'il appelle le "catholicisme conservateur" : en fait la pensée sociale catholique, qu'il confond avec les outrances d'une partie des évangéliques. D'où son approbation de certaines des "avancées sociétales" actuelles, cibles des objections anthropologiques des catholiques.
Comment Lilla ne voit-il pas que ces "avancées sociétales" font partie de la dislocation sociale communautariste, enfumage de masse néolibéral ? et qu'elles sont l'un des symptômes de ce qu'il dénonce : une gauche réduisant son "identité" à des postures sur les moeurs et les "communautés" ?
C'est précisément ce dont il faudrait discuter avec lui.
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Écrit par : PP / | 12/10/2018
à PP
> Le dérapage d'évangéliques à la droite de l'extrême droite est un classique aux USA et commence en France. Les catholiques devraient ouvrir les yeux à ce sujet. Ne pas confondre foi et esprit de groupe. Parler avec émotion de "ma rencontre avec le Christ" devient très scabreux si ensuite on dit et fait des choses contraires à l'Evangile. Si les oeuvres contredisent la foi, c'est qu'il n' y a pas la foi.
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Écrit par : Diognète / | 12/10/2018
LE NOUVEL ABSOLU
> « N’écouter que soi », comme vous nous le faites comprendre, Patrice, c’est le nouveau paradigme. Il est clair qu’il faudrait renouer avec le dialogue, l’échange, la réflexion éthique collective, constitutive d’un bien commun dépassant la jouissance individuelle, sur la question de l’avortement et plus généralement sur les questions de bioéthique. Mais nous en sommes loin.
Médias et politiques se sont inclinés, en France, devant cet absolu de la « bonne conscience » féministe qu’on résume en « mon corps, mon droit » ou « mon ventre, ma loi ». Contre toute évidence rationnelle et scientifique, le fœtus dans le ventre de sa mère ne saurait être humain, point-barre, c’est le credo du jour. Une croyance susceptible d’imposer demain dans nos lois et nos mœurs des mesures véritablement fascistes et répressives à l’encontre de ceux qui pensent autrement – dans la logique induite depuis deux ans avec le délit d’entrave à l’IVG.
Entendu à ce propos la réaction de Jean-Pierre Denis, sur RND ce matin : la parole du pape sur le « tueur à gage » que serait l’auteur d’un avortement témoigne d'« un dialogue de sourds », elle met le directeur de ‘La Vie’, « mal à l’aise » car cette parole ne serait pas susceptible de faire « avancer ceux que l’on veut toucher ». Bref, Jean-Pierre Denis ne pense pas que le Saint-Père, par cette parole, « fasse avancer le schmilblic »…
« Schmilblic » contre « tueur à gage »… inclinons-nous devant la trouvaille de Jean-Pierre Denis. Sans aucun doute, la vérité est dans le « schmilblic ». Ne parlons plus de fœtus ou d’embryon humain, parlons de « schmilblic », et les choses seront enfin claires… Et en vérité, tout le monde comprendra le message quand une mère en puissance vous expliquera qu’« elle a coupé le cordon schmilblical ».
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Écrit par : Denis / | 12/10/2018
¨PAS D'ACCORD
> "tueurs à gages" : si j'ai bien compris, ce sont les médecins qui pratiquent l'avortement ? Faut-il vraiment stigmatiser ces médecins (et que dire des chirurgiens trop empressés du bistouri, des prescripteurs de médicaments inutiles,etc...) alors que la responsabilité est celle, individuelle, des femmes qui ont recours à l'avortement, et éventuellement du père de l'enfant, avec toutes les misères qui y conduisent, et la souffrance que beaucoup de ces femmes en éprouvent quand elles doivent faire ce choix pour des raisons qu'il nous est difficile de juger.
Quand aux adolescents homosexuels, je pense qu'il s'agit d'un égarement pour la plupart d'entre eux (j'en parle d'expérience), mais un psychiatre sera-t-il à même de les aider autrement qu'avec ses habituelles camisoles chimiques ?
Ne peut on pas dénoncer la "normalisation" de l'avortement, de l'homosexualité , de la PMA,etc ,manipulation du "progrès" néo-libéral, sans stigmatiser des personnes qui sont en difficulté et ceux qui cherchent à les aider ?
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Écrit par : Doucet / | 12/10/2018
@ Doucet
> L'avortement étant un mal, avorter n'est pas un choix puisqu'un choix n'existe qu'entre un bien et un autre bien.
