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12/07/2018

Environnement : la "droite fière de ses valeurs" veut supprimer le principe de précaution

Humour libéral

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Placardisée par le bloc macroniste qui réalise sans elle le programme de la droite, celle-ci en est réduite à surenchérir en disant que "ça ne va pas assez loin" :


Exemple : la destruction des quelques protections environnementales. Le gouvernement s'emploie à les désactiver sans le dire (loi littoral) dans l'intérêt de l'agro-chimique et de l'immobilier, mais par ailleurs il affiche de vagues intentions écologiques... La droite se pose alors carrément en écolophobe, pour "ne pas transiger avec nos valeurs" qui consistent surtout à "libérer la croissance".

On vient d'en avoir un exemple à l'Assemblée nationale : hier soir, les députés LR ont cherché à faire supprimer de la Constitution les mots "principe de précaution".

Qu'est-ce que le principe de précaution ? C'est le fait de prendre des mesures "provisoires et proportionnées" pour empêcher un dommage "grave et irréversible" contre l'environnement, lorsque ce dommage est possible quoique non encore prouvé.

Pourquoi la droite veut-elle supprimer ce principe ?  Par posture. Le mot "précaution" a "une tonalité négative qui annihile l'esprit d'entreprise", déclarait hier soir une députée LR de l'Orne. "Notre pays a besoin d'avancer", a renchéri un député LR de Meurthe-et-Moselle.  "Entreprise" et "avancer" sont des leitmotive macronistes ; c'est donc une question d'éléments de langage : la droite fait une guerre de concurrence sur les mots, puisque les choses - quant à elles - sont entre les mains du bloc macroniste qui réalise ce qu'aurait voulu réaliser la droite.  Inutile de préciser que derrière la droite, comme derrière les macronistes, se tiennent les lobbies industriels.

C'est bien une guerre de mots, clamés pour leur son et non pour leur sens. Grincer contre les "Khmers verts" - qui paraît-il "tyrannisent l'économie" - est une formule rituelle à droite depuis quarante ans. Jamais aucun signe concret de cette "tyrannie" n'a été montré, mais le rite semble inusable. Même si aujourd'hui M. Hulot est une fiction, même si les vrais écologistes n'ont aucun pouvoir, même si les Verts  - faux écolos - se soucient surtout du LGBTQ, même si la dégradation de l'environnement (dont dépend la vie) progresse à pas de géant, la droite psychorigide continue à scander ce qu'elle scandait depuis les années 1970. Ceux des cathos qui votent pour elle obstinément devraient lire Laudato Si'. Oui, c'est une encyclique.

 

 

Humour libéral (2)

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12:23 Publié dans Ecologie, Idées | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : droite

Commentaires

À VUE HUMAINE

> Je crois que tout le monde est d'accord pour dire qu'aucun "ralentissement" de la machine qui nous mène vers le gouffre n'est envisageable...à vue humaine en tout cas.
Je cherche depuis longtemps une étude comparant, autant que faire se peut, les conséquences, à l'horizon de quelques siècles :
- de la logique productiviste que nous connaissons ;
- d'un coup d'arrêt brutal de cette logique, apporté par un conflit général (a priori nucléaire...).
______

Écrit par : Feld / | 12/07/2018

SCHAEFFER

> Et à l’heure où le principe de précaution est à nouveau (sans cesse) remis en question, quand il n’est pas dénigré, sous prétexte qu’il serait « un frein à l’innovation », le plaidoyer de Francis Schaeffer dans "La pollution et la mort de l'homme" (1974, réédité en 2015, cf : https://pepscafeleblogue.wordpress.com/2017/03/22/la-pollution-et-la-mort-de-lhomme-un-point-de-vue-chretien-sur-lecologie/ )
...prend tout son sens et toute sa pertinence pour notre génération : le chrétien devrait être celui qui accepte de s’autolimiter, c’est-à-dire de « ne pas faire tout ce qu’il peut », pour en tirer un maximum de bénéfices.
En toute cohérence, il saura dire « non » ou « stop » à tout abus de notre « sœur (la Terre) si pure, si belle », comme à toute tentative de traiter un homme « en objet de consommation, destiné à rapporter le plus de bénéfices possibles » (op. cit.pp 83-85).
Son devoir sera « de refuser aux hommes le droit de violer notre terre », comme il leur est refusé « de violer nos femmes » (op. cit. p 80). Loin de toute crainte de perdre, ce choix éthique, inspiré par une vision biblique, permettra au contraire à l’homme de recevoir « bien plus que cela », sur le long terme et de façon durable : l’amour et des relations authentiques, libératrices et porteuses de sens.
En Christ,
Pep's
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Écrit par : Pepscafe / | 13/07/2018

NESTLÉ

> https://reporterre.net/A-Vittel-Nestle-privatise-la-nappe-phreatique
Un exemple regrettable de privatisation de ressources naturelles peut être trouvé dans la cession à Nestlé de l'exploitation des eaux minérales de Vittel et de Contrexéville dans les Vosges. Or, pour maintenir son chiffre d'affaires à l'export, Nestlé pompe frénétiquement depuis trente ans... au point que la nappe ne peut plus se régénérer et baisse de trente centimètres par an.
On ferait bien d'appliquer le principe de précaution à Nestlé, l'eau étant l'un des premiers "communs" au sens de Gaël Giraud. Le libéralisme ne conduit qu'à un saccage de cette ressource, qui devrait au contraire être protégée...
______

Écrit par : Philippe de Visieux / | 22/07/2018

à Ph. de Visieux

> Ciel, vous voulez freiner la Croissance ?
Créer moins de valeur pour l'actionnaire ?
Bolchevik !
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Écrit par : Alain Santis / | 22/07/2018

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