Dans les faits, ce n'est pas un choix non plus puisque d’expérience (d'accompagnement de femmes), je vous assure que les femmes qui avortent le font au moins les 3/4 du temps sous pression du conjoint, des parents, des médecins, la société, l'entreprise, etc.
-si tu n'avortes pas, je te largue
-j'en veux pas
-tu n'as pas le droit de m'imposer ça
-madame, vous avez déjà deux enfants !
-dans votre état....
-franchement, vous trouvez ça raisonnable ?
-ma pauvre chérie, et ta carrière ? prouve que tu existes
-mais s'il est handicapé, tu vas le rendre malheureux (= ce sera de ta faute)
-nous avons pensé à vous pour ce poste. Mais il exigera de vous donner à 100%, aussi faut-il que vous sachiez -bon, nous sommes entre femmes, hein? - de repousser les grossesses à plus tard.
Les médecins eux, savent parfaitement ce qu'ils font (et sont d'ailleurs de moins en moins nombreux à vouloir opérer des avortements, ce qui montre un malaise).
Parmi les femmes accompagnées beaucoup avaient avorté il y a 10 ans, 15 ans, 25 ans et ne s'en remettaient toujours pas.
D'autant qu'il est de fait socialement interdit de dire qu'on souffre d'avoir avorté : tu favorises les idées "pro life".
Quand vous n'avez pas d'enfants, on ne vous parle que de FIV.
Quand vous avez une grossesse qui tombe mal, on ne vous parle que d'avortement.
Personne ne vous accompagne humainement.
L'avenir est là : dans l'accompagnement et l'aide véritable.
Jamais une femme qui a avorté ne l'a fait de gaieté de cœur ; il faut chercher à éviter cela à toutes les femmes.
Cela passe par une vision moins élitiste, moins eugéniste, de ce que doit être un enfant et une famille, un foyer, des parents.
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Écrit par : E Levavasseur / | 12/10/2018
WUERL
> En tout cas on ne souligne pas assez la courageuse décision du saint père qui vient d'accepter le démission de Wuerl, un autre très louche éveque US (louche car il n'avait jamais rien vu chez Mac Carrick).
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Écrit par : Phil / | 12/10/2018
@ Diognète
> Dérapages d'évangéliques français à la droite de l'extrême droite ? Cela me surprend énormément. Vous avez des exemples en tête ? Je ne connais moi-même que de rares individus largement isolés et aucune organisation.
Mori
[ PP à Mori - Non, je ne parle pas d'évangéliques français. Je parle d'évangéliques brésiliens et de leur influence indirecte sur des catholiques français... ]
réponse au commentaire
Écrit par : Mori / | 12/10/2018
à Denis :
> Les propos entendus sur RCF La Matinale (présenté par Anne Kerléo) ce matin allaient dans le même sens que ceux de ce monsieur de Radio Notre Dame: offuscation générale, quasi demande de repentir du Saint Père,...
Pareil pour l'histoire du méchant Vatican qui rappelle à l'ordre et demande rectification aux jésuites allemands (explication équivoque des propos de saint Paul sur l'homosexualité d'une part et sur l'ordination d'hommes célibataires d'autre part). Monique Baujard demande au pape François de les défendre... Et pour le reste, je n'ai pas tout entendu mais Macron n'est pas si mal blablabla... Vivement l'inévitable retour de la sociale démocratie blabla (en Allemagne surtout). J'attends surtout le retour d'Antoine Bellier moi!
En Belgique énorme matraquage médiatique quant à la proposition que va faire l'évêque auxiliaire de Malines-Bruxelles (Mgr Kockerols) quant à l'ordination d'hommes mariés, au Synode des Jeunes.
Chez nos voisins néerlandais, on a effectué le 1er avortement post-natal ou euthanasie de nouveau-né (allons-y, cherchons déjà des termes mignons et/ou "non-stigmatisant pour les personnes").
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Écrit par : Raphaël R. / | 12/10/2018
INCOHÉRENTS
> Une autre cohérence qui échappe au commun des journalistes (et pas qu'à eux) est celle entre l'accueil des enfants à naître et l'accueil des migrants ou réfugiés. Dans les deux cas, des personnes sont là et doivent être reçues comme telles.
SL
[ PP à SL - En effet. A Rennes il y a trois semaines, et dans une paroisse parisienne avant-hier, j'ai vu le travail d'accueil catholique de familles immigrées en perdition : travail assumé directement par le diocèse, ou par le relais d'associations paroissiales récemment fondées... C'est l'évangile en action. ]
réponse au commentaire
Écrit par : Sven Laval / | 12/10/2018
@ PP
> Je crois que vous m'avez lu un peu rapidement. Je m'adressais à Diognète qui affirmait:
>> Le dérapage d'évangéliques à la droite de l'extrême droite est un classique aux USA et commence en France.
Mori
[ PP à Mori - Exact, excusez-moi. ]
réponse au commentaire
Écrit par : Mori / | 13/10/2018
LE N.Y.T.
> Après le'Spiegel' c'est le 'New York Times' qui attaque le Saint Père. Le journal US écrit que le pape à fait une erreur en rendant hommage au cardinal Wuerl :
https://www.nytimes.com/2018/10/12/opinion/pope-francis-donald-wuerl-abuse.html
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Écrit par : Phil / | 13/10/2018
SUR TOUS LES FRONTS
> Les anti François attaquent sur tous les fronts. Ce matin Élisabeth Badinter s'est déchaînée sur France Inter
https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-7h50/l-invite-de-7h50-15-octobre-2018
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Écrit par : Phil / | 15/10/2018
DRAME
> Pour moi, tout comme le suicide, l'avortement est avant tout un drame.
La question n'est donc pas d'être pour ou contre un drame, mais bien plutôt de savoir comment en arrive-t-on là et comment éviter d'en arriver là ?
Et donc bien plus criminels que ceux que le subissent ou le pratiquent, sont ceux qui le banalisent.
En effet ces derniers par leur attitude refusent de se poser cette question (tout au moins la minimisent), et en quelque sorte deviennent les instigateurs de ces drames.
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Écrit par : franz / | 17/10/2018
DANS LES DEUX SENS
> La catéchèse du pape François fonctionne dans les deux sens :
"Est-ce juste d’engager un tueur à gages pour résoudre un problème ? On ne peut pas, ce n’est pas juste, « d’éliminer » un être humain, même petit, pour résoudre un problème. C’est comme engager un tueur à gages pour résoudre un problème."
On peut aussi y lire :
Une personne ne peut pas se dire "pro-life", et en même temps promouvoir le meurtre comme résolution de problème :
- la peine de mort
- le libre commerce des armes
- toute la production télévisuelle et médiatique qui fait croire qu'il est normal d'éliminer quelqu'un pour résoudre un problème.
- etc
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Écrit par : Isabelle Meyer / | 17/10/2018
"LES RELIGIONS" ? MAIS NON...
> Au secours… les médias ne semblent guère l’avoir relevé mais dans son « adresse aux Français » du 16 octobre, le président Macron a fait part de la volonté de la France de « ne pas se soumettre aux divisions qui minent notre pays, par un travail de reconquête républicaine qui passe par la sécurité, les services publics, l’éducation, la culture et aussi une autre organisation des religions ».
Ma question : sur le 5e point indiqué, les religions comme facteur de « divisions », ce qui nécessiterait que leur soit imposé « une autre organisation », auriez-vous, Patrice, des lumières à nous communiquer ?
Est-ce que, par exemple, avec M. Castaner à l’Intérieur, le « voile catholique » va faire un retour en force dans l’espace public laïc et républicain ? Le 16 avril dernier sur RTL, répondant à une fichue question sur le port du voile islamique dans l’espace public, celui qui n'était certes pas encore le nouvel homme fort du gouvernement avait relativisé fortement la question en affirmant : « Il y a quelques années, quand en France, y compris nos mamans portaient un voile, portaient le voile catholique, on ne se posait pas la question. »
Une certitude en tout cas, dans la perspective des prochaines « manifs pour tous » : avec M. Castaner en charge de la sécurité publique, les manifestant(e)s portant le « voile catholique » ne courront aucun risque d’être gazé(e)s au lacrymogène !
Denis
[ PP à Denis - Pas d'inquiétude à avoir, sinon pour les structures mentales de la classe politique ! N'osant pas dire "l'islam", M. Macron dit : "les religions" – mais il ne s'agit que d'essayer une fois de plus d'organiser l'inorganisable nébuleuse sunnite...
On n'en prend d'ailleurs pas le chemin, puisque le nouveau souci de l'Intérieur semble être... les rares chiites (iraniens) présents dans l'Hexagone. Pour plaire à M. Trump ? ]
réponse au commentaire
Écrit par : Denis / | 17/10/2018
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